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Activités reliées au secteur énergétique

103. PORTRAIT DU MILIEU BIOPHYSIQUE

4. PORTRAIT DU MILIEU HUMAIN

4.4. Occupation et utilisation du territoire

4.4.1. Communautés allochtones 1. Utilisation du territoire

4.4.1.1.3 Activités reliées au secteur énergétique

Cette section brosse un portrait de l’utilisation du territoire à des fins énergétiques dans la région.

Lorsque l’information est disponible, un aperçu de l’importance économique des différentes filières est présenté.

Énergie hydraulique

On compte 21 centrales hydroélectriques opérationnelles au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce qui représente une puissance totale d’environ 3 560 MW. Cette production est répartie ainsi entre les producteurs401 :

• Rio Tinto Alcan : 2 941 MW;

• Hydro-Québec : 385 MW;

• AbitibiBowater : 176 MW;

• Elkem Métal : 38 MW;

• Petits producteurs d’hydroélectricité : 19,5 MW.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, 88,7 % (3 155 MW) de la production hydroélectrique provient de producteurs privés. Rio Tinto Alcan représente le plus important producteur à ce chapitre. La production hydroélectrique publique totalise pour sa part 385 MW (10,8 %) et correspond à l’énergie produite par la nouvelle Centrale Péribonka inaugurée par Hydro-Québec en 2007. Enfin, les petits producteurs d’hydroélectricité, qu’ils soient privés ou communautaires, ne produisent que 0,5 % (19,5 MW) de la puissance régionale.

Outre ces 21 centrales en service, les aménagements hydroélectriques présents sur le territoire régional englobent : 8 grands barrages, 11 grands réservoirs, 15 barrages de contrôle et 43 autres types d’équipements de contrôle associés à la production hydroélectrique privée et publique. La répartition géographique des aménagements hydroélectriques de la région est la suivante402 :

• les rivières Saguenay (deux centrales), Péribonka (quatre centrales), Shipshaw (cinq centrales), aux Sables (trois centrales) et Chicoutimi (deux centrales);

• les rivières Grande-Décharge, Mistassibi, Saint-Jean, Belle-rivière et la Petite rivière Péribonka, une centrale chacune;

• les grands réservoirs sont ceux des lacs Manouane, Péribonka, Pipmuacan, Onatchiway, Lamothe, Sébastien, Brochet, Saint-Jean, des Commissaires et Kénogami ainsi que le réservoir du Grand Détour de la rivière Manouane.

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401 Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Saguenay–Lac-Saint-Jean (2010). Portrait énergétique du Saguenay–Lac-Saint-Jean (version préliminaire). 173 p.

402 Ibid.

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D’autre part, des servitudes perpétuelles ou temporaires de baignage (droit d’inonder) sont associées aux droits sur les forces hydrauliques accordées aux entreprises productrices. Ces servitudes impli-quent le droit de gérer le régime hydrique des cours et plans d’eau et permettent aux producteurs de créer des zones de marnage en amont des ouvrages de retenue403.

En juin 2010, Hydro-Québec Distribution a retenu quatre projets de la région dans le cadre de son Programme d’achat d’électricité provenant de petites centrales hydroélectriques de 50 MW et moins (PAE 2009-01). Ces projets, totalisant 45,3 MW, sont présentés au tableau 4.42. Les projets du Pont Arnaud et de Chute Garneau sont en fait des centrales fermées depuis 1993 qui ont été cédées à la Ville de Saguenay par le gouvernement du Québec en 2009.

Nom du

projet Nom du promoteur Municipalité (s)

locale (s) MRC ou TE Rivière Puissance

installée Val-Jalbert Société de l’énergie

communautaire du Lac-Saint-Jean Chambord Domaine-du-Roy Ouiatchouan 16,0 11e chute

de la rivière Mistassini

Société de l’énergie communautaire du Lac-Saint-Jean

Notre-Dame-de-Lorette et

Girard-ville Maria-Chapdelaine Mistassini 16,0 Pont-Arnaud Ville de Saguenay Ville de Saguenay Ville de Saguenay Chicoutimi 8,0

Chute-Garneau Ville de Saguenay Ville de Saguenay Ville de Saguenay Chicoutimi 5,3

Tableau 4.42 Programme d’achat d’électricité d’Hydro-Québec provenant de projets hydroélectriques communautaires ou autochtones de 50 MW et moins, liste des projets retenus dans la région 02 404

Hydrolienne

Aucune installation en fonction n’est présente dans la région. Toutefois, le potentiel a été évalué pour la rivière Saguenay. Le secteur compris entre l’île Wilson et le port de Grande-Anse présenterait un potentiel exploitable405.

