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plutarh i antičnaâ biografiâ] (1973), Poétique de la littérature byzantine à ses débuts

Dans le document Dictionnaire de la philosophie russe (Page 60-63)

[poètika rannevizantijskoj literatury] (1977-1997), Des rives du Bosphore aux rives de

l’Euphrate. L’art littéraire syriaque, copte et araméen [ot beregov bosfora do beregov

evfrata. literaturnoe tvorčestvo sirijcev, koptov i arameev] (1987-1994) ; le premier

de ces livres est une version élargie de sa thèse de kandidat**, le second, de sa thèse

de doctorat soutenue en 1977. dans ses travaux sur la culture russe, il a étudié

l’ori-ginalité du type spirituel que présente la civilisation russe, héritière de la tradition

culturelle byzantine. parmi les traductions d’a., on trouve les psaumes, le Livre de

Job, les œuvres de saint Jean de damas, saint Thomas d’aquin, le Timée de platon, etc.

la philosophie de la religion* et l’histoire religieuse étaient au centre de ses

préoccu-pations. cette problématique est examinée dans de vastes cycles d’articles destinés

à des encyclopédies et autres ouvrages de référence, au premier rang desquels l’

En-cyclopédie philosophique [filosofskaâ ènciklopediâ],publiée à M. entre 1964 et 1970

(iii-V), le Dictionnaire encyclopédique de philosophie [filosofskij ènciklopedičeskij

slovar’] (1982), et la Nouvelle Encyclopédie philosophique [novaâ filosofskaâ

ènciklo-pediâ] (M., 2000-2001, i-iV). les articles composant ce cycle, « nouveau testament »,

« révélation », « patristique », « orthodoxie », « protestantisme », « Théisme »,

« Théodicée », « Théocratie », « Théologie », « christianisme », « eschatologie » etc.,

ont été rassemblés et publiés plus tard dans le livre intitulé Religion et culture [religiâ

i kul’tura] (1991). s’y rattachent également le livre Religion et littérature [religiâ i

li-teratura] (1981), la postface à l’œuvre de bakhtine Pour une philosophie de l’acte [k

filosofii postupka] (publiée dans la revue annuelle Filosofia naouki i tekhniki, 1986),

aVÉrintseV

des articles et des tours d’horizon analytiques tels que « notre philosophie : la

patris-tique orientale des iV

e

-xi

e

siècles » [naša filosofiiâ : vostočnaâ patristika iV-xi vv.],

« le christianisme au xx

e

s. : un style de vision du monde » [hristianstvo v xx v. :

mirovozzrenčeskij stil’], « la Sophia » [sofiâ], etc. dans le livre Sophia – Logos

[sofiâ-logos] (1999). une place particulière dans tout cet ensemble revient à l’article de fond

« la foi », qui analyse de façon approfondie le contenu et l’évolution historique de cette

notion. au point de départ, il y a l’idée que la foi occupe une position centrale dans

la vision du monde proposée par de nombreuses doctrines religieuses et qu’en même

temps elle représente une disposition psychologique impliquant tout d’abord

l’accep-tation d’un certain nombre d’affirmations (les dogmes) sur la nature de la divinité,

sur ce qu’est le bien et le mal pour l’homme, et l’obligation de s’en tenir à ces dogmes

quels que soient les doutes qui peuvent surgir ; ensuite, une confiance personnelle en

dieu comme étant celui qui tient dans sa main la vie du croyant, qui le guide, l’aide et

lui apporte le salut dans toutes les situations concrètes ; enfin, une fidélité personnelle

à dieu, que le croyant se consacre à servir. au fur et à mesure que se développait la

pensée théologique et philosophique, se sont constituées trois conceptions essentielles

des rapports entre religion (théologie) et philosophie : ou bien les dogmes de la foi sont

proposés à la raison comme des axiomes qui ne peuvent être sujets ni à

démonstra-tion, ni à critique, mais fournissent un point de départ pour une chaîne de déductions

(la maxime de saint augustin et d’anselme de canterbury, « credo ut intelligam »),

ou bien des tentatives sont entreprises pour leur donner un fondement spéculatif en

les traduisant dans la langue des constructions philosophiques et bien souvent en les

réinterprétant dans un sens rationaliste (la maxime d’abélard, « intelligo ut credam »),

ou bien l’incompatibilité de la foi et de la raison humaine est proclamée (la maxime

« credo quia absurdum » attribuée à tertullien). la seconde position conduit à

l’ab-sorption de la théologie par la philosophie, la troisième à la rupture entre théologie et

philosophie. c’est pourquoi les doctrines officielles des principales confessions

chré-tiennes partent en général de la première. pour a., malgré toute l’importance de la

no-tion de foi pour la Weltanschauung religieuse, il est malgré tout impossible d’assimiler

foi et religiosité. les religions telles que la religion gréco-romaine ou le paganisme

hindouiste ignorent la foi comme disposition intérieure et ne demandent à l’homme

que l’observation des prescriptions et des interdits rituels et ayant trait à la morale

tra-ditionnelle ; au contraire, dans le judaïsme et le christianisme, la notion de foi coïncide

presque avec celle de religion. l’histoire de la philosophie a connu bien des tentatives

pour repenser le contenu et le statut de la foi tels qu’ils s’étaient formés au début du

premier millénaire. ainsi, dans la philosophie de kant, la position qui était celle de la

foi est réexaminée comme étant celle de la raison qui accepte tout ce qui, n’étant pas

démontrable logiquement, est indispensable pour fonder l’impératif moral. au xx

e

s.,

un phénomène très répandu est une foi conçue comme dénuée « d’objet formulé de

fa-çon dogmatique », et elle a en général son origine et son fondement dans une

philoso-phie non religieuse, par ex. dans certains courants de l’existentialisme* ; cette dernière

conception peut être utilisée dans la polémique interconfessionnelle, par ex. entre le

judaïsme et le christianisme, ou entre les confessions chrétiennes traditionnelles et le

protestantisme (article « foi » [Vera] in : Nouvelle encyclopédie philosophique [novaâ

filosofskaâ ènciklopediâ], M., 2000, i).

