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1.4.2.« The theory of the growth of the fmn », d'E Penrose (1959) rédéfinit la firme industrielle

1.4.3. Les rentes et l'origine de la performance

Dès lors que l'on introduit comme principe fondamental de défInition des entreprises le caractère idiosyncrasique de leurs ressources physiques et humaines, la valorisation de l'offre ne peut plus se suffire d'une vision en teme de pouvoir de marché comme celle défendue par le paradigme S-C-P. En effet, pour que le pouvoir de marché, ou le rapport de force émerge; il est nécessaire que les actifs sur lesquels ils prennent. place soit dans un certain rapport d'homogénéité. Les propriétés des actifs permettant de retirer des rentes sont alors la rareté, la non mobilité, et les rentes sont des rentes de monopole. Mais au premier degré, s'il y a des différentes intrinsèques entre les ressources physiques entre les entreprises, le raisonnement a du malà s'appliquer dans son intégralité -et a fortiori à un deuxième degré si l'on considère comme Penrose que les déterminants de la performance des entreprises et de la croissance sont les services des ressources. TI est alors indispensable de revenir sur la conception de la rente afIn de comprendre d'où peut provenir la valeur créée et appropriée par l'entreprise particularisée du cadre penrosien. On situe le débat sur les rentes à partir des travaux de Ricardo et de Marshall, et on présente une conception élargie dans son usage de la notion de rente comme étant à la base de l'avantage concurrentiel.

I.4.3.a. les rentes ricardiennes

« L'essence du concept de rente est l'idée d'un surplus que rapporte une certaine partie d'un facteur de production à partir et au-delà d'un gain minimal nécessaire pour l'inciter à jouer son rôle» (Robinson, 1975, p100). La rente se présente formellement comme la différence entre le coût de mise en œuvre des unités indivisiblesdes facteurs de productions et le revenu de cette allocation. Ricardo (1817) utilise essentiellement le raisonnement en terme de rente pour l'agriculture. Dans cet exemple, le facteur fixe est la terre disponible et le facteur variable est l'unité «ouvriers agricoles et leurs outils».Tant que les revenus tirés de l'allocation d'unités variables sont supérieurs au coût, les fermiers les emploient Supposons des terres de rendements différents, pour une allocation d'unités de facteurs égalisant le coût de mise en œuvre, une terre pourra dégager des revenus supérieurs à la terre marginale. La rente tirée de l'exploitation de la première terre correspond aux revenus de cette terre moins le coût des unités allouées.

En fait Ricard04 ne considère dans ses travaux que le seul facteur terre comme source de rente.

Qui plus est, il s'agit de la rente de l'agriculture au sens large, et non la rente de terres affectées à des productions particulières. En fait, la terre est considérée par Ricardo comme étant inculte et gratuite, ou comme étant exploitée et produisant une rente. Mais il n'envisage pas le cas où une terre serait affectée à un usage alternatif, comme par exemple le passage d'une terre de labourage à une terre de pâturage. La terre est donc spécialisée dans son usage, son exploitation et sa rente. La rente est de plus déterminée par le prix : «le blé ne renchérit pas parce qu'on paie une rente, mais c'est au contraire parce que le blé est cher que l'on paie une rente ». La rente ricardienne est au sens strict «la rémunération du droit d'exploiter les facultés productives originelles et impérissable du sol».

TIYa deux.origines à la rente. D'un côté, en présence d'une limitation de l'offre, des rentes de rareté apparaissent. Elles sont égales à la différence entre le revenu total de la production et l'ensemble du coût des facteurs mis en œuvre pour obtenir jusqu'à la production marginale. De l'autre, quand il y a des différences de qualité dans les terres, les parcelles de meilleure qualité engendrent des rentes différentielles.

