• Aucun résultat trouvé

Présentation des marchés et environnement concurrentiel du Groupe Coface

Dans le document COFACE SA DOCUMENT DE BASE (Page 77-89)

6. APERCU DES ACTIVITES DU GROUPE COFACE 1 Présentation générale 1 Présentation générale

6.4 Présentation des marchés et environnement concurrentiel du Groupe Coface

L’assurance-crédit, principale activité du Groupe Coface, permet à un créancier, disposant d’une créance à terme contre son débiteur, de solliciter un assureur pour qu’il couvre le risque d’insolvabilité de ce débiteur, dont la réalisation conduirait au non-paiement de la créance. A ce titre, elle est un des instruments clés de couverture du poste client. De nombreuses entreprises accordent en effet des délais de paiement à leurs clients, octroyant ainsi un crédit implicite, généralement de court terme, les délais étant même limités règlementairement dans certains pays (par exemple en France par la loi dite « LME »10). Il en résulte pour elles un risque de non-paiement que le mécanisme de l’assurance-crédit cherche à couvrir. Le marché de l’assurance-crédit est avant tout un marché court terme, c’est-à-dire d’une durée inférieure à trois mois, mais peut également comprendre une couverture de risques à moyen terme. La Société est principalement présente sur le marché de l’assurance-crédit à court terme qui représentait plus de 90 % du montant total de ses primes au 31 décembre 2013 (voir le paragraphe 6.1 « Présentation générale – Indicateurs clés » du présent document de base).

Un marché en progression soutenu par la croissance du commerce mondial sur le long terme

L’assurance-crédit a pris son essor industriel au lendemain de la seconde guerre mondiale, en particulier en Europe de l’Ouest. Plusieurs facteurs expliquent ce succès, au premier rang desquels le développement du commerce mondial, ainsi que la volonté des Etats d’encourager les exportations au travers de la création d’agences crédit à l’exportation (Export Credit Agencies ou « ECA »). Au cours des trente dernières années, cette tendance s’est encore accentuée : le commerce de marchandises et le commerce de services ont respectivement connu des croissances annuelles moyennes de 7 et 8 % (dépassant la croissance de la production mondiale), pour atteindre un total de 22 000 milliards de dollars à la fin de l’année 201111.

Si le développement du commerce mondial montre cependant un développement inégal, dans le temps comme dans l’espace, y compris sur la période récente, il présente une tendance favorable à long terme. Les prévisions économiques à moyen terme anticipent une croissance relativement soutenue du produit intérieur brut (« PIB ») dans différentes régions économiques et des volumes du commerce mondial sur la période 2013-2016 :

Croissance estimée du produit intérieur brut*

2013 2014 2015 2016

Economies développées** 1,1 % 1,7 % 2,3 % 2,3 %

Pays en développement d’Asie 6,8 % 6,6 % 6,8 % 6,7 %

Amérique Latine et Caraïbes 2,6 % 2,4 % 3,0 % 3,3 %

Moyen-Orient et Afrique du

Nord 2,8 % 3,4 % 4,5 % 4,7 %

* Source : estimations du Groupe Coface pour les années 2013 et 2014, prévisions du FMI pour les années 2015 et 2016.

**Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis.

10 Loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l'économie.

11 Source : Organisation Mondiale du Commerce, Rapport sur le commerce mondial 2013.

Croissance estimée du volume des exportations de biens et services*

2013 2014 2015 2016

Economies développées** 1,5 % 3,9 % 4,5 % 4,6 %

Zone euro 1,5 % 3,4 % 4,2% 4,4 %

Pays émergents et en

développement 4,4 % 5,0 % 6,2 % 6,4 %

* Source : FMI.

** Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis.

Un des facteurs d’expansion du commerce mondial réside dans la sécurisation de son financement. L’Organisation Mondiale du Commerce estime que 80 à 90 % du commerce mondial dépend de ses moyens de financement, et essentiellement du crédit interentreprises.

De même, Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), société fournissant des services de messagerie standardisée de transfert interbancaire, estime que le commerce mondial interentreprises s’effectue aujourd’hui à 80 % avec des délais de paiement en blanc (commerce dit « open credit »). Or, le but de l’assurance-crédit est précisément de couvrir les risques que le crédit interentreprises fait naître. Le développement de l’assurance-crédit, notamment à l’export, est donc lié au développement du commerce mondial et à son mode de financement privilégié, le crédit interentreprises.

