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4.2 L’utilité, l’efficacité et la sécurité des vaccins

5.1.2 La normalité des maladies infectieuses

Si pour certaines la vaccination est un acte normal, pour d’autres, ce sont plutôt les maladies infantiles telle la varicelle qui le sont. D’ailleurs, ce nouveau vaccin suscite des questionnements

Ben y’a juste la varicelle que je suis pas certaine, parce que la varicelle, ma fille l’a eue, et ça fait simplement renforcir le système immunitaire, je trouve, en général, et c’est pas une maladie qui est grave la varicelle, c’est pour ça que j’le comprend pas celui-là. Mais t’sais, les autres, ben c’est pas des maladies graves là. T’sais, la varicelle, c’est pas grave mais j’comprends pas, celui-là, j’comprends pas et là, j’peux pas prendre une décision pour quelque chose que je comprends pas là. […] Oui, c’est ça, normal, c’est pas obligé mais normal. T’sais dans toutes les générations, tout le monde l’a eue pis tout s’est bien passé […] tout le monde que je connais a eu la varicelle, c’est pour ça que je trouve ça bizarre (Répondante 44,

De plus la normalité des maladies est accompagnée par l’importance qu’elles ont pour le développement du système immunitaire et pour l’immunité naturelle. Ainsi, pour certaines les maladies infectieuses ne sont pas seulement normales, mais elles sont nécessaires.

Maintenant, y’a pu d’enfants qui meurent de la coqueluche. C’est plate, ils toussent, y’en a qui vomissent, ça dure quelques semaines et c’est fini pis y’ont l’immunité à vie après, j’vois pas de problème avec ça (Répondante 55, défavorable ayant refusé

la vaccination).

Il est d’ores et déjà possible d’observer des divergences entre les participantes quant à la normalité de la vaccination ou des maladies infectieuses. Toutefois, même si les normes animent la moralité populaire, les valeurs la composent également.

5.2 Les valeurs

Dans le cadre des entrevues, les valeurs qui animent la moralité populaire n’ont pas toutes été évoquées de façon explicite. Toutefois, de manière inductive, certaines ont émergé du corpus de données. Deux valeurs principales peuvent ainsi être mises en avant : d’un côté la valeur de protection du nourrisson et, d’un autre côté, la valorisation de ce qui est naturel. La valeur de protection a été le plus souvent évoquée lorsque je demandais aux participantes les raisons pour lesquelles elles avaient accepté de faire vacciner leurs enfants. Toutes les mères favorables ayant accepté la vaccination, et la quasi-totalité des participantes hésitantes ayant accepté la vaccination ont évoqué cette valeur.

Pour le protéger pis pour protéger les autres Pour quelle raison? Ben surtout, pour qu’il soit protégé de certaines maladies là. Pis surtout les maladies contagieuses, varicelle et compagnie. Je sais qu’il va pouvoir l’avoir, mais s’il est vacciné, ben il va l’avoir moins forte (Répondante 47, favorable ayant accepté la vaccination). C’est au début, c’est comme une perle que j’voulais protéger pis j’me suis dit j’vais toute faire pour pas qu’elle ait rien pis, donnez-moi tout ce qu’il faut pour elle […] même s’il y a sûrement des risques fait que j’suis encore indécise là (Répondante 41,

hésitante ayant accepté la vaccination).

Une seule participante hésitante ayant choisi ou retardé la vaccination a évoqué la protection pour expliquer sa décision. La valorisation de ce qui est naturel a été mentionnée par quelques répondantes favorables à la vaccination, notamment en précisant qu’il fallait être prudent par rapport à l’aseptisation ou la sur-vaccination. Cette valeur a été mentionnée par toutes les

participantes défavorables. Cela pouvait s’exprimer de différentes façons, par exemple la nécessité des maladies pour le développement du système immunitaire, la capacité du corps à passer à travers la maladie ou bien en évoquant l’inconfort d’inoculer un produit étranger. La nécessité des maladies s’exprimait comme suit :

