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CONSTRUIRE UN RÉEL DE TERRAIN : ACTUALISME ET TRACES GÉOLOGIQUES

2.1.1 Se mettre d’accord sur ce que l’on désigne comme réel

2.1.1.1 Verbaliser pour partager l’actuel et le non-actuel

Si le public de ces sorties fait appel à un médiateur, c’est que celui-ci apporte un contenu que ne fournit pas la simple déambulation dans un espace naturel. Même une brochure explicative ne semble pas pouvoir rivaliser avec l’intérêt pédagogique que suscite la prise de parole d’un médiateur de terrain. La verbalisation n’est donc pas qu’un support de communication : elle permet au médiateur de partager

avec son public une activité descriptive dont il est le premier instigateur. Or, si le

médiateur maitrise les connaissances nécessaires à la compréhension de la géologie des lieux, ce n’est pas le cas de son public. L’activité descriptive mise en œuvre par le médiateur a donc pour objectif principal de « se mettre d’accord sur ce que

l’on désigne comme réel ».

1. Nous reviendront longuement sur cet effet de réel produit par le récit dans la partie suivante (voir 3 page 173).

« Prendre contact avec le réel » : une expérience première

Nous souhaitons montrer ici que « prendre contact avec le réel » ne peut se réduire à une prise de contact entre un individu et un objet concret du monde sensible. Nous considérons en effet que la mise en jeu de la sensorialité n’ouvre qu’à une expérience individuelle, qui relève du vécu, et qui ne conduit pas à la construction de savoirs. Chaque expérience d’un phénomène vécu tend à « imiter » une expérience précédente qui lui sert de support à une connaissance immédiate. Or ainsi que le notait Bachelard (1960, p. 85): « ces phénomènes, on les exprime :

on croit donc les expliquer. On les reconnait : on croit donc les connaître ».

Bachelard met donc en garde contre la pensée immédiate qui se construit sur ce qui « paraît être » et que la pensée pré-scientifique veut rattacher au déjà connu. Cette approche immédiate s’impose ici comme un obstacle majeur à la construction de la pensée scientifique : c’est l’ « expérience première » considérée comme une forme de sensualisme, qui « prétend recevoir directement ses leçons d’un donné

clair, net, sûr, constant, toujours offert à un esprit ouvert » (Bachelard, 1960, p.

27). Au contraire, pour se construire :

« [...] l’esprit scientifique doit se former contre la Nature, contre ce qui

est en nous et hors du nous, l’impulsion et l’instruction de la Nature, contre l’entraînement naturel, contre le fait coloré et divers. L’esprit scientifique doit se former en se réformant. Il ne peut s’instruire devant la Nature qu’en purifiant les substances naturelles et qu’en ordonnant les phénomènes brouillés. » (Bachelard, 1960, p. 28)

Il s’agit pour l’esprit scientifique en formation, de construire des savoirs par rectification de la pensée naturelle :

« Une expérience scientifique est alors une expérience qui contredit

l’expérience commune ». (Bachelard, 1960, p. 13)

C’est donc par un processus de « ré-agencement » qui fait intervenir le « primat

théorique de l’erreur » (Canguilhem, 1957) que se construit la pensée scientifique.

L’expérience première est avant tout une erreur première :

« Il ne saurait y avoir une vérité première, il n’y a que des erreurs

premières » (Bachelard, 1960)

Ainsi, opinion et connaissance commune sont considérées comme ayant « en droit

toujours tort » (Bachelard, 1960, p. 17). Prendre contact avec les phénomènes du

réel, c’est donc bien autre chose que d’ouvrir son esprit à ce qui se produit dans la Nature. Bachelard nous amène même à penser que, au cœur de cette démarche ouverte à la Nature, se met en place l’un des obstacles majeurs à l’avènement de la pensée scientifique. Or l’obstacle épistémologique est justement là pour « combler la rupture entre connaissance commune et connaissance scientifique » . Il « fonctionne à rebours du Non » et « rétablit la continuité menacée par le progrès

de la connaissance scientifique » (Lecourt, 1974, p. 74). L’obstacle, c’est ce qui est

pratique. Il donne raison à une approche immédiate en fournissant une réponse évidente, qui repositionne la pensée dans le cours des choses. Par son efficacité et sa facilité à être mis en œuvre, l’obstacle se construit dans la pensée pré-scientifique. :

« Les obstacles épistémologiques ne sont donc pas des difficultés externes

au savoir qu’il conviendrait de surmonter, mais ils prennent leur source dans la pensée elle-même » (Lhoste, 2017, p. 26).

