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PARTIE III : UNE CULTURE POPULAIRE COMMUNE

2.2. La mesure

Le peuple est perçu comme une foule déraisonnable, spontanée, qu’il faut cadrer, ce que rappelle Baudrillart dans la préface de son ouvrage Habitude d’intempérance : "Je veux vous parler des habitudes d'intempérance. Je ne vous dissimule pas que c'est là un des griefs les plus habituels contre la classe ouvrière, j'ajoute que ce grief est trop fréquemment justifié103. » Les bibliothèques scolaires participent à cet encadrement en prônant la mesure et la raison au quotidien, aussi bien aux lectrices qu’aux lecteurs.

Elle s’attache tout d’abord à corriger les défauts individuels. On retrouve alors une distinction entre homme et femme puisque les défauts semblent genrés : l’alcoolisme est la tare de l’homme populaire ; la vanité celle de sa compagne.

Dans les bibliothèques masculines, on trouve donc des ouvrages instructifs sur les méfaits de L’alcool, mais aussi du tabac, tels l’ouvrage de Riant L’alcool et le tabac, empruntable dans la bibliothèque de l’école de garçons de St Laud à Angers en 1880. Le peuple est alors envisagé fautif car ignorant des conséquences, et l’instruction se propose de rétablir l’ordre. En parallèle, certains ouvrages de fiction cherchent à combattre le mal par le mal, en mettant sous les yeux du lecteur un anti-héros alcoolique et les conséquences désastreuses qui en découlent sur sa vie. Dans Le fléau du village, écrit par Henrik Conscience, le héros meurt de son addiction et entraîne sa famille dans la misère, ayant dépensé tout son argent dans la boisson. L’auteur avertit donc son lecteur dès le début de l’ouvrage : "Quelle plus misérable créature sur terre y a-t-il que l'ivrogne? Paresseux et sans souci de rien, il néglige de soigner ses champs ; il voit, sans en avoir honte, ses affaires aller de mal en pis, et gaspille avec une folle avidité le peu que son bien lui rapporte104." Une fois encore, le défaut de l’homme populaire est vite rattaché à la qualité de son travail. Le travail et l’argent restent comme valeurs principales, derrière toutes les autres. Il faut être bon pour produire un bon travail et en récolter les bienfaits.

Dans les bibliothèques scolaires féminines, les ouvrages s’attachent à rappeler leurs conditions sociales aux femmes et leur prônent une vie modeste. Point de coquetterie ni de folles ambitions. Il faut, une fois de plus, trouver le bonheur dans la tenue du foyer et le modeste quotidien. Des ouvrages encouragent donc la femme à travailler aux côtés de son mari, tels que La

103 BAUDRILLARD, Habitudes d’intempérance, Paris, Hachette, 1868, pp.5-6

104 CONSCIENCE Hendrik, Le fléau du village, Lausanne, G. Bridel, 1859, p.5

77 maison rustique des dame, de Millet-Robinet : « Ô, vous jeunes femmes, revenez à la délicieuse mission de bonne ménagère; c'est là véritablement votre domaine, et vous y trouverez des jouissances et un paisible bonheur que ne saurait vous procurer la folle vanité, qui n'est jamais satisfaite, et ne laisse après elle que vide et souvent regrets105. » Cet ouvrage, décrivant à ses lectrices comment bien tenir la maison, est jugé particulièrement nécessaire : on le retrouve une fois dans les bibliothèques féminines et deux fois dans les bibliothèques masculines. (Ce qui prouve qu’on envisageait la lectrice, même lorsque les collections étaient placées dans une école de garçons.) Dans le roman Quel amour d’enfant106 ! de la Comtesse de Ségur, la petite fille capricieuse et prétentieuse devient une femme idéale qui donne une bonne éducation à ses enfants à la fin du roman. La femme, plus particulièrement celle du peuple, est soupçonnée d’extravagances, de caprices ruineux. Les ouvrages placés dans les bibliothèques scolaires font donc l’éloge d’une vie simple, heureuse grâce à la modestie et la bonne volonté de la femme de maison, qui n’aspire pas à de plus grandes choses que l’ordre et le bonheur familial dans son foyer. Certains ouvrages font même l’éloge de la vie désargentée, liés à la religion chrétienne : « Soyez pauvre et continuez à l'être, tandis qu'autour de vous les autres deviennent riches par la fraude et la trahison. Restez sans place et sans pouvoir, tandis que les autres mendient leurs positions élevées107. » La condition populaire est ainsi présentée comme garantie d’honnêteté, et les ouvrages encouragent les lecteurs à ne pas ambitionner une place plus élevée que la leur.

