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L’indice de réfraction des gaz

9.3 L’indice de réfraction dans les plasmas

La fraction dans le second terme est toujours petite, on peut donc utiliser le développement limité de√

La relation obtenue est connue sous le nom d’équation de Cauchy, c’est une bonne ap-proximation de l’équation de Sellmeier dans le cas ou le rayonnement considéré est dans le domaine du visible.

9.3 L’indice de réfraction dans les plasmas

Les relations que nous avons vus précédemment ne s’appliquent pas de manière simple à un plasma. Il y a plusieurs raisons à cela : tout d’abord, un plasma à une composition qui évolue avec sa température. De plus, il possède des particules neutres, mais aussi des particules électriquement chargés dont l’indice de réfraction est d’une forme différente de celle pour les diélectriques.

On peut écrire pour un plasma : (n−1)plasma=X

(n−1)neutres+X

(n−1)ions+ (n−1)electrons. (9.10) Les différentes parties de la réfractivité peuvent être calculées à l’aide des densités et des réfractivités spécifiques de chacun des éléments considérés :

(n−1)x=X

i

ρiKi. (9.11)

avec ρi etKi la densité et la réfractivité spécifique de l’élément i. Gardiner propose une tabulation de nombreuses réfractivités spécifiques [4]. C’est à l’aide de ces données que nous avons été capable de calculer l’indice de réfraction d’un plasma.

9.3.1 Calcul de l’indice de réfraction d’un gaz

Considérons un gaz transparent dans le visible ; lorsqu’une onde électromagnétique se propage dans ce milieu, la théorie de l’électromagnétisme nous permet d’écrire :

µǫ∂2E~

∂dt2 −∆E~ = 0. (9.12)

La vitesse de l’onde dans le milieu considéré est donnée par :

120 Chapitre 9. L’indice de réfraction des gaz

v= 1

√µǫ. (9.13)

Si l’on reprend la définition de l’indice de réfraction, on a : n=

√µǫ

√µ0ǫ0 =p

KEKM. (9.14)

Avec KE etKM la permittivité et la perméabilité relative. Ici, on s’intéresse uniquement à des diélectriques transparents dans le visible, Ils n’ont pour la plupart pas de propriétés magnétiques particulières. On en déduit donc :

KM = 1. (9.15)

L’indice de réfraction se résume à :

n=p

KE. (9.16)

Pour examiner le comportement des particules du gaz face à une onde électromagnétique, considérons un champ électrique oscillant :

E~ =E~0cos(ωt). (9.17)

La longueur d’onde est telle que les particules qui composent le gaz voient un champ uniforme. De plus, la pulsation est grande, les molécules polaires ont une inertie trop grande pour suivre ses variations. Seuls les électrons qui sont contenus dans les nuages électroniques des atomes réagissent au champ électrique en se déplaçant pour former des dipôles électriques.

Considérons que les électrons et le noyau forment un oscillateur. On suppose que le rayon-nement incident a une pulsation très différente de la pulsation caractéristique de l’oscillateur de manière à négliger son amortissement. L’équation fondamentale de la dynamique nous donne pour un électron :

md2x

dt2 =qE0cosωt−mω20x, (9.18)

où m, q sont respectivement la masse et la charge de l’électron et ω0 la pulsation de l’oscillateur harmonique associé à l’atome.

La résolution de cette équation permet de calculer la position relative x de l’électron à chaque instant :

x(t) = q

m(ω20−ω2)E0cos(ωt). (9.19) Tant que la pulsation du champ électrique est inférieure àω0, le mouvement des électrons est en phase avec celui-ci.

Le moment dipolaire permet de caractériser un dipôle électrique, il est défini comme :

~ p=X

i

qir~i. (9.20)

Pour traiter un milieu macroscopique on préfère utiliser la polarisation qui correspond à la densité de moment dipolaire par unité de volume. Dans notre cas, la polarisation est donnée par :

9.3. L’indice de réfraction dans les plasmas 121

P =qxNe, (9.21)

P = q2N

m(ω02−ω2)E. (9.22)

Pour la plupart des matériaux,P~ etE~ sont proportionnels :

P~ = (ǫ−ǫ0)E.~ (9.23)

On en déduit donc :

ǫ=ǫ0+ P

E =ǫ0+ qN

m(ω20−ω2). (9.24)

En reprenant la relation (9.16) on a :

n2 = 1 +N q2 ǫ0m

1

20−ω2) (9.25)