Par ailleurs, à mesure du développement des pays émergents et de leur ouverture au commerce international, la Société considère que la proportion des transactions assorties de délais de paiement (open credit) tend à augmenter, au détriment des transactions assorties de garanties données au fournisseur (telles que caution de l’acheteur, crédit documentaire, lettre de crédit « stand by ») et des transactions prépayées.

La Société estime que le marché mondial de l’assurance-crédit représentait en 2012 un total de près de 8,7 milliards d’euros de primes. Ce marché comprend en réalité une partie non concurrentielle couverte par des acteurs publics (de l’ordre de 15 %) constituée par l’assurance à l’export de certains pays, dont la licence n’est pas accessible aux acteurs privés internationaux. Le plus important de ces marchés protégés est celui de l’assurance-crédit export de la Chine, où le principal acteur est l’agence de crédit à l’exportation Sinosure, qui a connu une croissance forte ces dernières années, à l’instar des exportations chinoises.

Le Groupe Coface considère que la part concurrentielle du marché couverte par les acteurs privés a connu une croissance moins soutenue, en raison du poids plus important des économies avancées – à moindre taux de croissance – dans le portefeuille des acteurs.

Le tableau suivant présente l’évolution du marché de l’assurance-crédit (hors marché non-concurrentiel, hors primes de moyen terme et uniquement pour les sociétés membres de l’ICISA) de 2008 à 2012 :

(en millions d’euros) 2008 2009 2010 2011 2012

Primes brutes

d’assurance-crédit 5 251 5 206 5 583 5 961 6 139

Source ICISA (International Credit Insurance & Surety Association) : primes brutes déclarées par les membres de l’association (ICISA estime que ses adhérents représentent environ 95 % du marché privé de l’assurance-crédit)

Un marché adressable offrant un potentiel de croissance important

A l’échelle du commerce mondial, la part de l’activité s’appuyant sur l’assurance-crédit demeure modeste, révélant un produit à pénétration encore faible, malgré sa progression régulière. La Société estime que le stock mondial de créances clients interentreprises était de

l’ordre de 14 000 milliards d’euros en 201212. Compte tenu de la tarification moyenne observée en assurance-crédit, le taux de pénétration serait de l’ordre de 5 %. La Société considère que le potentiel de croissance du métier de l’assurance-crédit est donc structurellement important mais que le principal frein demeure l’auto-assurance des entreprises, l’effort de conquête consistant davantage à convaincre les entreprises de la nécessité d’une protection de leur poste clients qu’à concurrencer des produits tels que le crédit-documentaire, la caution ou la lettre de crédit « stand by ». A cet égard, la Société estime que la mondialisation de l’économie a tendanciellement accru la sensibilité des entreprises au risque de crédit, dans la mesure où :

 les contreparties (clients) sont de plus en plus éloignées des porteurs de risque (fournisseurs), l’éloignement engendrant une plus grande difficulté à connaitre la qualité des contreparties ;

 l’interdépendance croissante des économies conduit à une propagation plus rapide et généralisées des crises économiques, laissant peu de secteurs et régions à l’abri.

La Société estime enfin que le développement de l’assurance-crédit dépend également de la puissance des réseaux de distribution de ses acteurs, dont la taille reste trop modeste à l’échelle du potentiel du produit.

Par ailleurs, le développement et le taux de pénétration de l’assurance-crédit sont très inégaux suivant les régions du monde et, au sein de ces régions, suivant les pays qui les composent. Le recours à l’assurance-crédit est en effet très variable suivant les marchés géographiques, notamment en raison de la variation importante de la pratique des crédits fournisseurs et des différences d’usage de marché. A titre d’exemple, en France, au 31 décembre 2011, le crédit interentreprises représentait un encours de plus de 600 milliards d’euros, soit environ 30 % du produit intérieur brut contre environ 36 % du PIB en Italie et 14 % en Allemagne13.

Les délais constatés (qui incluent les retards de paiement) ainsi que les délais consentis alimentent l’inquiétude des entreprises et étayent donc leur appétence à se protéger du risque de non-paiement. Néanmoins, la Société estime que le recours à l’assurance-crédit relève également de pratiques managériales variables, selon les pays et les secteurs économiques.

