• Aucun résultat trouvé

Du désir de définir l’énigme du féminin Ou, comment peut-on être perçant ?

La fantaisie sémantique jouant sur l’homophonie de Persan et perçant, n’est évidemment choisie par hasard. Elle consacre (Chrématique) la curiosité et l’incompréhension à l’égard de l’étranger des lettres persanes de Montesquieu (au demeurant souvent cité par nous) et le désir secret (éthique), mais avoué de nombreux cliniciens, de percer la sacrée question du féminin et de son étrangeté. Et l’on pourrait croire que ce vécu d’étrangeté est à mettre au compte uniquement de l’homme. Que nenni, la lecture et la consultation de nombreux grimoires pour cette thèse, concernant ce sujet, montre que dans la recherche de cette troublante étrangeté (Unheimliche) – dans la bipolarisation attirance/inquiétude – le féminin est prolixe, tout autant sinon plus que le masculin. Ce en quoi malgré ce que l’on peut dire et écrire sur le désir et la jouissance féminine et ses manifestations différentes du masculin, ceux-ci rendent comptent d’un principe humain épicène.

- La psychanalyse et l’énigme du féminin.

Si nombre d’ouvrages sociologiques ont été écrits sur la question de la différence politique et économique entre les genres féminin et masculin, ainsi que d’écrits cliniques cognitivistes et comportementalistes dénombrant les différences genrées, ainsi que systémistes concernant les répartitions de places – positions – rôles – fonctions du féminin dans les familles et les institutions, seule à notre connaissance la psychanalyse, en tant que discipline de savoir, tente théoriquement de déchiffrer le principe du féminin au-delà des constats phénoménaux. Sans doute pourrait-on rétorquer que la biologie génétique elle aussi étudie ce sujet, mais sa conception actuellement naturaliste, même si la neuro-dynamique modifie le physiologisme ambiant, ne questionne pas le principe anthropologique et son efficience implicite comme tente de le faire certaines études psychanalytiques.

De notre point de vue, nous l’avons dit le pansexualisme psychanalytique obère son heuristique. Nous ne saurions ignorer que notre point de vue n’est pas majoritaire. Nous avons postulé dans la présentation préalable posant la question : « Y a-t-il une spécificité de la criminalité féminine ? » que le féminin est épicène en son principe même si ses manifestations sont genrées (sexuées), et que la clinique anthropobiologique enjoint de concevoir la sexualité animale dans la mise en forme-Gestalt diffractée. Gestalt dont la sexualité coalescente à la

génitalité, est une des modalités. Bien entendu les concepts médiationistes et psychanalytiques de sexualité et génitalité n’ont pas la même acception.

La psychanalyse malgré les controverses de ses différentes écoles promeut la sexualité dans l’anthropomorphisme, tandis que la Théorie de la Médiation la saisit cliniquement dans la conception de dialectique anthropobiologique. La question n’est pas pour nous de savoir si la vérité est inhérente à l’une où à l’autre, chacune ne peut faire autrement, dans leurs références autocentrées, que donner valeur à sa pensée. Ce qui importe au chercheur clinicien est l’heuristique de la théorie, qui lui permet dans une incessante polémique épistémologique de remettre en cause et en question son savoir. En cela il est toujours plus aisé de controuver l’erreur dogmatique chez l’autre que chez soi. Là aussi la distance et le déplacement sont heuristiques. « La pierre et la poutre » parabolait un certain.

Nous avons signifié notre intérêt pour la thèse épistémologique défendue par Cédric Le Bodic137. Notre thèse n’est pas psychanalytique, pas plus qu’elle en est une mise en examen, pour reprendre l’expression de Cédric Le Bodic.

Nous relevons cependant de notre point de vue relatif, un paradoxe énoncé dans la présentation préalable. La notion d’inconscient asexué d’un côté, qui relève pour nous de l’épicènie de l’efficience des facultés de l’humain ; et l’incomplétude de la femme en ce qui concerne le phallus en ses déclinaisons de Penisneid décrit par Sigmund Freud, et de ses manifestations dans notamment de ce que Jacques Lacan nomme « la Mascarade ».