Expérimentalement, on sait qu’il n’y a pas qu’une seule fréquence de résonance. Le système étudié ici est une simplification de la réalité où plusieurs électrons de la couche électronique participent à la formation du dipôle électrique. On peut généraliser l’équation (9.25) en sup-posant que les particules du gaz contiennent plusieurs oscillateurs avec chacun une pulsation propre :

n2 = 1 +N q2 ǫ0m

X

j

fj

0j2 −ω2). (9.26)

Ce résultat est similaire à celui obtenu à l’aide de la mécanique quantique. Avec cette approche,ω0jcorrespond à la pulsation à laquelle la particule émet ou absorbe un rayonnement électromagnétique. Les termes fj sont appelés forces d’oscillateur. Ils reflètent l’importance de chacun des modes d’oscillation et satisfont de fait à la relationP

fj = 1.

L’expression obtenue pour l’indice de réfraction n’est valable que pour les gaz à des pres-sions relativement faibles. Pour les gaz à haute pression, les liquides ou les solides, la distance entre atomes ou molécules est réduite. Il en résulte une forte interaction entres les différentes particules. Cela doit être pris en compte lors du calcul du champ électrique vu par chaque os-cillateur. Un traitement complet de ce cas mène à la relation bien connue de Clausius-Mozzoti ou de Lorentz-Lorenz.

9.3.2 Calcul de l’indice de réfraction des électrons libres

Reprenons l’équation fondamentale de la dynamique pour l’électron lié. Si l’on supprime la force de rappel de cette équation, elle permet de décrire le comportement d’un électron libre soumis à un champ électrique. L’indice de réfraction obtenu sera de la forme :

n2e= 1− N q2

ǫ02. (9.27)

Cette expression contient la fréquence plasma ωp=p

nq20m :

122 Chapitre 9. L’indice de réfraction des gaz

n2e= 1−ωp2

ω2 (9.28)

Pour des pulsations supérieures à la fréquence plasma, ne est réel et le milieu est trans-parent. Pour un plasma thermique typique dont la densité électronique est de 1022 e/m3, la fréquence plasma est de l’ordre de1012 Hz tandis que les fréquences optiques sont de l’ordre de1014 Hz. On aura donc bien un indice de réfraction des électrons réel pour les plasmas de laboratoire. Pour une manipulation plus aisée de l’indice de réfraction des électrons libres, un développement de la relation (9.28) peut être effectué :

ne−1 =− ω2p

2. (9.29)

Pour conclure, contrairement aux diélectriques, l’indice de réfraction des électrons libres ne suit pas une équation de Cauchy et varie comme λ2 :

ne−1 =−ω2pλ2

4π . (9.30)

9.3.3 Indice de réfraction des ions et des états excités

L’indice de réfraction des ions ne contribu que très peu dans l’indice de réfraction total des plasmas étudiés et cela pour deux raisons. Tout d’abord ils sont en faibles proportions dans la plage de température étudiée, par exemple, un plasma d’argon à l’ETL à 10000 K contiendra 2 % d’ions ARII. En outre, leur réfractivité n’est pas très différente de ceux des états fondamentaux. Alpher et White ont montré que l’argon II à une réfractivité de l’ordre de 70 % de celle des atomes d’argon à l’état fondamental [5, 6]. Finalement, l’influence des états excités est relativement faible sur l’indice de réfraction d’un gaz. De Izarra [7] a prouvé que pour un plasma d’argon, la variation de l’indice de réfraction due aux états excités est de 2 ordres de grandeur inférieur à celle due aux ions (tableau 9.1).

Grâce à cela, on peut calculer l’indice de réfraction d’un plasma sans se soucier du peu-plement énergétique de la population de particule qui le compose. Seule la composition du plasma en fonction de sa température sera nécessaire.

T (K) électrons fondament. ions excités plasma 8000 -0.253690 1.0700951 0.0011709 -0.0000272 1.0458698 9000 -0.0935652 0.9417572 0.0043183 -0.0001569 0.852353 10000 -0.2643414 0.8235904 0.0122001 -0.0006188 0.5708304 11000 -0.6070757 0.697462 0.0280183 -0.0018026 0.01188861 12000 -1.1691857 0.5597631 0.0539613 -0.0040243 -0.5594857

Table9.1 – Réfractivité(n1)105 d’un plasma d’argon calculé à l’aide de la théorie de l’abaissement de potentiel d’ionisation de Griem. La longueur d’onde du rayonnement est fixée àλ=6328 A. Issu de [7].

