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Hébergement et récréotourisme

103. PORTRAIT DU MILIEU BIOPHYSIQUE

4. PORTRAIT DU MILIEU HUMAIN

4.4. Occupation et utilisation du territoire

4.4.1. Communautés allochtones 1. Utilisation du territoire

4.4.1.1.4 Hébergement et récréotourisme

Contexte national et régional

L’industrie touristique est un important moteur économique pour le Québec. Ce secteur d’activité a encaissé, en 2005, des recettes de 10,2 milliards $ provenant de 54 millions de visiteurs428. À l’échelle canadienne, il occupe la seconde place avec 21 % des recettes, étant précédé par l’Ontario avec 36 %.

Malgré certains bouleversements majeurs (ex : 11 septembre 2001, crise du SRAS) survenus au cours des dernières années, l’activité touristique québécoise est en croissance. De 1998 à 2005, les recettes touristiques québécoises ont affiché une croissance annuelle de 7,0 %, comparativement à 5,0 % pour le produit intérieur brut (PIB) du Québec429.

Le tourisme présente également des perspectives de croissance intéressantes. D’après l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le tourisme international devrait connaître une croissance soutenue d’ici 2020.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’industrie touristique se classe au 4e rang des activités économiques.

La contribution de ce secteur d’activité est donc importante pour la région. En 2008, avec 953 000 visiteurs (3,4 % du total québécois), le Saguenay–Lac-Saint-Jean occupait le 10e rang sur les 22 régions touristiques de la province430. La clientèle provient à 88 % du Québec, 8 % d’autres pays, 3 % des autres provinces canadiennes et 1 % des États-Unis431. Par ailleurs, cette industrie regroupe 4 034 emplois432, 412 lieux d’hébergement433 et plus de 270 sites et attraits récréatifs434.

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428 Ministère du Tourisme du Québec (2006). Le tourisme, une industrie importante pour le Québec – Édition 2006. Direction de la recherche et de la prospective. Québec : Gouvernement du Québec, 13 p.

429 Ibid.

430 Ministère du Tourisme du Québec (2008). Le tourisme au Québec en bref – Édition 2008. Direction de l’évaluation et de l’analyse stratégique. Québec : Gouvernement du Québec, 17 p.

431 Ibid.

432 Ministère du Tourisme du Québec (2006). Le tourisme, une industrie importante pour le Québec – Édition 2006. Direction de la recherche et de la prospective. Québec : Gouvernement du Québec, 13 p.

433 Ministère du Tourisme du Québec (2008). Portrait de l’offre d’hébergement touristique au Québec 2002-2008. Québec : Gouvernement du Québec, 29 p.

434 Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean (2001, mai). Forum sur le développement de l’industrie touristique « J’ai affaires à y être ».

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Le circuit touristique traditionnel de la région comporte 7 produits d’appel qui génèrent un achalandage de plus de 50 000 visiteurs par année435. Ces produits d’appels se divisent en deux groupes:

• Les principaux sites et attraits touristiques situés en territoire habité;

• Les produits nature de type générique.

Le premier groupe comprend quatre sites, soit le Jardin zoologique de Saint-Félicien, le Village historique de Val-Jalbert, le grand spectacle La Fabuleuse Histoire d’un Royaume et l’Ermitage Saint-Antoine du Lac-Bouchette. Quant au deuxième groupe, il se compose du produit « hiver » (motoneige, ski, pêche blanche et autres) et de deux ensembles naturels qui marquent le paysage de la région, soit le « lac Saint-Jean » (villégiature, nautisme, pêche et vélo) et le « fjord du Saguenay » (croisières, kayak de mer et randonnées pédestres).

L’utilisation du territoire public régional à des fins récréatives passe principalement par les activités suivantes : la villégiature privée, la pêche, la chasse, la motoneige, le motoquad, le canot camping, les sports de glisse et la cueillette de petits fruits. Ces activités sont décrites plus en détail dans les lignes qui suivent436.

Villégiature privée

En octobre 2010, le Saguenay–Lac-Saint-Jean comptait 10 028 baux de villégiature privée en territoire public (TNO et TPI) et 8 303 chalets établis sur des terres privées (tableau 4.45). Les 9 214 baux octroyés sur les TNO de la région, dont plus des trois quarts sont situés à l’intérieur des limites des MRC du Fjord-du-Saguenay et de Maria-Chapdelaine, correspondent à un peu moins de 22 %437 des droits de villégiature consentis sur le territoire public du Québec. Toujours en 2010, d’après les données recueillies auprès des MRC de la région, la proportion des villégiateurs qui proviennent du Saguenay–Lac-Saint-Jean sur TNO est estimée à environ 73 %. Cette proportion s’élevait à 92 % en 1990 et à 82 % en 2001, ce qui signifie que la clientèle extrarégionale occupe une place de plus en plus importante dans ce marché438.