Néanmoins il est pour nous de Sigmund Freud, de Jacques Lacan, de Cesare Lombroso, comme il en est des mythes théogoniques : ce ne sont pas les contenus de leurs énoncés théoriques ou théologiques qui nous intéressent, c’est leur Mêkhané et leur Mathésis. La remise en question épistémologique, comme la remise en cause glossologique, instruit le procès (au sens de la pensée chinoise) des contenus, tandis qu’elle savoure l’heuristique des trouvailles concernant le principe. Il en est ainsi des notions d’Unbewusste freudien comme du Manque lacanien, comme il en est de la Mêkhané cartésienne ou de l’Analogia-Analogon platonicien. Et nous ne saurions vilipender les erreurs des autres, nous qui devons à notre insu-Unbewusste en commettre plus que de raison ; bien que nous omettons rarement de controverser les acquis. Ce que Michel Foucault ou Ivan Illich remarquent de la Dunamis de Descartes. Ce que Jean Michel Labadie controuve dans celle de Lombroso évacuant les scories des débuts eugénistes d’icelui. Ce que Loïck Villerbu controuve en celle de l’expert

137 Le Bodic C., Deux paradigmes pour une rencontre manquée. Approches de la différence des sexes et leur

Tardieu, au-delà de la morale, dont Nietzsche a tracé le chemin faisant vers l’homme. Nous le trouvons dans la psychanalyse. A cela près, qu’alors que son inventeur ait énoncé « Le mot est le meurtre de la chose », autre manière de causer la non coïncidence, que Das Ding pour reprendre la question du séminaire de l’Ethique de Jacques Lacan ne peut coïncider au désir humanisé ou acculturé, la différence sexuée est énoncée comme évidente. Bien sûr elle peut de diverses manière être battue en brèche, ne serait ce que dans la formalisation lacanienne des perversions ; cependant les porte-drapeaux de l’inconscient réduisent la question axiologique à sa réification dans les diverses métamorphoses de l’énigme, comme les historiens réduisent la question sociologique en les manifestations polymorphes de l’intrigue. Il y a certainement une raison à ce raisonnement, car contrairement à Pascal et son aphorisme « le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas », nous pensons que la psychanalyse a ses raisons que la raison (Rationalité) connaît implicitement. « Il n’y pas de crime immotivé » dit le psychanalyste lacanien Jean Claude Maleval, la motivation étant du reste plus de raison inconsciente. Il n’y a pas d’erreur irraisonnée disons nous sur le principe. Que certaines ne soient guère raisonnables, est une autre histoire. Et c’est sans doute par trop de raison que nous commettons des erreurs ; moi le premier.

Profitons de la découverte de l’inconscient et du manque inhérent, approprions nous et transformons l’héritage. Il nous invite, au-delà d’une supposée spécificité du féminin, à déchiffrer l’énigme ainsi que conter et compter l’intrigue ; non pour avoir le fin mot de l’histoire actée dans le crime, mais pour, en scrutant son fondement tenter de comprendre son fonctionnement. Et en cela, la criminalité féminine, bien moins remplie de savoir que la criminalité masculine, crée une déhiscence heuristique que n’offrent pas les résistances inhérentes au trop plein de savoir sur sa consoeur.

-

Le féminin entre fantôme insolite et fantasme fantaisiste

« La maternelle, l'école de filles et l'université du troisième âge sont encore une manière d'entériner la différence sociale du statut. » Jean Gagnepain

Cette phrase, Jean Gagnepain qui fut mathématicien avant que d’embrasser la linguistique clinique et épistémologique, relève de l’équation. On peut la décliner, la dénombrer, la paraphraser, comme 4= 2+2 ou 1+3 etc.…c’est la récurrence du principe d’équation qui fait penser, comme l’énonçait le mathématicien Henri Poincaré – cité par Gagnepain. Une fois qu’on saisit le principe, nul besoin de se « faire suer le burnous » en dénombrant de manière exhaustive les occurrences de sa manifestation, sinon par souci didactique préalable à la

compréhension. Surtout que nous ne dénombrons explicitement que ce dont nous avons conscience, et qu’un nombre inconnu de nous du fait de l’Unbestimmt – indéfini précédemment évoqué, nous échappe.

