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L A MUSIQUE ET LE CHANT

Dans le document LES PRATIQUES CULTURELLES AU LUXEMBOURG (Page 131-135)

2.1. L

A PRATIQUE MUSICALE

Graphique 35 : Pratiques musicales en amateur au cours des douze derniers mois

Source : Enquête Culture 2009, Ministère de la Culture et CEPS/INSTEAD

Une pratique musicale peut être vocale, instrumentale ou les deux à la fois. L’ordinateur a, de son côté, ouvert de nouvelles possibilités de création d’œuvres musicales via des logiciels spécifiques très performants. La pratique musicale peut, par ailleurs, se faire seul, entre amis, au sein d’un collectif ou encore sous forme de cours pour celui qui souhaite disposer des bases ou parfaire une technique. Au final, un cinquième de la population a eu l’occasion de s’adonner à une activité musicale au cours de l’année écoulée, quelles que soient ses formes d’expression et modalités de pratiques. La pratique liée à un instrument demeure l’activité la plus répandue (13 % de personnes concernées) et compte autant de musiciens réguliers qu’occasionnels. Notons également que l’activité de création assistée par ordinateur touche un public aussi large que celui engagé dans un apprentissage musical ou s’adonnant au chant choral.

La répartition sociodémographique de la population montre que les hommes sont plus nombreux que les femmes à avoir une pratique musicale en 2009 (23 % contre 16 %). Ces écarts s’expliquent par un rapport différent à l’instrument et à l’ordinateur, ces derniers séduisant davantage les hommes que les femmes (16 % contre 11 % pour la pratique d’un instrument, et 7 % contre 2 % pour la création musicale numérique).

7% 3% 6% 2% 4% 5% 20% 0% 5% 10% 15% 20% A joué d’un instrument de musique A chanté dans une chorale

A pris des cours de musique A créé de la musique sur ordinateur* a une activité musicale

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Parallèlement à cela, plus les personnes sont jeunes et plus elles seront nombreuses à consacrer du temps à la musique (jouer d’un instrument et créer de la musique sur ordinateur). Ainsi, près d’un tiers des 16-24 ans ou encore des élèves ou étudiants ont ce genre d’activité, ce qui n’est le cas que pour moins d’une personne sur dix parmi les retraités et les personnes au foyer. Seule l’activité chorale est transversale et touche d’une manière à peu près identique toutes les classes d’âges alors que les autres activités sont plus souvent pratiquées par les jeunes. Le critère de la nationalité n’est pas discriminant. Luxembourgeois, Portugais et autres résidents, européens ou non, sont intéressés dans des proportions équivalentes par la musique. Le niveau scolaire a un impact variable sur la propension des individus à s’investir dans ce type de loisir, qui tient au fait que la variable éducation inclut ici les individus en cours de scolarité (le niveau de formation attribué est donc celui atteint pour le moment). Or, les étudiants et les élèves fournissent un contingent important d’individus de niveau scolaire secondaire inférieur tout comme ils forment le plus grand réservoir des musiciens amateurs. Lorsque l’on retire cette catégorie d’individus toujours en cours de scolarité, seuls les niveaux primaire et postsecondaire demeurent discriminants concernant la pratique musicale. La création musicale par ordinateur continue par contre à attirer un peu plus fortement les individus de niveau secondaire inférieur. L’analyse des pratiques par CSP montre que les professions intellectuelles et scientifiques et intermédiaires sont significativement plus impliquées que les autres catégories socioprofessionnelles dans la pratique d’un instrument (19-18%), et pour les premières dans le chant choral (9%) et l’apprentissage par cours (10%). A l’inverse, les ouvriers non qualifiés apparaissent exclus de l’ensemble de ces activités musicales. Enfin, la pratique musicale reste également davantage l’apanage des milieux plus aisés financièrement. Ainsi, la part des individus ayant un niveau de vie très élevé et pratiquant cet art est la plus importante (27 %).