9.3.4 Indice de réfraction d’un plasma d’Argon

L’ensemble des méthodes de diagnostic développé au cours de cette partie sera testé sur des plasmas d’argon. Afin d’être en mesure de relier l’indice de réfraction mesuré avec la densité

9.3. L’indice de réfraction dans les plasmas 123 d’espèces puis avec la température, nous avons calculé l’indice de réfraction d’un plasma d’argon en fonction de sa température pour plusieurs longueurs d’onde. Pour ce faire, nous avons utilisé la composition d’un plasma d’argon à pression atmosphérique présenté dans la partie I ainsi que les travaux de Gardiner. Les résultats obtenus pour un rayonnement à 632.8 nm sont disponibles sur les graphique 9.1.

dd

m m5TTTTK m5TTTm m5TTTmK m5TTTp m5TTTpK

dat

T pTTT (TTT )TTT 6TTT mT(

Figure 9.1 – Indice de réfraction d’un plasma d’argon à l’ETL en fonction de la température pour un rayonnement électromagnétique dont la longueur d’onde est de 632.8 nm.

Quelque soit la longueur d’onde du spectre visible utilisé, on constate que l’indice de réfrac-tion varie en1/T. De fait, il ne sera sensible aux variations de température uniquement dans la gamme 300-4000 K. Pour des températures supérieures, l’indice se sature et son utilisation devient hasardeuse et imprécise.

Examinons maintenant l’expression analytique de l’indice de réfraction d’un plasma d’ar-gon.

(n−1)plasma=−neAeλ2+nAr(AAr+BAr

λ2 ) (9.31)

L’indice de l’argon à l’état fondamental et ionisé suit une équation de Cauchy tandis que l’indice de réfraction des électrons, comme nous l’avons vu dans la relation (9.30), varie enλ2. Cela est très intéressant puisqu’en mesurant l’indice de réfraction d’un milieu avec deux rayon-nements de longueur d’onde très différente, on est en mesure de discriminer la contribution des électrons. Comme cette dernière dépend de la densité électronique, on est en mesure de l’obtenir simplement. L’utilisation de rayonnement infrarouge permet aussi d’obtenir l’indice de réfraction dû aux électrons. Cette fois-ci, la longueur d’onde est assez grande pour que le terme en1/λ2 s’évanouisse devant le terme électronique.

124 Chapitre 9. L’indice de réfraction des gaz

9.4 Conlusion

Comme nous l’avons vu, l’utilisation de l’indice de réfraction pour le diagnostic des plasmas possède de nombreux avantages. Tout d’abord, elle ne nécessite pas d’hypothèse lourde telle que l’ETL pour être déployée, une connaissance de la composition grossière suffit dans de nombreux cas. En outre, la différence entre l’indice de réfraction des diélectriques et des conducteurs nous permet d’imaginer des méthodes de mesures multi-longueur d’onde pour obtenir des données telles que la densité électronique.

Malheureusement, le domaine d’utilisation des méthodes basées sur l’indice de réfraction est limité, comme nous avons pu le constater, cette grandeur possède une bonne sensibilité à la température pour une gamme allant de 300 à 4000 K. Entre 4000 K et 10000 K l’indice est saturé et ne permet pas un diagnostic précis. De ce fait, les méthodes utilisant l’indice de réfraction sont tout à fait adaptées pour le diagnostic de zones périphériques d’arc ou de décharges de faible puissance. Dans la suite de cette partie, nous allons porter notre attention sur différentes méthodes permettant d’obtenir l’indice de réfraction d’un plasma. Aucune me-sure multi-longueur d’onde ou dans l’infrarouge n’a été effectuée car cela est hors du domaine d’étude de cette thèse. Il est cependant possible d’obtenir simplement la densité électronique à l’aide de la théorie qui sera développée pour la déflectométrie moiré, en considérant la déflection d’un faisceau laserCO2 [8].

Chapitre 10

Interférométrie

Y a rien de plus casse-bonbon que les cartésiens : ils vous mettent trop le nez dans la vie ! Et le rêve, alors ? Et le merveilleux ? Ils en font quoi, ces branques ?

San Antonio

10.1 Introduction

L’interférence de deux ondes lumineuses à été mise en évidence pour la première fois par Newton en 1750 à l’aide de sa fameuse expérience des anneaux. Par la suite, le physicien Thomas Young à étudié un interféromètre très simple constitué de deux fentes. Ses travaux ont permis de mettre en évidence la nature ondulatoire de la lumière et d’ouvrir un nouveau champ d’application pour la métrologie.