12 Estimation du Groupe Coface, réalisée à partir d’une analyse extrapolée des créances clients figurant au bilan de 4 870 entreprises cotées du monde entier (soit un total de bilan cumulé d’environ 5 800 milliards de dollars), d’une consolidation de l’ensemble des primes connues en assurance-crédit et d’un taux de primes moyen.

13 Source : Inspection Générale des Finances, in Le crédit interentreprises et la couverture du poste clients, rapport n° 2012-M-070-04, janvier 2013.

Le tableau ci-dessous présente les pratiques courantes en matière de délais de paiement dans les principaux pays européens :

Pays Délai de paiement moyen consenti

Source : European Payment Index Intrum Justitia.

Le tableau ci-après donne les indices de pénétration de l’assurance-crédit sur les principales régions économiques du monde au titre de l’année 2012 :

Région Europe Amérique du Nord Amérique latine Asie-Pacifique Indice de

pénétration* 3,44 0,47 0,56 1,35

* Les indices de pénétration présentés dans le tableau ci-dessus correspondent, pour une région donnée, au volume de primes rapporté au produit intérieur brut (Source : estimations du Groupe Coface pour les volumes de primes et Fonds Monétaire International pour le produit intérieur brut)

Environnement concurrentiel du marché de l’assurance-crédit

Le marché de l’assurance-crédit compte un grand nombre d’acteurs, de tailles et de statuts très divers. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, de nombreux Etats européens ont créé des agences crédit à l’exportation, tendance qui s’est poursuivie dans d’autres régions du monde et qui explique la présence d’entités publiques, à statut public ou ayant des activités pour le compte d’un ou plusieurs Etats dans l’environnement concurrentiel du secteur de crédit. Par la suite, le désengagement progressif de certains Etats de l’assurance-crédit, notamment par voie de privatisation de certaines agences crédit à l’exportation, notamment en France, la croissance du commerce mondial ainsi que la construction du marché unique en Europe, ont permis à des acteurs privés de l’assurance-crédit d’établir puis d’asseoir leur position concurrentielle.

Un marché mondial fragmenté, dominé par un nombre réduit d’acteurs globaux

Trois acteurs principaux, le Groupe Coface, le groupe Euler-Hermes (société de droit français dont les actions sont cotées sur le marché réglementé d’Euronext Paris appartenant au groupe Allianz) et le groupe Atradius (société de droit néerlandais non cotée appartenant à Grupo Catalana Occidente), qui ont su prendre le tournant de l’évolution du commerce international dans les années 1990, se partageaient d’après les estimations de la Société environ 52 % du marché mondial en 2012, plusieurs acteurs privés de moindre envergure et de nombreuses agences crédit à l’exportation se partageant les 48 % restant. En effet, à la même date, la Société estime détenir 14 % du marché mondial, et estime que le groupe Euler-Hermes et le

groupe Atradius en détiennent respectivement 23 % et 15 %14. Le marché n’a pas connu dans les dernières années d’arrivée notable de nouveaux acteurs, les seuls exemples se trouvant sur des niches.

Les trois principaux acteurs de marché sont les seuls à disposer d’un réseau global et d’une empreinte géographique significative sur l’ensemble des continents. Les autres principaux acteurs du marché de l’assurance-crédit, Sinosure, agence crédit à l’exportation de la Chine, Nippon Export and Investment Insurance (Nexi), agence crédit à l’exportation du Japon, R+V, acteur privé basé en Allemagne, K-sure, agence crédit à l’exportation de la Corée du Sud, et Cesce, agence crédit à l’exportation de l’Espagne, sont des acteurs majoritairement régionaux. Enfin, de nombreux autres acteurs, d’envergure plus modeste, soit des acteurs locaux (notamment les Export Credit Agencies) soit des acteurs de niche (par exemple les assureurs dit « Excess » ou « Top-up »), parmi lesquels on trouve deux assureurs généralistes de premier plan, sont également présents.

S’ils se partagent environ la moitié du marché de l’assurance-crédit au niveau global, les trois principaux acteurs occupent ensemble une position concurrentielle plus importante sur certains marchés locaux ou régionaux, notamment sur leurs marchés historiques. La présentation qui suit reprend la segmentation géographique opérationnelle du Groupe, telle que présentée au paragraphe 6.5.3 « Description des activités du Groupe Coface région par région » du présent document de base.