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403 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2010). Plan d’affectation du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean – Proposition pour consultation (avril 2010). Direction des affaires régionales et du soutien aux opérations Énergie, Mines et Territoire. Québec : Gouvernement du Québec, 762 p.

404 Hydro-Québec (1996-2010). PAE 2009-01 – Programme d’achat d’électricité provenant de petites centrales hydroélec-triques de 50 MW et moins (Liste des soumissions retenues). In Hydro-Québec. Achats d’électricité – Marché québécois, [En ligne].

http://www.hydroquebec.com/4d_includes/depdoc/cpe/fr/PCH_Soumissions_retenues.pdf. Consulté le 21 octobre 2010.

405 Ibid.

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Énergie éolienne

La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean ne comporte aucun parc éolien en exploitation sur son territoire. Cependant, le projet de parc éolien de la Rivière-du-Moulin, qui chevauche le territoire des MRC du Fjord-du-Saguenay et de Charlevoix, a été retenu dans le cadre du deuxième appel d’offres lancé par Hydro-Québec Distribution pour l’achat d’électricité produite à partir d’énergie éolienne (2 000 MW). Le parc éolien, d’une superficie totale de 149,2 km2, sera composé de 175 turbines de 2 MW chacune, pour une puissance totale installée de 350 MW. Le projet, évalué à 800 M$, est à l’étape de l’étude d’impact sur l’environnement. Des retombées annuelles de 466 000 $, partagées entre les MRC et les communautés autochtones de Mashteuiatsh, d’Essipit et de Pessamit, sont attendues du projet en phase d’exploitation. Les travaux de la première tranche de 150 MW devraient débuter en 2013 pour une mise en service au 1er décembre 2014 et ceux de la deuxième tranche de 200 MW devraient débuter en 2014 pour une mise en service le 1er décembre 2015406.

Les projets qui n’ont pas été retenus dans le cadre de cet appel d’offres de 2 000 MW présentent toujours un potentiel qui pourrait être exploité dans le futur. Ces projets sont407:

• réserve faunique des Laurentides, Kruger (79 éoliennes, 158 MW);

• territoire des municipalités de Rivière-Éternité, L’Anse-Saint-Jean et Petit-Saguenay, Corporation de développement économique de Petit-Saguenay (195 MW).

Hydro-Québec Distribution a annoncé en décembre 2010 les projets retenus dans le cadre de l’appel d’offres (A/O 2009-02) pour l’achat de deux blocs distincts de 250 MW produits à partir de parcs éoliens situés au Québec, l’un issu de projets autochtones et l’autre de projets communautaires.

Chaque projet est limité à un maximum de 25 MW. Le seul projet retenu dans la région est celui de la Société en commandite Val-Éo (24 MW) situé sur le territoire de la municipalité de Saint-Gédéon-de-Grandmont dans la MRC de Lac-Saint-Jean-Est.

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406 Saint-Laurent Énergies (2010). Projet de Rivière-du-Moulin. In Saint-Laurent Énergies. Projets, [En ligne]. http://www.stle.ca/

fr/15/projet-riviere-du-moulin.html. Consulté le 21 octobre 2010.

407 Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Saguenay–Lac-Saint-Jean (2010). Portrait énergétique du Saguenay–Lac-Saint-Jean (version préliminaire). 173 p.

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Un inventaire du potentiel éolien exploitable à des fins de production d’électricité au Québec a été réalisé en 2005 par Hélimax Énergie inc. en association avec AWS TrueWind408. Cette étude commandée par le MRNF constitue une analyse exhaustive de l’inventaire du potentiel éolien technique du territoire québécois. Elle met en lumière, à l’échelle de la province, le potentiel éolien aménageable en MW et la production d’électricité correspondante. Une cartographie de la ressource éolienne a été réalisée afin de déterminer la répartition du gisement éolien sur le territoire, selon la classification de l’Institut Battelle. L’inventaire du potentiel éolien technique exploitable du territoire québécois a été fait sur la base des vitesses moyennes du vent à 80 m au-dessus du sol, étant donné que cette hauteur est représentative des projets d’aujourd’hui. Pour l’ensemble de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, le potentiel éolien technique exploitable hors zones restrictives, c’est-à-dire hors territoires exclus en raison de contraintes restrictives (ex. : aires protégées), a été évalué en 2005 à 49 642 MW. Ce potentiel régional est le troisième plus élevé du Québec, après celui des régions du Nord-du-Québec (3 473 440 MW) et de la Côte-Nord (395 075 MW). Il ne représente toutefois que 1,2 % du potentiel de la province409.