Oui, mais là, je ne suis pas sûre, parce que ça fait partie du développement du système immunitaire. Je sais qu’aujourd’hui, il y a des vaccins contre […] la varicelle, pour éviter qu’on ait la varicelle, et moi, j’ai…non parce que, un moment donné, on rend notre système lâche, t’sais, combattre une varicelle, ça renforce ton système immunitaire, c’est ce qui fait de toi quelqu’un... t’sais quand t’as un bon système immunitaire, ben tu combats mieux tous les autres types d’infections et si tu t’immunises… trop, tu deviens avec un système lâche…(Répondante 44, favorable

ayant accepté la vaccination).

Je pense que quand on dit ce qui tue pas rend plus fort là, ben c’est ça, plus ils vont être exposés… pis t’sais, maintenant, je pense qu’il y a beaucoup de chose qui sont très aseptisée, on est pu en contact avec rien fait que dès qu’on est contact avec quelque chose, ben on l’attrape fait que s’ils sont plus exposés, ben ils passent au travers pis ils s’en sortent très bien (Répondante 55, défavorable ayant refusé la

vaccination).

[…] Je pense que le corps est capable de passer au travers de ça pis justement ça, comment je dirais ça, […] t’sais le côté aseptisé, qu’il faut pas avoir de maladies pis il faut pas être malade jamais là, je ne sais pas, je trouve que c’est pas une bonne philosophie (Répondante 43, défavorable ayant refusé la vaccination).

Le fait d’inoculer un produit étranger suscitait aussi de l’inconfort pour certaines participantes, notamment pour les mères hésitantes ayant choisi les vaccins ou retardé la vaccination.

Surtout quand on s’fait souvent dire qu’un vaccin dans le fond c’est qu’ils vont injecter une toute petite partie de la maladie pour que le corps produise des anticorps, donc j’trouve ça bizarre un peu. […]Écoutes donc, ils ont pas eu la maladie, mais on va comme leur donner t’sais, même si c’est en petites doses, j’ai un peu de difficulté avec ça. Moi, vu que j’allaite ben mon bébé va chercher beaucoup de mes anticorps à moi et je pense que c’est cent fois mieux que la vaccination, mais bon (rires) (Répondante 53, hésitante ayant choisi et/ou retardé la vaccination).

Outre les valeurs de protection et de valorisation de ce qui est naturel, j’ai pu noter que la valeur de bien commun a été évoquée par les participantes favorables et par quelques répondantes hésitantes à la vaccination. Cela pouvait s’exprimer de différentes façons, par exemple le fait d’éviter la propagation des maladies, ou bien l’importance de protéger les autres.

[...] pour protéger aussi les nôtres aussi autour là, dans le fond, c’est toujours ça la base là. Si personne un moment donné, se fait vacciner, ben c’est comme ça qu’il va commencer à y avoir des problèmes (Répondante 32, favorable ayant accepté la

vaccination).

Ben pour la protéger contre les maladies qu’elle n’attraperait peut-être pas, qu’elle attraperait peut-être si elle avait pas les vaccins. Donc, éviter des choses, […] pis en même temps, par bonne conscience collective, pour empêcher peut-être de répandre des maladies qui n’existent plus, ou presque plus, parce qu’il existe la vaccination

(Répondante 37, favorable ayant accepté la vaccination).

Par contre, si aucune participante défavorable à la vaccination n’a évoqué des valeurs de bien commun, des valeurs de bien-être personnel ont émergé, notamment lorsque j’ai mentionné le fait que pour certains la vaccination permet de protéger les plus vulnérables.

Une question qui pourrait venir d’un forum, pour certains la vaccination permet de protéger les enfants qui sont plus vulnérables, qu’est-ce que vous en pensez? hum… oui, mais t’sais, pourquoi moi t’sais, ça a l’air égoïste, mais moi,

j’prendrai pas des risques de faire vacciner tous mes enfants avec les effets secondaires importants pour protéger les plus … les autres là … … j’sais pas… non

(Répondante 46, défavorable ayant refusé la vaccination).

