matière
Phusis / (Techné ; Mékhané ; Logos ; Mathésis ; Nomos)
Nature / Humain
Contraste – Bipolarité
QI : Souffle – énergie
Temps – espace
Chronos - Tropos Moment (saison) et Durée (processus) Moment = entre moment Séparation
Rapport entre l’identité et l’unité Souffle par modification de la confusion, de l’indistinction Acte – Successivité
Séquences détachées Sériation Mimesis
TAO : Cours (des choses) – Voie
Yin er Yang : er= mais, d’où ; de lorsque (devenir)
enchaînement -renversement Autre, différent, opposé
Compréhension - Construction Ailleurs (hétérotopie) Déplacement (mise à distance) – Constat du contraste
Efficacité – Finalité
Modélisation : Forme – Fin : Eidos - Telos
Modélisation en aval : Arché
Héroïsme de l’action Evènement : Kairos
Efficience – Processus
Rapport de condition à conséquence Transformation silencieuse en amont Ne rien faire, qu’on ne puisse pas faire
JI : amorce – moment favorable
Imitation : Mimesis Wen : Déploiement
Être : Ontos – logos – Ego
Inspiration : Muses Persuasion – Rhétorique
Antilogie – antinomie (frontal) Symbolique et appariement Rupture – dédoublement : Suggenéia
Processus Xing : Incitation Wo – Feng : Influencement (oblique) Est –Ouest Allusif - Dire au gré chemin faisant
Essence : ti esti (qu’est ce que c’est)
Substance –‘ce en quoi s’opère les choses’ :
Hypokeimenon
Matérialisation :
Hulê
Capacité – ‘de’ – d’où procède les choses
Yin er yang : Polarité
Distentionnel – ‘avant – après’ Nourrir son âme : Thumos – Psukhé
Bonheur (valeurs cf. Platon) – Idéalisation Sage – saint
Transitionnel Nourrir sa vie : Tao
Viabilité (Mencius) Stratège
Processionnel (succession) Connaissance objective
Primat du perceptif (Représentation) Généralité
Origine et successivité
Processuel (transition – mutation) Connaissance processive
Pas de Primat
Mise en lien, mise en rapport Récursivité du principe Volonté : Aidos
Choix (préférentiel) : Proairesis
Sincérité – Crédibilité Valorisation
Volonté
Règles – commandement
Zheng : Régulation – Juste milieu Ténacité – Fiabilité
Confiance (Risque encouru) (Mise en) Forme : Eidos
Modélisation -Ressemblance - Composition Transformation :Résonance : Xing Yiking= terrain - Schématisation - - Changement Corrélation
3)- Du propos chinois au propos déplacé
-
Du point de vue distancié.Ce que prône la didactique psychocriminologique de Loïck Villerbu est un point de vue distancié, tant par rapport à l’objet d’étude qu’aux émotions que celui-ci suscite ; ce qu’autrement l’on peut nommer : l’explication et ses corrélations contre transférentielles dans la traduction et l’interprétation. Il s’agit dès lors de déplacer le regard de la focale de l’objet ou du sujet d’étude, d’où l’intérêt de l’analyse en perspective, quelques soient les contenus de celle-ci, dont le passage à l’acte criminel fait présentement partie.
- Inactualité historique et non coïncidence du phénoménal et du principiel.
En cela la psychocriminologie rennaise rejoint dans une intention de science appliquée le caractère médiationiste de science fondamentale, dans l’analyse des faits criminels ; à savoir la non coïncidence des contenus manifestes du phénoménal avec le processus qui leur
est inhérent.
Non nova sed nove – rien de nouveau mais d’une manière nouvelle : dit la maxime, ou
inactualité pour reprendre le concept de Loïck Villerbu. Déjà Duns Scot l’évoquait au Moyen
Âge : « materia est in actu, sed nullius est actus ; est quoddam in actu, ut est res quaedam extra nihil »32 En d’autres termes, la matière est en acte, mais elle n’est l’acte de rien ; elle n’est l’acte de rien, ne serait-ce que parce qu’elle sert de fondement à toutes les actualisations. Ceci n’est pas une position angélique, nous reconnaissons bien sur la matérialisation. Nous énonçons que le fait, la matière n’est pas un en soi, et déjà dans le vivant les espèces ne perçoivent pas la matière de manière uniforme, même s’ils ont tous une gnosie. L’homme en plus y ajoute l’analyse qui fait que le concret est inhérent à la capacité d’abstraction qui le signifie, qui le transforme (cf. pensée chinoise). Qu’il dénote et désigne de la pierre, une fraise ou la liberté, le mot ne coïncide pas avec la chose, et le processus signifiant réalise le concret de la liberté ou de la fraise. La fraise de la limace n’est dans le vivant pas la fraise de l’hominien. Et à cela le langage par son impropriété sémantique y ajoute la polysémie et la synonymie qui fait que les fraises des mignons d’Henri III, ne sont pas celles du potager de ma grand-mère, loin s’en faut.
En quoi la célèbre maxime « Il faut appeler un chat, un chat » révèle la volonté d’imposer son point de vue au mieux, une inculture nimbée de suffisance au pire. Nous pouvons sans ambages asserter que ceux qui l’emploient sans discernement, mais pas sans responsabilité, compilent l’inculture d’une non réflexivité du point de vue et une volonté de puissance qui masque contextuellement leur impuissance de pensée. Un livre paru l’an dernier de Florence Monteynaud « Appeler une chatte…Mots et plaisir du sexe »33, tord le cou à l’expression au masculin.
La question primordiale et fondamentale est donc : « Quel est le fondement du point de vue ou qu’est ce qui fonde le point de vue ? Et comment ce fondement fonctionne ? ». Car le criminel, même si nous ne partageons pas son point de vue, sa réalité, en tant qu’humain - présentement dans ce travail de doctorat, en tant que femme – construit sa réalité ; et c’est cette construction qui nous intéresse. Qu’on ne s’y trompe pas nous ne venons pas substantifier « Le criminel » inné ou acquis, nous ne pensons pas qu’il y ait une figure criminelle pas plus qu’il n’y ait La femme pour paraphraser Jacques lacan. Pas plus d’ailleurs que nous tentions de débusquer une improbable vérité du sujet, qui comme le dahu est une construction mythique, au sens où la vérité inhérente à la faculté axiologique (en ses versants naturels de valorisation du désir et culturel de décision) recoupe le sujet, mais n’est pas inhérente au sujet.
Ce questionnement de la vérité ainsi que celui de l’équité sera abordé ultérieurement. Ce qui nous intrigue est l’énigme d’un fonctionnement auquel seul l’homme a accès à l’instar du langage, de l’inceste, du rire, de l’erreur etc.…
Ce qui fait qu’après le célèbre « errare humanum est » auquel précédait le « Peccare humanum est, et felix culpa » de St Augustin, nous pourrions ajouter « Criminare humanum est ». A- t’on déjà vu une chatte tuer ses petits et les conserver dans un congélateur ?