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103. PORTRAIT DU MILIEU BIOPHYSIQUE

4. PORTRAIT DU MILIEU HUMAIN

4.4. Occupation et utilisation du territoire

4.4.1. Communautés allochtones 1. Utilisation du territoire

4.4.1.1.2 Activités agricoles

Les activités agricoles dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean sont limitées en superficie par les conditions climatiques et les caractéristiques physiques du territoire. L’agriculture est ainsi confinée principalement dans les limites de la plaine du lac Saint-Jean et sur une mince bande de terre sur les deux rives du Saguenay. Isolée du reste du Québec agricole, la région constitue, avec celles de la Côte-Nord et de l’Abitibi-Témiscamingue, la limite septentrionale du territoire utilisé à des fins agricoles.

La zone agricole du Saguenay–Lac-Saint-Jean s’étend sur 403 245 ha, soit 4 % de la superficie totale de la région et 34 % du territoire municipalisé. Les exploitations agricoles sont réparties sur 48 % de la superficie agricole régionale et les surfaces cultivées occupent 132 300 ha371. La répartition des superficies cultivées en rapport avec la superficie totale et celle de la zone agricole est présentée pour la région et les MRC au tableau 4.39.

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368 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2010). Consultation sur l’aménagement durable des forêts - Stratégie d’aménagement durable des forêts et modalités proposées pour le futur règlement sur l’aménagement durable des forêts. Document de consultation. Québec : Gouvernement du Québec, 114 p.

369 Malenfant, A. (2010, 26 mai). Orientations du MRNF en matière d’intensification de l’aménagement forestier et de la pratique sylvicole au Québec. Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF). Québec : Gouvernement du Québec, 28 p.

370 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2010). Plan d’affectation du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean – Proposition pour consultation (avril 2010). Direction des affaires régionales et du soutien aux opérations Énergie, Mines et Territoire. Québec : Gouvernement du Québec, 762 p.

371 Comité régional ACCORD Saguenay–Lac-Saint-Jean (2007). Créneau d’excellence de l’agriculture nordique. 92 p.

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La région comptait, au 31 mars 2010, 1 218 exploitations agricoles enregistrées au MAPAQ. Ces exploitations se répartissent entre les différents types de production suivants 372_373 :

production laitière : 368 entreprises spécialisées;

horticulture : incluant le bleuet, la pomme de terre et la production en champs et en serres : 358 entreprises spécialisées;

production de céréales et de protéagineux : 147 entreprises spécialisées;

production bovine : 171 entreprises spécialisées;

volaille : 9 entreprises spécialisées;

porc : 6 entreprises spécialisées;

mouton, agneau : 40 entreprises spécialisées;

fourrage et pâturage : 56 entreprises spécialisées;

autres (apiculture, aquiculture, grands gibiers, chèvres, chevaux et autres) : 63 entreprises spécialisées.

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372 Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) (2010). Bilan des réalisations de la Direction régionale du Saguenay–Lac-Saint-Jean 2009-2010. Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), Direction régionale du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Québec : Gouvernement du Québec, 21 p.

373 Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) (2009). L’agriculture au Saguenay–Lac-Saint-Jean 2009. Direction régionale du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Saguenay–Lac-Saint-Saguenay–Lac-Saint-Jean. Québec : Gouvernement du Québec, 2 p.

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agricole au 31 mars 2007

(ha) 99 592 72 334 60 071 119 071 44 787 395 855 6 305 915

exploitations agricoles 55 57 41 57 56 54 54

Superficie du territoire municipalisé des MRC et

TE (ha) 165 822 277 436 347 942 230 557 113 630 1135389 21 132 707

Superficie totale des MRC

et TE (ha) 277 596 1 748 965 3 941 954 3 593 092 113 630 9 676 655 134 500 350

% du territoire municipalisé des MRC et

TE en zone agricole 60 26 17 52 39 35 30

% du territoire des MRC

et TE en zone agricole 36 4 2 3 39 4 5

Inclusions depuis la

révision (ha) 1 317 938 125 168 5 2 553 15 225

Exclusions depuis la

révision (ha) 622 97 181 230 428 1 556 15 687

Tableau 4.39 Portrait statistique du territoire agricole régional, 2009374

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374 Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) (2009). Rapport annuel de gestion 2008-2009. Québec : Gouvernement du Québec, 56 p.

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375 MRC de Lac-Saint-Jean-Est (2007). Plan de développement agroalimentaire de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. 106 p.