Ben ceux qu’ils me disent ça, ah ben là, ton enfant va rendre les autres malades là, non, je trouve que c’est vraiment le dernier argument que tu pourrais me dire pour me convaincre de me faire vacciner, c’est ça, de me faire vacciner pour les autres alors que c’est toi qui peux avoir un certain risque pis c’est toi, c’est ton corps qui le gère ce vaccin-là, fait que c’est pas en lien avec la protection des autres pis c’est une autre chose que j’avais lu aussi, que c’est toujours contredit d’un côté ou de l’autre

(Répondante 43, défavorable ayant refusé la vaccination).

De plus, la moitié des participantes favorables et certaines hésitantes ayant accepté la vaccination ont évoqué la valeur de la confiance qui pouvait s’exprimer par celle envers les autorités de santé publique, les études, les professionnels de la santé.

[…] Mais on est pas dans les pays où on injecte les vaccins pour peut-être, éventuellement, pour qu’il y ait plus de mortalité infantile, ça s’est déjà fait dans d’autres pays là, mais, je fais confiance quand même à mon gouvernement, ben pas au parti Libéral là… (rires), mais j’fais confiance à mon gouvernement, au sens large sur les recommandations qu’ils font pis j’pense que c’est d’y aller avec le gros bon sens pis bon…(Répondante 54, hésitante ayant accepté la vaccination).

Et vous qu’est-ce que vous en pensez? Ben, j’les comprends là, mais euh, [pff…],

qu’y’a quand même des vaccins qui ont leur c’est des expériences à long terme là. […]Non, j’peux pas dire que ça m’empêche de dormir là (Répondante 50, hésitante

ayant accepté la vaccination).

Toutefois, contrairement aux participantes qui font confiance, certaines sont méfiantes par rapport aux discours des autorités de santé publique. Ainsi, certaines participantes hésitantes ayant accepté la vaccination et toutes celles étant défavorables à la vaccination ont exprimé un manque de confiance envers les professionnels de santé, les études, les autorités de santé publique. De plus, les intérêts financiers et le lobbying pharmaceutique ont également été mentionnés pour justifier cette méfiance à l’égard du bien-fondé de la vaccination.

Ok, est-ce que vous aimeriez plus d’études qui démontrent les effets indésirables dus à la vaccination? Ouin, mais je ne sais pas si je suis dans le champ en disant

ça, mais quand ils font ces études-là, est-ce qu’ils sont vraiment… ben est-ce qu’ils sont vraiment neutres, ça relève toujours des gens qui sont dans le domaine un peu médical donc t’sais j’ai peur que ce soit toujours des gens qui sont comme toujours favorables… je ne sais pas, j’ai peur que les vrais résultats ne soient pas toujours dits (Répondante 43, défavorable ayant refusé la vaccination).

[…] sur ce que ça pouvait faire sur le long terme, ce que ça contenait à l’intérieur des vaccins, sur un peu toute l’argent qui est véhiculé par les compagnies pharmaceutiques, que toutes les recherches sont biaisées parce que bon elles sont financées par les compagnies pharmaceutiques, pis comment les gouvernements sont un peu mêlés là-dedans parce qu’ils ont un certain bénéfice financier là-dedans, ben là, un moment donné, t’as une décision pis tu te dis, ben là, qu’est-ce que je fais, t’sais, je continue-tu à faire comme la majorité des gens, pis je me pose pas de questions… ou ben je me pose plus de questions. Ben là, t’sais, je pousse plus loin pis finalement, je décide de ne pas faire vacciner (Répondante 55, défavorable ayant

refusé la vaccination).

