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Participation des PME à la valeur ajoutée et au produit intérieur brut

ÉVOLUTION DU SECTEUR PRIVÉ DE L’INDÉPENDANCE À 1993

SECTION 1- LA MISE EN ŒUVRE DES RÉFORMES DANS UNE SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DÉGRADÉE

2. EVOLUTION GLOBALE DES PME PRIVÉES DEPUIS LE CODE DES INVESTISSEMENTS DE1993

2.3 Participation des PME à la valeur ajoutée et au produit intérieur brut

Le commerce, (16,34%).

2.3 Participation des PME à la valeur ajoutée et au produit intérieur brut

En 2001, les entreprises employant moins de 10 salaries réalisent 75,4% de la valeur ajoutée hors hydrocarbures.

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Tableau 18 bis : Evolution de la valeur ajoutée par secteur juridique de 94 à 98

1994 1995 1996 1997 1998 Secteur

juridique

Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % Valeur % V.A publique 617,4 53,5 857,1 54,7 1111,9 54,3 1201,5 54,3 1019,8 46,4 V.A privé 538,1 46,5 711,6 45,3 935,7 45,7 1010,2 45,7 1178,4 53,6

Source : tableau synthétises a partir des données de l’ONS Unité : en milliards de DA

En 1994, la valeur ajoutée dégagée par le secteur privé est de 538,1 milliards de dinars, soit 46,5% du total national, alors que celle dégagée par le secteur public est de 617,4 milliards de dinars et représentant 53,5 % du total.

Cette proportion se maintiendra les trois années suivantes.

A partir de 1998, les parts respectives se sont inversées le secteur privé devient dominant avec 1178 milliards de dinars soit 53,6%.

Le secteur public ne réalise plus que 1019,8 milliards de dinars, soit 46,4% de la valeur ajoutée totale.

L’étude de cette même valeur, par secteur d’activité, nous indique des changements plus ou moins importants .En prenant comme référence la période allant de 1989 à 1999, le tableau suivant, comparant les deux périodes, nous confirme la participation de plus en plus importante de l’investissement privé et essentiellement dans le commerce, les services et les transports qui sont largement dominant, puis suit le BTP, et avec une progression moins importante les industries hors hydrocarbures

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Tableau 19: Place du secteur privé dans les valeurs ajoutées de chaque secteur en %

Secteur économique 1989 1999 2001

Agriculture 100 99,57 99,6

Industrie hors hydrocarbures 25 ,93 33,6 41,83

B TP 35,91 68,03 69,12

Transports et communications 44,37 72,82 76,10

Commerce 77,10 97,05 93,90

Services 77,96 89,06 89,90

hydrocarbures 00 5,04 4,3

poids du secteur privé dans toute l’économie 54,84 51,83 46,95 poids du secteur privé dans l’économie hors hydrocarbure 60,60 72,27 78,50

Source : A.Bouyacoub, op cité

Le poids du secteur privé dans l’économie hors hydrocarbure passe de 60,60% en 1989 à 78,50 en 2001 ; soit une hausse de 29,5%.

La contribution des PME au produit intérieur brut confirme leur dynamisme dans les secteurs dominants et leur réelle participation à la croissance économique du pays.

Le tableau suivant en donne la description

. Tableau 20: Contribution, par secteurs d’activité, au PIB en % en 1998

Secteur d’activité Secteur privé % Secteur public %

Services 99,7 0,3 Agriculture 98,5 1,5 Commerce 96,9 3,1 Hôtels, restaurants 90,2 9,8 Transport et communication 67,3 32,7 BTP 64,2 35,8 Industrie 27 73

Source : rapport CNES 200255

La lecture des données relatives à la participation du secteur privé et public, à la création de la valeur ajoutée et au produit intérieur brut, indique que le secteur public s’est presque totalement retiré de certaines activités.

55 Rapport CNES 2OO2 in C BOUNOUA, Inefficacités institutionnelles et entrepreneuriat: le cas des petites et micro-entreprises en Algérie.