4.4.1.1.2.1 Répartition par MRC MRC de Lac-Saint-Jean-Est375

Au chapitre de la répartition régionale de l’activité agricole, la MRC de Lac-Saint-Jean-Est arrive en tête avec le plus grand nombre d’entreprises agricoles dans la région (331). En 2005, on comptait 230 entreprises de production animale dont 163 étaient des fermes laitières. La MRC regroupe donc 40,9 % des entreprises laitières de la région, ce qui représente 45,6 % de toute la production régionale. Cette production laitière est surtout concentrée dans la portion sud du territoire de la MRC (incluant quelques municipalités de la rive nord du lac) qui bénéficie d’un climat plus favorable (95 à 110 jours sans gel) et des conditions de sol permettant un mode intensif de production.

C’est également sur le territoire de cette MRC que se concentrent la production porcine régionale et la production avicole. Pour cette dernière, elle regroupe 99 % du volume de la production d’œufs de consommation de la région et 38 % de la production régionale de poulets de chair (la majorité, 62 %, de cette filière étant produite dans la MRC du Domaine-du-Roy).

La production bovine, un peu moins importante sur ce territoire, est surtout dirigée vers la production de veaux et les entreprises se concentrent dans la partie nord du territoire de la MRC. On y retrouve également plusieurs productions animales dites non traditionnelles telles que «autres volailles», bison, cervidés, caprins, chevaux et abeilles.

En ce qui concerne les productions végétales, les cultures occupent 51 % du territoire de la MRC réservé à des fins agricoles, soit une superficie de 51 356 ha. La majeure partie de la surface cultivée est consacrée aux céréales, oléagineux et aux fourrages, ainsi qu’aux pâturages. C’est dans la partie sud de la MRC que se concentrent les grandes superficies de céréales et oléagineux. La pomme de terre, le bleuet nain, ainsi que divers fruits et légumes complètent la production végétale de la MRC.

Il est intéressant de souligner que la portion nord du territoire (plus froid, morcelé et accidenté) présente des conditions qui peuvent favoriser le développement et la mise en valeur de productions à forte valeur économique (petits fruits tels que bleuet, canneberge et autres). Cette partie du terri-toire est par ailleurs propice à un modèle multiressources de développement agroalimentaire comme l’agroforesterie et les productions diversifiées et extensives.

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376 MRC de Lac-Saint-Jean-Est (2001). Schéma d’aménagement révisé de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. 241 p.

377 Agrinova, Groupe IBI-DAA (2010). Plan de développement de la zone agricole et de l’industrie agroalimentaire de la MRC du Domaine-du-Roy. 142 p.

La MRC de Lac-Saint-Jean-Est est considérée comme un pôle agricole pour l’ensemble des régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord, au plan de la production, ainsi qu’au chapitre de l’agrotourisme et du développement de produits du terroir. Dans une perspective de planification territoriale, les enjeux fondamentaux qui se présentent sur son territoire, tels qu’identifiés dans le plan de développement agroalimentaire élaboré par la MRC et ses partenaires, sont liés, entre autres, aux éléments suivants :

• le contrôle des leviers et du patrimoine agricole et agroalimentaire,

• la transformation et la mise en marché des produits locaux et régionaux,

• une gouvernance renouvelée.

En ce qui concerne plus spécifiquement l’enjeu de la diversification, la mise en valeur des TPI pour la culture du bleuet est considérée comme une avenue intéressante de dynamisation du milieu376. Six chantiers ont été retenus afin de répondre aux enjeux :

1. l’organisation et le déploiement du pôle d’excellence;

2. le développement de l’économie agricole par la création de valeurs et l’accès au marché;

3. le développement agricole comme apport aux communautés;

4. le soutien et le développement de la relève et d’une main-d’œuvre compétente et durable;

5. l’innovation comme agent de déploiement de l’excellence;

6. l’environnement et les paysages afin de maintenir et améliorer notre avantage comparatif au niveau de la qualité de vie et de la valeur du milieu.

MRC du Domaine-du-Roy377

En 2007, la zone agricole permanente de la MRC du Domaine-du-Roy s’étendait sur 72 585 ha, ce qui représente 25 % de la superficie totale du territoire municipalisé. Les superficies cultivées couvraient 26 682 ha, soit 37 % de la zone agricole permanente.

Le territoire de la MRC a été divisé en cinq zones agricoles en fonction de caractéristiques agraires.