[…] Par rapport aux firmes pharmaceutiques, je ne sais pas si vous aviez des questions ou pas mais moi, c’est aussi une […] des raisons des réticences que j’ai par rapport à la vaccination, c’est que les vaccins sont produits par des firmes pharmaceutiques qui ont oui des intérêts de santé mais avant tout, des intérêts commerciaux, en tout cas, moi c’est comme ça que je perçois les firmes pharmaceutiques. Je sais que par exemple, certaines firmes ont plus de dépenses dans leur budget de publicité par exemple que dans certains budgets de recherche

(Répondante 33, hésitante ayant choisi et/ou retardé la vaccination).

On dirait qu’on voit tellement le lobby pharmaceutique gros comme ça derrière là, t’sais juste le Rotatec là, c’est ridicule là, une des nombreuses souches de gastro là, parce que c’est pas parce que ton enfant a reçu le Rotatec qu’il n’attrapera jamais une gastro là de sa vie t’sais (Répondante 46, défavorable ayant refusé la

Au cours de la seconde entrevue, je demandais aux participantes qui avaient accepté la vaccination si celle-ci était une responsabilité parentale. Presque la totalité a répondu par l’affirmatif, toutefois cela se déclinait en trois responsabilités : la responsabilité de décider, la responsabilité de protéger et enfin la responsabilité de s’informer. Associer la vaccination à une responsabilité parentale, sous-entend qu’il s’agit d’un devoir, occultant ainsi que la vaccination n’est pas obligatoire. En nuançant leurs propos, les participantes soulignaient, par le fait même, l’importance qu’elles accordaient à la possibilité de choisir. Le type de responsabilité variait selon le profil des participantes. En effet, les mères favorables évoquaient la responsabilité de décider, celles qui étaient hésitantes et qui ont accepté de vacciner ont précisé à la fois la responsabilité de décider, la responsabilité de protéger mais aussi la responsabilité de s’informer alors que celles qui ont choisi et/ou retardé la vaccination ont évoqué la responsabilité de protéger et de s’informer.

Est-ce que selon vous la vaccination est une responsabilité parentale? J’dirais

que oui. C’est pas un devoir parental parce qu’on est pas obligé de l’faire, mais oui, j’pense que c’est à tous les parents de… ils sont pas responsables de faire vacciner leur enfant mais ils sont responsables de prendre la décision de faire vacciner leur enfant, donc à aller chercher l’information pour prendre des bonnes décision là

(Répondante 53, hésitante ayant choisi et/ou retardé la vaccination).

Et dans quel sens? Ben c’est nous qui sommes responsables de nos enfants, de son

bien être pis c’est à nous de le protéger le plus qu’on peut pis si ça doit passer par la vaccination, ben c’est à nous de le faire (Répondante 28, hésitante ayant accepté la

vaccination).

Mais donc, pour la coqueluche, de toute façon à partir du moment ou j’fais diphtérie, tétanos je ne vais pas me poser pas la question spécifiquement pour chaque maladie là, j’me pose la question pour diphtérie, tétanos, coqueluche. Oui on veut le prendre parce que, après, si y’a des recrudescences de maladies surtout contre celles lesquelles Marie10 va pas être vaccinée c’est sûr, d’ailleurs on se l’disait l’autre jour, on s’dit ben, faut qu’on agisse aussi en parents responsables de savoir exactement contre quoi elle est vaccinée et ceux contre quoi elle n’est pas vaccinée. De connaître un peu les signes, pis être plus attentifs pour aller voir éventuellement un médecin (Répondante 33, hésitante ayant choisi et/ou retardé la

vaccination).

Enfin, certaines participantes favorables et hésitantes ont mentionné que la vaccination était une responsabilité sociale, notamment parce qu’elle protège également les autres.

Ben c’est sûr que c’est les parents qui décident donc ils ont quand même une responsabilité. Mais si on était tout seul avec nos enfants au monde, ben, moi je pense que je les ferais pas vacciner, c’est le contact avec tout le social on vit avec beaucoup de monde donc je pense que c’est important d’essayer de respecter les gens, l’humanité finalement. Pis y’a pleins de pays qui demanderaient juste ça être vaccinés hein? (Répondante 54, hésitante ayant accepté la vaccination).

