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Les manuscrits italiens et espagnols

2/ Menuet avec Double ? 3/ Rondo ?

4/ Trompettes de Bellérophon, Bellérophon, 1679, LWV 57/19 (2 concordances)

5/ [Rigaudon, Echo de Zéphire et Flore](66)

6/ Marche de Cadmus, Cadmus et Hermione,1673, LWV 49/42 (2 concordances)

7/ Entrée d’Apollon du Triomphe de l’Amour, 1681, LWV 59/58 (8 concordances)

8/ Sommeil d’Armide, Armide, 1686, II/4, LWV 71/39 (6 concordances)

9/ Passacaille d’Armide, Armide, 1686, III/9, LWV 71/61 (5 concordances)

10/ Chaconne des Arlequins, Le Carnaval, Mascarade, 1668, V, LWV 36/7 36/13 ?

(2 concordances)

11/ Prelude de Psyché, Psyché, 1671/78, LWV 45/1 ou LWV 56/1 (2 concordances)

Ms Amalie : 1687, manuscrit français, 10 arrangements d’œuvres de Lully

1/ Air d’Amadis, Vous ne devez plus attendre, Amadis, 1684, II-7, LWV 63/36 (5 concordances)

2/ Menuet, Roland, 1685, LWV 65/63 (4 concordances)

3/ La Mariée, Roland, 1685, LWV 65/65 (8 concordances)

4/ Cherchons la paix, Phaéton, 1683, Prologue, LWV 61/3 (2 concordances)

5/ Les Songes Agréables, Atys, 1676, III-4, LWV 53/58 (8 concordances)

6/ Menuet, Armide, 1686, LWV 71/14 (2 concordances)

7/ Rondeau, Armide, 1686, LWV 71/ 9 (1 concordance)

8/ Chaconne de Galatée, Acis et Galatée, II-5, 1686, LWV 73/32 (9 concordances)

9/ La Mariée, Roland, 1685, LWV 65/65 (8 concordances)

10/ Air du Temple de la paix, Préparons nous, Le Temple de la Paix, 1685, LWV 69/2

(3 concordances)

Ms. Marc-Roger Normand/Couperin : 1695, manuscrit français, 7 arrangements d’œuvres

de Lully.

1/ La Dessente de Cibelle de lopera d’Atis, Atis, 1676, LWV 53/38 (2 concordances)

2/ La Dessente de Cibelle de lopera d’Atis, Atis, 1676, LWV 53/38 (2e version) (2 concordances)

3/ Menuet d’aubois de lopera Roland, Roland, 1685, LWV 65/63 (4 concordances)

4/ Air de trompette d’Isis, Isis, 1677, LWV 54/12 (3 concordances)

(66)Zéphire et Flore (1688), ballet en un prologue et trois actes, musique de Jean-Louis et Louis de Lully.

L’attribution de cet arrangement dans Ms. Regensburg ne serait pas celui d’une œuvre de J.B. Lully, mais bien d’une œuvre de ses fils.

5/ Premier Rigodon de lopera d’Acis et Galatée, Acis et Galatée, 1686, LWV 73/6

(5 concordances)

6/ Second Rigodon de lopera d’Acis et Galatée, Acis et Galatée, 1686, LWV 73/7

(3 concordances)

7/ Chaconne de Galatée, Acis et Galatée, 1686, II-5, LWV 73/32 (9 concordances) (67)

Ms. Houssu : 1712, manuscrit français, 6 arrangements d’œuvres de Lully.

1/ Sérénade de Psyché, 1er Air pour les Suivants de Mars, Psyché, 1671/78, V-4, LWV 45/36

(3 concordances)

2/ Prelude de mars de lopera de Thésée, Thésée, 1675, Prologue, LWV 51/5 (4 concordances)

3/ Menuet Suitte, Haubois, Thésée, 1675, Prologue, LWV 51/7 (4 concordances)

4/ Trompette de lopera de proserpine, Proserpine, 1680, LWV 58/5 (2 concordances)

5/ Ouverture de la grotte de versailles, La Grotte de Versailles, 1668, LWV 39/1 (6 concordances)