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435 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2005). Plan régional de développement du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean (section récréotourisme). Direction régionale de la gestion du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Québec : Gouvernement du Québec, 187 p.

436 Ibid.

437 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2010). Couche numérique thématique des baux de villégiature (1/20 000). Géoboutique Québec.

438 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2005). Plan régional de développement du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean (section récréotourisme). Direction régionale de la gestion du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Québec : Gouvernement du Québec, 187 p.

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439 TNO : territoire non organisé

440 TPI : terres publiques intramunicipales

441 MRC du Fjord-du-Saguenay (2009). Schéma d’aménagement et de développement révisé de la MRC du Fjord-du-Saguenay. 736 p.

442 Potvin, J. (2010). Directeur général adjoint, MRC de Maria-Chapdelaine. Communication personnelle. 1er novembre 2010.

443 Bouchard, D. (2010). Responsable de l’aménagement du territoire, MRC du Domaine-du-Roy. Communication personnelle.

13 septembre 2010.

444 Grenier, A. (2010). Aménagiste, M.Sc., MRC de Lac-Saint-Jean-Est. Communication personnelle. 5 octobre 2010.

445 Desbiens, L. (2010). Directeur adjoint, Service de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, Ville de Saguenay.

Communication personnelle. 29 octobre 2010.

446 Ibid.

447 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2005). Plan régional de développement du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean (section récréotourisme). Direction régionale de la gestion du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Québec : Gouvernement du Québec, 187 p.

448 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (2010). Couche numérique thématique des baux de villégiature (1/20 000).

Géoboutique Québec.

449 Zins Beauchesne et associés (2003). Enquête sur la demande d’utilisation récréative du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Rapport présenté à : l’Association des CLD du Saguenay–Lac-Saint-Jean, MRC du Domaine-du-Roy, MRC du Fjord-du-Saguenay, MRC de Lac-Saint-Jean-Est, MRC de Maria-Chapdelaine, Ville de Saguenay, CLE de Lac-Saint-Jean-Est, CLE de Maria-Chapdelaine et CLE de Roberval, 159 p.

MRC du Fjord-du-Saguenay441 4 010 654 2 666 7 330

MRC de Maria-Chapdelaine442 2 929 34 1 008 3 971

MRC du Domaine-du-Roy443 1 974 5 1 528 3 507

MRC de Lac-Saint-Jean-Est444 301 55 2 028 2 384

Ville de Saguenay445 0 66 1 073 1 139

Total 9 214 814 8 303 18 331

Tableau 4.45 Baux de villégiature privée sur le territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean

En 2010, la valeur foncière des résidences de villégiature sur l’ensemble du territoire régional s’élevait à plus de 618,2 M$446.

Les principales aires de concentration de villégiature en territoire public sont situées au sud du 50e parallèle dans les portions accessibles et rapprochées des milieux habités. Les regroupements les plus importants sont localisés dans le secteur des zecs Martin-Valin, Onatchiway-Est, du Lac-de-la-Boiteuse et des Passes, où la qualité de pêche demeure un élément attractif447. À ces endroits, la densité peut atteindre plus de 10 occupations aux 10 km2. Ailleurs dans la région, en raison principalement de l’éloignement et des contraintes d’accessibilité, la densité moyenne de villégiature est beaucoup plus faible (moins d’une occupation aux 10 km2). Un peu moins de 98 % des emplacements de villégiature sont localisés en milieu riverain. De cette proportion, il y en a 87 % qui se trouvent en bordure de lacs, 10 % aux abords de rivières, 2 % le long de ruisseaux et enfin, 1 % en rive de réservoirs et d’étangs448. D’après l’Enquête sur la demande d’utilisation récréative du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean, la demande potentielle pour un emplacement de villégiature privée dans la région est douze fois supérieure à celle de l’offre449. De plus, il appert que la clientèle régionale cherche la proximité de son lieu de résidence et préfère des emplacements de type quatre saisons. Les activités les plus prisées par ces demandeurs sont dans l’ordre : la pêche, la chasse, la motoneige, le motoquad et les randonnées non motorisées450.