88 Le secteur privé se retrouve donc en situation de quasi-monopole dans les services, le commerce, l’hôtellerie et la restauration.

Il est largement dominant dans le secteur du BTP, des transports et de la communication (tableau n°20).

Toutefois, il est important de préciser, que sa participation n’est que de 27% dans l’industrie, une faible part qui ne fait que confirmer les réticences des investisseurs privés à s’orienter vers ce secteur

2.4 Répartition géographique des entreprises

Une étude effectuée par la CNAS, en 199856, montre qu’il ya une inégale répartition

géographique des entreprises puisque la moitié d’entre elles sont concentré dans dix wilaya

du nord qui sont : Alger 12,8% Oran 7,4% Tizi ouzou 5,51% Sétif 4,10% Bejaia 3,4% Blida 3,42% Chlef 3,19% Constantine 2,95% Tipaza 2,63% Boumerdes 2,62% Total 47,98%

Au total, à ce stade de développement, à près d’une décennie d’ouverture économique, la PME nationale privée, avec un effectif de 737 062 salariés déclarés (CNAS) et ses 737 062 entreprises, a connu ces dernières années une réelle progression.

L’indice de la valeur ajoutée, du secteur privé, hors hydrocarbures est en nette amélioration, et passe de 46,5% en 1994 à 78,50 en 2001.

89 Toutefois, comme l’indique les chiffres, les investisseurs privés, s’orientent en priorité vers les services en général, le commerce, le transport et les BTP, des secteurs à gain rapide où la prise de décisions engendre le moins de risque possible dans un environnement jugé de plus en plus difficile.

Dans la branche industrielle, le secteur privé a investi, essentiellement, dans les créneaux les moins soumis à la concurrence extérieure, et ne nécessitant pas de lourds investissements, telles que les branches de l’agroalimentaire, de la chimie du plastique et du caoutchouc.

Le taux de réalisation effectif constaté des projets d’investissements, sur la période 1993-2000 nous donne une réelle appréciation des difficultés que rencontre l’entrepreneur privé à concrétiser un investissement.

En effet, sur 43 000 demandes d’investissements enregistrées, seulement 3400 projets, soit 7%, se sont concrétises, dont 41% seraient des créations nouvelles d’entreprises (concentrées au centre du pays 46% et 8% à l’Ouest), avec une forte attractivité pour l’industrie agro-alimentaire (54%), pour les services (18%), et le BTP (12%)57.

De plus les rares projets réalisés se sont faits autour de la capitale. C’est dire, l’influence du lieu sur l’accès au dispositif d’aides destinés aux investisseurs.

Une enquête réalisée, en 2000, par le ministre de la petite et moyenne entreprise et de l’artisanat, a permis de recenser les contraintes et obstacles au développement de la PME. Nous les présentons par ordre décroissant de leur importance :

- L’accès au foncier industriel, - L’accès au financement, - Les barrières administratives,

- La faiblesse des ressources humaines, Et la concurrence du secteur informel

Face à l’ensemble de ces difficultés et au cadre rigoureux lies aux nouvelles mutations de l’environnent, de nombreux entrepreneurs ont du mal à s’adapter et maintenir leur activité.

57 A. A Habouche, thèse de doctorat, Investissement privé en Algérie, un essai d’analyse des déterminants des PME à investir.

90 Or l’importance et le rôle du secteur de la PME dans l’économie nationale ne sont plus à démontrer, c’est pourquoi les grandes mutations du système économique algérien, privilégient, à l’instar de nombreux pays, la promotion et le développement de la PME.

Ce contexte est désormais entériné par la loi d’orientation du 12 décembre 2001 pour la promotion des PME, qui a doté le secteur d’une assise juridique à même de permettre aux PME d’évoluer dans un meilleur climat d’investissement et de bénéficier de mesures d’aides et de soutien.

SECTION 3- LES PME ET LES POLITIQUES DE SOUTIEN À LEUR