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Dans Eureka, le support au présentiel, est quantitativement le plus répandu et le plus varié quant à son organisation et aux options pédagogiques mises en œuvre par les enseignants. À partir de 2005, les salles virtuelles se montent et sont configurées automatiquement pour toutes les formations académiques. Toutes les Écoles50 implémentent des formations en modalité à distance dans le cadre des redoublements ou de l’enseignement hybride. Dans l’université, les infrastructures réseaux prêtant service à Eureka sont devenues incontournables, elles sont mises à jour pour répondre à la demande, bien que toujours dans une situation perfectible. Dans le cadre du support au présentiel, l’environnement numérique accueille des usages qui subissent des évolutions lentes et subtiles, que nous analysons à partir d’objets connexes à l’environnement, ici la trace informatique. L’analyse de la trace nous fournit des informations sur l’usage de l’environnement numérique par les enseignants et les apprenants. Les principaux clients de l’environnement numérique sont les formations de niveau graduation, où son usage y est très hétérogène. L’usage est plus homogène dans le contexte des formations de niveau spécialisation et extension à distance. Ces formations explorent de façon plus systématique et en profondeur les fonctionnalités de l’environnement. Plus la distance est prépondérante dans la formation, plus l’environnement numérique est systématisant.

Pendant une année, en 2010 nous avons relevé les données se référant aux traces informatiques concernant la quantification des accès par Centres Académiques, formations, disciplines, enseignants et apprenants. Les données que nous utilisons, dressent un bilan de

49 Traduit par l’auteur. 50

Nous choisissons le terme École pour définir un groupement de formations et disciplines fonctions d’un domaine de connaissance à la PUCPR dans l’ensemble de ce texte. De 1997, première date dans cette étude à 2011, le nom porté par ces groupement est Centre Académique et de 2011 à nos jour le nom est École. Il existe pour certains de ces groupements des différences, car le référentiel pour les Centres Académique est la nature du contenu des disciplines quand pour les Écoles c’est leur fonction qui les fédère.

fréquentation de l’environnement numérique dans les contextes du présentiel et du distant. Ce relevé est le résultat d’une volonté administrative de former une image opérative d’Eureka qui lui permet de mieux accompagner ses formations. Il sera abandonné en 2011 suite à la conjonction de la reformulation du système de synchronisation de la banque de données de l’académie avec celle d’Eureka, avec des changements dans la hiérarchie de l’institution, évènement de rupture cyclique.

Depuis 2005, les données étaient partagées entre Eureka et le Système de Gestion Académique – SGA, mais des problèmes à répétition se produisant – dus au mode d’enregistrement des étudiants, objet de nombreuses manipulations humaines, sujet à des erreurs et des latences – la banque de données du SGA, actualisée pendant la nuit, sera instanciée dans Eureka. Cette action permet de séparer les deux environnements, ainsi l’effondrement du SGA n’entraîne plus celui d’Eureka. Cependant, ce dernier perd en agilité, l’inclusion, l’annulation ou la modification de l’inscription n’étant réalisée que la nuit – hormis dans des cas d’exceptions. D’autres moyens de mesure sont mis en place, comme google analytics par intermittence de 2008 à 2010, puis sans interruption ou presque, de 2010 à nos jours. Un autre système a été développé pour surveiller et mesurer les interruptions de service en 2011, ce système fournit également des informations sur l’intensité de l’usage d’Eureka et sur l’origine de l’accès, interne ou externe à l’université.

Les relevés de 2010 montrent une forte pénétration de l’usage d’Eureka dans la modalité support au présentiel. Les numéros généraux sur la pénétration d’Eureka montrent que tous les enseignants et apprenants, ou presque, sont en contact avec l’environnement. Les relevés sur la proportion Disciplines et Salles Virtuelles nous apprennent que tous les Centres Académiques n’utilisent pas dans une même proportion les salles virtuelles.

Si nous choisissons comme référence le nombre de Salles Virtuelles actives en relation aux Disciplines – par groupe d’apprenants, l’usage en 2010 est quantitativement consolidé tout en présentant une marge de progression. Une étude réalisée en juin 2010 (Cella & Tarrit, 2011) expose une première dimension concernant le nombre d’accès. Nous montrons que 81,27 % des enseignants sont actifs dans Eureka, ainsi que 95,41 % des apprenants. Ce sont, en moyenne, 63,93 % des formations qui possèdent leurs pendants virtuels. Cette pénétration de l’accès, pour un usage effectif d’Eureka, peut être expliquée par un ensemble d’évènements qui ont accompagné la vie de l’environnement numérique. Nous pouvons nous avancer dans la thèse en citant comme évènements les actions entreprises au niveau des coordinations de formation, le programme MATICE – Méthodologie d’Apprentissage par les TICe, institutionnel – qui ont vulgarisé l’usage d’Eureka dans certaines formations et disciplines et

un usage inscrit dans la durée – nous nous référons à un usage d’origine individuel et diffus. Nous relevons trois types d’entrées : soit des enseignants multiplicateurs comme « agents de contamination », soit des coordinateurs de formation convaincus comme incitateurs à l’usage, soit des projets ayant comme origines les services traitants des TICe ou ceux venant de l’administration centrale. Plusieurs de ces entrées peuvent se combiner.