Si l’on s’en tient donc à ce que nous dit Bachelard, prendre contact avec un réel de terrain relèverait ainsi du piège, dans la mesure où l’approche sensible tendrait justement à mobiliser la pensée immédiate, celle qui cherche systématiquement à rétablir la continuité entre le monde et la pensée.

Les situations que nous étudions se caractérisent donc par une problématique fortement liée au travail de terrain : l’ « approche sensible » revendiquée par de nombreux praticiens de terrain est en contradiction avec la reconnaissance d’un besoin théorique premier. Ce n’est pas dans le réel sensible que se trouve les germes de la pensée scientifique. C’est dans des constructions virtuelles pré-existantes avec lesquelles il faut rompre, que réside le savoir scientifique à construire :

« L’état abstrait où l’esprit entreprend des informations volontairement

soustraites à l’intuition de l’espace réel, volontairement détachées de l’expérience immédiate et même en polémique ouverte avec la réalité première, toujours impure, toujours informe » (Bachelard, 1960, p.

11).

L’enjeu majeur d’une confrontation au réel de terrain est donc avant tout de prendre conscience de l’univers de virtualité qu’il faut mobiliser pour déconstruire les objets et phénomènes premiers.

Le discours d’un médiateur dans de telles situations, représente ainsi une activité de verbalisation de ce qui est observé, ou plutôt de « ce qui devrait être observé ». Cette opération de verbalisation de l’observation correspond à une activité de description que nous souhaitons analyser maintenant.

La description comme mode d’exploration du réel de terrain

On prête en général à l’activité descriptive une importance moindre par rapport à l’explication qui serait le mode par excellence de construction de la science. Une certaine méfiance reste en effet attachée à la description, notamment du fait qu’elle entretiendrait une « illusion d’objectivité », empruntée aux naturalistes. Il est vrai que l’idée qu’il pourrait y avoir, grâce à la description, un rapport objectif à la réalité a conduit à sur-estimer sa capacité à rendre compte de « façon purement

neutre de phénomènes observés » (Vérin, 1998, p. 247). Il n’en est rien : l’esprit

(Bachelard, 1940). Nous sommes donc contraints de nous écarter avec force du positivisme et considérer que, si la description est une des activités fondamentales de la science, elle ne saurait être une activité scientifique part entière :

« La science ne peut se contenter de décrire parce que la description,

fut-elle la plus élémentaire, contient déjà des données dont on postule l’existence ou la possibilité sans pouvoir les démontrer [... nos facultés de connaissances] possèdent leurs propres règles de fonctionnement, et le monde devient compréhensible, donc conceptualisable, que lorsqu’il s’intègre dans ces règles »

« une description du monde [n’est que] la manière dont l’être humain voit le monde à un moment donné, avec la totalité de ses croyances, de ses choix esthétiques, de ses conceptions philosophiques » (Serres,

1997).

La description reste donc une activité indispensable à la science : « elle implique

une démarche analytique [...qui pose] les fondements d’une connaissance donnée »

(Serres, 1997). Dès lors que l’on prend conscience que l’esprit interfère avec l’image, le risque d’un réalisme naïf s’estompe. L’activité scientifique se construit donc sur une articulation sans cesse réactivée entre la « soumission aux faits » et le « primat de la théorie ». Observation et description constituent donc à la fois un point de départ et un point d’arrivée de l’activité scientifique. Ce point de départ, pensé comme une origine ne désigne pas un « début », mais plutôt un « à propos

de », au sens où observation et description ancrent l’activité scientifique dans une

dimension du réel. En retour, observation et description représentent une arrivée dans la mesure où elles constituent un point de contrôle sur le réel et permettent ainsi de le mettre à l’épreuve des idées. C’est donc par une dialectique entre décrire et expliquer que se met en place une tension épistémologique propre à construire les savoirs scientifiques.

