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5.4 Le soutien social pendant la période postnatale

5.4.1 Les services postnatals publics et communautaires

Les cinq thèmes utilisés pour rendre compte des propos des mères concernant l'aide reçue après la naissance respectent le classement des sections précédentes et se réfèrent à la description des réseaux. Il s'agit des services postnatals, des services d'accueil et d'intégration, de l'entourage immédiat, des milieux d'appartenance et de vie participative et des sources d'aide matérielle.

Le médecin

Les médecins, qu'il s'agisse du médecin de famille, du gynécologue ou du pédiatre, ont été peu cités par les femmes en post-partum. Il est toutefois perçu par les mères comme étant le professionnel le plus apte à les soigner et à les rassurer à propos de leur santé et de celle de leur enfant. Les participantes ont rencontré leur médecin pour leur propre examen de contrôle post-partum et ont également consulté un pédiatre pour les contrôles du bébé. Certaines avaient un médecin de famille qui les suivait tous deux. Deux mères ont été traitées pour des infections en post-partum et un enfant a été opéré pour une malformation congénitale.

Les services postnatals universels et le suivi OLO du CSSS

Dès leur retour à la maison, toutes les mères de l'étude ont rencontré l'infirmière du CSSS à leur domicile à plusieurs reprises au cours des premières semaines. Dans le cadre du programme OLO, les mères étaient suivies pendant six ou neuf mois, selon

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qu'elles allaitaient ou pas. En plus de l'infirmière, certaines clientes du programme ont également rencontré la nutritionniste. Ces mamans ont aussi bénéficié de la distribution des suppléments alimentaires. Plusieurs mères retrouvent ici des relations établies pendant la période prénatale.

Les visites de l'infirmière ont été grandement appréciées par les participantes, en particulier par celles qui n'étaient pas entourées de membres de leur famille. En période postnatale, l'infirmière est perçue comme une personne-ressource qui procure un encadrement sécurisant. En effet, non seulement elle prodigue des soins et des conseils aux mères concernant leur santé, mais elle peut aussi répondre aux nombreuses questions que se posent les mères au sujet de leur allaitement, du développement de leur bébé et des soins à lui donner. Grâce à ses explications et aux informations qu'elle leur fournissait, les femmes se voyaient appuyées dans leur rôle de mère. Après une première nuit éprouvante à la maison, une femme a tout de suite appelé l'infirmière qui est venue la trouver : « J'ai pleuré cette nuit- là. J'ai pleuré, j'ai pleuré et ma fille elle ne voulait pas dormir. (...) Et tout de suite j'ai appelé (l'infirmière), elle m'a expliqué comment ça se passe les choses et elle a parlé avec moi pour me... calmer un peu » (entrevue no 2).

Une autre maman exprime sa reconnaissance envers l'infirmière qui lui a donné de nombreuses informations et explications : « J'ai trouvé l'infirmière très professionnelle, gentille. Pour n'importe quel doute que j'avais, elle m'informait, m'expliquait les choses. Elle m'expliquait comment stimuler pour avoir plus de... pour allaiter plus. À chaque étape, elle m'expliquait des choses que le bébé... comment il devait changer et tout, elle expliquait tout » (entrevue no 5).

Lors des visites, les contrôles effectués auprès du bébé ont également contribué à tranquilliser les mères, comme en témoignent ces propos : « J'étais très ravie du fait que l'infirmière est revenue plus d'une fois (...). Elle pesait mon enfant et quand tu vois que ton enfant prends du poids, c'est rien d'inquiétant » (entrevue no 4). De plus, l'infirmière veille sur la santé des mères. Ainsi, une mère, qui est retournée à l'école dès son retour à la maison, s'est vue recommander du repos parce que le stress qu'elle vivait pouvait avoir des conséquences négatives sur son allaitement et sur sa santé. Cette participante précise : « Moi je suis arrivée à la maison avec l'enfant et puis, c'était le lundi, et puis mardi j'étais à l'école.