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2.2. L

A MANIERE DE PRATIQUER

Tableau 40 : La manière de pratiquer : pratiques collectives et apprentissage musical

% ligne

taux de pratique pourcentage à avoir pris des cours

de musique, chant collective individuelle

a pratiqué au cours des 12 derniers mois…

instrument de musique* 40% 60% 23% régulièrement 56% 44% 34% occasionnellement 25% 75% 12% Chant** 79% 21% 17% régulièrement 97% 3% 22% occasionnellement 48% 52% 8%

Source : Enquête Culture 2009, Ministère de la Culture et CEPS/INSTEAD

* Champ : Ensemble des résidents qui, au cours des 12 derniers mois, ont joué d'un instrument de musique **Champ : Ensemble des résidents qui, au cours des 12 derniers mois, ont chanté dans une chorale

La musique instrumentale et l’art vocal peuvent se pratiquer seul ou à plusieurs. Le chant se prête moins à une pratique individuelle que l’art instrumental (21 contre 60 %). Cependant des différences plus ou moins fortes peuvent exister en fonction de la régularité des usages. Plus on pratique un loisir musical intensément et plus on est enclin à apporter sa pierre à un édifice polyphonique. Ainsi, la majorité des instrumentistes jouant régulièrement sont des adeptes de la communion concertante (56 %) et la quasi-totalité des résidents mettant à contribution leur puissance vocale avec régularité inscrivent leur voix dans une expression collective. Parallèlement à cela, notons que la maîtrise et le perfectionnement du jeu instrumental donne plus souvent lieu à une formation que la gestion optimale des capacités vocales. Ainsi, près du quart des résidents chantant régulièrement prennent des cours pour améliorer leur potentialité alors que le tiers des instrumentistes jouant avec régularité font appel à des formateurs afin d’exercer leur art avec plus d’aisance.

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2.3. S

AVOIR

-

FAIRE MUSICAL Graphiques 36 : Savoir faire musical

Source : Enquête Culture 2009, Ministère de la Culture et CEPS/INSTEAD

Champ : Les individus sachant jouer d’un instrument de musique

Source : Enquête Culture 2009, Ministère de la Culture et CEPS/INSTEAD

Bien des individus, qu’ils pratiquent aujourd’hui ou non, ont eu l’occasion au cours de leur vie d’apprendre à jouer d’un instrument de musique. L’enfance apparaît, à cet égard, comme un moment clé pour absorber les savoirs liés aux arts musicaux, avec un rôle non négligeable joué par l’école en la matière, comme l’attestait l’enquête réalisée sur les jeunes de 6-19 ans41. Si 14% de la population exerce actuellement un instrument de musique, un

quart d’entre elle dispose de compétences en la matière. L’âge moyen de l’apprentissage se situe bien au moment de la préadolescence, comme on pouvait le penser, avec une moyenne s’établissant autour de 11 ans. On remarque, par ailleurs, que plus cet apprentissage a été précoce et plus la pratique a tendance à être abandonnée. Ainsi, les instrumentistes actuels ont été formés vers l’âge de 13 ans, soit trois ans plut tard que ceux qui ont abandonné depuis la pratique (10 ans).

La détention d’un savoir-faire instrumental suit globalement les mêmes caractéristiques sociodémographiques que celles observées chez les instrumentalistes amateurs actuels. Ce savoir touche ainsi un peu plus les hommes que les femmes (29 % contre 23 %), les jeunes que les vieux (avec près de 40% des moins de 25 ans et des étudiants / élèves déclarant de telles compétences pour 20% des 55 ans ou plus). Il concerne moins souvent les Portugais (17%) que les autres nationalités. Ce sont encore les individus dotés d’un niveau

41 Bardes J. et Lorentz N. (2008) « Les pratiques sportives et artistiques des jeunes de 6 à 19ans », Population et Emploi n°36, Differdange : CEPS/INSTEAD

26%

74%

compétences instrumentales

sait jouer d'un instrument de musique ne sait pas 11 13 10 0 2 4 6 8 10 12 14 dans l'ensemble continue à pratiquer ne continue pas à pratiquer

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postsecondaire (opposé à ceux doté d’un niveau primaire ou moins), les professions intellectuelles et libérales et les inactifs (par opposition aux personnels vendeurs et ouvriers qualifiés ou non) mais aussi les indépendants (par opposition aux personnes au foyer) qui sont les plus nombreux à savoir jouer d’un instrument de musique. Parallèlement à cela, ce savoir-faire se renforce à mesure que le niveau de vie s’élève. Ainsi, le taux d’individus maîtrisant un instrument est de 17 % pour ceux ayant un niveau de vie très faible et de 39 % pour ceux étant les plus aisés en passant par 27 % pour le groupe des personnes ayant un niveau de vie intermédiaire.

Dans le document LES PRATIQUES CULTURELLES AU LUXEMBOURG (Page 131-135)