La description est donc une activité qui, à partir de sensations et de représenta-tions non-organisées, partage l’expérience vécue afin de conduire à une observation

raisonnée (dont on peut rendre compte et justifier son organisation non-aléatoire).

Ce partage de l’observation par l’activité descriptive est ainsi à même d’enrichir l’« exploration » du réel et d’en révéler son incomplétude éventuelle (Vérin, 1998). Mais la description va au-delà de la communication de l’observation : au travers de la description s’exprime un ancrage théorique et un questionnement, autrement dit un « point de vue ». Une description est toujours mise en œuvre selon une

perspective. La prise en compte de cette perspective représente le point de contrôle

de la confrontation entre faits et idées. Enfin, la description ne saurait être dissociée de la construction du raisonnement argumentatif. Dès lors qu’un questionnement est engagé, l’activité descriptive nourrit le cadre explicatif.

et des ruptures successives nécessaires (Vérin, 1998). Deux niveaux de rupture sont identifiés par Vérin (1998, p. 260) :

 Le détachement du primat de la perception : il s’agit de prendre du recul

par rapport à l’expérience vécue personnellement et quitter l’idée d’une évidence descriptive. En rompant avec le mode descriptif syncrétique, la pensée construit une description que Vérin désigne par « description narrative » sur laquelle nous reviendront.

 La décontextualisation : elle ouvre à la généralisation et s’écarte donc du

particulier. Il s’agit selon Vérin (1998) d’une dépersonnalisation, au sens qu’il y a prise de distance « entre soi-même et ses propres idées explicatives » (Vérin, 1998, p. 260). Le va-et-vient entre description et explication donne

ainsi accès au discours théorique.

La description ne peut donc être considérée comme un mode d’exploration du réel de terrain qu’à la condition que soient prises en compte ces deux ruptures nécessaires avec l’expérience première. C’est ce que nous nous proposons d’analyser dans la section suivante.

2.1.1.2 Explorer les objets géologiques dans leur contexte naturel

Compte tenu de ces contraintes que nous avons évoquées quant à l’activité descriptive sur le terrain, il convient maintenant d’analyser les modalités de sa mise en œuvre. Nous présentons ici notre analyse en deux temps. Tout d’abord nous montrons la nécessité, dans l’exploration des objets de terrain, de déconstruire le réel sensible. Ensuite nous précisons comment les objets géologiques doivent être pris en charge afin de construire un registre empirique partagé.

Décrire le paysage : déconstruire le réel sensible

Une première rupture est essentielle dans la mise en œuvre d’une activité des-criptive sur le terrain : il s’agit de déconstruire le réel sensible afin de s’écarter de l’évidence de ce qui « parait », de ce qui semble donné à l’observation.

Perception

L’activité perceptive non contrôlée, non raisonnée donne lieu à un certain nombre de descriptions immédiates peu organisées, où tout est enchâssé. L’absence de hiérarchisation aplanit tout relief de la pensée ; rien n’étant classé, tout se vaut. La mise en commun d’un telle activité suppose avant tout que soit mis de coté le registre affectif : l’effet attirance / répulsion doit systématiquement être pris en charge. Nous voyons deux points d’ancrage du registre affectif sur lequel, nous pourrions dire que la description doit prendre le dessus :

La saillance des objets de terrain : les objets du paysage qui sont particulièrement

visibles car de grande taille, impressionnants, colorés, difformes, bref tout ce qui est surprenant, hors norme et qui attire le regard et attise la curiosité et excite l’observateur. Cette saillance est à déconstruire du fait de son implication démesurée vis-à-vis des autres objets. La saillance crée une hiérarchie non-raisonnée dans les objets issus de l’observation et attribut une importance exagérée à des objets sur la seule base de leur apparence dans le paysage.