(...) C'était épouvantable, cette période-là était vraiment la pire période de ma vie. (...) Et puis l'infirmière me disait : il faut que tu te reposes. Si tu te reposes pas, tu vas perdre le lait. Et ça c'était... c'est vraiment épouvantable pour une femme » (entrevue no 4).

Enfin, l'infirmière a effectué les contrôles d'usage chez les mères qui ont subi une césarienne. De plus, elle encadrait et secondait la maman qui devait donner des soins à son enfant à la maison, par des visites hebdomadaires. Elle l'a également orientée vers des services communautaires afin qu'elle puisse trouver un peu de répit.

Par la suite, soit après quelques semaines, les femmes interviewées devaient se rendre au CSSS pour rencontrer l'infirmière, faire vacciner leur enfant et effectuer les contrôles de croissance. Le CSSS a également pu offrir du matériel de bébé à certaines mères.

Une maman exprime comment elle perçoit la disponibilité et la qualité des services du CSSS : « Mais là, si j'ai besoin d'aide, j'suis sûre que je pourrais trouver quelqu'un pour venir me voir, ou aller au CLSC. Je trouve que les services sont très, très bons pour les petits enfants et les jeunes mères» (entrevue no 1). Pour contacter le CSSS en cas de besoin, les allophones devaient tout d'abord joindre la Banque d'interprètes qui se chargeait de communiquer avec les services en périnatalité. Ces femmes ont souligné la complication que cette démarche représente.

Une participante a fait remarquer que les services en périnatalité « sont seulement pour francophones » (entrevue no 8) et considérait ne pas parler suffisamment bien le français pour accéder aux services offerts au CSSS. Elle était rattachée au Centre Holland qui regroupe les services pour les anglophones de Québec. Celui-ci offre, après la naissance, un lieu de rencontres aux mères accompagnées de leur enfant. Cette même maman commençait, au moment de l'entrevue, à fréquenter le « Café-bébé » où elle avait pu échanger avec d'autres mères : « C'est très bien. On parle avec les mères, on parle de choses... de maternité, et les bébés jouent avec les autres bébés. (...) C'est bon pour elle (sa fille), je pense » (entrevue no 8).

Une autre participante avait connu et apprécié les rencontres postnatales avec des mères et leur enfant, qui faisaient suite aux cours prénatals du CSSS, lors d'une

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grossesse antérieure à Montréal. Elle souligne l'opportunité de partager l'expérience parentale : « On a même continué ensemble, on a continué à cheminer ensemble, donc même après l'accouchement on se rencontrait, (...) il y avait certaines mamans qui se rencontraient avec les enfants pour pouvoir partager les difficultés qu'elles rencontraient » (entrevue no 9).

Les organismes communautaires en périnatalité

Une participante était suivie en post-partum par une accompagnante du Collectif « Les Accompagnantes ». Dès son retour à la maison, elle pouvait donc compter sur deux intervenantes pour obtenir des informations et des conseils concernant son allaitement et les soins à donner au bébé. Le rôle de l'accompagnante représentait pour cette femme une aide supplémentaire qui renforçait l'appui sur lequel elle pouvait compter en post-partum. L'accompagnante et l'infirmière ont en effet assuré une présence et une disponibilité rassurantes face aux inquiétudes de cette nouvelle maman pendant les premières semaines, comme l'illustre son témoignage :

Il y avait l'accompagnante, il y avait aussi une infirmière du CLSC, (...). Elles sont venues plusieurs fois me voir, voir le bébé. Aussi je posais toutes les questions imaginables. Elles m'ont laissé un numéro, toutes les deux, fait que je peux appeler si j'ai des questions à faire, si j'ai des problèmes. (...) J'ai eu des problèmes avec l'allaitement parce que je trouvais ça vraiment douloureux, je trouvais pas la façon de le faire très très bien, fait que j'appelais souvent, elle pis souvent l'infirmière pour poser des questions. Elles ont vraiment été très présentes les deux, trois premières semaines. Pis des choses comme quand le nombril est tombé, des choses comme ça qu'on s'inquiète parce que c'est la première fois qu'on voit ça, fait que j'appelais souvent (entrevue no 1).

