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Par ses fonctionnalités, l’environnement numérique virtualise des espaces qui sont investis dans le cadre de réponses à des besoins issus de niveaux d’utilisation divers et aux buts individués.

Non seulement Eureka est utilisé dans le cadre pédagogique proche des enseignants et apprenants, mais aussi comme véhicule médiatique pour la communication institutionnelle :

 Cadre pédagogique

o domaine académique – formation technologique, graduation, mestrado et doctorat ;

o formation continue – spécialisation et extension ; o groupe de discussion.

 Communication institutionnelle

o générateur et gestionnaire d’Avis Institutionnels ; o évaluations institutionnelles ;

o enquêtes (y compris celle qui nous sert, en partie, de support à cette étude).

Eureka est donc un environnement multifonctionnel institutionnellement et modulable pédagogiquement par une scénarisation de l’espace virtuel qu’il potentialise. Ses caractéristiques positionnent Eureka comme un environnement ouvert, il place l’enseignant au cœur de l’organisation des modules fonctionnels.

Pour la graduation de la PUCPR et la TECPUC, représentant plus de 90 % des accès, nous avons un peu plus de 80 % des professeurs et quasiment 100 % des étudiants qui utilisent Eureka – dans au moins une discipline tout au long de leur cursus. L’accès se rapportant aux Disciplines Présentielles/Salles Virtuelles d’Eureka varie de 40 % à 65 %, avant 2015, en fonction de la période matin, soir ou nuit et du type de formation. Les étudiants de la période nocturne, accèdent d’avantage à Eureka. Nous avons ainsi un environnement numérique utilisé institutionnellement non seulement dans des contextes variés, mais aussi à des fins variées comme support :

 au présentiel

o formations stricto sensu : graduation – technologiques de cycle court, licences, master I, ingénierie, médecine... –, mestrado – recherche – et doctorat ;

o formations de post-graduation lato sensu : spécialisations – d’au minimum de 360h ;

o disciplines à distance intégrées dans une grille présentielle – jusqu’à 20 % de la totalité d’une formation ;

o redoublement en ligne ;

o suivi des Travaux de Fin de Formation, mémoire ou thèses ; o formations d’extension – formation continue – de 10h à 64h ;

 aux disciplines isolées de formation continue – extension –, de 10h à 64h à distance ;

aux spécialisations à distance – post-graduation – d’au minimum de 360h ;

à des Master of Business Administration ;

 aux groupes de discussion thématiques ;

 aux formations de clients externes, comme sources de ressources financières.

Les professeurs évoluent dans de multiples contextes pédagogiques et académiques. En effet, ils participent à des formations appartenant à différents domaines ou niveaux d’application, dans des contextes et situations différents. Les méthodes pédagogiques expérimentent donc des tensions situées entre immobilité et changement. L’enquête quantitative réalisée auprès des enseignants utilisateurs d’Eureka (voir APPENDICE 10 – Résultats de l’enquête, p. 610) confirmera une disparité de connaissances technologique, d’application de ces technologies et des profils d’enseignant. Plusieurs types d’accompagnement sont dévolus aux enseignants de l’institution : « l’accompagnement technique », « l’accompagnement disciplinaire », « l’accompagnement méthodologique », « l’autorégulation » et la « métacognition », « l’évaluation » et le rôle de « personne-ressource attitrée » (Denis, 2003). Tous les professeurs n’ont pas intégré consciemment ces dimensions dans leurs pratiques, cependant, elles transparaissent dans les évaluations et besoins exprimés. Nous percevons que l’accompagnement de l’apprenant a, dans le vécu professoral, une forte connotation évaluative, l’usage d’Eureka étant en grande partie vécue par de nombreux enseignants, dans un cadre pédagogiquement traditionnel.

Quelles que soient la modalité de l’offre et les méthodes pédagogiques mises en œuvre, le dispositif pédagogique se limite que très rarement aux frontières de l’environnement numérique. Sont inclus des regroupements présentiels (formations en présentiel), un enseignement et apprentissage ouvert sur d'autres espaces qui peuvent être personnels, de groupes, à caractère artisanal, semi-industriel ou industriel.

Des groupes de discussion sont hébergés dans l’environnement numérique, ils ne sont pas liés formellement à l’institution et au système de gestion académique – SGA, ils ont pour objectif d’abriter des communautés virtuelles de pratique, des accompagnements individualisés ou

ciblés et des actions extracurriculaires. Sur douze mois, 858 groupes sont actifs et regroupent 20 853 participants – apprenants, enseignants et publics externes.