Énergie produite à partir de la biomasse

Biomasse forestière

Dans la région, il existe trois centrales de cogénération produisant de la vapeur et de l’électricité à partir de biomasse forestière. Ces centrales de cogénération sont localisées aux endroits suivants410:

• Dolbeau-Mistassini, Boralex (28 MW);

• Saint-Félicien, Fibrek (>20 MW);

• Saint-Félicien, O&M Cogénération (24 MW).

La compagnie Fibrek a un projet de 9,5 MW de production supplémentaire d’énergie à partir de biomasse forestière. La compagnie Granules LG de Saint-Félicien fabrique autour de 90 000 t de granules énergétiques à partir de biomasse forestière. Un projet d’aménagement d’une usine de granules est en cours de réalisation à Mashteuiatsh. L’usine de LG International inc. devrait être en activité à partir de l’hiver 2011. L’entreprise vise à atteindre une production de 40 000 t métriques initialement pour ensuite doubler à 80 000 t l’année suivante.

La biomasse est utilisée à des fins de production de chaleur par quelques institutions de la région (Centres de santé et de services sociaux de Jonquière et de Roberval, Biolactis, Fromagerie Boivin de La Baie). Un projet de chauffage à la biomasse est étudié pour le Centre de santé et de services sociaux de Chicoutimi et l’UQAC.

En 2008, un projet pilote de valorisation de la biomasse forestière résiduelle à des fins énergétiques a été réalisé par l’Agence de gestion intégrée des ressources (AGIR) pour le compte de la MRC de Maria-Chapdelaine.

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408 Hélimax Énergie inc. et AWS Truewind, LLC (2005, juin). Inventaire du potentiel éolien exploitable du Québec. Montréal. Présenté au Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), 60 p.

409 Ibid.

410 Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Saguenay–Lac-Saint-Jean (2010). Portrait énergé-tique du Saguenay–Lac-Saint-Jean (version préliminaire). 173 p.

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Le calcul de la disponibilité de biomasse forestière sur les territoires publics et privés de la région par le MRNF est évalué à 838 722 t métriques anhydres, soit 13 % du total pour l’ensemble du Québec411.

Biomasse agricole

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la biomasse agricole n’est pas utilisée pour la production énergétique, mis à part la valorisation du lactosérum pour la production de biogaz autoconsommé par la Fromagerie Blackburn de Jonquière412.

En ce qui concerne les cultures énergétiques, le potentiel de production électrique par la mise en valeur de terres en friches est évalué entre 100 et 400 GWh. Des projets de valorisation énergétique de la biomasse agricole sont en cours d’essais ou d’étude413:

• essais de cultures par Agrinova;

• projet d’usine de biodiesel et de culture de millet perlé, Nutrinor, à Saint-Bruno;

• culture de saule sur des terres en friche, six coopératives.

Biomasse municipale

Pour ce qui est de la biomasse municipale, le captage de biogaz de l’ancien site d’enfouissement de Laterrière est projeté. Ce projet consiste uniquement à brûler le méthane pour réduire les émissions de gaz à effet de serre414.

Un autre projet de captage de biogaz a été annoncé en novembre 2010 dans la municipalité de L’Ascension-de-Notre-Seigneur. Il consiste à utiliser les biogaz de l’ancien lieu d’enfouissement sanitaire pour chauffer les séchoirs à bois de la scierie de Produits forestiers Arbec415. Le projet prévoit la construction d’un pipeline de quatre km et des équipements de compression qui permettront d’acheminer le méthane tiré du site d’enfouissement vers les installations de l’entreprise.

La compagnie Matrec à Chicoutimi valorise les émissions de méthane de son site pour chauffer un système de traitement de lixiviat.

À ce jour, le seul potentiel existant est la remise en fonction du méthaniseur de l’ancienne usine d’Agropur à Chambord416. Une étude de préfaisabilité est en cours et les résultats devraient être disponibles sous peu.

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411 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2009). Estimation de la disponibilité de biomasse forestière par région administrative du Québec en 2007-2008 – Forêts publiques et privées. 1 p.