Cette femme a apprécié l'ouverture du contact interculturel qu'elle a vécu avec son accompagnante : « J'étais très chanceuse parce qu'elle est à moitié africaine, fait que elle comprend aussi qu'on n'est pas nécessairement pareil, et pis qu'y a des choses très bonnes dans ma culture aussi» (entrevue no1); une compatriote lui avait conseillé cette accompagnante.

Deux des femmes interviewées ont obtenu l'aide du groupe Les Relevailles en période postnatale. Une maman, qui présentait un état émotif perturbé et dont le bébé

nécessitait des soins particuliers sans relâche, a été dirigée vers des ressources communautaires par l'infirmière du CSSS. Elle a ainsi pu bénéficier des services d'une aide- maman pendant les trois mois qu'ont duré les soins au bébé. Ces services lui ont procuré du répit, lui ont permis de se reposer et de se distraire. L'aide reçue comportait des tâches ménagères et la garde du bébé. Cette mère exprime sa gratitude envers celle qui lui a offert une aide qu'elle juge considérable et réconfortante, dans l'extrait suivant :

On m'avait donné un dépliant où trouver les groupes qui pouvaient nous aider, des aide-mamans, j'ai contacté leur groupe de Relevailles, on m'a envoyé une maman qui m'a aidée. Elle gardait le bébé ici, j'allais prendre du repos. Elle m'aidait à faire la nourriture, c'est elle qui m'a aidée à faire la lessive. (...) Elle venait deux avant-midi par semaine quatre heures, donc huit heures par semaine. (...) Quand l'aide-maman passait, je sortais pour aller au centre d'achats, pour regarder, me distraire. (...) Ça m'a beaucoup, beaucoup, beaucoup aidée. J'étais devenue folle parce que je ne dormais pas, à cause (des soins). (...) Quand je voyais l'aide-maman pendant la semaine, c'était vraiment bon, ça me faisait du bien chez moi comme ça. Je prenais l'air... (...) La fatigue peut, je crois, conduire à la dépression. Parce que chez nous, il n'y a pas de dépression (entrevue no 3).

L'autre participante qui a utilisé les services du groupe Les Relevailles est multipare, elle a été informée de cette ressource par l'hôpital où elle a accouché. Cette mère avait besoin de dépannage temporairement, en attendant l'arrivée de sa mère. Elle précise : « Quand j'ai accouché, Les Relevailles sont arrivées, ils sont venus me donner un coup de main. Ils venaient une fois par semaine, quatre heures. (...) J'ai eu besoin des Relevailles une semaine. Et après ma maman est arrivée ...» (entrevue no 9). Cette femme a exprimé le désir de joindre un groupe de mamans aux Relevailles dès le départ de sa mère, car elle sera alors moins entourée.

Après son premier accouchement au Québec, à Montréal, cette dernière participante a bénéficié d'un service communautaire qu'elle a énormément apprécié, car elle venait alors d'arriver. Cet organisme l'a aidée à s'adapter à l'arrivée de son bébé de même qu'à la vie québécoise, comme l'illustre ses propos :

Il y a une dame qui venait à la maison de temps en temps quand je suis sortie de l'hôpital, pour me montrer comment on donne le bain au bébé et ainsi de suite, (...) elle m'a vraiment donné un coup de main très très souvent. Surtout les premiers jours, les premières semaines que j'avais accouché, elle était là,

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vraiment. Et comme j'avais accouché en plein hiver, ça m'a aussi peinée, parce que sans elle je ne serais jamais sortie avec le bébé par exemple. Ça, c'est vraiment le choc, tu sais, quand je suis arrivée. Aussi c'est elle qui venait, elle sortait avec le bébé et moi, pour me permettre de trouver des activités, donc de trouver les côtés positifs de l'hiver. (...) C'était pas évident, j'étais tout le temps enfermée à la maison, dans mes quatre murs et donc... ceux qui m'ont vraiment donné un coup de main, j'ai trouvé ça vraiment génial (entrevue no 9).