« L’ignorance des usages, dans la plupart des sociétés décrites par les ethnologues, a toujours été admise chez la femme. C'est-à-dire que la femme, selon le village dont elle vient, selon la tribu dont elle est issue peut très bien avoir d'autres habitudes, une langue, un autre style, un autre code. Socialement, là où elle a trouvé mari, cela ne compte plus. On voit d'où les ethnologues ont sorti l'idée (que les linguistes comme des imbéciles ont reproduit, alors que c'est manifestement faux) que dans des sociétés les hommes et les femmes se séparent par leur langue. C’est vrai dans le résultat, ce n'est pas vrai dans la procédure, dans le modèle qui sociologiquement sous-tend la différence. Il y en a une qui peut faire ce qu'elle veut, on s'en fiche, l'autre est contraint à la langue officielle qu'il parle et représente, fût-il le seul à la parler dans le ménage. Or cette différence ethnographique, qui a été prise de travers pour une différence des femmes et des hommes, évoque une différence qui marque que l'homme, appartenant à la société, n'a pas le droit le diverger ; la femme fait ce qu'elle veut. On comprend pourquoi elle est alors l'univers de la fantaisie. Cela vaut également pour l'habit : si à l'extérieur elle porte le voile, à l'intérieur elle s'habille comme elle le souhaite. Cette indifférence de la femme à l'égard du style reste même dans nos sociétés, alors qu'il n'y a pas d'indifférence de l'homme (c'est en train de changer) : il y a beaucoup plus d'uniformité dans le vêtement de l'homme que dans celui de la femme. Je sais qu'on essaie de changer : la mode unisexe est le témoignage superficiel de ce qui en profondeur nous structure, mais il n'y a pas de doute qu'il y a une différence du vêtement de l'homme et du vêtement de la femme, et en particulier — Barthes ne l'a pas vu — le système de la mode est pour nous plus féminin que masculin, l'homme tendant à l'uniforme, la femme tendant, dans ce domaine, à la fantaisie. Ce que je vous dis là du vêtement vaut pour la totalité des usages. On comprend comment chez les peuples qui pratiquent encore cette espèce de ségrégation de l'homme et de la femme, que les femmes, n'ayant pas participé à la culture traditionnelle, sont généralement infiniment plus souples pour acquérir une culture étrangère que les hommes, parce que les hommes avaient une culture et les femmes n'avaient rien. Donc quand on les libère, on les libère en même temps de leur système social et elles entrent dans une dynamique d'acculturation infiniment plus rapidement que les hommes qui résistent, non par bêtise, mais parce que, eux, représentent leur nation. […] On comprend également que le lieu de la femme, qui est la « maison », pourrait (avec à peine un jeu de mots) se définir comme maison de « tolérance » ; on comprend le harem : il n'y a pas de tolérance externe, à l'intérieur on

fait ce qu'on veut. Autrement dit, tout foyer est automatiquement maison de tolérance ; au Moyen-âge on parlait pour les femmes du déduit : le déduit (deductus) voulait dire, au fond, la dispense de la contribution sociale ; la femme, dispensée de contribution sociale, s'amusait. On comprend ainsi le sens de « scholae », qui veut dire l'école, mais en grec, veut dire le loisir. Le loisir est cette période de répression gratuite pendant laquelle on forme l'enfant qui n'a pas encore émergé au social ; l'école est le lieu de cette répression-là ; la maison est le lieu du « déduit », d'un autre loisir, mais d'un loisir toléré parce que c'est le loisir, le plaisir de la femme au foyer, qui, n'ayant rien à faire, n'a plus qu'à s'amuser. C'est toujours d'insolence qu'il s'agit, c'est-à-dire de non-coutume : la non-coutume de l'enfant qui n'en a pas encore, la non coutume de la femme qui en est, par déduit, dispensée, enfin la non coutume du vieillard qui n'est plus dans le coup. »138 Jean Gagnepain139