6/ La mariée, Roland, 1685, LWV 65/65 ? (non localisé) (8 concordances)

Ms. Roper : 1691, manuscrit français provenant d’Angleterre, 5 arrangements d’œuvres de Lully

1/ Air des Trompettes, Proserpine, 1680, LWV 58/5 (2 concordances)

2/ Air de Roland, Roland, 1685, LWV 65/65 (8 concordances)

3/ Air d’Isis, Isis, 1677, LWV 54/10 (5 concordances)

4/ Air d’Isis, Isis, 1677, LWV 54/12 (3 concordances)

5/ Air d’Acis et Galatée, Acis et Galatée, 1686, LWV 73/6 (5 concordances)

Ms. de Bloren : pas avant 1699, manuscrit français, 3 arrangements d’œuvres de Lully (dans cette source, les parties de remplissages alto et ténor sont de mademoiselle de Bloren)

1/ Menuet dans nos bois, Trios pour le Coucher du Roi, 1667, LWV 35/4 (4 concordances)

2/ Chaconne de Galatée, Acis et Galatée, II-5, 1686, LWV 73/32 (9 concordances)

3/ Descente de Mars, Thésée, 1675, LWV LWV 51/5 (4 concordances)

Ms. de Troyes I (Ms. 2682) : ca 1690 et 1700, manuscrit français, 2 arrangements d’œuvres

de Lully (68)

1/ Chaconne, Phaéton, 1683, II-5, LWV 61/40 (8 concordances)

(les paroles d’une chanson à boire Amis, le verre en main… sont notées entre les deux portées)

2/ Air, Cœurs accablez, Amadis, 1684, LWV 63/58 (1 concordance)

(paroles notées entre les deux portées, arrangement transposé 1 ton plus bas, en sol M)

(67) Ce dernier arrangement est de Jean-Henry d’Anglebert.

(68) Les arrangements des Ms. de Troyes-I et II sont notés à trois voix, au lieu de quatre dans les autres sources, à l’exception de Ms. Clermont d’Entrevaux.

Ms. de Troyes II (Ms. 11.2454) : ca 1690 et 1700, manuscrit français, 2 arrangements

d’œuvres de Lully

1/ Air pour les trompettes, Proserpine, 1680, LWV 58/5 (2 concordances)

(Cet air est noté « Basse » dans le manuscrit, ce qui pourrait indiquer sa destination vers l’orgue)

2/ Entrée d’Apollon, Le Triomphe de l’Amour, 1681, LWV 59/58 (8 concordances)

Les grands manuscrits français pour le clavecin contenant des arrangements d’opéras démontrent l’importance et la persistance de l’œuvre théâtrale de Lully, du plus important le

46-Menetou (soixante seize arrangements) au plus modeste Ms. des Augustines de Vitré (un

seul), clairement identifié. Le répertoire est principalement écrit, ou plus exactement arrangé, pour le clavecin, ce qui ne fait aucun doute. Les meilleurs arrangements se trouvent dans

68-d’Anglebert et dans 33-Rés-89ter où l’auteur, Jean Henry d’Anglebert, nous livre un art de l’arrangement pouvant faire école, une quintessence de cette pratique délicate et exigeante.

36-Parville est également un grand manuscrit français contenant trente quatre arrangements

d’œuvres de Lully côtoyant les grandes pièces pour le clavecin de Louis Couperin, entre autres.

Dans la partie II consacrée à l’impact sociologique de ces arrangements, nous analyserons précisément la destination de cette musique : en effet, l’exigence technique des pièces de 44-LaPierre, du Ms. de Troyes ou du Ms. de Bloren, par exemple, est nettement moindre que dans 68-d’Anglebert. Ceci repose la question de l’usage des manuscrits : pour les professionnels ou pour les amateurs ? L’étude de ces sources démontre que la musique copiée s’adapte idéalement au public d’amateurs, d’élèves ou de professionnels capables de faire rayonner l’œuvre de Jean-Baptiste Lully. Deux cas particuliers nous interpellent néanmoins : il s’agit du Ms. des Augustines de Vitré et du Ms. Clermont d’Entrevaux. Dans le cas du Ms.

