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103. PORTRAIT DU MILIEU BIOPHYSIQUE

4. PORTRAIT DU MILIEU HUMAIN

4.1. Organisation territoriale

4.1.2. Aires protégées

4.1.2.4. Parcs nationaux

Les parcs nationaux du Québec sont des aires protégées dont l’objectif prioritaire est d’assurer la conservation et la protection permanente de territoires représentatifs des régions naturelles du Québec ou de sites naturels à caractère exceptionnel, notamment en raison de leur diversité biologique, tout en les rendant accessibles au public pour des fins d’éducation et de récréation extensive134. Ces espaces naturels contribuent à la sauvegarde de la biodiversité québécoise au bénéfice des générations futures. Leurs caractéristiques naturelles, culturelles ou historiques contribuent de façon notable au développement touristique des régions. Ils ont été placés sous l’autorité du MDDEP et ont été créés selon les dispositions de la Loi sur les parcs. En vertu de cette loi, toute forme de prospec-tion, d’utilisation et d’exploitation des ressources à des fins de production forestière, minière ou énergétique, de même que le passage d’équipements ou d’infrastructures de transport d’énergie est interdite à l’intérieur de ces territoires. Les activités de chasse et de piégeage y sont également prohibées. En matière de prélèvement des ressources, seules la pêche et la cueillette de produits végétaux comestibles sont autorisées. Ces deux activités sont toutefois assujetties de conditions et de restrictions d’utilisation. Depuis 1999, l’exploitation des parcs situés au sud du 50e parallèle incombe à la SÉPAQ. Le réseau des parcs nationaux du Québec compte actuellement 24 territoires et couvre plus de 11 081 km2 135. Quatre d’entre eux, soit les parcs nationaux des Monts-Valin, de la Pointe-Taillon, du Saguenay et des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, se trouvent en tout ou en partie à l’intérieur des limites de la région du Saguenay−Lac-Saint-Jean (tableau 4.8). La gestion des trois premiers territoires relève de la région 02 alors que le dernier est administré par la région 03.

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133 Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent (2010). Protéger et mettre en valeur pour les générations actuelles et futures. In Parc marin Saguenay–Saint-Laurent. Parc marin. Parc marin – Perspectives internationales, [En ligne]. http://www.parcmarin.qc.ca/894_

fr.html. Consulté le 18 août 2010.

134 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) (2010). Aires protégées : parcs nationaux. In Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Biodiversité. Aires protégées. Terres publiques, [En ligne].

http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/aires_protegees/terres-pub.htm#parcs. Consulté le 25 août 2010.

135 Ibid.

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Nom du parc Région

administrative Superficie légale

(ha)136 Superficie Région 02 (ha)137

Parc national de la Pointe-Taillon 02 9 220,0 9 220,0

Parc national des Monts-Valin 02 15 360,0 15 360,0

Parc national du Saguenay 02, 03 et 09 31 930,0 27 407,0

Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie 02 et 03 22 470,0 128,7

Total 78 980,0 52 115,7

Tableau 4.8 Parcs nationaux du Québec présents sur le territoire régional

Parc national de la Pointe-Taillon

Le parc national de la Pointe-Taillon, d’une superficie de 92,2 km2, est situé en grande partie dans la municipalité de Sainte-Monique (MRC de Lac-Saint-Jean-Est) sur les rives du lac Saint-Jean. Créé en 1985, il a pour mission de protéger le patrimoine naturel et historique d’un échantillon représen-tatif de la région naturelle des basses terres du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le parc est formé d’une presqu’île sablonneuse au relief plat qui constitue une portion du delta de la rivière Péribonka. Une vaste tourbière occupe une grande partie du territoire et les milieux humides (marais, marécages) abondent le long des rives de la pointe. Le parc est reconnu, entres autres, pour la richesse de sa flore et de sa faune (30 espèces de mammifères, 136 espèces d’oiseaux, 10 espèces d’amphibiens et reptiles)138. D’après la SÉPAQ, sa fréquentation annuelle se chiffre à 50 000 jours-visites139.

Il est à noter que la portion ouest du parc (25 km2), incluant, entre autres, la pointe Chevrette, les chenaux, l’île Bouliane et le lac Askeen, fait l’objet de dispositions particulières dans l’Entente de principe d’ordre général (EdPOG). Historiquement, l’île Bouliane servait de lieu de campement pour certaines familles ilnuatsh qui empruntaient la rivière Péribonka comme voie de communication afin de rejoindre les territoires familiaux de chasse et de piégeage situés plus au nord140.

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136 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) (2009). Registre des aires protégées du Québec.

In Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Biodiversité. Aires protégées. Registre des aires protégées. Registre complet par désignation, [En ligne]. http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/aires_protegees/registre/reg-design/

index.htm. Consulté le 18 août 2010.

137 Massé, S. (2010). Biologiste, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), Direction de l’expertise régionale. Couche numérique des aires protégées. 6 août 2010.

