• Aucun résultat trouvé

Personnels concernés

Dans le document Télétravail et négociation collective (Page 44-47)

HET SOCIOLOGISCH ONDERZOEK

CREDIT 1. Contexte de l’entreprise

3. Personnels concernés

En principe, tous les collaborateurs salariés directes de CREDIT relèvent du champ d’application de la CCT Télétravail et y ont accès pour autant que le télétravail soit compatible avec les besoins de la clientèle et l’organisation du service. C’est évidemment moins le cas dans le réseau d’agences bien que le télétravail puisse également y être envisagé.

En pratique, fin 2004, les catégories de salariés suivants étaient concernés :

3.1. Le télétravail mobile concerne des fonctions de commerciaux dans différents métiers.

En ce qui concerne le premier métier :

- Les advisors (1er métier) sont peu nombreux (13). Ce sont des commerciaux qui travaillent souvent le soir. Par exemple, ils présentent des offres de crédit au conseil communal. Ils rendent compte à leur chef hiérarchique par email. Ils n’ont pas de bureau à la banque, mais peuvent compter sur un service de back office. La banque met à leur disposition tout l’équipement nécessaire (pc portable, téléphone, voiture de société).

Quand ils ne sont pas en déplacement, ils travaillent en général à domicile, par exemple pour faire des rapports.

- Les corporate bankers sont environ au nombre de 50. Ce sont des commerciaux qui s’adressent aux grandes entreprises. A la différence des premiers qui n’ont pas de bureau attitré, ils sont localisés dans des corporate houses (bureaux régionaux avec un directeur de région, des adjoints et des assistants). Les corporate bankers doivent y passer un certain nombre de fois par semaine (souvent selon des horaires fixes).

- Les advisors socio-profit sont une vingtaine. Ils s’occupent, par exemple, d’hôpitaux. Ils doivent se rendre une fois par semaine au siège à Bruxelles. Le reste du temps, ils sont en déplacement chez les clients ou au domicile.

Tous ces cadres commerciaux sont censés avoir le profil du « cadre dynamique », un profil très orienté client. Mais ils sont beaucoup sur la route, ce qui a probablement un impact social et sur la vie familiale.

En ce qui concerne le deuxième métier :

- Les « zones managers » (environ 25 personnes). C’est un personnel qui travaille dans les sièges régionaux (on compte 5 sièges régionaux, 1 par secteur : nord-est, nord-ouest, centre, sud-est, sud-ouest). Les zones managers sont responsables de plusieurs SCRL ou d’agences salariés. Leur fonction consiste à assister le personnel des agences au plan des objectifs commerciaux. Ils aident également les « mandataires » (chefs d’agences dans le réseau SCRL) à recruter du personnel. Concrètement, le zone manager passe une partie du temps sur la route et une demi-journée par semaine au siège pour tenir une permanence. Normalement, tous les zones managers d’un siège sont en même temps au bureau (par exemple, le jeudi matin au siège de Gand). Le reste du temps, ils sont soit en agence, soit ils travaillent chez eux (souvent le matin au domicile et l’après-midi et le soir en agence).

- Les « private bankers » assistent les agences pour les gros clients. Ce sont des télétravailleurs mobiles, qui travaillent également au domicile et qui passent un jour par semaine au bureau.

B. Le télétravail à domicile

On distingue le télétravail à domicile structurel et le télétravail à domicile ad hoc (occasionnel).

Pour le télétravail à domicile structurel, un avenant au contrat de travail est nécessaire. En pratique, cette forme de télétravail peut porter sur un à quatre jours par semaine. Une présence d’au moins un jour par semaine au bureau est obligatoire.

L’offre de télétravail « structurel » est relativement faible à la banque et réservée à certaines catégories de personnels. Le personnel doit en effet avoir la confiance de la hiérarchie et leur travail doit pouvoir être évalué au résultat.

