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Premier cours 53’28’’

La séquence d’enseignement d’AM compte quatre cours qui portent sur le sujet de la tessiture à travers le rythme vite-vite-lent à deux vitesses, soit ou .

Jeu de prénoms

L’enseignante propose aux élèves de saluer leur voisin de droite, dans le cercle, par son prénom en frappant le rythme de ce prénom dans leurs mains, puis leur demande ce qu’ils ont remarqué. Un élève a noté que certains prénoms ont le même rythme. Elle attire leur attention sur les différents nombres de syllabes qui composent les prénoms, et ils frappent le rythme de tous les prénoms de chaque groupe.

Introduction du rythme vite-vite-lent

- Identification et isolation des prénoms avec 3 syllabes

L’enseignante propose alors de frapper le rythme de chaque prénom sur les genoux, SAUF les prénoms à trois syllabes, dont le rythme est frappé sur une autre partie du corps. Les élèves exécutent une première fois l’exercice. L’enseignante les aide à repérer les prénoms à trois syllabes, et à être prêts à les frapper ailleurs que sur les genoux. Puis les élèves répètent l’exercice, mais cette fois, l’enseignante les accompagne au piano. Un prénom à 3 syllabes donne le rythme vite-vite-lent.

- Travail corporel sur le rythme vite-vite-lent

Les élèves sont invités à trouver tout ce qui peut bouger dans le bas du corps, les jambes, les pieds, les hanches, les cuisses, les genoux, les mollets …, et à les mettre en mouvement sur une musique enregistrée.

Le même travail est exécuté avec le haut du corps : les coudes, les mains, les doigts, le ventre, le dos, la tête, les bras, les épaules.

Quatre exercices pour associer les mouvements à la tessiture

1. L’enseignante prend un woodblock à deux sons — aigu et grave — et invite les élèves à se promener dans la salle avec elle. Si elle joue le rythme du côté grave du woodblock, les élèves doivent arrêter de marcher, et bouger une des parties du bas du corps de leur choix. Si elle joue le rythme du côté aigu, c’est une des parties du haut du corps qu’ils doivent bouger.

Elle donne ensuite le woodblock à un enfant et se met au piano. Elle interprète une marche pendant quelques instants, puis joue dans le grave le rythme vite-vite-lent. L’enfant doit frapper le rythme du bon côté du woodblock, tandis que ses camarades doivent bouger le bas du corps. L’enseignante ponctue tout ce travail d’intermèdes pendant lesquels elle demande aux enfants de suivre le piano en sautillant, en galopant, en courant ou encore en sautant à cloche-pied.

2. L’enseignante cache le woodblock derrière le piano, et propose une devinette. Si elle joue du côté aigu, les élèves doivent se taper la tête. Si elle joue du côté grave, ils doivent se frapper les cuisses. Quand elle leur demande comment ils sont supposés savoir où taper, un enfant répond que c’est selon la tessiture - aiguë ou grave. 3. L’enseignante joue sur un tambourin le rythme vite-vite-lent deux fois plus lentement (noire-noire-blanche) et propose aux élèves de bouger l’ensemble du corps.

Elle choisit un enfant pour prendre le relais au tambourin, se met au piano, et joue le rythme noire-noire-blanche au milieu du clavier. L’enfant suit ce rythme au tambourin, et les autres bougent tout le corps.

4. L’enseignante joue les trois devinettes annoncées l’une après l’autre :

le rythme à l’aigu,

le rythme dans le grave,

le rythme au milieu du clavier.

52 Voir Annexe « AM chapitre 7 » pour les documents rélatifs à cette séquence.

Les enfants doivent réagir correctement à la vitesse et à la tessiture. Elle demande aux filles, puis aux garçons, de présenter les trois rythmes. Elle termine en jouant un arpège descendant qui incite les enfants à s’asseoir par terre.

Analyse

L’enseignante engage les élèves à analyser les exercices. Elle leur demande comment ils savaient s’il leur fallait bouger une seule partie du corps ou bien toutes. Un enfant répond que c’est « parfois aigu, parfois grave et parfois les deux. » Pour les aider à trouver une autre explication, elle propose une nouvelle devinette. Un autre enfant explique alors que c’est « plus fort et plus doux. »

Elle joue les trois rythmes au piano. Si c’est à l’aigu, les enfants doivent se taper la tête, si c’est dans le grave ils doivent taper des pieds, et si c’est la musique pour tout le corps, ils doivent se balancer en rythme. Ce qu’ils réussissent à faire.