412 Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Saguenay–Lac-Saint-Jean (2010). Portrait énergé-tique du Saguenay–Lac-Saint-Jean (version préliminaire). 173 p.

413 Ibid.

414 Le brûlage du méthane émet du CO2, 21 fois moins puissant que le méthane lui-même comme gaz à effet de serre.

415 Bell Canada (2010). Produits forestiers Arbec : 7,8 M$ pour un projet de chauffage au biogaz. In Bell Canada. Les Nouvelles, [En ligne]. http://nouvelles.sympatico.ca/regions/saguenay_lac_saint_jean/produits_forestiers_arbec_78_m_pour_un_projet_de_chauffage_

au_biogaz/8fa5f2b6. Consulté le 3 décembre 2010.

416 Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Saguenay–Lac-Saint-Jean (2010). Portrait énergé-tique du Saguenay–Lac-Saint-Jean (version préliminaire). 173 p.

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Biomasse industrielle

La seule valorisation de biomasse industrielle dans la région est celle de la liqueur noire de l’usine Fibrek à Saint-Félicien417.

Énergie solaire

La région ne compte que des systèmes photovoltaïques de petite envergure servant à alimenter en électricité des résidences secondaires et des installations de télécommunication. En ce qui concerne le solaire passif (principalement des chauffe-eau), on recense seulement quelques installations, notamment à Saint-Prime (Échappée-Bleue), La Baie (écohameau), Hébertville (Fromagerie Lehmann) et au lac Kénogami (projet d’écoquartier)418.

Énergie du sol Géothermie

On compte plus d’une centaine d’installations de chauffage géothermique au Saguenay–Lac-Saint-Jean. De ce nombre, 100 systèmes sont installés dans des résidences et 10 dans des commerces. Les plus importants systèmes sont installés au Cégep de Chicoutimi et au Cégep d’Alma qui évitent ainsi l’émission de plus de 1 800 t de gaz à effet de serre annuellement et économisent environ 685 000 $.

De plus, il existe un système expérimental aux installations des Serres Chicoutimi419. Énergie nucléaire (uranium)

La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean ne compte aucune installation nucléaire sur son territoire.

Notons toutefois que des travaux d’exploration d’uranium sont réalisés présentement à l’extrémité nord de la région, dans le secteur des monts Otish.

Hydrocarbures

Le potentiel d’exploitation d’hydrocarbures dans la région est considéré peu important en raison de la nature et de l’étendue du sous-sol, peu propice à la présence d’hydrocarbures en quantités exploita-bles. Toutefois, des droits d’exploration ont été attribués sur une superficie de près de 3 500 km2 dans les environs du lac Saint-Jean (entre Métabetchouan–Lac-à-la-Croix et Saint-Félicien) et du bassin de la rivière Saguenay (Saint-Honoré)420. Les cibles géologiques les plus importantes pour l’exploration pétrolière et gazière sont : les dolomites hydrothermales, les shales gazéifères, les récits, les dômes de sel et les dépôts quaternaires gazéifères421.

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417 Ibid.

418 Ibid.

419 Ibid.

420 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2010). Plan d’affectation du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean – Proposition pour consultation (avril 2010). Direction des affaires régionales et du soutien aux opérations Énergie, Mines et Territoire. Québec : Gouvernement du Québec, 762 p.

421 Ibid.

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Efficacité énergétique

On entend par efficacité énergétique l’amélioration du niveau de performance des processus énergétiques utilisés avec des résultats similaires ou améliorés, ou encore, l’utilisation de la source d’énergie la plus appropriée au moment le plus opportun422. Cela implique également les économies d’énergie et l’utilisation d’appareils et d’équipements efficaces.

L’efficacité énergétique est peu développée au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il existe néanmoins cer-taines initiatives régionales qui méritent d’être soulignées comme celles de Négawatts Production et d’Agrinova. Le Programme d’efficacité énergétique à base communautaire de Négawatts Production a inspiré le volet communautaire et régional d’Hydro-Québec du Programme de diagnostic résiden-tiel Mieux Consommer (DRMC). Agrinova, qui œuvre dans le domaine agroalimentaire, dispose d’un centre d’expertise consacré à l’efficacité énergétique et à la production d’énergies renouvelables en agriculture423.