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Le document de planification qui illustre le plus les orientations de développement de la villégiature du gouvernement du Québec à l’échelle provinciale est le Guide de développement de la villégiature sur les terres du domaine public451. Ce document élaboré en 1994 par le ministère des Ressources naturelles (MRNF), à partir de l’Approche gouvernementale de développement de la villégiature sur les terres publiques au Québec, établit les règles minimales, communes à toutes les régions, qui encadrent le développement de la villégiature sur les terres du domaine de l’État. Ainsi, toute planification traitant de ce type de développement doit respecter les règles de ce guide. Ce document est présente-ment en voie de révision. L’orientation générale à la base de la planification du développeprésente-ment de la villégiature sur le territoire public est la suivante : « Accroître la mise en valeur du territoire public à des fins récréatives par le développement de la villégiature, suivant une démarche d’harmonisation et d’intégration des divers modes d’utilisation du territoire ». À cette fin, le MRNF retient les objectifs de développement suivants :

Objectifs généraux :

• Éviter les conflits entre la villégiature et les autres utilisations des terres, notamment celles de nature récréative;

• Planifier le développement de la villégiature pour éliminer les nuisances qui peuvent lui être attribuables;

• Réserver des terres pour l’accès du public aux rives des lacs et des cours d’eau;

• Optimiser l’utilisation du potentiel récréatif tout en réduisant au minimum l’impact des projets de développement sur le milieu;

• Diversifier les types de villégiature ainsi que les densités d’occupation, et favoriser leur intégration dans des projets de développement;

• Favoriser la diversité et la qualité de pratique des activités associées à la villégiature.

Objectifs particuliers (zones périphériques aux milieux urbanisés) :

• Orienter le développement de la villégiature regroupée en milieu riverain;

• Optimiser l’utilisation de l’espace aménageable dans les sites de développement en y densifiant l’occupation;

• Conserver des terres riveraines à fort potentiel récréatif libres de villégiature afin de permettre leur utilisation par le public.

Le développement de la villégiature sur les terres publiques de la région est encadré, jusqu’en mars 2011, par le Plan régional de développement du territoire public (PRDTP) (Section récréotourisme).

Le PRDTP a remplacé le Plan régional de développement de la villégiature (PRDV) du Saguenay–Lac-Saint-Jean qui a été élaboré dans les années 1990. Le PRDTP reflète les préoccupations de même que la vision des différents intervenants régionaux (ministères, MRC, Ville de Saguenay, Premières Nations innues) en ce qui a trait au développement de la villégiature sur le territoire public de la région 02.

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451 Ministère des Ressources naturelles (MRN) (1994). Guide de développement de la villégiature sur les terres du domaine public.

Direction de la gestion du territoire public. Québec : Gouvernement du Québec, 70 p.

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Le 1er avril 2010, en vertu d’une entente de délégation de gestion signée avec le MRNF, les MRC de la région, déjà responsables du développement de la villégiature sur les TPI depuis la fin des années 1990, sont devenues responsables également de la gestion des baux de villégiature sur les terres publiques hors TPI.

Pour la période 2006-2007 à 2010-2011, le PRDTP prévoyait offrir annuellement, par tirage au sort, environ 80 emplacements de villégiature privée répartis principalement dans les portions accessibles du territoire régional. À cela s’ajoutent environ 60 emplacements attribués annuellement au premier requérant dans des secteurs plus éloignés452.

Sur les TPI, des projets de développement de villégiature privée sont planifiés par la MRC du Fjord-du-Saguenay dans le secteur du Grand lac Ha! Ha! ainsi que dans la municipalité de Petit-Saguenay.

L’occupation temporaire en territoire public

L’information de la présente section est tirée principalement de l’Enquête sur la demande d’utilisation récréative du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean453.

L’occupation temporaire se pratique à peu près partout sur le territoire régional accessible par voie terrestre. Ce type d’occupation est associé surtout aux activités de chasse, de pêche, de cueillette de petits fruits, de détente et de plein air. L’activité conditionne la destination, la période et la durée du séjour. La clientèle utilise généralement un équipement mobile de type roulotte qu’elle installe habituellement sur des espaces dégagés comme les accotements de chemin, les gravières et sablières désaffectées, etc. Le MRNF estime entre 1 000 et 1 500 par année le nombre d’occupations temporaires installées sur le territoire public de la région454.

Depuis avril 2010, la gestion de l’occupation temporaire sur les terres publiques de la région incombe aux MRC. D’ailleurs ces dernières analyseront prochainement la possibilité de règlementer cette forme d’occupation.

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452 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2005). Plan régional de développement du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean (section récréotourisme). Direction régionale de la gestion du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Québec : Gouvernement du Québec, 187 p.

