• Aucun résultat trouvé

5- Tutorat

5.4 Mode de sélection et engagement des tuteurs, des améliorations possibles

Il n’a pas été proposé de solution meilleure que celle actuellement mise en place pour

la sélection initiale du tuteur, à savoir selon la répartition géographique des internes au

premier semestre. Cependant, certains internes proposaient de pouvoir choisir son tuteur

parmi ses maîtres de stage UPL (si le stage se déroulait dans de bonnes conditions), ou bien

étaient désireux d’avoir des tuteurs qui soient plus jeunes, plus proches d’eux sur le plan

générationnel, et donc plus proches de leur internat. Avoir un tuteur qui était son maître de

stage pourrait permettre de se livrer plus facilement en cas de problème personnel ou

professionnel du fait du lien de confiance établi au préalable.

P23 : “J’pense que t’as moins une relation amicale que quand t’as un jeune tuteur qui

vient juste de faire son portfolio et qui te parle plus comme à quelqu’un d’autre quoi.”

P16 : “Et je me dis bah est-ce que ce serait pas intéressant que ce soit typiquement

les, je sais pas, des plus jeunes quoi, des mecs qui viennent de terminer l’internat, qui

viennent de passer un portfolio qui savent ce que c’est.”

P12 : “Et je pense que mes anciens prat seraient mes tuteurs, ou un de mes anciens

P13 : “On a des stages chez le prat, où, où on a plusieurs prats à chaque fois et y a

toujours un prat avec qui on a de l’affinité, avec qui ça se passe bien , enfin j’pense qu’y a

toujours un prat avec qui ça se passe bien quoi. Et je pense que la place du tuteur elle est

plus à cet endroit-là, avec qui, avec quelqu’un avec qui on a bossé pendant six mois, on sait

qu’on pourra aller le revoir euh qu’on aura plaisir à le revoir.”

Plusieurs médecins étaient intéressés pour être tuteurs, un l’était déjà, et les autres pensaient le

devenir. Ils s’accordaient à dire que pour qu’il y ait une bonne relation qui puisse parfois sortir

du cadre professionnel pur, et pour que l’accompagnement soit de bonne qualité, il fallait

augmenter le nombre de tuteur en proposant aux jeunes médecins de le devenir, leur faire

comprendre l’intérêt (comme aux internes) du tutorat, et leur dire de se rendre disponible.

L’augmentation du nombre de tuteurs disponibles diminuerait ainsi le nombre d’internes

tutorés par tuteur et augmenterait la disponibilité de ces derniers, condition sine qua non pour

un tutorat de qualité. Un bon lien tissé entre l’interne et le tuteur permettrait d’accompagner

également l’interne au-delà de son internat, lorsque surgissent un grand nombre de questions.

P20 : “Après c’est un peu la, la pénurie. (Rires.) Euh y a un, un certain forcing, enfin

ils nous proposent à chaque fois trois, quatre… moi je dis “non un c’est bien” euh donc mais

c’est sûr, mais je suis complètement d’accord avec toi, on peut pas s’investir correctement

avec un nombre important de, de tutorés. Et ouais P19 je suis bien d’accord avec toi sur le

côté compagnonnage euh et, et qui s’axe pas uniquement sur les, le portfolio mais qui soit

beaucoup plus large et sur la vie en tant qu’interne et même encore plus important la

transition interne et, et ce qui se passe après parce que là, à ce moment-là, bah y a plus

personne…”

P23 : “J’pense que pour que ça fonctionne, il faut pas avoir dix, douze ou quinze

tutorés, je crois qu’il y en a qui en ont un liste et en fait tu peux pas t’investir et même

P25 : “Par contre, ce que je trouverais important c’est, mais ça c’est dépendant du

nombre de tuteurs c’est que… les tuteurs ils aient pas cinquante mille tutorés quoi.”

Si les internes ont généralement vu leurs tuteurs plutôt lors de la première année, cela

correspondait également aux attentes de certains d’entre eux pour qui avoir un premier contact

au début de l’internat pouvait être rassurant. Ce rôle -encore une fois- pouvait être assuré par

un jeune médecin voire un plus vieil interne, basé sur le volontariat. Étendre le rôle de tuteurs

aux internes, a minima pour la première année, pourrait permettre d’élargir facilement le

nombre de tuteurs disponibles.

P7 : “Ou est-ce que ça pourrait pas être un interne d’une année au-dessus enfin…” P2

: “Un interne c’est pas mal ouais” P3 : “Peut-être quand t’arrives à l’internat.” [...] P8 :

“Ouais première année ouais !” P3 : “Ouais première année” P8 : “Première année ça peut

être utile ! Ça peut être rassurant ouais.”

Enfin, au même titre que les animateurs de GEP, des internes pensaient qu’il fallait former un

minimum ces tuteurs autour de la construction du portfolio, tout en leur rappelant le rôle de

compagnonnage qu’il devait tenir vis-à-vis de l’interne.

P16 : “Qu’il ait terminé, faut au moins qu’il y ait p’t’être une formation t’sais, genre

une journée pour avoir un tuteur, tu vois, pas un mec lambda non plus. Et au moins, qu’il

sache bien comment se passe une trace…”

P24 : “Les tuteurs faut peut-être les, les aider aussi là-dedans euh les aider aussi je

sais pas moi à leur permettre de dégager du temps je sais pas comment faire... après voilà on

touche à des questions…” M : “Faire comprendre peut-être que y a un vrai intérêt en fait

pour les internes.” P24 : “Oui alors déjà ça c’est l’aspect humain [...] mais en tout cas bien

faire sentir que un tuteur c’est pas euh, voilà c’est pas juste une p’tite balade, ça peut l’être !

motivés et qui veulent, qui ont envie de, d’être tuteur hein, voilà. [...] Parce que les tuteurs

font une formation pour être tuteur. [...] Je sais pas quel est le contenu de cette formation.

Mais… ça demande du temps, ça demande… c’est un engagement.”