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L ES FESTIVALS

Dans le document LES PRATIQUES CULTURELLES AU LUXEMBOURG (Page 103-106)

2. L A FREQUENTATION DES EQUIPEMENTS CULTURELS : INTENSITE ET LOCALITE

2.3. L ES FESTIVALS

2.3.1. Taux de participation Graphique 26 : Nombre de festivals

fréquentés au cours de l’année écoulée

Graphique 27 : Localité des festivals fréquentés

Source : Enquête Culture 2009, Ministère de la Culture et CEPS/INSTEAD

Source : Enquête Culture 2009, Ministère de la Culture et CEPS/INSTEAD

Champ : les personnes ayant assisté à un festival au cours des douze derniers mois

73% 15% 12% aucun 1 2 ou plus Luxembourg uniquement Luxembourg et étranger étranger uniquement 57% 19% 24%

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Le festival est un évènementiel conduisant à une multiplication ponctuelle d’un certain type de représentations artistiques. Il va ainsi permettre d’intensifier les pratiques sur un temps court et potentiellement changer les usages sur la longue durée chez certains individus. L’enquête réalisée en 2009 montre que les trois quarts des résidents n’ont pas assisté à une telle programmation culturelle. Il est intéressant de noter, par ailleurs, que la participation aux festivals s’inscrit dans un espace national décloisonné. Un peu plus de la moitié des individus fréquentent exclusivement des festivals organisés dans le pays. Le cinquième de la population opte pour une actualité festivalière nationale et étrangère. La programmation extérieure est, quant à elle, capable d’attirer, de manière exclusive, le quart de la population, une proportion devant être assez unique pour un Etat européen. La taille du Grand-Duché, mais également ses caractères cosmopolite, polyglotte et mobile permettent d’expliquer ce phénomène.

L’âge oriente certains déplacements. D’une manière générale, plus on vieillit et moins on fréquente les festivals avec, encore une fois, une chute importante chez les personnes âgées de plus de 74 ans. Les jeunes de moins de 35 ans (tout comme les élèves et les étudiants) sont ainsi deux fois plus nombreux à s’être rendus à un festival que les adultes de 45-64 ans (40 % contre 21 %) et plus encore que les retraités (15 % de festivaliers). Parallèlement à cela, les festivals semblent un événement fédérateur du point de vue des nationalités puisqu’aucune différence n’est observée ici. Les étudiants et les membres des professions intellectuelles et scientifiques sont les catégories socioprofessionnelles les plus représentées dans les publics de ces évènements culturels (35-38 % contre 22-25 % des autres CSP et 15 % des ouvriers non-qualifiés). Enfin, la participation à des festivals n’introduit pas de différence significative selon le niveau de vie. Au final, les festivaliers offrent un profil social relativement plus hétéroclite que dans le cas des spectacles vivants de type théâtre, danse ou concert.

La localisation des déplacements festivaliers n’obéit pas nécessairement aux mêmes critères. Si aucune différence significative n’est à signaler, on observe simplement que plus on avance en âge et plus on a tendance à privilégier les évènements se tenant au Luxembourg. Ainsi, les trois quarts des 55-64 ans allant à un festival restent dans le pays alors que plus de la moitié des jeunes de moins de 35 ans se sont rendus à l’étranger. La préférence pour les festivals étrangers nous renvoie également et, de manière assez logique, à la nationalité des individus : les étrangers étant les plus nombreux à avoir une pratique exclusivement hors territoire national (de 28 à 34 % contre 19 % des Luxembourgeois).

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2.3.2. Types de festival fréquentés Tableau 29 : Types de festival les plus fréquentés

taux de fréquentation

localité des festivals fréquentés

Luxembourg uniquement Luxembourg et étranger étranger uniquement

festival rock, variété et autre genres de musique 44% 47% 24% 30%

festival de musique classique, opéra, jazz 31% 73% 19% 8%

festival de musique du monde ou traditionnelle 30% 61% 18% 21%

festival de théâtre, danse, art de la rue 29% 57% 30% 13%

festival de cinéma 15% 56% 23% 20%

festival de livres, BD 8% 60% 28% 12%

autres 5% 52% 27% 21%

Source : Enquête Culture 2009, Ministère de la Culture et CEPS/INSTEAD

Champ : les personnes ayant assisté à un festival au cours des douze derniers mois

Chaque art scénique se prête à une programmation festivalière. Par ailleurs, le livre donne lieu, de plus en plus, à des foires qui ne sont pas en tant que tels des foyers d’expression artistique, mais des pôles de ventes de produits culturels et des espaces d’échanges ponctuels entre les émetteurs et les récepteurs de la communication scripturale de masse et d’ambition littéraire. Les festivals de musique sont ceux mobilisant une part maximale d’individus au Luxembourg et notamment ceux rattachés à la musique contemporaine touchant un large public (la musique rock, la variété et les autres genres non singularisés dans l’enquête). A l’inverse, les rassemblements littéraires et/ou consacrés au septième art n’intéressent qu’une proportion minimale de la population (8 %). Remarquons également que le territoire luxembourgeois a une plus ou moins grande capacité à garder exclusivement ses résidents festivaliers. Ainsi, 73 % de la population festivalière captée par le classique, l’opéra ou le jazz reste dans le pays alors que le public séduit par le rock, la variété ou les autres genres passe, à 54 %, la frontière.

L’analyse sociodémographique montre que l’âge est un élément important dans le genre des festivals fréquentés. Plus on vieillit et plus on est enclin à assister à des évènements liés à la musique classique, à l’opéra ou au jazz, là où la scène rock et la variété séduisent avant tout la jeunesse Ainsi, les trois quarts des 16-24 ans assistent aux derniers types de festivals mentionnés contre seulement 3 % des 65-74 ans. La nationalité n’a pas d’impact sur la présence dans les festivals. Le bagage scolaire influe peu sur le choix des festivals, avec toutefois une surreprésentation des diplômés du postsecondaire dans les festivals de musique classique, d’opéra ou de jazz. Le découpage des pratiques festivalières en fonction de la CSP

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des individus donne ici aussi des résultats peu discriminants, parfois aussi du fait de très faibles effectifs. Le niveau de vie a généralement peu d’impact sur les pratiques festivalières, sauf si l’on compare les classes extrêmes et pour certains types de festivals seulement. Ainsi, les individus dont le niveau de vie est le plus faible, sont deux fois moins nombreux à assister des festivals de musique classique, lyrique ou jazz que ceux ayant des ressources financières maximales (16 contre 36 %). Enfin, les festivals de théâtre, danse et arts de la rue et les festivals de musique du monde ou traditionnelle concernent l’ensemble de la population de manière indifférenciée.

Dans le document LES PRATIQUES CULTURELLES AU LUXEMBOURG (Page 103-106)