Dans les deux cas, que ce soit pour l’alcoolisme ou la vanité, l’homme ou la femme, l’objectif des ouvrages est de tempérer les passions. Un argument économique est sous-entendu : dans les deux cas, lutter contre le défaut en question permet d’assurer la bonne conduite de la famille. Le bon travailleur ne dépense pas son argent dans la boisson, et la bonne ménagère ne gaspille pas l’argent dans de jolies tenues à la mode. Certains ouvrages donnent directement des conseils sur l’économie, et tous prônent la même chose : la prudence et la parcimonie, par l’épargne et les assurances. Il s’agit par exemple du Guide de déposant aux caisses d’assurances, de Taillandier ; du cours d’économie social et industriel de Bonne, qui indique « le travail ne suffit pas pour acquérir et pour conserver la richesse ; la prévoyance, la frugalité et l'épargne sont nécessaires pour arriver à

105 MILLET-ROBINET, La maison rustique des dames, Paris, Librairie agricole de la maison rustique, 1880

106 COMTESSEDE SEGUR, Quel amour d’enfant !, Paris, Hachette, 1875

107 HEINZELMANN, « bons conseils », Lectures de famille, CHARTON Edouard (Dir.), Paris, Librairie du magasin pittoresque, 1872, p.331

78 ce résultat108. » Le contrôle de soi, et notamment de l’argent familial est donc inculqué à travers les ouvrages proposés dans les bibliothèques scolaires.

Ainsi, la distinction lecteur/lectrice, si elle est bien présente dans les collections, intervient dans un second temps. Un premier f acteur rassemble le public visé par les bibliothèques scolaires : sa condition populaire. De ce fait, les premiers dons ministériels sont envoyés aussi bien aux lectrices qu’aux lecteurs. C’est seulement dans les années 1880 qu’une distinction semble apparaître. Par ailleurs, les habitants des zones rurales ont souvent accès à des écoles mixtes, où sont mélangées filles et garçons. Enfin, la volonté de contrôler le peuple, de l’inscrire dans la démarche progressiste du XIXème se ressent dans les collections, à travers de nouvelles valeurs liées au modèle capitaliste émergent : la méritocratie, l’épargne, la rentabilité….

108 BONNE, Cours d’économie social et industriel, Paris, Delagrave, 1871, p .62

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Conclusion

L’objectif de cette étude était de savoir si les bibliothèques scolaires du Maine et Loire ont participé à la construction d’une identité féminine idéale, selon les représentations de la société du XIXème siècle à travers les collections destinées aux lectrices, ou si elles ont permis au contraire leur émancipation.

Une première question devait être résolue : les lectrices des bibliothèques scolaires pouvaient-elles lire les mêmes ouvrages que les lecteurs ? La réponse dépend de plusieurs facteurs.

Tout d’abord, de l’école. Si l’école était mixte ou mutuelle, les lectrices - côtoyant les lecteurs - avaient de grandes chances d’accéder aux mêmes collections. Toutefois, le fait que l’accès au savoir dépende de la présence de lecteurs démontre bien la priorité qui est donnée aux garçons dans l’instruction : c’est parce qu’elles étaient oubliées que les lectrices des écoles mutuelles ou mixtes eurent l’aubaine de partager les mêmes lectures que les garçons. Dans les écoles réservées aux filles, les collections étaient surtout littéraires, avec 64% d’ouvrages concernés. A l’inverse, les collections des écoles réservées aux garçons restaient un peu plus équilibrées : environ 40 % de littérature, 20 % d’Histoire, 10 % d’agriculture, 10 % de sciences et 10 % de géographie. L’accès au savoir dépendit ensuite de la période : il semble que dans un premier temps, n’étant pas réellement considérées, les lectrices ont eu accès aux mêmes ouvrages que les lecteurs. Ce n’est que vers les années 1880 – avec le développement de la littérature dans les collections – que les lectures féminines se sont réellement distinguées de celles des garçons. Cette observation serait pourtant à confirmer en s’appuyant sur un corpus plus large, plus équilibré que celui-ci. A l’issue de cette étude, ressort le fait que les lectrices angevines avaient moins accès aux ouvrages d’Histoire, de Géographie, de Sciences, d’Agriculture et d’Economie. Néanmoins, ceux auxquels elles accédaient se retrouvaient également dans les collections masculines. En revanche, certains romans ne se retrouvaient que dans leurs collections, étant spécialement adaptés pour elles. Leurs collections sont donc globalement moins diversifiées que celles des lecteurs, étant surtout composées d’ouvrages littéraires. Dès lors, les bibliothèques scolaires étudiées distinguaient bel et bien lecteurs et lectrices.