Non, mais si tout le monde le fait là, j’veux dire au moins, si tout le monde est protégé là. Si y’en a la moitié qui sont protégés, ben ce monde là, s’ils le pogne, ben les nôtres risquent de le pogner pareil. T’sais, même si ils sont vaccinés, ils sont pas immunisés à 100% là (Répondante 74, hésitante ayant accepté la vaccination).

Enfin, lors de l’entrevue j’ai demandé à mes interlocutrices ce qu’elles pensaient des parents qui avait une opinion différente de la leur. La majorité d’entre-elles ont avancé l’importance de respecter le choix des autres.

Oui, c’est ok là, j’en parlerai pas trop là, c’est bon, c’est votre choix. Mais t’sais, ben c’est ça, il faut respecter le choix des gens là-dedans, même si quelque part, je trouve que socialement, y’a des problèmes peut-être à ne pas être vacciné

(Répondante 37, favorable ayant accepté la vaccination).

Qu’est-ce que je leur répondrais? Mon dieu, comment je pourrais dire ça. Moi, je respecte ceux qui font vacciner là, mais je pense pas qu’ils ont raison. Moi ça me dérange pas qu’il y ait quelqu’un qui soit vacciné, pis qu’il ait quelqu’un qui soit pas vacciné, t’sais, un enfant qui soit pas vacciné, ça me dérange pas, t’sais j’veux dire, j’ai pas peur pour mon enfant, pis t’sais, mes autres enfants sont pas vaccinés non plus là. Mais je pense que ça concerne tout le monde mais en même temps, c’est un choix personnel. Même si ça a des effets pis des répercussions sur les autres c’est un choix personnel là, y’a personne qui va m’obliger à faire vacciner mon gars parce qu’ils sont en contact avec pis qu’ils veulent pas être malades là (Répondante 43,

défavorable ayant refusé la vaccination).

5.3 Conclusion

Les normes et les valeurs influencent la décision de faire vacciner ou non son nourrisson. Encore une fois, j’ai pu observer une distinction entre les différents profils. Tout d’abord, les participantes favorables et les mères hésitantes ayant accepté la vaccination considèrent qu’il est normal de faire vacciner son enfant. Par contre, les mères défavorables ne considèrent pas la vaccination comme étant une norme qu’il faut respecter, et évoquent, au

contraire, combien il peut parfois être difficile d’aller à l’encontre des recommandations. De plus, certaines considèrent les maladies infantiles comme un évènement normal, une sorte de « rite de passage » par lequel l’enfant doit passer afin de développer son système immunitaire. Cela a, par exemple, été évoqué pour la varicelle qui est considérée comme une maladie bénigne. Deux valeurs importantes ont émergé et il est peut être possible de considérer que la prise de décision est fortement guidée par celles-ci. D’une part, la valeur de protection du nourrisson et, d’autre part, la valorisation de ce qui est naturel.

La valorisation de protection du nourrisson était associée au choix d’accepter la vaccination. C'est-à-dire que cette valeur était évoquée notamment par les mères favorables et les mères hésitantes ayant accepté la vaccination. De plus, cette valeur s’accompagne en général d’une confiance envers les autorités de santé publique et les professionnels de la santé. La valeur de bien commun a également émergé. Les participantes favorables l’évoquaient, mais il s’agissait plus, comme le souligne Massé d’un «souci de l’autre proche», c'est-à-dire pour protéger les autres membres de la famille (Massé et al, 2011). Pour les participantes hésitantes ayant accepté la vaccination, cette valeur était évoquée d’un point de vue populationnel, ce que Massé désigne comme un souci « souci de l’autre éloigné » (Massé et al 2011). Ces participantes, évoquaient les bénéfices de la vaccination d’un point de vue de santé publique. À cela s’ajoute la valeur de responsabilité parentale que les participantes ont déclinée en plusieurs responsabilités : responsabilité de décider, de s’informer et de protéger. Cette déclinaison en différentes responsabilités met l’accent