Une autre dimension est l’influence du contenu du curriculum sur la quantité de l’usage et aussi sur sa qualité. En effet, les formations à connotations technologiques ont d’avantage propension à utiliser Eureka que les autres, les apprenants sont plus enclins à expérimenter et adopter de nouvelles technologies, et aussi d’en proposer. Une formation fortement théorique développe également un usage différent de celui d’une formation pratique.

Nous observons que ce sont bien les Centres Académiques les plus technologiques qui sont les plus actifs. Pour les centres comme Sciences Agraires et de l’environnement, Sciences Sociales Appliquées, Sciences Juridiques et de l’Entreprise d’autres facteurs s’ajoutent, tous ces centres sont bien implantés dans les campus distants de la matrice, de 20 à + de 600 km. Les variations sont aussi le reflet des cycles universitaires, jusqu’en 2013, les disciplines sont semestrielles bien que pour certaines formations, elles soient annuelles, à partir du second semestre 2013 est mis en place un système de crédits.

Figure 11 –Cycle annuel d’accès à Eureka en 2013.

Nombre de visiteurs : minimum 630 / 263 uniques le 31 décembre ; maximum 29 709 / 19 768 uniques le 24 juin – source : Google Analytics.

D’autres rythmes sont liés au temps : mois, jours et heures. Les mois de décembre, janvier, février et juillet sont d’un accès bas à très bas. Ils correspondent aux périodes de vacance et à la fin d’un cycle académique. Il est aussi à noter sur le graphe généré par Google Analytics qu’il n’existe pas de jour sans accès (voir Figure 11) ; si nous regardons l’heure, nous avons des accès 24h/24h durant les périodes d’activité académique. Les mois de juin et novembre présentent un accès très marqué à la hausse en raison des remises des travaux et des examens

finaux. La remise des devoirs est considérée par les enseignants et les apprenants comme très utile, sure et pratique. Les pics d’accès se situent entre 19h et 21h.

Ce cycle annuel de fréquentation coïncide avec celui de l’exécution et de la divulgation des résultats du vestibulaire. Nous avons non seulement une tension au niveau des accès de fin de formations, mais aussi un accès massif aux infrastructures universitaires qui provoquent des ruptures et des lenteurs d’accès à Eureka. Des mesures ont été prises pour que la situation se stabilise. Cependant, plus l’environnement est stable et efficace, plus il capte des services supplémentaires, nous relevons donc une remise en jeu cyclique du confort d’accès à l’environnement. L’accompagnement du trafic et l’amélioration de la qualité d’accès est constamment remis en question.

Un cycle hebdomadaire des accès à Eureka présente un pic le lundi et logiquement une baisse accentuée le week-end.

L’université est ouverte sur trois périodes, le matin, l’après-midi et le soir. La fréquentation du soir est la plus importante, la plupart des étudiants sont des professionnels actifs ou travaillent la journée pour payer leurs études. Eureka est surtout sollicité de 7h45 à 23h, période qui correspond à la présence des étudiants dans l’université. Des pics d’accès se produisent avant et au commencement des cours.

Figure 12 – Origine de l’accès à Eureka en 2013, semaine du 16/09/2013 au 22/09/2013. Nombre de logins externes sur la période : 85 796 ; nombre de login interne 31 059 ; nombre d’accès

utilisateurs en externe : 23 709 ; nombre d’accès utilisateurs en interne : 8 868. Source : système de monitoring des accès et de la disponibilité d’Eureka.

73,42% des logins d’entrée d’Eureka viennent d’un ordinateur externes à l’université, 26,58% sont internes – voir Figure 12. Ces valeurs sont sans surprises, les 3/4 des accès à

numérique, comme prolongement de la salle de classe par une salle virtuelle. Le quart des accès internes sont des accès depuis les laboratoires et le réseau Wi-Fi, signal ouvert dans l’université. Nous notons une synchronie entre l’apprentissage présentiel et Eureka.

Nos observations confirment la polyvalence d’Eureka. Il est appliqué au jour le jour avec des intensités et des propositions différentes. Il opère sur l’accès à l’apprentissage en l’étendant aux moments extra-classes.

Objets connexes : matériel didactique en ligne