Une seconde question découle de ce premier constat : en quoi la distinction de l’offre des bibliothèques scolaires a-t-elle pu contribuer à la construction du genre féminin ? L’Histoire des femmes permet de savoir quelles étaient les tâches assignées à ces dernières dans la société du

80 XIXème siècle : elles devaient être de fidèles épouses, de bonnes ménagères en charge de la nourriture et du foyer, des chrétiennes ferventes, ainsi que des mères attentives à l’éducation de leurs enfants. Dans cette société, les facultés intellectuelles et physiques étaient réservées à l’homme, et le comportement moral était la priorité pour une femme. Or, les modèles présentés aux lectrices dans les récits romanesques se prêtent pour la plupart à la valorisation de ces figures que recouvre la femme idéale de l’époque. Par ailleurs, si les bibliothèques contribuent à la construction d’une future femme d’intérieure, soucieuse du bon déroulement de la vie privée, elles bâtissent aussi son modèle contraire, celui réservé à l’homme : celui de l’homme brillant, intelligent, viril, au service de la patrie en tant que travailleur ou soldat. Cette figure, non moins pénible que celle dressée pour la femme, est prônée à travers des biographies de grands hommes, à travers des témoignages de guerres, des romans d’aventures, des ouvrages d’économie ou d’agriculture… La moralisation et le divertissement sont donc plus importants pour les lectrices que pour les lecteurs.

Le fait de diminuer la part d’ouvrages plus instructifs dans les collections féminines entérine par ailleurs l’image de la femme inférieure intellectuellement, qui n’a pas les capacités de s’instruire sur des sujets autres que le foyer domestique. Si le rôle de soldat, ou du bon travailleur attribué aux hommes n’était peut-être pas enviable au sort de mère et de ménagère, celui de citoyen leur donnait toutefois le privilège de l’accès à la connaissance et de la reconnaissance de leur opinion, ce dont seront privées les femmes françaises jusqu’en 1944.

Si l’émancipation des femmes semble donc peu encouragée par l’offre des bibliothèques scolaires, celle des hommes est aussi compliquée. Hommes ou femmes, les usagers sont avant tout membres d’une même condition sociale qui inquiète les autorités et que l’on souhaite contrôler. La bibliothèque scolaire ne permet pas réellement de se construire une pensée critique, à moins d’être déjà averti en consultant les collections. Si les lecteurs ont accès à davantage d’ouvrages instructifs qui donnent effectivement des connaissances utiles et objectives, la moralisation reste l’objectif premier des bibliothèques scolaires. Dès lors, les ouvrages tiennent des propos orientés en faveur du régime en place, du modèle économique qui apparaît, sans jamais le remettre en cause de quelque manière que ce soit. Dans cette société nouvellement industrielle, le peuple a un rôle crucial : celui de faire tourner les machines et les récoltes. Que l’on soit lecteur ou lectrice populaire, les notions de travail, d’effort et de dévouement sont donc inculquées.

Les bibliothèques scolaires, si elles permettent de rendre le livre accessible au plus grand nombre, sont pourtant loin d’offrir des collections pluralistes et encyclopédiques à leurs usagers.