Pour Ricardo, l'ensemble du système économique peut être résumé à une fenne géante qui produit du blé en mettant en œuvre des doses homogènes de «capital-et-travail» sur une quantité fixe de terre avec des rendements décroissants. «La démonstration comporte une hypothèse supplémentaire: la demande de blé est parfaitement inélastique, parce que c'est une fonction simple de la population. A ce stade on applique la théorie de la productivité marginale pour montrer que le facteur variable est rémunéré à sa productivité marginale, tandis que le facteur fixe, la terre perçoit un surplus détenniné par la différence entre la production moyenne et la productivité marginale du facteur variable dans la culture intensive et dans la culture extensive (figure 1.3). La rente est égale à la production totale (QCDM) moins la productivité marginale du capital-et-travail (AM) multipliée par le nombre de doses utilisées (DM) », c'est- à-dire la zone hachurée (Blaug, 1990, p103)

Capital-et-travail

B C.

Figure 1.3..La rente ricardienne .

Blé E

o

Source: d'après Blaug, 1990, p102

I.4.3.b. les quasi rentes marshalliennes

Marshall, à la différence de Ricardo, applique la notion de rente à tout défaut d'ajustement temporaire entre la demande et l'offre. Ce défaut d'ajustement est provoqué par l'absence de variabilité d'un facteur dont l'offre, pour une raison ou pour une autre (indisponibilité, rareté, immobilité), est maintenue fixe pour un court laps de temps. La rente disparaît à plus long terme une fois que les coûts sont redevenus variables. Mais alors que Ricardo ne considérait pas les rentes dues à l'allocation alternative de la terre -car il n'envisageait la rente qu'au niveau de l'économie entière d'une part et que, d'autre part, le loyer de la terre incluait pour le fermier l'ensemble des coûts de passage d'un usage de la terre à l'usage alternatif et ne constituait donc pas une rente- les quasi-rentes marshalliennes sont déterminées à la fois pour la société dans son ensemble et pour l'entrepreneur particulier.

On représente sur un schéma une situation d'équilibre concurrentiel à trois firmes, où la courbe

-

d'offre de la finne se confond avec la courbe de coût marginal à partir du moment où le coût marginal est supérieur aux coûts moyens variables. La courbe d'offre de la branche (courbe épaisse) est obtenue par addition des courbes MC individuelles, classées par ordre croissant de coût moyen. Soit D la courbe de demande. Le prix p3 et la quantité q7 permettent l'égalité entre l'offre et la demande. Dans cette situation, l'entreprise 1 produit q3 (au lieu de qi si le prix avait été égal àpl, mais alors aucune des deux autres entreprises n'auraient pu produire), l'entreprise 2 l'équivalent de la distance q3q6, et la firme 3 q6q7. Le secteur est en équilibre de courte période. L'entreprise 3 ne récupère pas ses coûts fixes. Les deux autres entreprises nbénéficient d'un surplus de producteurs.

Figure 1.4. Rente et quasi rente marshaJienne de court terme A P3 : •••••••••••••••••••••••••••••

.....

..

. .. ..

....

•• •• : •••••••••••••• # .••••••••• P2 •••••••••.••••••• C·· •... E : ••••••••••••• ATC1• •••• Pl B

o

ql q2 q3 q4 q6 q7

La défInition extensive de la quasi rente marshallienne comprend pour la première fIrme, d'une part la zone ABDC correspondant à la différence entre les coûts totaux moyens et le prix multipliée par la quantité, et d'autre part la zone EFDC, correspondant à la différence entre les coûts totaux et les coûts variables multipliée par la quantité produite. Pour Marshall comme pour Ricardo, le terme de rente est réservé au facteur de la terre. Le terme quasi rente désigne l'extension de la réflexion en terme de rente àd'autres facteurs de production. Par exemple,les investissements en capital, nets des coûts de remplacement et d'entretien, fournissent un produit que l'on peut désigner comme une quasi rente.-Mais, dans tous les cas, la rémunération n'est pas la condition de l'existence du service: les rentes sont déterminées par les prix, elles ne les déterminent pas.