Le trafic de données généré par l’environnement numérique augmente en moyenne de 20 % par an – cette augmentation n’est en rien proportionnelle à l’augmentation du nombre d’utilisateurs, mais à celle de l’usage des modules fonctionnels.

Les années de 2003 à 2006 caractérisent la période d’institutionnalisation de l’intégration des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Éducation de façon généralisée et originale. En 2004, l’université est habilitée pour offrir des formations dans le cadre de la post-graduation lato sensu dans la modalité à distance. L’environnement numérique ne « contamine » pas encore l’ensemble de l’institution, l’inscription étant toujours assurée manuellement, que ce soit pour s’inscrire ou pour participer.

En 2005, sont couplées les données académiques à celle d’Eureka pour automatiser la création d’une salle virtuelle pour chaque discipline correspondant à un listing administratif des étudiants. La même année les redoublements en ligne – DP-MATICE – Méthodologie d’Apprentissage utilisant les TICe – commençaient à entrer dans leur phase « semi- industrielle », ainsi le nombre de salles virtuelles augmente de 93 % entre 2004 et 2005. Bien que les salles soient automatiquement créées dans Eureka, les enseignants doivent les activer pour libérer l’accès aux apprenants. Même avec un nombre stabilisé d’utilisateurs – pour être « étudiant actif », il suffit de participer d’une seule salle –, augmente de façon substantielle le nombre de salles actives, ce qui vérifie nos estimations de croissance annuelle moyenne de 20 % du trafic – nous vérifions également cette augmentation à partir de l’espace disque occupé par les fichiers déposés par les professeurs et les étudiants.

En 2010, le projet MATICE est abandonné par décision du pro-rectorat académique. Ce projet utilise intensivement les ressources organisatrices et d’interaction d’Eureka telle que le Plan de Travail, malgré cela l’accès n’a que faiblement diminué, des professeurs ayant transféré leurs connaissances acquises lors du projet MATICE sur les nouvelles formes d’offre de substitutions.

Tableau 3 – Évolution du nombre d’utilisateurs et de salles dans Eureka 1998/2014.

Année Total des utilisateurs

inscrits Total des utilisateurs inscrits par an Total de salles virtuelles Total de salles créées par an 1998 100* 6 6 1999 1 000* 900* 55 49 2000 10 000* 9 000* 450 395 2001 20 000* 10 000* 1 144 694 2002 28 000* 8 000* 1 946 802 2003 43 194 15 194 3 501 1 555 2004 60 883 17 639 8 050 4 549 2005 78 305 17 472 15 571 7 521 2006 89 867 11 562 23 725 8 154 2007 102 070 12 203 33 531 9 806 2008 115 518 13 448 43 824 10 293 2009 128 830 13 312 55 600 11 776 2010 143 031 14 201 74 920 19 320 2011 150 726 13 430 84 284 16 851 2012 163 101 12 375 97 779 13 495 2013 176 097 12 996 111 479 13 700 2014 188 412 12 315 125 356 13 877

Source NTE – Direction de l’EaD. Nombres sur Eureka se référents aux années 1998 à 2014. * Extraits des travaux de Péricles V. Gomez et Ana-Maria C. P. Mendes, 2006.

L’utilisation quantitative des fonctionnalités d’Eureka dépend :

 du nombre d’étudiants dans l’institution ;

 de la formation continue offerte aux professeurs sur le thème des TICe ;

 de la capacité de l’équipe de développement et d’administration d’Eureka de répondre et de devancer les besoins – qu’ils soient implicites ou explicites ;

 des incitations de l’institution à l’usage de l’environnement numérique de formation. En plus des données directement tracées dans l’environnement numérique, nous avons d’autres sources disponibles comme les logs du serveur et les rapports via Google Analytics – tag – de façon discontinue mais significative depuis 2008. Les traces relevées par Google Analytics sont le résultat des accès aux modules fonctionnels d’Eureka. Elles sont relevées lors de l’accès – clics – sur les différents items des menus. Ces traces sont des indices forts sur l’usage global de l’environnement numérique d’où se dégagent des tendances ; leurs analyses renforcent et éclairent certains aspects de l’usage actuel d’Eureka relevés lors de l’enquête réalisée en 2010 (voir APPENDICE 10 – Résultats de l’enquête sur l’utilisation de l’environnement numérique Eureka, p. 610).

De l’émergence des fonctionnalités et de la gestion de l’activité des