81 Elles trient les ouvrages en fonction des idées qui y sont véhiculées ; elles trient les publics en fonction de leur sexe. Des progrès sont accomplis au cours de la période étudiée, notamment en ce qui concerne le roman, petit-à-petit reconnu comme genre à part entière. Néanmoins, la route est encore longue pour accéder à une lecture publique moderne. Aujourd’hui encore, les statistiques observent des pratiques de lecture différentes selon que l’on soit une lectrice ou un lecteur. Les bibliothèques municipales observent toujours cette forte dominance du roman dans les lectures féminines, tandis que les lecteurs s’intéresseraient davantage à la presse. Les collections sont pourtant libres d’accès, et ces pratiques semblent découler d’une volonté personnelle. Certaines distinctions se retrouvent pourtant dans les collections actuelles : les revues sont parfois tout à fait orientées. Femmes actuelles, les petites sorcières, l’officiel homme, Elle, Lui… La question de l’offre genrée est donc loin d’être résolue : si elle est nettement atténuée aujourd’hui, elle semble toujours intéressante à questionner ainsi que les pratiques de lecture, plus accessibles que celles du XXème siècle.

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Bibliographie

Les bibliothèques populaires 1.1. Généralités

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VARRY Dominique, Histoire des bibliothèques françaises : les bibliothèques de la Révolution et du XIXème siècle, 1789-1914, vol.3, Paris, Ed. du Cercle de la librairie, 2009

1.2. Ouvrages spécifiques

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Disponible en ligne : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/48801-les- bibliotheques-scolaires-prescrites-par-arrete-de-son-exc-le-ministre-de-l-instruction-publique-en-date-du-1er-juin-1862.pdf.

KUNTZMANN Nelly, « L’école primaire et la censure, 1880-1945 », Censure et bibliothèques au XXe siècle, Marie KUHLMANN dir., Paris, Cercle de la Librairie, 1989

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1.3. Articles

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Disponible en ligne sur : https://www.cairn.info/le-triomphe-du-livre--9782903181581.htm

83 LANGLOIS Charles-Victor. « Les bibliothèques des écoles publiques », Revue bleue, 1907, n° 5, pp. 129-132 (non consulté car disponible à Lyon, sans PEB)

VARRY, Dominique. « L'Histoire des bibliothèques en France : Etat des lieux », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2005, n° 2, pp. 16-22.

Disponible en ligne : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2005-02-0016-003

1.4. Thèses et mémoires

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DETRICHE Laureline, La culture historique dans les bibliothèques populaires : étude dans le Maine et Loire de 1870 à 1900, Angers, Université d’Angers, 2016

GABARD Paul, Les écoles populaires des écoles publiques à Angers, de 1870 à 1890, Angers, Université d’Angers, 2011

LEUBA Tiphaine, La place du roman dans les bibliothèques populaires angevines au XIXème siècle, Angers, Université d’Angers, 2014

L’Histoire des femmes 2.1. Généralités

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ZANCARINI-FOURNEL, Michelle. Histoire des femmes en France, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005.

2.2. Ouvrages spécifiques

ARIES Philippe, DUBY Georges, PERROT Michelle, Histoire de la vie privée : de la Révolution à la Grande Guerre, vol.4, Paris, Ed. du Seuil, 1999

BUCHER Henri, Une aventure : installer des écoles pour tous depuis la Révolution à Angers, Angers, Paquereau éditions, 1993

CLARK Linda, Schooling the Daughters of Marianne, Albany, State University of New York Press, 1984.

(Non consulté)

MAYEUR, Françoise. L’Education des filles en France au XIXe siècle, Paris, Perrin, 2008

84 PERROT Michelle, MARTIN-FUGIER Anne, La vie de famille au XIXe siècle, Paris, Points, 2015

STRUMINGHER Laura, What were Little Girls and Boys made of ? Primary Education in Rural France 1830-1880, Albany, State University of New York Press, 1983 (Non consulté)

2.3. Articles

ROGERS, Rebecca. « L’éducation des filles : un siècle et demi d’historiographie ». Histoire de l’éducation, 2007, no 115‑116, pp. 37‑79

VIRGILI Fabrice. « L’histoire des femmes et l’histoire des genres aujourd’hui », Vingtieme Siecle.

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2.4. Thèses et mémoires

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ROGERS Rebecca, Les bourgeoises au pensionnat : L'éducation féminine au XIXème siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007.

