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1. L’analyse des résultats de la première enquête

1.1. La formation en FLE

Les questions qui concernent ce sujet ont cherché à établir les caractéristiques générales du public et de la formation qu’ils ont suivie en français avant de s’entrainer à la dissertation. En analysant les données recueillies, nous avons vérifié qu’il s’agit d’un public de 31 étudiants. Le groupe est composé de 19 étudiants (61%) de la faculté de droit et 12 étudiants (39%) de la faculté de philosophie. Mais ce résultat n’implique pas un intérêt plus accru de la part des étudiants de la faculté de droit, car la faculté de Philosophie a 100 étudiants en licence, tandis que la faculté de Droit a plus de 2.000 étudiants. D’ailleurs il n’existe pas une tendance remarquable en ce qui concerne le sexe, car la participation des hommes et des femmes était bien équilibrée, 15 hommes (48%) et 16 femmes (52%).

Si l’on se maintenant penche sur leur formation en français avant leur inscription à l’Université Libre, nous pouvons constater que seuls 11 des étudiants (35%) ont déjà suivi des cours de français, alors que 20 étudiants (65%) n’ont pas étudié le français dans d’autres établissements (schéma 15). Ceci montre que leur intérêt pour l’apprentissage du français n’est pas dû uniquement à l’existence des différents accords de l’Université Libre avec les Universités françaises, mais aussi aux différentes opportunités offertes à ces mêmes apprenants en Colombie, comme c’est le cas de l’accord avec l’Alliance française.

171 Schéma 15: Le pourcentage d'élèves qui ont étudié le français dans d'autres

établissements universitaires

En ce qui concerne les étudiants qui ont suivi des études de français dans d’autres établissements, nous constatons que 7 étudiants (21%) ont étudié pendant une période de 1 à 2 années, 3 étudiants (10%) ont étudié moins d’une année et seuls 2 étudiants ont démontré avoir suivi la formation en français plus de 2 années. En ce qui concerne le choix de l’établissement, il est clair que les étudiants ont préféré l’Alliance française quand ils ont pris la décision d’apprendre cette langue (Annexe 5, I.2 et 3).

De même, l’Université a donné aux étudiants d’autres possibilités de formation en français à travers des cours dans le Centre de langues étrangères de l’Université Libre (CLEUL), les cours complémentaires, les cours facultatifs, les tutorats, les groupes de conversation et les outils virtuels pour l’apprentissage.

Quant au temps que les étudiants dédient à l’apprentissage du français, les réponses varient de manière significative. Les étudiants inscrits dans le cours de l’Alliance française sont 22, ce qui représente 72% du public, et ils suivent 10 heures de cours par semaine. Les autres étudiants, au nombre de 9 soit 28%, suivent de 1 à 5 heures par semaine, dans le cadre du CLEUL ou dans d’autres institutions. (Schéma 16).

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Schéma 16: Les heures qu'ils dédient par semaine à l'apprentissage du français

Il est important de souligner par ailleurs que le souhait principal de 79% des étudiants (24) est de continuer leurs études en France du fait de la possibilité qu’ouvrent les accords de double diplôme. Les autres étudiants (7 soit 21%) ont d’autres raisons académiques et/ou professionnelles (Annexe 5, I. 6).

À la question quel est le temps prévu par l’Université pour l’apprentissage du français? 42% des étudiants ont affirmé qu’ils dédient (13 étudiants) entre 9 et 10 heures par semaine à cet apprentissage. Il y a eu un autre groupe de 3 étudiants, qui représentent 10% du public, ils affirment consacrer 4 heures par semaine à cet apprentissage, soit dans le cadre du CLEUL soit dans leurs programmes d’études par le biais de cours de langue inclus dans leur cursus. Le public qui reste (48%) a donné des réponses variées par rapport au temps qu’ils consacrent à l’apprentissage du français à l’Université Libre (annexe 5, I.7).

Ce qui précède nous a permis de constater un progrès significatif des étudiants par rapport à la mise au point de leur propre apprentissage, ce qui reflète qu’ils sont plus motivés à consacrer une partie de leur temps libre afin de progresser en langue; 65% (20 étudiants) ont affirmé qu’ils dédient entre 1 heure et 5 heures par semaine à améliorer leur niveau de langue et 1 étudiant a répondu ne pas dédier de temps complémentaire en dehors du cours (annexe 5, I. 8). À cet égard, 72% des étudiants (22) affirment être satisfaits avec le temps que l’Université a réservé pour la formation du français, mais il reste encore un groupe de 9 étudiants (28%) qui ne sont pas satisfaits de ce volume horaire, le jugeant insuffisant (annexe 5, I. 9). La majorité d’entre eux sont des étudiants de la faculté

28% 72% 0% 0% 1 à 5 heures 5 à 10 heures 10 à 15 heures > 15 heures

173 de Philosophie qui affirment qu’un cours de 4 heures par semaine n’est pas suffisant pour répondre de manière satisfaisante aux exigences de l’accord, autrement dit le niveau B2, car les 4 semestres de formation en français prévu par le plan d’études de la faculté de philosophie ne leur permet pas d’atteindre ce niveau.

À partir des réponses des étudiants par rapport à leur formation en français, nous pouvons confirmer que leur motivation principale à suivre cette formation est de continuer leurs études en France. L’autre facteur déterminant a été l’accord avec l’Alliance française qui a ouvert la possibilité de suivre des cours sur un plan de 10 heures par semaine, ce qui favorise l’apprentissage et leur permet d’atteindre le niveau B2 en moins de deux ans. Bien que les étudiants aient suivi des cours de français dans de meilleures conditions qu’auparavant, il reste encore à vérifier quelles sont les carences de la formation par rapport l’apprentissage de la production écrite.