Une autre hypothèse corrélative de la quasi rente marshallienne concerne son devenir. Puisque la situation concurrentielle favorable à l'apparition de la quasi rente (EFDC) n'est valable qu'à court terme, la fIrme dispose d'une période de temps t durant laquelle elle peut exploiter le différentiel entre la valeur de marché et la valeur d'usage du facteur considéré. Mais les effets de la concurrence vont venir réduire à zéro le bénéfIce tiré de l'exploitation passagère de cette

.,,' ;'.,,'.

quasi-rente. Ce qui suppose implicitement que les autres acteurs économiques (firmes ou· entrepreneurs) parviennent à s'acquitter de la tâche de décrypter le facteur à l'origine de la rente.

1.4.3.c. Extension des notions de rente

Appliquée aux ressources humaines, Milgrom et Roberts (1992) donnent les définitions suivantes de la rente et de la quasi rente. Une rente est la portion de salaires en excès par rapport à la somme minimum nécessaire pour attirer un travailleur pour qu'il accepte d'accomplir un travail particulier. Une quasi rente est la portion de salaires en excès par rapport à la somme minimum nécessaire pour empêcher un travailleur de quitter son travail particulier.

Dans cette interprétation, la quasi rente correspond à la différence entre le salaire. total et le salaire consenti considéré comme un coût variable. Prenant l'exemple d'entreprise, Milgrom et Roberts précisent que «la différence entre la rente et la quasi rente provient de la présence de coûts qui doivent être supportés pour entrer sur un marché mais qui ne peuvent être récupérés par une fume installée qui décide de sortir du marché» (Milgrom et Roberts, 1992, p270). En fait, ces auteurs réintroduisent sans la nommer ce que Robinson par exemple appelle «la rémunération de transfert» : «le prix qui est nécessaire pour retenir une unité donnée d'un facteur peut-être appelée rémunération de transfert ou prix de transfert car si sa rémunération était réduite en dessousde ce prix elle serait transférée ailleurs» (Robinson, 1975, p102)

Winter (1995) montre· en outre qu'une même situation peut être interprétée différemment suivant les hypothèses de contrainte de l'offre et la nature de l'input sur lequel porte la contrainte.

Soient N inputs nécessaires à la production d'un bien, en présence de rendements constants de production. Tous les inputs sauf un sont disponibles sur le marché au prix et aux quantités désirés. Le coût par unité produite de la combinaison des N-l inputs est représenté par la courbe C. Le Nième input, nommé l'input de contrainte, n'est présent qu'en quantités limitées. Figure I.S. Rente de rareté ys.Limitation de production.

o

~

Source: Winter,l995, pl60 QD Q

Dans une première interprétation, sur le long terme, on suppose que l'entreprise maîtrise seille l'accès à l'input de contrainte. Elle produira QA.Au delà de cette valeur, le revenu d'une unité supplémentaire vendue excède le coût C. La firme obtient un surplus égal à (PA- C) QA.Dans cette~situation, l'entreprisepa clairement un pouvoir de marché: elle

a

un m6nopole~suf l'ii1pur de contrainte. Toutefois, comme elle n'a pas d'incitation à réduire sa production, la rente PA - C n'est qu'une rente de rareté. L'entreprise n'a fait que maximiser sous contrainte et le marché (le monopole) n'est pas source de perte de bien être au niveau de l'économie globale.

Considérons le cas ou l'input de contrainte est fourni en quantité Qo. Dans ce cas, le monopoleur a une incitation à restreindre sa production en QB.Cette restriction augmente pour lui ses revenus de (PB - C)QB sur (PD - C)Qo. fi fait pleinement jouer ici son pouvoir de

marché. La perte d'efficacité de cette situation concurrentielle est grisée sur la figure. En ce cas, la rente dégagée par l'entreprise est une rente de monopole.

