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Les principales différences entre la dissertation philosophique et la dissertation en

Chaque dissertation est construite de manière qui permet de répondre à certaines exigences. Ainsi, pour certains types de dissertation, il est important de respecter certaines démarches, alors que pour d’autres il faut les omettre. L’introduction, le corps principal et la conclusion répondent tous à la « matière » dont nous allons développer notre problématique.

4.1 L’introduction

Dans cette partie, la dissertation philosophique présente les mêmes étapes de la dissertation générale. Elle commence par un préambule qui situe le lecteur dans le sujet à traiter et conduit à la problématique, qui est le résultat de l’analyse du problème et permet de commencer la réflexion; en finalisant par l’annonce du plan qui délimite la construction du raisonnement et pendant, le développement permet de construire la réponse à la problématique.

D’ailleurs, la dissertation juridique comprend cinq étapes pour la construction de l’introduction. Elle exige la phrase d’accroche pour attirer l’attention du lecteur. Ensuite, il est indispensable de définir les termes du sujet qui donnent une idée claire de l’énoncé et de délimiter le sujet pour montrer les différentes possibilités de problématisation. Tout comme dans les autres dissertations, elle expose la problématique qui sert de référent pour la démonstration. Finalement elle annonce le plan qui va répondre à la problématique.

Contrairement à la dissertation juridique, la dissertation philosophique en propose trois, mais si nous analysons les trois premières parties de la dissertation juridique (la phrase d’accroche, la définition du terme et la délimitation du sujet), elles construisent le préambule qui est également proposé par la dissertation philosophique. Ces parties exposent les idées en passant du général au particulier,

111 ce qui permet de délimiter les idées. Elles ouvrent d’autre part le chemin à la problématique qui exige la délimitation du sujet. Par conséquent, la seule partie qui reflète une réelle différence est la phrase d’accroche.

Pourtant l’introduction de la dissertation juridique peut être aussi analysée sous une construction à trois parties, comme le remarque le CPU (2001), quand il expose que présenter, délimiter et situer le sujet font partie du premier tiers de l’introduction, en remarquant que « trouver la phrase d’accroche pour débuter est sans doute le plus difficile! Mais ne la négligez pas, elle indique le ton de votre devoir » (ibidem: 151). Ce que nous pouvons interpréter de deux manières différentes: soit que l’introduction de la dissertation juridique est constituée de 5 étapes soit que l’introduction de la dissertation juridique comporte 3 étapes, dont la première a trois parties (la phrase d’accroche, la définition du terme et la délimitation du sujet). Nous pouvons interpréter ceci en deux manières différentes: soit l’introduction de la dissertation juridique comporte cinq étapes soit elle comporte trois étapes, dont la première est constituée de trois parties (la phrase d’accroche, la définition du terme et la délimitation du sujet).

Dans ces conditions, peu importe la nature des différences de l’une et de l’autre, l’introduction permet au lecteur d’avoir une idée claire sur le sujet à traiter et la manière dont l’analyse évoluera. Si nous continuons avec la construction du plan, nous pouvons aussi trouver quelques variations.

4.2 La forme du plan

La forme du plan est aussi différente. Pour la dissertation juridique, elle est présentée principalement avec deux catégories (idées principales) et deux sous- catégories (idées secondaires). Ces deux catégories sont les idées directrices ou les idées les plus importantes qui enferment les autres idées et qui contiennent le « paradoxe » qui ouvre la problématique. Ainsi, le plan de la dissertation juridique se présente de la forme suivante: il a deux parties principales (I et II), chacune de ces parties a deux sous-parties (I, A et B) et (II, A et B), finalement chaque sous-

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parties à deux catégories, à savoir (I ( A, 1 et 2) et (B, 1 et II), (II (A, 1et 2) et (B, 1 et 2).

En ce qui concerne la dissertation philosophique, elle se présente sous la forme de trois idées ou parties directrices. Il n’est pas conseillé de prendre toujours le plan type: thèse/antithèse/synthèse, ce qui peut conduire à trois idées. Chacune de ces parties peut être constituée de trois sous-parties. Donc, il a trois parties principales (1, 2, 3) et trois sous-parties ou paragraphes, pour chacune d’elles (a, b, c). Donc, il a au moins neuf paragraphes (1a, 1b, 1c; 2a, 2b, 2c; 3a, 3b, 3c). Les parties doivent avoir une progression logique qui montre comment la pensée est conduite.

Une autre caractéristique est l’inclusion de citations dans l’introduction. Il est recommandé de commencer par une citation dans la dissertation juridique, alors que pour la dissertation philosophique, elle n’est pas fréquente et peut être mal vue. D’ailleurs la conclusion est la partie qui présente le changement le plus remarquable qui marque la différence définitive entre la dissertation philosophique et juridique.

4.3 La conclusion

Il est déjà connu que pour le cas de la philosophie, une dissertation sans conclusion est inachevée, en d’autres mots, elle n’est pas une dissertation. Mais, pour la dissertation juridique, la conclusion n’est pas pertinente.

Dans la dissertation philosophique, la conclusion est importante et indispensable. Elle n’est pas simplement un résumé du travail. Bien qu’elle soit un bilan, elle doit rendre compte des réponses aux questions posées, de garder le sens de l’argumentation et de faire valoir le raisonnement. Les trois moments de la dissertation philosophique nous indiquent la complexité du travail de la conclusion.

113 Au contraire, dans la dissertation juridique, la conclusion n’est pas obligatoire. Pour éviter qu’elle soit réduite au simple résumé du travail, elle est occultée.

Toutes les différences avant exposées, entre la dissertation philosophique et la juridique sont ponctuellement illustrées dans le tableau 7.