L’Histoire de la lecture 3.1. Généralités

CHARTIER Roger, GUGLIELMO Cavallo, Histoire de la lecture dans le monde occidental. Paris, Éd. du Seuil, 2001

CHARTIER Anne-Marie, HEBRARD Jean, Discours sur la lecture : 1880-2000, Paris, BPI - Centre Pompidou, 2000

3.2. Ouvrages spécifiques

ARAGON Sandrine, Des liseuses en péril : les images de lectrices dans les textes de fiction de « La Prétieuse » de l’abbé de Pure à « Madame Bovary » de Flaubert (1656-1856), Paris, H. Champion, 2003

BAUDRY Marie. Lectrices romanesques: représentations et théorie de la lecture aux XIXe et XXe siècles.

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BAUDRY Marie, PAGEAUX Daniel-Henri. Lectrices de romans, lectrices romanesques: différence des sexes, pratiques et théorie de la lecture dans le roman (XIXe-XXe siècle), Paris, Atelier national de Reproduction des Thèses, 2009.

BAJOMEE Danielle, DOR Juliette, HENNEAU Marie-Elisabeth, Femmes et livres, Paris, l’Harmattan, 2007.

85 DARMON Jean-Jacques, « Rapport d’un inspecteur de l’IP de l’Eure, 1863 », Le colportage de Librairie en France sous le Second Empire : grands colporteurs et culture populaire, Paris, Pion, 1972

DUFFLO Colas, « Diderot, roman, morale et vérité », Littérature, 2013, n° 171, p. 3-12 LE MOYNE, De l’Histoire, 1670

MOLLIER Jean-Yves, « éditer au XIXème siècle », Revue d’Histoire littéraire de la France, 2007, n°4, p.771 à 790

THIESSE Anne-Marie, Le roman du quotidien : lecteurs et lectures populaires à la Belle-Epoque, Paris, Le chemin vert, 1984

3.3. Articles

CORBIN Alain, « Du capitaine Mayne Reid à Victor Margueritte : l’évolution des lectures populaires en Limousin sous la IIIe Rép. », Annales de Normandie, 1992

Disponible en ligne sur :

DUFFLO Colas, « Diderot, roman, morale et vérité », Littérature, 2013, n° 171, p. 3-12 Disponible en ligne : https://www.cairn.info/revue-litterature-2013-3-page-3.htm

LE POTTIER Nicole, « Lectures et lecteurs au XIXe siècle », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 1986, n°4.

Disponible en ligne : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1986-04-0397-004

3.4. Thèses et mémoires

MATAMOROS Isabelle, Mais surtout, lisez ! : Les pratiques de lecture des femmes dans la France du premier XIXe siècle, Université de Lyon, 2017

Histoire du XIXème 4.1. Ouvrages spécifiques

BOUCHE Denise, Histoire de la colonisation en Afrique (1815-1962), Paris, Fayard, 1991

4.2. Articles

MINISTERE DE LA DEFENSE, Chemins de mémoire : le conflit franco-allemand, 1870

Disponible en ligne sur : http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/1870-1871-le-conflit-franco-allemand-0

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Ouvrages de l’époque 5.1. Textes officiels

FERRY Jules, GREVY Jules, Loi sur l’enseignement primaire obligatoire du 28 mars 1882

Disponible en ligne sur : https://www.gouvernement.fr/partage/8723-la-loi-jules-ferry-rend-l-enseignement-primaire-public-et-gratuit

MINISTERE DE LINSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS ; Bibliothèques populaires des écoles publiques (Anciennes bibliothèques scolaires). Catalogue d’ouvrages de lecture, 1er Fascicule, 1884.

Disponible en ligne sur :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k933331q/f30.image.r=catalogue%20biblioth%C3%A8ques%

20scolaires

SOCIETE POUR LINSTRUCTION ELEMENTAIRE, Journal d’éducation populaire, Paris, Au bureau de la société, 1865.

UZUREAU François-Constant, « L’instruction primaire en Maine-et-Loire », Revue d’Histoire du XIXème siècle (1848), 1917, n°72, pp. 82-90

Disponible en ligne sur : https://www.persee.fr/doc/r1848_1155-8806_1917_num_13_72_1595

5.2. Romans

CARRAUD, Zulma, Une servante d’autrefois, Paris, Hachette, 1869 Disponible en ligne sur :

https://books.google.fr/books?id=Bg0tAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=une+servante+d%27a

https://books.google.fr/books?id=Bg0tAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=une+servante+d%27a