La prégnance : les objets qui se rattachent au « déjà vu » constituent une autre

forme d’ancrage dans l’affectif. En se focalisant sur le déjà connu, l’observateur cherche à se rassurer, à se sentir capable face à ce qui pourrait troubler sa connaissance du monde. En cherchant à associer toute nouvelle expérience à une « ancienne rencontre » avec l’objet, l’observateur abolit sa capacité à être « impressionnable ». Ainsi, la prégnance enferme la connaissance dans une « re-connaissance » ; en reprenant les termes de Bachelard (1960), cette reconnaissance conduit à faire croire à l’observateur qu’il « connait » alors qu’il ne fait que trouver de pâles ressemblances entre deux objets du vécu.

L’activité de perception qui prépare toute description doit donc s’inscrire dans une nécessaire prise de recul sur ce que la connaissance immédiate projette sur les objets du monde perceptible. Cette ardeur « prescriptive » de l’expérience immédiate sur le monde sensible façonne un univers non-questionné et où la solution se présente comme évidente, en toute situations.

Au contraire, l’observation, nous l’avons dit, doit s’insérer dans un cadre de référence contrôlé, qui permet de circonscrire les objets du monde de façon ordonnée, hiérarchisée et raisonnée.

Référencement

La description se doit d’être mise en œuvre comme une « expertise référencée » de telle sorte que l’objet ne prend sens que dans ce cadre. Nous envisageons trois éléments déterminants dans ce processus de référencement :

 La catégorisation/qualification : par une loi du tout ou rien, elle permet

de ranger un objet dans une catégorie. C’est un système de classement par inclusion/exclusion.

 La quantification : elle procède par exemple par la mesure, l’estimation,

l’évaluation...

 La mise en relation : par mise en comparaison avec les autres, chaque objet

acquière une place, un rôle, un statut dans le cadre de référence. Cette mise en relation permet de mettre en évidence des objets dont l’existence est

relative. C’est le cas par exemple des « objets liminaires » tels que l’horizon, la silhouette, la surface qui correspondent non pas à l’objet en lui-même, mais à la limite qu’il développe avec d’autres.

Ainsi, l’activité de référencement qui se met en place au sein de la description conduit à la construction d’un objet générique, que l’on pourrait qualifier de « second » dans la mesure où il provient d’un processus organisé, non spontané et non instantané. Une phase de « secondarisation » (Jaubert et Rebière, 2002) se met ainsi en place qui, partant de l’objet premier, sensible, immédiat, mène à l’objet second2, chargé de propriétés qu’il reçoit de son cadre de référence.

Mais ce travail d’objectivation, s’il se met en place au sein d’un cadre de référence, nécessite également que soit mis en œuvre une systématisation de la description, afin de procéder à un « traitement homogène » des objets du réel.

Systématisation

Nous entendons par systématisation la prise en charge systématisée des opé-rations de traitement des objets observés. Il s’agit en effet pour l’observateur de suivre une méthodologie rigoureuse qui lui est imposée en général par son cadre théorique de référence. Ainsi, l’analyse de roches suppose de recourir à des grilles de reconnaissances par exemple, qui dirige l’observation autour de « gestes » considérés comme incontournables : détermination de la texture, de la structure, de la couleur, de la dureté... Ainsi, au travers de la description, les objets sont identifiés, nommés, désignés, localisés... La description est communiquée selon un protocole qui se veut précis (vocabulaire, dessin, mesure) et ne s’enferme pas dans son seul cadre de référence : les objets décrits sont mis en relation avec d’autres en utilisant un cadre d’un degré de généralité plus grand.