138 Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) (2010). Parc national de la Pointe-Taillon – Portrait du parc. In Société des établissements de plein air du Québec. Parcs Québec. Pointe-Taillon. Découvrir, [En ligne]. http://www.sepaq.com/pq/pta/decouvrir/

portrait.dot. Consulté le 26 août 2010.

139 Ibid.

140 Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean (CDMLSJ) (2010). Parcs innus - Parc de la Pointe-Taillon. In Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean. Carte du Nitassinan. Nitassinan de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, [En ligne]. http://www.mashteuiatsh.

ca/carte.php. Consulté le 22 septembre 2010.

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La Première Nation de Mashteuiatsh vise la cogestion de cette portion du parc avec le gouvernement du Québec. Les modalités de gestion de ce territoire seront précisées dans le cadre du processus de négociation territoriale globale.

Le MDDEP propose actuellement d’agrandir les limites du parc. Cette proposition d’agrandissement découle d’une demande déposée au Ministère par la MRC de Lac-Saint-Jean-Est, en mai 2006, en vue de concrétiser un projet de tourisme éco-responsable141. Une audience publique a eu lieu en jan-vier 2008. Il ressort de celle-ci que le projet d’agrandissement dans son ensemble fait l’objet d’un consensus dans la région142. La proposition d’annexion, totalisant près de 3 km2, vise les parcelles de territoire suivantes143:

• une trentaine d’îles, d’îlots et d’écueils, de propriété publique, au large de Saint-Gédéon et d’Alma;

• le site de l’ancien camp de touage de Saint-Gédéon;

• les lots 6 et 7 du rang A, à Saint-Henri-de-Taillon, connus sous le nom de Centre de plein air Les Amicaux;

• la moitié ouest du lit de l’embouchure de la rivière Taillon, sur les lots 28 et 29 du rang 2 de la municipalité de Saint-Henri-de-Taillon.

Parc national des Monts-Valin

Totalisant 153,6 km2, le parc national des Monts-Valin est localisé à environ 30 km au nord-est de Saguenay, en majorité sur le TNO Mont-Valin de la MRC du Fjord-du-Saguenay. Fondé en 1996, il vise la protection et la mise en valeur d’un îlot représentatif de la région naturelle du massif des monts Valin. Sa situation en bordure du fossé d’effondrement du Saguenay, lui confère un relief particulièrement accidenté, formé de monts aux versants escarpés et aux sommets élevés (900 m et plus), entrecoupés par des vallées encaissées. Sur le plan de la biodiversité, à ce jour, 439 espèces de plantes, 37 espèces de mammifères et plus de 132 espèces d’oiseaux, dont la grive de Bicknell, espèce désignée vulnérable par le gouvernement du Québec, ont été répertoriées à l’intérieur des limites du parc144. Selon la SÉPAQ, la fréquentation annuelle sur ce territoire avoisine les 20 000 jours-visites145.

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141 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) (2007). Projet d’agrandissement du parc national de la Pointe-Taillon : document de consultation. Direction du patrimoine écologique, Service des Parcs. Québec : Gouvernement du Québec, 18 p.

142 Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) (2009). Rapport d’audience publique sur le projet d’agrandissement du parc national de la Pointe-Taillon. Direction du patrimoine écologique, Service des Parcs. Québec : Gouver-nement du Québec, 28 p.

143 Ibid.

144 Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) (2010). Parc national des Monts-Valin – Portrait du parc. In Société des établissements de plein air du Québec. Parcs Québec. Monts-Valin. Découvrir, [En ligne]. http://www.sepaq.com/pq/mva/decouvrir/

portrait.dot. Consulté le 26 août 2010.

145 Ibid.

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Parc national du Saguenay

Le parc national du Saguenay est localisé sur les rives du Saguenay, entre La Baie et Tadoussac.

Créé en 1983, il vise la protection du milieu terrestre du fjord, qui est considéré comme un élément représentatif et exceptionnel de la région naturelle du fjord du Saguenay. D’une superficie totale de 319,3 km2, il chevauche le territoire de trois régions administratives, soit celles du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et de la Capitale-Nationale. La portion comprise à l’intérieur des limites régionales, située de part et d’autre de la rivière Saguenay, sur le territoire de la MRC du Fjord-du-Saguenay, a une superficie de 274,1 km2. Le parc se divise en trois secteurs : Baie-Éternité (rive sud du fjord), Baie-de-Tadoussac et Baie Sainte-Marguerite (rive nord du fjord).

La faune qui fréquente le parc se compose de 37 espèces de mammifères terrestres, 211 espèces d’oiseaux et 11 espèces d’amphibiens et reptiles. Sur le plan culturel, des études archéologiques témoignent de l’utilisation du territoire par les autochtones il y a plus de 6 000 ans. Enfin, d’après les données de la SÉPAQ, la fréquentation annuelle dans le parc se chiffre à 90 000 jours-visites146.