453 Zins Beauchesne et associés (2003). Enquête sur la demande d’utilisation récréative du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Rapport présenté à : l’Association des CLD du Saguenay–Lac-Saint-Jean, MRC du Domaine-du-Roy, MRC du Fjord-du-Saguenay, MRC de Lac-Saint-Jean-Est, MRC de Maria-Chapdelaine, Ville de Saguenay, CLE de Lac-Saint-Jean-Est, CLE de Maria-Chapdelaine et CLE de Roberval, 159 p.

454 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2005). Plan régional de développement du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean (section récréotourisme). Direction régionale de la gestion du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Québec : Gouvernement du Québec, 187 p.

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L’hébergement commercial

L’offre régionale d’hébergement commercial est située en majeure partie en milieu privé. Le portrait du parc d’hébergement touristique de la région est présenté au tableau 4.46. L’information qui est consignée dans ce tableau concerne seulement les catégories d’établissement pour lesquelles il existe une attestation de classification reconnue par le ministère du Tourisme du Québec. En le consultant, on constate que les campings et les hôtels comptent pour près de 82 % des unités d’hébergement disponibles dans la région et que les gîtes, malgré une présence importante sur le territoire, représentent seulement 4 % de l’offre globale.

Catégorie d’établissement Nombre

d’établissements Proportion (%) Unités disponibles Proportion (%)

Gîte 124 30,1 429 3,9

Hôtel 107 26,0 2 927 26,8

Résidence touristique 95 23,1 388 3,6

Auberge de jeunesse 3 0,7 72 0,7

Établissement d’enseignement 3 0,7 195 1,8

Centre de vacances 15 3,6 772 7,1

Village d’accueil 2 0,5 141 1,3

Camping 63 15,3 5 975 54,8

Total 412 100,0 10 899 100,0

Tableau 4.46 Portrait de l’offre d’hébergement touristique dans la région 02, en 2008 455

L’achalandage dans les établissements hôteliers et les résidences touristiques du Saguenay–Lac-Saint-Jean a diminué de façon importante au cours des dernières années. En effet, le taux d’occupation quotidien moyen de ces établissements est passé de 45,1 % en 1999 à 34,2 % en 2009, soit une baisse d’un peu plus de 24 % 456-457.

L’hébergement commercial sur les terres publiques du Saguenay–Lac-Saint-Jean se concentre essentiellement dans les territoires structurés tels les parcs nationaux, les réserves fauniques, les pourvoiries et les zecs. Onze auberges situées en périphérie des milieux habités et un site de chalets locatifs complètent cette offre en territoire public458. Des projets d’aménagement d’auberges devraient se concrétiser dans le secteur des monts Valin et sur le pourtour de la zone habitée du lac Saint-Jean459.

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455 Ministère du Tourisme du Québec (2008). Portrait de l’offre d’hébergement touristique au Québec 2002-2008. Québec : Gouvernement du Québec, 29 p.

456 Ministère du Tourisme du Québec (2002). L’hôtellerie au Québec en 2001. Québec : Gouvernement du Québec, 29 p.

457 Ministère du Tourisme du Québec (2010). L’hébergement au Québec en 2009. Québec : Gouvernement du Québec, 90 p.

458 Girard, B. (2010). Agent de recherche en développement régional, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), Direction des affaires régionales du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Communication personnelle. 14 septembre 2010.

459 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2010). Plan d’affectation du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean – Proposition pour consultation (avril 2010). Direction des affaires régionales et du soutien aux opérations Énergie, Mines et Territoire. Québec : Gouvernement du Québec, 762 p.

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Campings

Une étude de Tourisme Québec indique qu’il y a présentement une tendance générale à la hausse dans l’industrie du camping au Québec460. Le Québec comptait, en 2004, 460 000 campeurs adultes, soit 91 000 campeurs saisonniers et 369 000 voyageurs. En 2008, on recensait 865 terrains de camping dans la province qui offraient au total 113 379 emplacements. En 2004, les dépenses totales de séjour des campeurs dans la province se chiffraient à 238 882 913 $ comparativement à 161 233 271 $ en 1997, ce qui représente une croissance globale de l’ordre 48 % au cours de cette période461. Aux dépenses de séjour s’ajoutent celles en matériel de camping et en entretien, soit 92 297 216 $ ainsi que celles reliées à l’achat de VR, 167 399 235 $, pour un total de près de 500 M$462.

En 2009, en considérant les campings privés, les campings municipaux ainsi que les sites exploités par la SÉPAQ (parcs nationaux et réserves fauniques), la région comptait 63 terrains de campings aménagés pour une offre totale de 6 545 emplacements463. Le nombre d’emplacements disponibles dans la région a grimpé de 18 % depuis 2001464-465. L’achalandage quotidien est également en hausse (augmentation de 10,9 % entre 2005 et 2009)466.