Une autre interprétation de cette figure peut encore être donnée. Supposons que l'input de contrainte est une ressource au sens qu'en a donné Penrose, une ressource spécifique capable de procurer à la firme un service idiosyncrasique unique, tel un savoir faire. Les différentes quantitésQreprésentent dans ce cas des usages répétés de ce savoir faire. Supposons que cette firme puisse répliquer ce savoir faire sans encourir de coût d'opportunité supplémentaire à la réplication. A un moment du temps, lorsque la quantité d'input de contrainte utilisé est de QA, la firme dégage une quasi rente, temporaire, qui pour donner l'impression d'être la manifestation d'un pouvoir de marché, ne l'est pas -puisqu'il n'y a aucune sorte de restriction dans l'offre d'un input. Au cours du temps, l'entreprise réplique son savoir faire autant de fois qu'elle le veut. Elle pourrait aller jusqu'en Qo mais elle ne dépassera pas QB, puisqu~alors l'avantage procuré ne couvre plus le coût d'usage des autres inputs. «Donc, dans cette interprétation 'dynamisée' de la figure, la firme débute dans une situation où il n'y a pas de limitation de production, où la réplication est centrale et les revenus des rentes de rareté, et se déplace au cours du temps vers une situation où la réplication n'est plus souhaitée, l'estimation précise dela demande devient une nécessité, et les revenus sont un mélange de rentes de rareté et de rentes de monopole» (Winter, 1995, p162).

Les conséquences de l'extension de la notion de rente élargit le cadre des sources de la performance. La conception de la valeur promue par l'approche de la performance dans les tennes du paradigme S-C-P se caractérise par la reconnaissance de l'existence de rente de monopole sur courte période. La rente de monopole est possible sur un facteur de production en tant que résultat d'un déséquilibre de l'offre plus ou moins entretenu par une firme (Bain,

1968). Dans le sillage de Penrose, on peut tenter d'étendre l'application des différents types de rentes (de rareté, de monopole, différentielle,marshallienne)à la conception 'renouvelée' de la firme qu'elle a proposée.

On peut faire l'hypothèse que non pas un seul facteur de production d'une entreprise est susceptible de fournir des rentes, mais que plusieurs actifs ou ressources stratégiques sont capables en même temps et de manière distincte de dégager non seulement des rentes de rareté, mais aussi des rentes différentielles. On peut également estimer que les quasi rentes, qui doivent être réduites à néant au cours du temps ne le sont pas pour deux raisons essentielles : d'une part, la perception des concurrents (les images qu'ont les dirigeants des opportunités de production) n'est pas objective (Penrose, 1959) et est limitée (Simon, 1957) ; et d'autre part, il faut également postuler que les conditions d'offre et demande des N-l autres facteurs n'évoluent pas sur la période, ce qui est très restrictif.

L'exemple donné parWinter (1995) montre qu'en outre îes conditions de réplication d'un processus peuvent être également à la source de rente, et que des économies peuvent être trouvées dans la limitation de la réplication d'un processus au cours du temps, le coût de transfert des ressources utilisées vers une autre activité devenant nul.

Ainsi, l'extensioil de ·la conception de·la rente au mveau de··la.·collection de ressoÙrceseTde savoir-faire de l'entreprise modifie l'analyse de la performance, centrée sur la firme (Williams, 1992). La rente n'est plus seulement rente de rareté ou de monopole. Elle peut résulter du déséquilibre temporaire des conditions de l'offre, ou des vertus différentes des ressources détenues par l'entreprise -en terme de services et d'usages potentiels. Qui plus est, comme l'exemple donné par Winter l'illustre, en cas de coût de réplication faible, l'entreprise peut choisir elle-même de restreindre l'usage de son savoir-faire dès lors que le coût de transfert devient prohibitif. TI est à noter que, par nature, l'hypothèse de réplication introduit au sein de

l'entreprise· une dimension temporelle de fonctionnement, qui peut être dénommée 'période d'activité' de l'entreprise. Dès lors, l'entreprise apparaît elle-même comme un mode de coordination économique dont le rythme de fonctionnement peut différer de celui du marché (Robertson, 1996). L'hétérogénéité inter-firmes ne tieht pas seulement aux caractéristiques des ressources détenues, mais aussi aux contraintes concurrentielles en terme de rythme d'action imposées aux entreprises.