Région Europe de l’Ouest :

Selon le découpage géographique du Groupe Coface, le marché de l’assurance-crédit en Europe de l’Ouest comprend la France, le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse. Estimé à 2,2 milliards d’euros par le Groupe Coface au titre de l’année 2012, il est largement dominé par les principaux acteurs historiques, le Groupe Coface, le groupe Euler-Hermes et le groupe Atradius, qui se partageaient, d’après les estimations du Groupe Coface, environ les trois quarts du marché en 2012. Parmi les trois principaux acteurs du marché mondial de l’assurance-crédit, la Société estime être en troisième position en Europe de l’Ouest. Dans certains pays, d’autres acteurs disposent de parts de marché significatives, comme l’agence de crédit à l’exportation Cesce (dont la privatisation est en cours) sur le marché espagnol, ou encore Cosec sur le marché portugais (filiale du groupe Euler Hermes, pris en compte dans l’estimation de la part de marché de ce groupe). La Société estime que bien que l’Europe de l’Ouest représente un des marchés où le potentiel de l’assurance-crédit est le mieux réalisé, cette région recèle encore un potentiel de conquête très important, en particulier sur le segment des PME. En outre, les pays de la région Europe de l’Ouest devraient bénéficier d’une légère reprise de l’activité à court terme, la région devant connaître une croissance de 1,3 % en 2014 contre 0,6 % en 2013, d’après les prévisions du Groupe Coface. En 2014, la croissance devrait être forte au Royaume-Uni (croissance de +2,1 % anticipée, contre +1,7 % en 2013) et accélérer en France (+0,8 %, contre +0,3 % en 2013) et en Espagne (+0,7 %, contre -1,2 % en 2013) en 2014.

14 Les estimations de parts de marché du Groupe Coface sont fondées sur le volume de primes, hors accessoires, hors gestion des procédures publiques et hors affacturage.

Le tableau ci-après donne les indices de pénétration de l’assurance-crédit et la position concurrentielle du Groupe Coface sur les principaux pays de la région en termes de contribution au chiffre d’affaires consolidé du Groupe Coface au titre de l’année 2012 :

Pays France Espagne Royaume-Uni Suisse Belgique

Indice de pénétration1 3,6 6,6 2,23 2,9 3,74

Position concurrentielle2 2ème 4ème 3ème 2ème 4ème

1 Les indices de pénétration présentés dans le tableau ci-dessus correspondent, pour un pays donné, au volume de primes rapporté au produit intérieur brut.

2 Estimations du Groupe Coface.

3 Indice de pénétration du Royaume-Uni et de l’Irlande.

4 Indice de pénétration de la Belgique et du Luxembourg.

Région Europe du Nord :

Le marché de l’assurance-crédit en Europe du Nord comprend l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie. Estimé par la Société à 1,8 milliards d’euros au titre de l’année 2012, il est largement dominé par le Groupe Coface, le groupe Euler-Hermes et le groupe Atradius, qui se partageaient, d’après les estimations du Groupe Coface, environ les deux tiers du marché en 2012. Parmi les trois principaux acteurs du marché mondial de l’assurance-crédit, la Société estime être en troisième position en Europe du Nord. Certains acteurs locaux disposent de parts de marché significatives, à l’exemple d’Ingo-ONDD sur le marché russe, ou de R+V sur le marché allemand de l’assurance-crédit, le plus important au monde en valeur. La Société estime que les grands marchés de cette région devraient connaître un profil d’évolution comparable à celui de l’Europe de l’Ouest, le marché russe recelant toutefois un potentiel de croissance lié à la diffusion du produit d’assurance-crédit, qui y est encore d’un usage limité. Selon les estimations du Groupe Coface, le PIB de la région devrait croître de 1,5 % en 2014 contre 0,7 % en 2013, grâce à la solidité de la conjoncture allemande, dont le PIB devrait croître de 1,7 % (contre 0,5 % en 2013). Toutefois, si la croissance russe pourrait pâtir à court terme d’un tassement de l’investissement résultant notamment des tensions géopolitiques avec l’Ukraine, elle continuera de bénéficier de l’essor de la classe moyenne à moyen terme. Le Groupe Coface anticipe à cet égard une croissance du PIB russe de 1 % en 2014, contre 1,3 % en 2013. Le Groupe Coface anticipe par ailleurs que la croissance demeurera modérée en Allemagne dans les années à venir.