Cette version est proche de l’aphorisme de Michèle Perrot signalé en présentation. « Irresponsables elles ne sauraient être coupable. »

L’analyse par Analogon-Analogie, la mise en rapport de la pensée chinoise, l’analyse en perspective et de mise en contraste, dont nous n’avons cessé de parler, est illustrée dans ce que Jean Gagnepain nomme l’équation de l’insolence : insolence réprimée pour l’enfant, insolence tolérée pour la femme, insolence assistée pour le vieillard. L’énoncé de la fantaisie irresponsable du féminin est-elle si éloignée de l’affirmation lacanienne de la mascarade, moralisme sexiste en moins.

Car le masculin ne manque pas de mascarade, fut elle moins fantaisiste et drôle ; ne serait-ce que dans l’œillet à la boutonnière, ou la cravate dégrafée, l’infantilisme des honneurs et du « c’est à moi ». C’est à moi qui provigne jusque dans nos universités, où l’on se chamaille la maïeutique d’un concept, comme si l’on pouvait ne penser que par soi-même. Nos concepts sont comme nos enfants, et ainsi que le dit « le prophète » de Khalil Gibran, ils ne nous appartiennent pas. Et à bien y réfléchir, que ce soit dans le biologique ou le théorique, la conception n’est pas due à une quelconque parthénogenèse. Il est curieux que les édicteurs de l’altérité aient tant de souci avec elle.

Jean Gagnepain, dans le séminaire où il mettait en perspective la femme, l’adolescent et le vieillard avait appelé son chapitre traitant notamment de la puberté : « Le poil au cul »140.

138 Gagnepain J. Séminaire sur l’adolescence, non édité, 1983.

139Nous avons nommé Insolite, ce que Jean Gagnepain nomme ignorance des usages et insolence tolérée. Cf. I

- La criminalité féminine : une criminalité insolite –Présentation préalable…

Cela ne peut choquer que les faux-culs. En effet cela évoque le physiologisme ou le naturalisme ambiant de la société. Lorsque j’écrivais de même sorte « La femme s’épile ou s’efface » il ne s’agissait pas du simple plaisir de la galégade (qui signifie étymologiquement : histoire gauloise) mais de montrer que socialement et quotidiennement nous faisons ce que nous dénotons, et réprouvons chez le dit : pédophile : le recours - au percept - à la partialisation fétichiste de l’impubère, comme l’énoncent les psychanalystes Claude Balier et André Ciavaldini. Existe-t-il un abîme entre le syncratique et le pathologique ? Nous nous en persuadons sans doute, par crainte de nous regarder dans le miroir mimétique. « Cachez ce sein que je ne saurais voir !» dit le Tartuffe de Molière.

Il appert des différences d’interprétation chez les historiens et les exégètes de la place de la femme dans la scène publique en Grèce antique. Certains réfutent la thèse de l’absence des femmes de la vie publique, bien que non intégrée au politique gouvernemental, en signalant le pouvoir de certaines prêtresses et en faisant appel au témoignage des inscriptions funéraires qui confèrent une dimension sociale à l’image de la défunte.

François Lissarrague montre comment les images sélectionnent des temps précis : les préparatifs et la parure, le transfert d’une maison à l’autre, mais son analyse dégage surtout l’interpénétration des plans divins et humains, par la référence à des modèles mythiques, et par la présence de divinités, Niké et Eros. L’auteur souligne ainsi, plus encore que dans son article précédent « Femmes au figuré », le caractère imaginaire et construit des représentations qui soulignent la beauté de la mariée, « bonne à regarder ».