En ce qui concerne les terrains de camping semi-aménagés ou rustiques, hormis ceux qui sont exploités par la SÉPAQ, il en existe présentement 23 dont 20 qui sont exploités par les organismes gestionnaires de zecs467. Leur capacité totale d’accueil est d’environ 250 emplacements.

Pourvoiries

Le Saguenay−Lac-Saint-Jean compte 45 pourvoiries gérées régionalement, dont 24 sont à droits exclusifs et 21 sont sans droits exclusifs468. Ce total représente 8 % de l’ensemble des pourvoiries en opération au niveau provincial. Tel que mentionné précédemment à la section 4.1.1.4, le secteur des monts Valin aussi appelé Croissant Vermeil, regroupe, à lui seul, 40 % des pourvoiries de la région.

Les pourvoiries du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont généré des retombées économiques régionales directes et indirectes évaluées à environ 6 M$ en 2006 et permis l’embauche d’un peu plus de 200 personnes. Au cours de la même période, elles ont accueilli 12 489 clients, pour un total de 39 872 nuitées et 59 774 jours-activités. La clientèle de ces établissements est à 90 % québécoise469.

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460 Ministère du Tourisme du Québec (2008). La fréquentation des terrains de camping du Québec – Étés 2001 à 2007. Direction de la recherche et de la prospective. Québec : Gouvernement du Québec, 79 p.

461 Camping Québec (2005). La pratique du camping au Québec – Portrait de la situation. Chaire de tourisme de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal. 104 p.

462 Ibid.

463 Ministère du Tourisme du Québec (2010). La fréquentation des terrains de camping du Québec – Étés 2005 à 2009. Direction de l’évaluation et de l’analyse stratégique. Québec : Gouvernement du Québec, 70 p.

464 Ibid.

465 Ministère du Tourisme du Québec (2008). La fréquentation des terrains de camping du Québec – Étés 2001 à 2007. Direction de la recherche et de la prospective. Québec : Gouvernement du Québec, 79 p.

466 Ministère du Tourisme du Québec (2010). La fréquentation des terrains de camping du Québec – Étés 2005 à 2009. Direction de l’évaluation et de l’analyse stratégique. Québec : Gouvernement du Québec, 70 p.

467 Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) (2005). Plan régional de développement du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean (section récréotourisme). Direction régionale de la gestion du territoire public du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Québec : Gouvernement du Québec, 187 p.

468 Association des pourvoiries du Saguenay−Lac-Saint-Jean (APSLSJ) (2010). Plan de développement régional des pourvoiries du Saguenay−Lac-Saint-Jean – Version préliminaire mars 2010. 168 p.

469 Ibid.

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En termes de capacité d’accueil, les 45 pourvoiries de la région comptent 250 unités d’hébergement pouvant accueillir 1 719 personnes. Il s’agit d’une augmentation de près de 43 % du nombre d’unités d’hébergement par rapport à 2003 470-471.

Les pourvoiries de la région ont grandement diversifié leur offre d’activités au cours des dernières années afin de répondre aux besoins d’une nouvelle clientèle. La chasse et la pêche demeurent les produits de base de cette industrie, mais d’autres activités de plein air, comme la motoneige, le moto-quad, l’observation de la faune, le canotage et la randonnée pédestre, sont venues bonifier la gamme des produits offerts.

Tourisme d’aventure et écotourisme

Le regroupement Aventure Écotourisme Québec (AEQ), dont la mission consiste à représenter et à promouvoir les producteurs de tourisme d’aventure et d’écotourisme du Québec, définit le tourisme d’aventure de la façon suivante : « Le tourisme d’aventure est une activité de plein air ou combinaison d’activités se déroulant dans un milieu naturel particulier (endroit inusité, exotique, isolé, inhabituel ou sauvage). En tourisme d’aventure, on utilise des moyens de transport non conventionnels, soit motorisés (motoneige, quad, etc.) ou non motorisés (marche, canot, kayak, etc.). De plus, l’activité implique nécessairement un niveau de risque, lequel peut varier selon l’environnement (isolement, caractéristiques géographiques, etc.) ou selon la nature des activités et des moyens de transport impliqués »472.

Quant à l’écotourisme, il s’agit d’une « forme de tourisme qui vise à faire découvrir un milieu naturel tout en préservant son intégrité, qui comprend une activité d’interprétation des composantes

Quant à l’écotourisme, il s’agit d’une « forme de tourisme qui vise à faire découvrir un milieu naturel tout en préservant son intégrité, qui comprend une activité d’interprétation des composantes