Le SAAI a été mentionné par une participante pour ses services postnatals. Cette mère a apprécié la gentillesse d'une intervenante qui lui a apporté du matériel de bébé et donné des conseils au sujet de son allaitement et de sa santé. Cette femme précise : « Quand elle est venue ici, elle donnait beaucoup de couches pour bébé, des vêtements encore. (...) Après elle a dit que je dois congeler lait pour bébé, beaucoup avec moi elle a dit comme ça, tu dois rester comme ça, comme ça, parce que tu as mal au dos (...). C'est une gentille femme » (entrevue no 6).

En période postnatale, une femme a mentionné s'être procurée du matériel pour bébé gratuitement au centre Naître ou ne pas Naître. Les services qu'on lui a offerts dépassaient ses attentes et furent particulièrement appréciés. En effet, le personnel allait au- devant de ses besoins et elle a pu bénéficier de surcroît d'une présence chaleureuse, comme elle l'exprime ici : « Elle vient après à la maison, elle aime beaucoup les bébés, elle vient pour rester avec lui, mon bébé, elle retourne et vraiment c'est une femme adorable. Et après, c'est ça, s'il y a quelque chose comme ça, elle m'appelle, elle me dit regarde (...) on a quelque chose qui peut vraiment t'intéresser, je vais t'apporter ça » (entrevue no 2).

Au moment de l'entrevue, plusieurs femmes étaient à la recherche de services de garde ou pensaient y recourir dans un proche avenir afin de reprendre leurs activités (études/travail) ou simplement avoir des moments de répit. Elles ont mentionné que c'était difficile et compliqué de trouver une place pour leur enfant, comme le souligne cette mère : « J'ai un grave problème : trouver une garderie! (...) Mais là je vais essayer de contacter toutes les garderies, parce que l'infirmière m'a donné la liste, on sera sur des listes d'attentes. Maintenant j'attends la liste des mamans qui gardent en milieu familial. Je vais encore appeler. Si je trouve une garderie en milieu familial, je pourrais retourner aux études au mois de septembre » (entrevue no 3). Cette maman entreprenait également des démarches pour trouver une gardienne à domicile afin de partager le temps de garde entre celle-ci, son

conjoint et elle.

Bien des participantes ont fait remarquer que le problème de gardiennage ne se pose pas dans leur pays, puisqu'elles sont entourées de leur famille, comme l'exprime cet extrait : « (Là-bas), j'avais de la famille autour et quand je voulais sortir pour faire une activité, je laissais les enfants avec la famille, pas de problème » (entrevue no 5). Selon leur origine, des femmes ont également la possibilité d'obtenir les services de bonnes dans leur pays. À ce propos, une participante s'est exprimée ainsi : « Là-bas, il y a... bon, même en dehors des gens de notre famille, des soeurs ou des frères, il y a des bonnes qu'on paie moins cher qui restent avec toi à la maison. Les mamans retournent après le congé postnatal, elles retournent au travail, il n'y a pas de garderie, il y a des bonnes qui viennent à la maison aider les mamans à éduquer les bébés et les enfants » (entrevue no 3).

