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Chapitre II Revue de littérature

2.1 Méthodologie de la revue de littérature et présentation du corpus

2.1.1 Méthodologie de la revue de littérature

La revue de littérature a été réalisée grâce aux bases de données suivantes : Business Source Complete, Econlit, PsychARTICLES, Psychological and Behavioral Sciences Collection,

PsychINFO, Cairn, Emerald Insight, JSTOR, Persée, Science Direct, Wiley, Sage et Taylor & Francis pour les bases de données payantes.

Nous avons également utilisé le site Research Gate qui référence des articles dont certains sont disponibles en téléchargement. Quand tel n’est pas le cas, le site permet de contacter des auteur.e.s pour leur demander un accès à leurs contributions, ce qui est parfois accordé. Enfin, nous avons recouru à la base de données Eric ainsi qu’à Google Scholar.

2.1.1.1 Les recherches en anglais

La littérature de notre corpus est essentiellement anglophone, confirmant les propos de Faillet et al. (2013, p. 2).

Les premiers termes clé de la recherche sur ces bases de données concernent l’artefact. Nous avons utilisé la dénomination dominante, clickers , déjà évoquée dans le chapitre I. Cette dénomination, peu parlante et renvoyant plutôt au dispositif de pointage et de sélection des terminaux informatiques est, ainsi que nous le verrons, la plus répandue dans notre corpus.

Nous avons utilisé comme second terme clé une expression incluse dans plusieurs dénominations (voir annexe 1.1.) : response System. Ces deux mots peuvent être précédés par des substantifs ou des adjectifs comme audience, classroom, student ou personal. Certains de ces termes peuvent eux-mêmes être précédés des mots electronic (electronic response system, Handheld electronic response systems) ou interactive (Interactive student response system). Ces appellations privilégient la finalité première de l’artefact, même s’il permet, comme nous l’avons montré dans le chapitre I, d’autres interactions que la collecte de réponses lors d’évaluations. En effectuant nos recherches avec response system, nous avons donc pu chercher des références pour les 8 dénominations présentées ci-dessus. Par prudence, nous avons également effectué une recherche sur responses system.

Nous avons croisé les dénominations de SISMOs précitées avec le substantif et l’adjectif contenant les racines anon : anonymity et anonymous. Quand les bases de données utilisées

permettent de travailler avec la racine anon, nous l’avons utilisée. Dans les autres cas, nous avons utilisé les deux mots précités.

Nous avons également cherché des références contenant les deux mots qui en anglais sont synonymes : patronymic et patronym.

Nous avons donc utilisé les requêtes suivantes :

Anonymous AND « response system », anonymity AND « response system », Anonymous AND « response system », Anonymity AND « response system »125

Nous avons ensuite effectué une recherche sur anonymous AND clicker, anonymity AND clicker.

On remarquera que nous n’avons pas cherché à condenser les requêtes en utilisant des opérateurs booléens. On aurait pu imaginer une seule requête de la forme suivante : anonymous OR anonymity AND clicker OR « response system » mais des essais de requête dont les résultats nous ont paru incohérents nous ont dissuadé de procéder ainsi.

Nous avons complété le travail effectué avec les moteurs de recherche en examinant les bibliographies des articles de la base de données pour identifier d’éventuelles références non recensées par les moteurs de recherche utilisés.

Nous avons été particulièrement vigilant avec les références bibliographiques les plus anciennes (fin des années 90, début des années 2000) pour lesquelles les auteur.e.s, faute peut-être de terminologies, ont dû créer leurs propres dénominations. Nous avons ainsi collecté deux articles évoquant l’anonymat et les SISMO : celui de Bullock (2002) qui n’a pas de terme pour désigner l’artefact autre qu’une « version électronique des cartes éclair126 » et

celui de Davis (2003) qui se réfère dans le titre de son article à un réseau d’appareils portatifs (a network of handheld devices).

En avançant dans notre réflexion lexicologique, étymologique et onomastique, nous sommes arrivé à la conclusion que ce dont parlait la littérature n’était pas l’anonymat mais la non-

125 La recherche sur le terme de systems est nécessaire compte tenu du fait que la recherche porte sur un

groupe de mots.

126 Nous avions indiqué dans le chapitre I que la littérature des SISMOs confond les cartes éclair et les cartes de

traçabilité qui caractérise la modalité d’identification anonyme mais sans exclusivité. Aussi avons-nous effectué la série de recherches suivantes :

Trace AND « response system », Traceable AND « response system », Traceability AND « response system », Trace AND « response system », Traceable AND « response systems” Traceability AND « response system », Trace AND clicker,

Traceable AND clicker, Traceability AND clicker.

2.1.1.2 Les recherches en français

Pour les recherches d’articles en français, nous avons utilisé les termes suivants : boîtiers de vote électronique, boîtiers de réponse, manettes interactives, systèmes de réponse instantanée, système de vote interactif, système de votation interactif, et vote en réalité augmentée. Nous avons croisé ces termes avec les mots anonyme et anonymat. Nous avons également utilisé les deux termes patronyme127 et patronymique qui sont à la différence de

l’anglais un substantif et un adjectif, sans les rencontrer dans les articles portant sur les SISMOs.

Nous avons éliminé les articles qui utilisaient les mots clé relatifs à l’anonymat mais qui ne se référaient pas aux modalités d’identification des apprenant.e.s. Ces termes renvoyaient aux

127 D’après le dictionnaire du CNRTL (https://www.cnrtl.fr/definition/patronymique consulté le 23/07/2019),

un patronyme est dans son sens antique un « nom dérivé de celui d'un personnage illustre, et qui sert à désigner les descendants de ce personnage ». On retrouve cette utilisation de ce sens ancien du patronyme

dans le monde à travers les rétronymes que Wikipedia (

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d’anthroponymes_rétronymiques, consulté le 14/12/2018) définit comme personnalités homonymes distinguées par rétronymie par les termes « Sr. » (senior) et « Jr. » (junior), « père » et « fils », …« le Jeune » ou « le Cadet »… ou encore par les chiffres romains « I » et « II » sans qu'il s'agisse d'une dynastie de souverain ». Cette pratique semble concerner les hommes et les enfants sont alors privés d’un prénom distinctif et ressentent peut-être cette surdétermination onomastique comme dévalorisante, parce que fondée sur une hiérarchie. Dans son sens moderne, patronyme comme l’indique le CNRTL est le « nom de famille, notamment lorsqu'il est transmis par le père (p.oppos. au prénom) ».

protocoles éthiques utilisés pour administrer des rapports d’attitude (self-report, portant sur des thèmes autres que l’identification des apprenant.e.s.

Ce travail nous a permis de conserver 201 références dont douze provenant d’ouvrages et 189 issues de journaux, revues, mémoires, thèses, ouvrages et actes de colloques. Notre base de données compte 1 082 références. Le corpus retenu représente donc 18,57 % de la base.

Une manière de présenter le corpus est d’utiliser la statistique descriptive.