N’utilisant alors que la baguette du woodblock en la frappant sur le bois du piano, elle joue le rythme grave avec le bout de la baguette, et le rythme aigu avec son manche. Elle frappe le rythme deux fois plus lentement et les enfants se balancent. Elle demande aux enfants si la baguette leur donne d’autres informations qui les aident. Un enfant répond que quand elle joue avec le bout de la baguette, c’est grave, quand elle joue avec le manche en plastique c’est aigu, et quand les enfants se balancent, c’est plus doux. Un autre enfant précise que par « plus doux », sa camarade a voulu dire « plus lent ». L’enseignante félicite les élèves d’avoir distingué les différentes vitesses. Elle propose de marcher le rythme rapide légèrement, sur la pointe des pieds, et le rythme plus lent, normalement. Elle marche avec les élèves, puis accompagne les deux marches, rapide et lente, au piano.

Jeux instrumentaux et mouvements d’ensemble

L’enseignante divise la classe en quatre groupes, l’un joue des claves (aigu), un autre du woodblock (grave), un troisième du tambourin (deux fois plus lent) et le dernier danse. À tour de rôle, chaque groupe utilise chacun des instruments ou bien danse au centre de l’espace. L’enseignante joue toujours la même série : le rythme à l’aigu, le rythme dans le grave et le rythme deux fois plus lentement au milieu. Les danseurs doivent bouger les parties du corps correspondant au son qu’ils entendent, et les musiciens doivent jouer le rythme au bon endroit et à la bonne vitesse.

Après deux tours, l’enseignante suspend le travail. Elle se place au centre du cercle et montre les mouvements en encourageant les enfants à jouer à la bonne vitesse. Les enfants qui ont les tambourins éprouvent de la difficulté à jouer plus lentement. L’enseignante annonce alors qu’elle va jouer une devinette en forme de phrase musicale, que les élèves devront résoudre. Elle joue deux fois la phrase suivante en entier : deux fois à l’aigu, deux fois dans le grave, deux fois au milieu. Interrogés sur la manière dont commence la phrase, un des élèves répond « à l’aigu ». Quand elle lui demande combien de fois, il dit « trois fois », et elle réalise qu’il compte les coups et non le rythme en entier. Elle lui explique et il donne alors la bonne réponse, à savoir « deux fois ». Peu à peu, les enfants repèrent la phrase musicale.

Elle demande au groupe de danseurs de se mettre au centre. Elle chante en rythme avec chaque groupe, en martelant « que le haut, que le haut, que le bas, que le bas, tout le corps, tout le corps. » Puis elle demande aux enfants de ranger les instruments et le cours se termine.

Deuxième cours 43’22’’

Echauffement du corps

L’enseignante commence le cours par un échauffement du corps en proposant aux élèves de s’étirer comme s’ils étaient accrochés à un fil, puis de détendre chaque partie de leur corps, comme si le fil était coupé. Elle insiste sur la nécessité de bien dérouler le dos ou la nuque, en exécutant elle-même les mouvements. Les enfants travaillent assis, couchés, accroupis et finalement debout. Ils marchent sur le morceau que l’enseignante interprète au piano, puis s’accroupissent quand elle fait un glissando. Elle poursuit dans les graves et les enfants se déplacent accroupis, ce qui les fait rire.

Reprise du rythme vite-vite-lent par un exercice de réaction

L’enseignante annonce qu’ils vont reprendre le rythme du cours précédent, et un élève le frappe. Elle demande de modifier le rythme en scandant « aujourd’hui, c’est jeudi. » Elle prévient les enfants que ce rythme sera caché dans une mélodie sur laquelle ils vont marcher, et qu’ils devront s’arrêter et frapper le rythme quand ils l’entendront. Elle fait un essai pendant qu’ils restent assis. Elle marche et chantonne une mélodie, puis elle dit

« prépare-toi» en rythme, et s’arrête pour frapper le rythme. Elle annonce le début de l’exercice et dit aux enfants d’accrocher le fil. Elle commence à jouer et les élèves marchent bras en l’air comme pendant l’échauffement.

L’enseignante arrête et explique qu’ils ne sont plus dans le cadre de cet exercice-là. Elle reprend, mais les élèves

marchent à nouveau les bras en l’air. Quand elle leur demande pourquoi, ils répondent que c’est parce qu’elle a dit d’accrocher le fil. Elle rit en comprenant, et précise qu’elle parlait du fil de leurs oreilles !

L’exercice recommence cette fois pour de bon. L’enseignante joue quelques notes et insère le rythme qu’elle joue plus fort que la mélodie. Les élèves arrêtent la marche et frappent le rythme. Comme un des enfants essaie de frapper le rythme en même temps que le piano, elle répète la consigne : le rythme est le signal d’arrêter la marche. Ils refont l’exercice plusieurs fois, à des vitesses différentes. Elle demande d’abord aux filles, puis aux garçons, de le montrer. Elle improvise à une allure qui les fait sautiller, puis joue un arpège qui leur enjoint de s’asseoir.