Sian Lewis note aussi l’absence de signes iconiques indiquant le statut tant du jeune (qui peut se dire pais, comme l’esclave – cf. puer et proles à Rome), que de la femme. Autour du citoyen adulte, clairement défini par sa barbe et sa canne, les images mettent en scène des comparses ou des rôles variés dont le statut social n’est pas pris en considération

L’auteur révise aussi la thèse de la réclusion de la femme : sur les images, la porte suggère une opposition intérieur/extérieur, mais pourquoi ce signe dénoterait-il cet appartement des femmes que les archéologues n’ont pas réussi à localiser ? Les images, dit-elle, montrent des rassemblements de femmes plutôt que leur isolement. Les nombreuses scènes de conversation » mixtes, les scènes de cour où la femme a l’initiative de cadeaux donnent l’impression que la femme peut avoir un choix. Et de rappeler les divorces, les veuvages et les remariages. Elle critique également l’interprétation dichotomique traditionnelle des figures

féminines en deux groupes : épouse/hétaïre. Si l’on cherche, malgré des indices trop aléatoires, à identifier le statut des figures féminines, pourquoi ne pas faire une place à la pallaké, cette seconde épouse, recherchée et appréciée, qui vit à la maison, mais dont les enfants ne sont pas légitimes, ce qui laisse supposer pour elle de moindres contraintes.

L’argent, indice de richesse, peut entrer dans divers types de négociation, mariage inclus : c’est une façon d’indiquer la valeur de la femme courtisée. Révision aussi de la prostitution que Sian Lewis définit comme un commerce, qui peut n’être que temporaire, et non comme un statut. Le mérite essentiel de son enquête est de procéder à un réexamen exhaustif des corpus iconographiques et de réintégrer dans son tableau de la femme athénienne des images souvent oubliées par une lecture féministe pessimiste ». Elle rappelle ainsi très justement la présence de figures de petites filles sur les cruchons (choes) des Anthestéries, seules ou avec les petits garçons, et jouant aux mêmes jeux, ce qui indique la participation des deux sexes à cette première fête civique.

Les démonstrations prouvent surtout combien il est arbitraire d’appliquer des schémas contemporains préconçus à la lecture d’images anciennes, en particulier lorsqu’elles sont dépourvues de contexte historique

Gloria Ferrari transpose aux figurations visuelles les modèles de l’analyse linguistique. Au centre de cette lecture, la notion de métaphore, qu’elle voit à l’œuvre dans la construction des images. Partant elle aussi de la figure récurrente de la femme travaillant la laine, Gloria Ferrari par une analyse parallèle des signes iconiques et des signifiants linguistiques, met en relation la figure iconique du manteau et la notion d’aidos, qui englobe honte, pudeur, respect, modestie et honneur, et se teinte de fortes connotations érotiques - Métaphore picturale rendant visible l’aidos, le manteau qui enveloppe l’objet du désir, fille, femme et garçon, joue un rôle discriminant dans la définition des identités masculine et féminine. Le moment où « le héros rejette son manteau » est celui où se révèle son andreia, où sa virilité se dégage du cocon féminin qui l’enserrait jusqu’à l’âge de la première barbe (on appréciera l’analyse très fine des représentations figurées si diversifiées de la pilosité mâle juvénile, et du riche vocabulaire correspondant : les Grecs avaient pour dire la barbe naissante autant de nuances que les Eskimos pour décrire la neige). Dans le domaine de la statuaire, Gloria Ferrari voit dans la figure du kouros, sa nudité, sa musculature, et sa parure (chevelure, bijoux, ornements) qui l’apparente à la figure parallèle de la koré incarnant la jeune fille, « le véhicule d’une métaphore qui présente l’acquisition de l’andreia en termes de métamorphose

sexuelle ». Pour les Grecs l’acquisition de l’identité masculine procède par l’abandon d’une peau féminine. Moment de transition que personnifie le corps idéalisé du kouros, conjoignant l’essence de la masculinité et l’attrait de l’eromenos, objet érotique pour l’adulte.