Le potentiel de développement de cette filière énergétique à l’échelle industrielle est lié en partie à l’éventuelle mise en place d’un marché des émissions de gaz à effet de serre et à l’utilisation d’équipements plus performants. Il existe par ailleurs un potentiel important dans les secteurs résidentiel, commercial et institutionnel (amélioration thermique des bâtiments, installation de systèmes de chauffage et chauffe-eau améliorés).

Dans le domaine du transport, les mesures d’efficacité énergétique significatives dans une perspective territoriale incluent le développement des transports ferroviaire et maritime et l’intermodalité entre ces modes de transport et le camionnage.

Infrastructures énergétiques connexes

Les infrastructures connexes comprennent essentiellement les équipements de transport d’énergie comme les lignes de transport d’électricité et les gazoducs.

Transport d’électricité

Le réseau régional de transport d’électricité est constitué de sous-réseaux qui s’articulent autour des lignes électriques à 735 kV et des centrales hydroélectriques. Ces lignes de transport d’énergie appartiennent à Hydro-Québec, Rio Tinto Alcan, AbitibiBowater et aux Villes de Saguenay et d’Alma (tableau 4.43). Elles sont interconnectées afin de permettre les échanges avec Hydro-Québec.

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422 Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Saguenay–Lac-Saint-Jean (2010). Portrait énergétique du Saguenay–Lac-Saint-Jean (version préliminaire). 173 p.

423 Ibid.

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Tableau 4.43 Réseau de transport d’électricité au Saguenay–Lac-Saint-Jean 424

Dans la région, la plupart des lignes de transport à haut voltage traversent des terres publiques. Ces lignes acheminent l’électricité produite dans les régions du Nord-du-Québec et de la Côte-Nord. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean compte trois postes de transport à haut voltage (735 kV) : Chamouchouane (à l’ouest du lac Saint-Jean), Saguenay (près du lac Kénogami) et Périgny (Bas-Saguenay Sud).

La grande majorité du réseau de distribution d’électricité est sous la responsabilité d’Hydro-Québec.

Toutefois, Hydro-Jonquière et la Ville d’Alma possède également certaines infrastructures de distribution dans leur zone d’influence respective (tableau 4.44). Bien que certaines lignes de distribution souterraines existent, le réseau est constitué à plus de 97 % de lignes aériennes.

Hydro-Québec favorise les emprises publiques pour le passage des lignes de distribution à 25 kV.

Type de ligne Hydro-Québec Hydro-Jonquière Ville d’Alma

km

Aérienne 4 856 450 65

Souterraine 132 < 2 < 5

Tableau 4.44 Réseau de distribution d’électricité au Saguenay–Lac-Saint-Jean 425

Hydro-Québec souhaite construire une ligne de transport d’énergie de 735 kV (Ligne Chamouchouane – Bout-de-l’Île) sur une distance de 400 km entre La Doré et Montréal, un investissement qui oscille-rait entre 500 millions et 1 milliard de dollars426. Sa mise en service est prévue en 2017. Ce projet viserait principalement à sécuriser le réseau de distribution des grands centres de consommation.

Hydro-Québec réalise actuellement des études techniques et environnementales dans le but de déposer une étude d’impact sur l’environnement au MDDEP à la fin de l’automne 2012427.

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424 Tiré de Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Saguenay–Lac-Saint-Jean (2010). Portrait énergétique du Saguenay–Lac-Saint-Jean (version préliminaire). 173 p.

425 Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Saguenay–Lac-Saint-Jean (2010). Portrait énergé-tique du Saguenay–Lac-Saint-Jean (version préliminaire). 173 p.

426 Cyberpresse.ca (2010, 22 octobre). Sécuriser le réseau de Montréal. In Le Quotidien [En ligne]. http://www.cyberpresse.ca/

le-quotidien/201010/22/01-4334992-securiser-le-reseau-de-montreal.php. Consulté le 7 janvier 2011.

427 Hydro-Québec (1996-2010). Projets de transport d’électricité (Ligne Chamouchouane – Bout-de-l’Île). In Hydro-Québec, Accueil projets de construction, [En ligne]. http://www.hydroquebec.com/projets/chamouchouane.html. Consulté le 7 janvier 2011.

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Gazoduc

Outre l’hydroélectricité, l’approvisionnement énergétique de la région est complété par un gazoduc qui rejoint le Saguenay–Lac-Saint-Jean, depuis la Mauricie, en longeant l’emprise de la route 155.

Au sud du lac Saint-Jean, l’infrastructure se divise en trois segments pour alimenter les villes de Saint-Félicien, d’Alma et de Saguenay.