Deux des femmes interrogées utilisaient des services de garde. Le mari de l'une d'elles avait pu trouver des places pour leurs aînés dans un centre de la petite enfance (CPE) grâce à une référence d'un de ses collègues. Cette mère jouissait ainsi de journées plus tranquilles pour s'occuper du bébé. L'autre mère avait inscrit tôt son enfant dans une garderie, qu'il fréquentait depuis l'âge de six mois, car elle avait l'intention d'entreprendre des études. En attendant, cette maman bénéficiait ainsi de deux ou trois jours de répit par semaine. Lors de son retour à la maison après l'accouchement, elle s'était même vue offrir des services de garde en milieu familial par une amie, pour elle et son bébé. Après avoir passé une première nuit éprouvante à la maison, cette femme raconte : « Elle a une garderie en milieu familial et elle me dit c'est possible que je te prends chez moi, tu restes et je m'occupe de toi et de ton bébé chez moi » (entrevue no 2). Pour une autre participante, il n'était pas question de mettre son enfant à la garderie parce que « il y a trop d'affaires qu'on a entendues sur les garderies » (entrevue no 6). Privées de relais pour la garde des enfants, les mères sont confinées à la maison.

5.4.2 Les services d'accueil et d'intégration

En période postnatale, les femmes interviewées se sont peu exprimées au sujet des services offerts par les organismes d'accueil et d'accompagnement pour les

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immigrant-e-s. Il ressort tout de même de leurs discours qu'elles reprennent parfois contact avec ces organismes par la suite, lorsque les démarches qu'elles avaient entreprises sont terminées, quand elles ont besoin d'information ou de conseils; le Centre multiethnique de Québec (CMQ) fut mentionné à cet égard.

En résumé, les services postnatals publics du réseau de la santé ont rejoint toutes les femmes de l'étude. En effet, les mères ont effectué les contrôles médicaux d'usage en période postnatale, pour elles et leur enfant, et ont toutes été encadrées par l'infirmière du CSSS. Certaines mamans ont de plus bénéficié des services de la nutritionniste du programme OLO. Les mères ont particulièrement apprécié les visites de l'infirmière. Elles étaient satisfaites des services reçus et ne s'attendaient pas à recevoir davantage d'aide de la part des professionnels de la santé après la naissance. Par contre, les services communautaires en périnatalité ont été très peu utilisés et sont méconnus des participantes. Les femmes qui ont eu accès à un ou des organismes communautaires, quel qu'il soit, ont mentionné avoir reçu beaucoup d'aide et en étaient très satisfaites. De leur côté, les services de garde occasionnent des démarches ardues, et ce, malgré les informations reçues. De plus, la langue limite l'accès aux services, autant pour les mères anglophones que pour les allophones.

Une participante a exprimé son point de vue au sujet des informations données à Québec concernant les ressources disponibles. Ayant d'abord vécu à Montréal, où elle a eu son premier enfant au Québec, cette femme compare l'attitude du personnel des CSSS de là-bas et d'ici. À ses yeux, à Québec, il faut demander, faire soi-même la démarche pour obtenir des informations sur les services existants. À Montréal, par contre, le CSSS lui avait fourni d'emblée les noms de tous les organismes susceptibles de l'intéresser, comme le signifie ses propos :

Quand j'allais même au CLSC, ils me posaient beaucoup de questions. Parce que je n'étais pas sensée savoir tout ce que eux ils m'ont proposé, je ne savais pas. Or, j'avais tellement de suggestions que j'étais obligée de faire un choix. (...) Donc, quelque part, surtout pour un immigrant, je me dis que c'est celle qui est déjà sur place qui doit te demander (...), ça par contre c'est la grosse différence entre Québec et Montréal (...), ils me demandaient : « Est-ce que vous savez que si vous allez à tel endroit, vous pouvez vous procurer telle chose? Est-ce que

vous savez quand allant ici...? Est-ce que vous savez qu'il y a des rencontres par ci par là qui peuvent vous faire du bien? Échanger avec d'autres parents qui ont les mêmes bébés? (entrevue no 9).

Cette femme aurait apprécié connaître les services disponibles à Québec, quitte à ne pas les