Plusieurs groupes de personnels sont concernés :

- Dans des services administratifs (certains back offices)

• Dans les services « succession », on laisse la possibilité au personnel d’effectuer le travail au domicile ou de le réaliser au siège à Bruxelles. Avec une contrainte cependant : qu’au minimum une personne du service soit présente en permanence au bureau. La charge de travail tient compte de cet élément : en effet la ou les agents qui se trouvent au siège sont plus fréquemment dérangés dans leur travail. Par conséquent, on leur confie moins de dossiers à traiter (25 par jour). Les agents qui ont opté pour le télétravail auront 40 dossiers à traiter par jour (mais ce sont des dossiers

plus faciles). Le télétravail est permis par le fait que les dossiers sont largement informatisés. L’accord de télétravail est accordé pour une période d’un an (renouvelable). Cette forme de travail intéresse soit des femmes avec charge familiale (soit ayant une autre activité professionnelle), soit des personnes qui habitent loin. La première préoccupation semble bien être celle des trajets. Mais les charges de famille influencent le choix.

• dans les services de formation, la moitié du personnel travaille au domicile 4 jours par semaine (mise au point de programmes d’EAO – enseignement assisté par ordinateur). L’objectif dans ce cas est clairement d’éviter les pertes de temps liées aux trajets. Le télétravail est possible parce que ces informaticiens peuvent travailler en solitaires. Ils doivent transposer en EAO des chapitres de formation. Une fois par semaine, les informaticiens viennent au bureau et discutent de la répartition de la charge de travail.

- Dans le département IT (informatique), une partie du personnel a la possibilité de télétravailler à domicile. Il faut dire que le travail est largement évalué aux résultats. La charge de travail individuelle est connue à l’avance et est à négocier semaine par semaine.

Ce fonctionnement est mis en cause actuellement en raison de la création d’une nouvelle plateforme informatique. Les quelque 60 informaticiens qui travaillaient à domicile ont été rappelés et tout est remis à plat. Du point de vue des informaticiens, cela engendre des mécontentements parce qu’ils considèrent le télétravail comme un droit acquis.

Le télétravail à domicile ad hoc est possible dans beaucoup de services. Mais c’est toujours à l’initiative et à la demande du membre du personnel, pas de la hiérarchie. L’autorisation est donnée au coup par coup pour un travail déterminé ou dans des circonstances particulières Quelquefois, le choix est lié à ces circonstances privées : cela évite parfois de devoir prendre congé.

Les arrangements peuvent différer d’un service à l’autre. Par exemple, dans la formation, on permet au maximum 10 jours de télétravail par an (dans cette modalité) et au maximum 1 jour par mois. A condition qu’au moins une personne de chaque cellule soit présente au bureau.

Le télétravail ad hoc est donc une possibilité mais pas un droit. Son extension dépend beaucoup du responsable du service et la formule peut toujours être mise en cause.

Le personnel qui y recourt ne se trouve pas en général dans les services opérationnels, parce qu’alors ce serait plutôt une formule structurelle qui serait adoptée. La formule du télétravail à domicile ad hoc est davantage utilisée dans les services IT, GRH, etc. L’autorisation de pratiquer cette forme occasionnelle de télétravail se base surtout sur une relation de confiance.

C. Le télétravail en bureau satellite est très peu répandu, bien que la possibilité soit prévue.

Dans ce cas, le travail peut être effectué hors du siège central, normalement dans un siège régional via les accès à l’intranet. La formule est en effet rendue possible par les développements du système informatique, conçu pour que l’ensemble du personnel ait accès aux mêmes programmes informatiques. En pratique, il s’agit en fait d’une variante de télétravail occasionnel, lorsque la hiérarchie préfère que le travail soit effectué dans un bureau régional plutôt qu’à domicile.

Cette modalité de télétravail paraît appropriée pour faire face à terme aux problèmes de mobilité posés par la centralisation des services qui a suivi la fusion. Dans une phase transitoire en effet une partie du personnel, plus âgé, a été maintenu provisoirement dans les régions alors que le personnel plus jeune devait se déplacer vers le siège central, à Bruxelles.

Le principe du travail dans les bureaux satellites, intallés dans les sièges régionaux, s’inscrivait dans cette logique, en permettant sous cette forme de maintenir un travail

« décentralisé ».

Dans le document Télétravail et négociation collective (Page 44-47)