Les conséquences de ces réflexions sur l'analyse de la performance au niveau de l'entreprise sont triples. Premièrement, on introduit des dimensions stratégiques dans la concurrence concernant la lutte pour la valeur, le potentiel de rente et la spécificité des ressources. Les entreprises ne poursuivent pas un objectif de profit de court terme: elles orientent leurs actions vers la recherche de rentes et des sous-jacents de ces rentes, les. ressources stratégiques (Williams, 1992). Deuxièmement, une économie fondée sur les prix de transfert des ressources entre les usages alternatifs des actifs peut se mettre en place .(Klein, Crawford et Alcbian,· 1978). La vision de l'origine de la performance en terme de pouvoir de marché et de position de monopole doit être élargie. Troisièmement, les extensions des notions de rentes (spatiales:

à d'autres ressources, et temporelles) aboutissent à rejeter la possibilité d'un équilibre de production de courte période. Elles conduisent le chercheur à réévaluer la dimension processuelle de la concurrence et de la performance, comme résultat d'une accumulation d'actions passées, porteuses de valeur économique (Rumelt, 1995). En cela, elles renouent avec l'inspiration schumpeterienne de l'évolution économique.

Synthèse et question de recherche

Le cheminement suivi au long de ce chapitre s'est déroulé en plusieurs étapes.

Tout d'abord, les déterminants de la performance, envisagée au niveau du secteur industriel, ont été énoncés dans le cadre du paradigme Structure-Comportement-Performance développé par Mason, Clark et Bain. Ensuite, au sein de ce cadre d'analyse, certaines controverses nous ont amené à relativiser la rigueur avec laquelle appliquer le sens des déterminations sectorielles S~ C ~ P. Les propositions de l'école de Chicago, aussi bien que la discussion de travaux empiriques sur la disparition des profits à long terme ont nourri ces restrictions.

Par la suite, les apports de l'économie industrielle à la stratégie d'entreprise ont été commentés. La relative inconsistance des préceptes retirés des contributions des études PIMS ou des modèles de Porter ont conduit à une interrogation sur les fondements des approches S- C-P en économie et en stratégie d'entreprise. Notamment, les questions de la mise en mouvement du circuit économique avec l'introduction des influences temporelles et de recombinaison des facteurs et moyens de production par Schumpeter, de la conception de la firme industrielle posée par Penrose, et celle de la nature des rentes appropriables par la firme illustrée par l'examen de différents types de rentes (rareté, monopole, ricardienne,

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marshallieiuie) ouvrent de nouvelles voies de recherche.

Le positionnement de la présente recherche s'inscrit dans la continuité des analyses industrielles et de leur remise en cause. Elles constituent le point de départ du projet d'analyse de la performance des firmes industrielles manufacturière poursuivi dans ce travail. En. regard du paradigme S-C-P, un modèle est proposé, qui en est pour l'heure à ses premières formulations (Montgomery, 1995; Sanchez et al., 1996). Ce cadre général est nommé COURANT DES RESSOURCES tout au long de ces pages. Plusieurs articles permettent d'en

tracer les contours respectivement à d'autres courants de recherche en économie et en stratégie (Conner, 1991 ; Mahoney et Pandian, 1992; Seth et Thomas, 1994; Teece, Pisano et Schuen, 1997). Nous utilisons le terme 'courant' pour signifier que des idées communes à plusieurs théories sont représentées au sem de cette approche théorique en construction. Le terme 'ressources' quant à lui désigne l'élément de base constitutif des entreprises et de l'avantage concurrentiel pour les partisans de cette voie de recherche. Dans la ligne de ce chapitre, nous résumons quant à nous les principaux postulats de base du Courant des Ressources.

Le Courant des Ressources part de l'idée que le lien C~ P est déterminant dans l'analyse de la performance. A la base de ce courant est l'entreprise penrosienne, composée d'un fonds de ressources hétérogènes aux services potentiels divers. Les ressources ne valent que par les services qu'elles peuvent procurer (Penrose, 1959). Les compétences individuelles et

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