Deux de ces zones regroupent la majorité de l’activité agricole de la MRC, soit 90 % du nombre total d’entreprises agricoles enregistrées et 98 % de la valeur de vente des produits. On y retrouve par ailleurs 92,5 % des sols agricoles de la MRC. Il s’agit de la zone 1, qui s’étend sur 2 à 5 km de large et 65 km de long entre les contreforts des Laurentides, la rivière Ashuapmushuan et le lac Saint-Jean, et qui englobe les municipalités de La Doré, Saint-Félicien, Saint-Prime, Mashteuiatsh, Roberval et Chambord. La zone 2, qui correspond à une superficie de 3 à 7 km de largeur et de 14 km de longueur, chevauche le secteur de Saint-Méthode. On observe dans ces deux zones une agriculture intensive qui regroupe des productions de céréales et de fourrages, ainsi que des productions laitières, bovines et horticoles (bleuet, gourgane, petits fruits, légumes, pommes de terre et plantes médicinales). Le reste du territoire agricole de la MRC est morcelé et divisé en petites productions agricoles, en terres forestières et en friches.

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Le territoire de la MRC semble donc se diviser en deux parties distinctes quant à la pratique agricole : la plaine du lac Saint-Jean, où l’activité agricole s’intensifie et où les paysages s’uniformisent, et les contreforts des Laurentides, où la déprise agricole se poursuit.

Au total, les 225 entreprises agricoles de la MRC ont généré, en 2007, des ventes de 36,4 M$, dont plus de 40 % proviennent des entreprises laitières. En termes d’importance économique, la production laitière vient donc en tête. Les fermes de ce secteur suivent la même tendance qu’ailleurs, c’est-à-dire une diminution de leur nombre et une augmentation de leur volume de production. Les autres productions animales comprennent des élevages bovins, ovins et avicoles.

Dans le secteur des productions végétales, deuxième en importance au chapitre de la valeur des ventes, la tendance des dernières années est à l’augmentation des superficies (23 % en 10 ans) et du nombre d’entreprises, essentiellement dans les productions céréalières et oléagineuses. La diminu-tion des fermes animales a entraîné la réducdiminu-tion des superficies en fourrages et pâturages. En tout, les superficies en céréales, fourrages et pâturages représentent tout de même 80 % des superficies en culture de la MRC.

Les superficies en bleuetières et en petits fruits sont en augmentation. Entre 1997 et 2007, elles sont passées de 2 499 à 3 767 ha. Les petits fruits (fraise et framboise) et les légumes de plein champ (carotte, gourgane, maïs sucré, rutabaga, haricot et laitue) ont également vu leur surface de production augmenter.

Par ailleurs, il existe un potentiel estimé à environ 7 000 ha pour la mise en production de bleuets sauvages sur le territoire, principalement sur les terres publiques.

Une évaluation faite par la MRC en 2004-2005 a permis d’estimer à environ 6 724 ha la superficie des terres défrichées non cultivées. Une bonne partie de ces terres se situent sur le territoire des municipalités de Saint-François-de-Sales, de La Doré, de Sainte-Hedwidge et de Saint-André-du-Lac-Saint-Jean. Parmi ces superficies, certaines sont déstructurées et d’autres ont fait l’objet d’un reboisement selon l’entente cadre de 1987 MRN-MAPAQ.

Les enjeux liés au territoire agricole dans la MRC du Domaine-du-Roy sont similaires à ceux des autres MRC de la région. Entre autres, la dévitalisation des communautés dont l’économie est basée sur l’exploitation de la forêt peut être contrée par la mise en valeur de terres à vocation agroforestière en y exploitant le bleuet et d’autres produits forestiers non ligneux.

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Le développement d’une agriculture nordique favorisée par les conditions géoclimatiques particulières est vu comme une avenue intéressante pour maintenir le dynamisme du milieu. On mise notamment sur le développement du bleuet nain, de la canneberge, des petits fruits, de la pomme de terre, des crucifères, des céréales et oléagineux (avoine, orge, blé, lin, canola), de la gourgane, des productions animales nourries à partir de fourrages et céréales produites en région et de productions animales assainies378. La remise en culture de terres en friche pourrait être favorisée, par ailleurs, par le développement de cultures énergétiques dont on prévoit une augmentation de la demande dans les prochaines années. Plusieurs filières peuvent être exploitées en fonction des caractéristiques des superficies et des ressources disponibles (biodiesel, bioéthanol, biogaz à partir du lisier, biocombustibles solides à partir de cultures pérennes et de résidus forestiers, matériaux d’origine naturelle).