La difficulté réside principalement dans l’articulation nécessaire entre objet particulier et connaissances générales pour interpréter(Vérin, 1998). En effet, l’activité descriptive risque toujours de « glisser » vers une forme hybride de description qui consiste à utiliser l’objet perceptible comme point d’ancrage du propos mais pour procéder à une communication d’ordre général qui n’est pas directement liée à la description. Par exemple, dans la phrase « ce fossile mesure

environ 10 cm de long, mais il en existe qui peuvent atteindre 1 m de long », le « il

2. Nous empruntons le concept de secondarisation à Jaubert et Rebière (2002, p 166) : « Les

genres seconds apparaissent dans des échanges culturels plus élaborés, affranchis de l’urgence temporelle de l’action (roman, théâtre, conférence, débat scientifique, etc.). Ils permettent de mettre à distance, d’objectiver, de reconfigurer l’activité dans laquelle le locuteur est engagé, c’est-à-dire de l’arracher de son contexte in media res, pour la dire, la réorganiser, la restructurer, la représenter via les formes langagières conventionnelles, déposées dans la culture et partagées par la communauté dans laquelle il s’inscrit ». Cependant, l’usage que l’on fait ici du terme

« second » prend une signification sensiblement différente. Nous aurons à justifier ce choix plus loin dans nos recherches.

en existe... » prend la forme d’une information descriptive qui n’en est pas une. C’est

une information d’ordre général venant d’une source d’information documentaire. Il paraît donc fondamental de bien dissocier, au sein de l’activité descriptive, la référence au registre empirique (le monde des objets et phénomènes perceptibles) et le registre théorique (le cadre théorique de référence) au sein duquel les objets et phénomènes prennent sens. C’est par la mise en tension de ces registres que l’activité descriptive construit des objets seconds, détachés de leur cadre de perception et engagés dans ce que nous avons appelé « réel de terrain ».

Construire le paysage comme un « réel de terrain géologique » : la construction d’un registre empirique partagé

L’activité descriptive destinée à mettre en place un « réel de terrain » consiste donc en une organisation, une hiérarchisation, un classement des objets sensibles dans un objectif de construction d’un registre empirique partagé. Mais ce registre empirique ne prend sens que s’il est articulé avec un registre théorique de référence. Il nous parait important ici de préciser l’importance du niveau hiérarchique d’intervention de ce cadre théorique. Expliquons-nous : l’observation de marnes

à Globigérines3 sur le terrain suppose la mobilisation d’un cadre théorique de référence pour décrire ces roches dans le détail. Ainsi, en suivant une méthodologie clairement définie, ces roches sont décrites comme des roches argileuses (débit en feuillets qui suivent la stratification), calcaire (effervescence à l’acide) contenant des fossiles de Globigérines (0,5 à 1 mm de diamètre – observables à la loupe). Décrire l’objet « marne à Globigérines » ne revient donc pas seulement à identifier la roche et ses constituants. Cela renvoie à un cadre « explicatif » qui peut intervenir à des niveaux hiérarchiques différents :

 Sédimentologie : la marne peut être étudiée du point de vue des conditions

de sédimentation à l’origine de la boue carbonatée qui donnera une marne.

 Paléogéographie : La profondeur maximale à laquelle le calcaire peut précipiter

dans un bassin sédimentaire renseigne sur le cadre paléo-géographique de formation de cette marne. La présence de fossile de Globigérines renseignent sur la profondeur du bassin sédimentaire.

 Stratigraphique : par comparaison avec les terrains sous-jacents et sus-jacents,

il est possible de mettre en évidence un changement de stratigraphie ( = les conditions de sédimentations ont changé au cours du temps).

 Tectonique : les changements de stratigraphie peuvent être expliqués par des

phénomènes de subsidence ou bien des mouvements tectoniques modifiant le plancher du bassin sédimentaire.

3. Roches argilo-calcaires contenant des fossiles microscopiques, de la famille des globotrunca-nidés, nommés plus communément « Globigérines »

 Historique : l’analyse des niveaux hiérarchiques précédents et leur

positionne-ment dans la tectonique globale permet de proposer un scénario comme un épisode d’une histoire globale.

Il est donc possible de voir ici que le registre empirique ne prend forme qu’au