Œuvres : Problema literaturnoj teorii Vizantii i latinskogo srednevekov’â, M., 1986 ; Popytka

ob”âsnit’sâ. Besedy o kul’ture, M., 1988 ; poèty, M., 1996 ; Ritorika i istoki evropejskoj

aVtonoMoVa

raturnoj tradicii, M., 1996 ; Stihi duhovnye, kiev, 2001 ; Sobr. soč. Perevody:Evangelie ot

Matfeâ. Evangelie ot Marka. Evangelie ot Luki. Kniga Iova. Psalmy Davidovy, kiev, 2004 ;

Drugoj Rim, spb., 2005 ; Sobr. soč. Svâz’ vremën, kiev, 2005 ; Sobr. soč. Sofiâ-Logos, Slovar’,

kiev, 2006.

Études : Gal’ceva r. a., « opyt slovarnoj stat’i o sergee averinceve », in : Lit. učeba, 1997,

n° 5-6 ; rodnânskaâ i. b., « Govorâ ne naučno… », in : Novyj mir, 1997, n° 9 ; Gasparov M. l.,

« iz razgovorov s s.s. averincevym », in : Novoe lit. obozrenie, 1997, n° 27 ; Sergej Averincev

/ r. a. Gal’tseva ed., M., 2004 ; sudakova o. a., « slovo averinceva », in : Kontinent, 2004,

n° 119 ; Čistâkov G. V., « o s. s. averinceve », in : Vestnik Evropy, 2004, n° 11 ; bibihin V. V.,

« sergej averincev », in : Teologiâ i istoriâ, M., 2004.

V. i. kouraïev / trad. f. lesourd

AVTONOMOVA natalia (née en 1945) – spécialiste en théorie de la connaissance,

et en philosophie occidentale moderne ; docteur en philosophie, chevalier de l’ordre

(français) du Mérite. née à riazan, elle est diplômée de la faculté des langues

roma-nes et germaniques de l’univ. de M. elle a soutenu son doctorat en 1972 à l’institut

de philosophie de l’acad. des sciences de l’urss* (maintenant institut de philosophie

de l’acad. des sciences de russie). c’est là qu’elle travaille depuis 1973, et que depuis

2003 elle est directeur de recherches. elle est également directeur de recherches à

l’institut des hautes Études en sciences humaines de l’univ. des sciences humaines

de M. (rGGu) depuis 1989, et de 1998 à 2004 elle a dirigé un programme au collège

international de philosophie (p.). de 1991 à 2007 elle a travaillé dans plusieurs

établis-sements d’enseignement à l’étranger : paris Vii, paris Viii, paris x, paris iii, l’ehess,

besançon, orléans, lyon, lausanne). dans sa première thèse (de kandidat**

équiva-lent de notre ancienne thèse de 3

e

cycle), consacrée aux « problèmes philosophiques

de l’analyse structurale en sciences humaines » [filosofskie problemy strukturnogo

analiza v gumanitarnyh naukah], les idées de foucault, lacan, derrida sont, pour la

première fois en urss, amplement développées. a. a consacré de nombreux travaux

aux différents aspects philosophiques du structuralisme et du post-structuralisme, et

à leurs principaux représentants. sa thèse de doctorat, « la rationalité comme

pro-blème de théorie de la connaissance » [racional’nost’ kak teoretiko-poznavatel’naâ

problema] traite de la rationalité comme non réductible aux paramètres du Verstand

[rassudok], l’irrationnel y apparaissant comme une composante indispensable de la

connaissance rationnelle, qui se manifeste par exemple dans les interrelations de

l’in-conscient et du langage, dans le phénomène de la compréhension, etc. a. a publié une

série d’études sur la psychanalyse classique et contemporaine (dès les années 1970,

époque où la psychanalyse n’avait pas encore été « réhabilitée » en urss), sur les

pro-blèmes épistémologiques de la connaissance de l’inconscient (le statut scientifique des

théories de l’inconscient, la corrélation entre le cognitif et l’affectif, la place de la

psy-chanalyse parmi les sciences humaines, etc.). plusieurs communications d’a. ont été

prononcées lors des séances plénières de congrès internationaux : « l’inconscient,

na-ture, fonctions, méthodes d’investigation » [bessoznatel’noe : priroda, funkcii, metody

issledovaniâ] (tbilissi, 1979), « lacan et les philosophes » (p., 1990) ; « unconscious

and language » (dublin, 1992), au xx

e

congrès international de philosophie (1998,

boston), etc. elle a traduit et présenté des textes fondamentaux de penseurs français

contemporains tels que le Vocabulaire de la psychanalyse de laplanche et pontalis

(M., 1996 ; 2

e

éd. revue et complétée M., 2009) ; Les mots et les choses de foucault (M.,

1977 ; 2

e

éd. 1994) ; De la Grammatologie de derrida (M., 2000), etc. ces derniers

temps, ce qui est au centre de son attention, ce sont les relations historiques et

aVVakuM

tuelles de la philosophie et de la philologie, le développement du langage conceptuel

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