MRC de Maria-Chapdelaine

La zone agricole permanente de la MRC de Maria-Chapdelaine s’étend sur près de 120 000 ha et la superficie utilisée à des fins agricoles occupait, en 2005, 46 502 ha, soit 9 % du territoire de la MRC. En proportion de l’ensemble de la région, la MRC compte 31 % des superficies en culture, 22 % des exploitations en production et 20 % des ventes agricoles 379_380. L’activité agricole a lieu principalement sur la portion du territoire située sur les basses terres de la plaine du lac Saint-Jean.

Les productions les plus importantes sont le lait et la pomme de terre. Le bleuet gagne cependant en importance de même que la culture de petits fruits et les élevages bovins et ovins381.

La MRC de Maria-Chapdelaine est également confrontée aux enjeux de la dévitalisation du territoire agricole. Pour contrer ce phénomène, elle prévoit agir, entre autres, sur les fronts de l’agriculture nordique (petits fruits, canneberge, culture maraîchère, produits biologiques), la valorisation de la culture du bleuet et l’utilisation des produits dérivés de l’agriculture382.

MRC du Fjord-du-Saguenay

La superficie de la zone agricole permanente sur le territoire de la MRC du Fjord-du Saguenay couvre 60 071 ha. On compte 133 exploitations agricoles enregistrées et les superficies utilisées à des fins agricoles représentent 41 % de la zone agricole permanente383 (tableau 4.39). Les superficies agricoles se répartissent inégalement sur le territoire de la MRC. La Couronne Nord compte près de 49 000 ha de zone agricole dont plus de 12 000 ha en culture alors que le Bas-Saguenay compte environ 10 000 ha en zone agricole dont 900 ha en culture.

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378 Ibid.

379 MRC de Maria-Chapdelaine (2007). Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. Mémoire. 14 p.

380 CLD Maria-Chapdelaine (2010). Plan d’Action local pour l’économie et l’emploi 2010-2013. MRC de Maria-Chapdelaine. 92 p.

381 Ibid.

382 Ibid.

383 Commission de protection du territoire agricole du Québec (2009). Rapport annuel de gestion 2008-2009. Québec : Gouvernement du Québec, 56 p.

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Sur les 133 entreprises agricoles enregistrées de la MRC, 77 sont axées sur les productions animales (bovins, lait et cervidés en nombre décroissant de fermes) et près de 50 fermes sont dédiées à la grande culture (légumes, cultures abritées et céréales et protéagineux). Les activités agricoles les plus importantes sont la culture de la pomme de terre, le fourrage et la production laitière384.

Il est à noter que les meilleurs sols agricoles se situent dans les municipalités de la Couronne Nord de la MRC. Plus de 30 % des terres en culture sont localisées dans les municipalités de Saint-Honoré, de Saint-Charles-de-Bourget et de Saint-Ambroise385. On y retrouve d’ailleurs la très grande majorité (86 %) des entreprises de la MRC. La diversification des activités y est importante.

Les municipalités du Bas-Saguenay accueillent, pour leur part, 14 % des fermes de la MRC. Les entreprises agricoles de ce secteur sont majoritairement des fermes d’élevage (13 fermes sur 15).

Concernant les terres en friche, elles se distribuent également entre la Couronne Nord et le Bas-Saguenay et représentent respectivement 2,5 et 2,8 % de la zone agricole permanente386.

Par ailleurs, une partie des TPI sont vouées à certaines activités agricoles. Ainsi, il existe 24 érablières réparties dans 6 municipalités dont les plus importantes sont localisées à Saint-David-de-Falardeau (55,3 ha) et à Saint-Fulgence (48,3 ha). Les TPI abritent également de grandes superficies en bleuetière, principalement à Saint-David-de-Falardeau (687,0 ha), à Bégin (76,9 ha) et à Saint- Honoré (23 ha). Un bon potentiel de développement pour ce type de production est reconnu sur les TPI du plateau de la rivière Shipshaw, sur des blocs de terrains contigus variant de 53 à 249 ha.

Ville de Saguenay

La zone agricole permanente couvre 44 787 ha, soit 38 % du territoire de la Ville de Saguenay.

L’activité agricole y est significative avec environ 180 exploitations agricoles qui occupent 25 254 ha, soit plus de 50 % de la zone agricole permanente 387_388_389. En 2005, les productions sur la superficie cultivée se répartissaient comme suit :

• fourrage et pâturage : plus de 10 000 ha;

• céréales et protéagineux : près de 6 500 ha;

• fruits et légumes : environ 250 ha;

• pommes de terre : 64 ha.

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384 MRC du Fjord-du-Saguenay (2009). Schéma d’aménagement révisé de la MRC du Fjord-du-Saguenay. 736 p.