des Augustines de Vitré : le Livre I (69) est essentiellement consacré à des versets de messes pour orgue de Guillaume-Gabriel Nivers. Quant au Livre III (70), nous sommes en présence d’arrangements pour clavier de pièces d’A. Corelli, de J.B. Senaillé, M. Mascitti côtoyant des pièces au titre évocateur Grotte Deversaille Ouverture Grave (71) directement suivie d’une

fugue Duo Deuxième Ton. Légèrement Si faire Sepeut (72) de Louis-Nicolas Clérambault. Un peu plus loin, un Récit de voix humaine de Jean-Jacques Beauvarlet-Charpentier (73) est suivi de l’ouverture de blaise et de babeth de Nicolas-Alexandre Dezede (74) et d’autres arrangements

(69) Livre I : copié entre 1730 et 1750. (70) Livre III : copié entre 1775 et 1794. (71) Lully, 1668, LWV 39/1.

(72) Louis-Nicolas Clérambault, Caprice sur les Grands Jeux,1er Livre d’orgue, Suite du second ton, Paris, 1710. (73) Jean-Jacques Beauvarlet-Charpentier, Élévation, Journal d’orgue n°6 - pièce 18 - Paris, 1784.

(74) Nicolas-Alexandre Dezede, (vers 1740-1792), Ouverture de Blaise et Babet, Brunet et chez le portier de M. Baudeau de Belleville, Paris, 1783.

d’opéras de P.A. Monsigny et A. Salieri. Les moniales Augustines de Vitré possédaient des clavecins, instruments de musique divers et un orgue de taille moyenne détruit à la Révolution. Le Livre III, copié sous le règne de Louis XVI, est un florilège musical de pièces célèbres sous Louis XIV, Louis XV et Louis XVI : il nous éclaire sur la culture musicale et le goût de ces sœurs musiciennes. Par ailleurs, que déduire de l’arrangement pour l’orgue de mouvements de sonates pour violon et basse continue, rebaptisés Offerte dans le Livre I ? Pourquoi l’Ouverture

de la Grotte de Versailles de Lully, pièce dans la tonalité d’origine de sol mineur, second ton

de l’Église, précède-t-elle le Caprice sur les Grands Jeux de Louis-Nicolas Clérambault : une pièce d’orgue et non une pièce de clavecin de ce dernier ? La destination de ce répertoire, évidemment praticable au clavecin, semble davantage imaginée dans un cadre liturgique, à l’orgue, où les versets seraient assemblés par tons ecclésiastiques. Ce qui nous interroge réside dans le fait que contrairement à la plupart des autres manuscrits français présentés, ici l’usage exclusif du clavecin n’est pas une certitude.

Le manuscrit Clermont d’Entrevaux est une source ne comptant que deux auteurs connus, Lully et Corelli. Les œuvres de Lully sont notées à deux voix, basse et dessus, et les sonates en trio de Corelli (opus 2) sont conçues pour être jouées en l’état, c'est-à-dire, en trio par deux voix au clavier manuel et la basse au pédalier de l’orgue : ce qui exige une maîtrise certaine de l’instrument. Elles ont d’ailleurs toutes été transposées pour ne point dépasser l’ut supérieur et pouvoir ainsi être données sur des claviers de quarante huit notes. Tel n’est pas le cas des pièces de Lully, non arrangées, et difficilement acceptables en l’état, à deux voix. Cependant, avec une bonne connaissance des règles de l’écriture musicale et de la pratique de la basse continue, ces quarante trois pièces de Lully ont fière allure. Si le premier utilisateur de ce manuscrit est capable de jouer les pièces en trio de Corelli, sans doute possède-t-il également une bonne connaissance de la pratique de la basse continue et, dans ce cas, il arrange sur l’instant les pièces de Lully en complétant les voix intérieures manquantes. Une sommaire table de registration, à l’instar de celles contenues dans les Livres d’orgue en vogue au XVIIe et XVIIIe siècle, a été ajoutée postérieurement au dos de ce manuscrit. Ceci nous orienterait vers un usage liturgique de ces pièces d’origine profane de Lully et de Corelli.

Proportion de manuscrits à usage mixte dans les quarante sources