Le tableau ci-après donne les indices de pénétration de l’assurance-crédit et la position concurrentielle du Groupe Coface sur les principaux pays de la région en termes de contribution au chiffre d’affaires consolidé du Groupe Coface au titre de l’année 2012 :

Pays Allemagne Pays-Bas Danemark Suède Russie

Indice de pénétration1 5,4 3,3 3,7 1,1 0,4

Position concurrentielle2 3ème 2ème 3ème 3ème 3ème

1 Les indices de pénétration présentés dans le tableau ci-dessus correspondent, pour un pays donné, au volume de primes rapporté au produit intérieur brut.

2 Estimations du Groupe Coface.

Région Méditerranée & Afrique :

Le marché de l’assurance-crédit de la région Méditerranée & Afrique couvre une vingtaine de pays, dont les principaux sont l’Italie, l’Afrique du Sud, la Turquie, les pays du Golfe et le Maroc. Parmi les trois principaux acteurs du marché mondial de l’assurance-crédit, la Société estime qu’elle était en 2012 en deuxième position sur ce marché dont elle estime la taille à 600 millions d’euros à la même date. En 2012, le groupe Euler-Hermes, le Groupe Coface et le groupe Atradius se partageaient, d’après les estimations du Groupe Coface, plus des trois

quarts du marché italien de l’assurance-crédit et détenaient une part très significative du marché turc et du marché des pays du Golfe. Néanmoins, le marché de l’assurance-crédit dans cette région est de manière générale sous-pénétré (à l’exception de l’Italie et de l’Afrique du Sud) et l’environnement concurrentiel est très variable selon les pays. Par exemple, le marché sud-africain, deuxième plus important de la région, n’est pas dominé par les trois grands acteurs classiques de l’assurance-crédit mais par CGIC (Credit Guarantee Insurance Corporation of Africa Limited Shareholding, société de droit sud-africain), et seul le Groupe Coface y est présent en direct avec une licence, alors que le groupe Euler-Hermes est très présent sur le marché marocain. A l’exception de l’Italie, dont le taux d’équipement en assurance-crédit est élevé et dont la croissance économique restera contenue au cours des prochaines années selon le Groupe Coface (+0,4 % attendu en 2014, contre -1,9 % en 2013), tous les marchés de la zone Méditerranée & Afrique sont vus par le Groupe Coface comme des marchés en phase de primo-équipement. Le potentiel de croissance y est donc jugé important, y compris sur le long terme en lien avec le potentiel de développement de l’Afrique sub-saharienne. Le Groupe Coface prévoit ainsi que le taux de croissance de cette région accélèrera à 2,9 % en 2014, contre 1,8 % en 2013. La Turquie, qui devrait voir son PIB croître de 2 % en 2014 d’après les estimations du Groupe Coface (contre 3,8 % en 2013), et l’Afrique du Sud, dont la croissance du PIB est estimée à 2,5 % en 2014 par le Groupe Coface (contre 1,9 % en 2013) sont à un stade plus avancé de leur processus de développement économique que les autres économies émergentes de la zone. Aussi, leurs perspectives de croissance sont légèrement moins favorables que celles d’autres économies du Moyen-Orient et d’Afrique, mais le potentiel de ces économies n’en reste pas moins élevé.

Le tableau ci-après donne les indices de pénétration de l’assurance-crédit et la position concurrentielle du Groupe Coface sur les principaux pays de la région en termes de contribution au chiffre d’affaires consolidé du Groupe Coface au titre de l’année 2012 :

Pays Italie Afrique du Sud Turquie E.A.U. Maroc

Indice de pénétration1 2,6 3,4 0,8 0,9 1,3

Position concurrentielle2 2ème 2ème 1er 4ème 3ème

1 Les indices de pénétration présentés dans le tableau ci-dessus correspondent, pour un pays donné, au volume de primes rapporté au produit intérieur brut.

2 Estimations du Groupe Coface.

Région Europe Centrale :

Estimé à 400 millions d’euros par la Société au titre de l’année 2012, le marché de l’assurance-crédit en Europe Centrale comprend une douzaine de pays, dont les plus importants sont l’Autriche, la Pologne, la République Tchèque et la Hongrie. En 2012, le

Estimé à 400 millions d’euros par la Société au titre de l’année 2012, le marché de l’assurance-crédit en Europe Centrale comprend une douzaine de pays, dont les plus importants sont l’Autriche, la Pologne, la République Tchèque et la Hongrie. En 2012, le

Dans le document COFACE SA DOCUMENT DE BASE (Page 77-89)