385 Ibid.

386 Ibid.

387 Ville de Saguenay (2009, décembre). À l’avant-garde de l’économie québécoise, au cœur d’un immense parc naturel. Second projet de Schéma d’aménagement révisé. 305 p.

388 Ville de Saguenay (2009). Saguenay, l’agriculture. In Ville de Saguenay. Ma Ville. Portrait de la ville. Historique, [En ligne]. http://

www.ville.saguenay.qc.ca/maville/Portrait+de+la+ville/portrait/historique.htm?contenu=portrait/historiqueAgriculture.htm. Consulté le 1er septembre 2010.

389 Commission de Protection du territoire agricole du Québec (2009). Rapport annuel de gestion 2008-2009. Québec : Gouverne-ment du Québec, 56 p.

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Sur les surfaces cultivées, les fourrages et les pâturages sont en diminution (20 %) et sont partiel-lement remplacés par des céréales et protéagineux, principapartiel-lement le canola. La pomme de terre et le bleuet sont, quant à eux, des cultures en croissance depuis 1997. D’ailleurs, de 1997 à 2005, on évalue à 8,5 % l’augmentation des superficies de terres destinées à la production de pomme de terre et à 24,5 % l’augmentation pour celles aménagées en bleuetière. Dans le cas du bleuet, les superficies nouvellement mises en culture sont établies sur des terres boisées n’ayant pas encore été cultivées. Enfin, l’horticulture de plein champ est en légère diminution sur le territoire de Saguenay.

Les superficies non cultivées (autour de 15 000 ha) de la zone agricole sont principalement des terres en friche, des terres reboisées et des superficies non défrichées. Certaines de ces terres sont propices à la culture du bleuet ou de la pomme de terre390.

Comme les MRC de la région, la Ville de Saguenay est aux prises avec une problématique de maintien de la vitalité du territoire agricole. Elle est affectée également par la déstructuration de ce territoire dont les causes sont reliées au phénomène de l’étalement urbain et aux pressions induites par les autres usages391.

Afin de s’adapter à ce contexte, la Ville de Saguenay maintiendra deux catégories de secteurs agricoles :

• Un secteur agricole dynamique où l’activité agricole est dominante;

• Un secteur agricole viable caractérisé par une dominance agroforestière. Ce secteur est peu ou faiblement exploité à des fins agricoles et présente des terres en friche, des terres de moindre po-tentiel agricole ou des terres à l’abandon, boisées ou exploitées à des fins agroforestières392.

Les TPI sur le territoire de Saguenay couvrent une superficie de 829 ha. Il est indiqué au second projet de schéma d’aménagement et de développement révisé que la Ville souhaite privilégier la mise en valeur de ces terres à des fins agricoles. Par ailleurs, la récupération des terres en friche et le remembrement des terres à des fins agricoles font partie des orientations de cette planification393.

4.4.1.1.2.2. Culture du bleuet

La culture du bleuet est en croissance dans la région comme le démontrent les statistiques des superficies aménagées entre 2002 et 2010 (tableau 4.40).

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390 Daniel Arbour & Associés (2007). Portrait socio-économique de Saguenay. CLD de la Ville de Saguenay et Promotion Saguenay.

45 p.

391 Ville de Saguenay (2009, décembre). À l’avant-garde de l’économie québécoise, au cœur d’un immense parc naturel. Second projet de Schéma d’aménagement révisé. 305 p.

392 Ibid.

393 Ibid.

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Année Superficie aménagée en bleuetière (ha)

2002 18 300

2003 19 138

2004 19 398

2005 19 600

2006 22 728

2007 23 570

2008 25 298

2009 27 027

2010 27 100

Tableau 4.40 Évolution des superficies aménagées en bleuetière au Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2002-2010394

En 2009, la moitié des superficies en bleuetière de la région se trouvait en territoire public, essentiellement sur des territoires sous convention de gestion territoriale (TPI), et l’autre moitié sur terres privées395. À noter cependant que cette proportion contraste avec d’autres données du MAPAQ, où la proportion historique des superficies aménagées sur terres publiques se situait plutôt autour de 70%396. La culture du bleuet représente la principale activité agricole sur les terres du domaine de l’État. Les bleuetières de la région sont localisées en majeure partie dans la plaine située au nord et au nord-ouest du lac Saint-Jean.

Potentiel et projets de développement

Il existe au Saguenay–Lac-Saint-Jean d’importantes superficies disponibles pour le développement de

Il existe au Saguenay–Lac-Saint-Jean d’importantes superficies disponibles pour le développement de