Exercice de réaction pour installer une séries de pas et de frappés

L’enseignante demande à un enfant de dire le mot « hop » quand il en a envie. Elle marche et après quelques pas, l’enfant dit « hop ». Elle marche alors à reculons. Chaque fois que l’enfant dit « hop », elle change de direction.

Elle s’assure que les enfants ont compris, et elle se met au piano. Elle joue d’abord à la vitesse de la marche, puis de la course et puis elle revient à la vitesse de la marche. Elle dit « hop » à plusieurs reprises pour indiquer un changement de direction. A un moment donné, elle joue le rythme de deux croches noire, mais les enfants ne réagissent pas tout de suite. Après quelques secondes, ils arrêtent et frappent le rythme. L’exercice se poursuit, mais cette fois de façon régulière : l’enseignante joue deux noires et le rythme pour que les élèves répondent en faisant quatre pas en avant et en frappant le rythme deux fois. Elle dit « hop », et joue encore deux noires plus le rythme pour qu’ils fassent quatre pas en arrière et frappent le rythme deux fois.

Ecoute et analyse d’un morceau de musique sur lequel les élèves vont danser

1. L’enseignante fait écouter un morceau de musique sud-américaine aux enfants. Quelques-uns commencent à murmurer « aujourd’hui, c’est jeudi », parce que ce rythme s’entend dans la musique. L’enseignante arrête le CD et leur demande d’identifier les instruments, ainsi que l’origine de cette musique, qui vient du Pérou.

2. Elle propose une deuxième écoute, en demandant cette fois aux enfants de frapper le rythme quand ils l’entendent, tout en frappant avec eux les pas de marche sur les genoux ainsi que le rythme dans les mains. Elle souligne la structure du morceau par ses gestes : quatre pas + rythme, quatre pas + rythme et cela deux fois, le tout suivi de deux mesures de pause.

3. Elle demande si quelqu’un pense être capable d’accomplir tous les pas : ceux de la marche et ceux qui sont frappés, et propose à Emmanuel d’essayer. L’enfant marche 4 pas en avant, frappe le rythme et recommence à marcher en avant. Au « hop » de l’enseignante, il corrige sa marche. Elle attire l’attention des enfants sur les mesures où la musique change, et leur suggère de s’arrêter alors « en statue ».

4. Elle demande à tous les enfants de se lever et de trouver une place dans la salle. La musique commence et les enfants exécutent les pas. L’enseignante les fait avec eux et leur rappelle dans quelle direction marcher. Après un tour, elle demande aux filles de faire la statue sans les garçons. Les filles doivent donc rester immobiles pendant que les garçons font les pas, et vice versa.

5. L’enseignante arrête la musique et attire l’attention des enfants sur le travail de Daniel qui a anticipé le mouvement, en se mettant debout avant que les filles ne recommencent à bouger. Elle demande qui sait exactement où l’on doit s’arrêter en statue, et plusieurs enfants lèvent le doigt. L’enseignante demande de reproduire la structure du morceau et elle la dessine au tableau.

6. Les enfants dansent encore une fois au son du CD.

Troisième cours 37’08’’

Echauffement du corps sur le rythme vite-vite-lent

L’enseignante propose un échauffement du corps, en ne bougeant d’abord que le haut, puis que le bas, puis le corps en entier. Elle annonce qu’aujourd’hui, ils vont bouger tout le corps et qu’ils peuvent se déplacer. Elle rappelle le rythme avec lequel ils travaillent et demande à un enfant de le frapper. Elle demande de bouger sur la musique, d’utiliser tout le corps et de bouger en rythme. Elle met la musique en marche. Elle prend un tambourin et tape le rythme sur le bord de l’instrument. Pendant que les élèves bougent, elle donne des conseils et suggère de bouger certaines parties du corps.

Jeu instrumental de réaction en fonction de la tessiture

Les élèves se mettent en cercle. L’enseignante donne un maraca à un élève et un tambourin à un autre. Elle explique le jeu en disant que si elle joue le rythme dans le grave, c’est l’enfant qui a le tambourin qui doit le suivre avant de passer l’instrument à son voisin. Si elle joue le rythme à l’aigu, c’est l’enfant qui tient le maraca

qui doit suivre le rythme avant de passer à son tour l’instrument à son voisin. Elle s’assure que les enfants savent bien ce que signifie « aigu » et « grave », et fait une démonstration.

Le jeu commence, et fait le tour du cercle, chaque élève répondant à son tour au rythme donné par le piano, soit avec le maraca, soit avec le tambourin, selon la tessiture. L’enseignante ajoute encore plusieurs tambourins et maracas, ce qui complique le jeu dans la mesure où les instruments font le tour du cercle plus régulièrement. Au troisième tour, presque tous les élèves ont un instrument et ils doivent réagir avec précision. A la fin, l’enseignante joue dans le grave et l’aigu ensemble, ce que les enfants réussissent à distinguer.

Jeu corporel de réaction selon la tessiture

L’enseignante explique un nouveau jeu. La classe suit le piano en se déplaçant. A l’arrêt de la musique, les enfants s’arrêtent et écoutent le rythme joué au piano – soit dans le grave soit à l’aigu. S’il est à l’aigu, ils bougent n’importe quelle partie supérieure du corps, si au contraire il est dans le grave, ce sera une des parties inférieures. L’enseignante joue pour que les enfants sautillent, courent, marchent et galopent. Pendant la marche, elle glisse le rythme dans son improvisation de façon si discrète que peu d’enfants l’entendent. Mais quand elle le refait, tous les enfants le remarquent. Elle joue le rythme de plus en plus souvent. A la fin de l’exercice, elle joue l’arpège qui signale aux élèves de s’asseoir.

Reprise du travail sur la structure de la danse

L’enseignante demande aux élèves de reconstruire la danse en essayant de retrouver, chacun pour soi, les différents mouvements, de les remettre dans le bon ordre, et de garder en tête la séquence entière.

La séquence de la danse, que nous appellerons A et B, est la suivante :

- A : quatre pas en avant, frapper deux fois ; quatre pas en arrière, frapper deux fois.

Répéter A.

- B : deux statues lentes, chacune sur quatre temps.

L’enseignante propose quelques changements : premièrement, trois mouvements (sur le rythme ) au lieu de faire une seule statue ; deuxièmement, qu’après les quatre pas en arrière, les enfants bougent le bas du corps sur le rythme ; et troisièmement, qu’au lieu de répéter A, ils fassent un tour à droite et un tour à gauche sur les temps des pas.

La nouvelle structure de la danse se présente donc ainsi :

- A : quatre pas an avant, frapper deux fois ; quatre pas en arrière, bouger le bas du corps sur deux fois.

- B : un tour à droite et frapper deux fois ; un tour à gauche et frapper deux fois.

- C : trois mouvements en rythme deux fois.

Les élèves travaillent ces trois éléments avec l’enseignante qui leur en fait la démonstration. Elle demande aux filles de faire une série (ABC) en alternance avec les garçons sur la musique enregistrée.

Ils recommencent, d’abord les filles, puis les garçons, et ensuite tout le monde ensemble. L’enseignante ne les accompagne pas, mais elle donne des consignes de temps à autre pour les aider. À la fin, les élèves restent immobiles dans la position de leur dernière statue. Ils sont excités car ils ont bien aimé ce travail. Le cours se termine.

Quatrième cours 41’54’’

Apprentissage d’une chanson avec gestes

En cercle avec les élèves, l’enseignante leur apprend les paroles, la mélodie et les gestes d’une petite chanson qui parle de l’hiver. Elle montre les gestes de la première partie de la chanson, puis elle demande aux enfants de les faire avec elle pendant qu’elle chante la chanson. Elle fait la même chose pour la deuxième partie de la chanson.

La chanson se termine par une salutation. L’enseignante demande aux élèves de lui proposer une jolie façon de saluer. La classe exécute certaines suggestions, la salutation du marquis par exemple, ou celle du roi, ou celle de la princesse. L’enseignante reprend la chanson en demandant aux élèves de terminer par la salutation de leur choix.

Elle se met au piano pour accompagner le chant, et aide de temps en temps les enfants pour les paroles et les gestes. Elle leur demande de suivre le piano (marche, course, galop, cloche-pied, sautillement) et de saluer leur voisin lorsque le piano s’arrête. Ils rechantent la chanson encore une fois.

Travail de précision de la danse 1. La préparation

L’enseignante reprend l’enseignement de la danse. Elle revoit avec la classe la suite de mouvements en demandant par lesquels ils doivent commencer. Un enfant répond qu’au début il y a l’introduction, pendant laquelle ils doivent donc faire les statues, ce qui n’est pas la bonne réponse. En réalité, rectifie l’enseignante, ils doivent attendre et préparer leur corps. Elle demande à voir un corps « prêt à partir ». En contre-exemple, elle montre un corps mou, ce qui provoque le rire des élèves. Elle précise qu’ils doivent se tenir droit, sur les deux pieds et ouvrir les oreilles.

2. La précision des pas

Les élèves font les premiers quatre pas en avant, et l’enseignante les interroge sur ce qu’ils doivent faire avec le

Les élèves font les premiers quatre pas en avant, et l’enseignante les interroge sur ce qu’ils doivent faire avec le