De manière générale, l’interférométrie est une méthode qui permet de mesurer le chemin optique d’ondes lumineuses. Lorsque l’indice de réfraction est constant, cette mesure peut être utilisée pour étudier des déplacements ou des distances. Si l’interféromètre est fixe, on peut mesurer des variations d’indice de réfraction et ainsi remonter aux propriétés des matériaux traversés par les faisceaux lumineux. C’est cette application qui nous intéresse ici. Nous avons vu précédemment qu’il était aisé de relier l’indice de réfraction d’un plasma à sa densité d’espèces et à sa composition, voyons maintenant comment obtenir cet indice.

10.2 Théorie

Afin de bien comprendre le fonctionnement d’un interféromètre, il est nécessaire de revenir à l’étude d’un cas simple tel que les fentes d’Young.

Considérons pour cela deux fentes séparées par une distance d. On fait se propager une onde lumineuse plane vers ces fentes (fig.10.1) ; on observe de la diffraction au niveau des deux fentes : d’après le principe de Huygens, des ondes lumineuse sphériques se forment et se propagent avec des vecteurs d’onde k~1 et k~2. Si l’on s’intéresse uniquement à la composante électrique de ces ondes électromagnétiques, on aura respectivement :

125

126 Chapitre 10. Interférométrie

d k

k

k

1

2

r1

r2

L

écran

r1 r2

d sin r1 r2

x

Figure10.1 –Schéma de l’expérience des fentes d’Young. Une onde plane arrive sur un cache muni de deux fentes. Deux ondes sphériques vont être formées au niveau des fentes. Leur interférence est étudiée à l’aide d’un écran placé à une distance L du cache.

E1=E0cos(ωt−k~1. ~r1n), (10.1)

E2=E0cos(ωt−k~2. ~r2n), (10.2) avec~k les vecteurs d’onde de norme2π/λetωla pulsation. La partie de l’onde contenant

~k.~rn s’apelle la phase. Examinons l’amplitude du champ électrique au niveau de l’écran ; ce dernier est placé à une distanceL des fentes, on aura ainsi :

E=E1 +E2 =E0cos(ωt−k~1. ~r1n) +E0cos(ωt−k~2. ~r2n). (10.3) En utilisant des relations trigonométriques, on peut séparer la partie temporelle et la partie spatiale des ondes :

E = 2E0cos 2ωt−k~1. ~r1n−k~2. ~r2n 2

!

cos k~2. ~r2n−k~1. ~r1n 2

!

. (10.4)

10.2. Théorie 127 Dans le laboratoire, les détecteurs utilisés pour enregistrer des figure d’interférence me-surent souvent une puissance, ce sont des détecteurs quadratiques. On mesureI tel que :

I ∝E2; (10.5)

Ici, la partie temporelle ne nous intéresse pas. Elle oscille très rapidement, et seule sa valeur moyenne de 0.5 est mesurable. En moyenne, au niveau de l’écran, on aura :

I ∝2E0cos2 k~2. ~r2n−k~1. ~r1n 2

!

. (10.7)

La distance qui sépare les fentes de l’écran est très grande devant d, on peut donc appli-quer l’approximation de Fraunhofer : les vecteurs d’onde k1~ et k2~ seront considérés comme identiques.

Le termexd/Lreprésente la différence de distance parcourue par les deux ondes au pointx.

Posons,δ=nxdL la différence de chemin optique entre ces dernières et∆φ=δk0 le déphasage entre celles-ci :

On utilise les relations trigonométrique de manière à exprimer la relation précédente avec un cosinus :

Finalement, l’intensité au niveau de l’écran sera de la forme :

128 Chapitre 10. Interférométrie

I =I0+I0cos 2π

λ0δ

. (10.16)

Lorsque l’on traite de la formation d’interférences de manière générale, on travaille avec la différence de phase∆φcar l’argument du cosinus n2πxd est spécifique aux fentes d’Young.

Nous disposons des bases de l’interférométrie, nous avons été capable d’obtenir la forme des figures d’interférences lorsque les ondes se propagent dans un milieu homogène. Il nous reste à déterminer comment mesurer un indice de réfraction. Imaginons pour cela l’expérience des fentes d’Young avec cette fois-ci un objet transparent d’indicen1 placé entre les fentes et l’écran (figure 10.2).

d k

k

k

1

2

r1

r2

L

écran

n1

A

B

C

D

Figure10.2 –Schéma de l’expérience des fentes d’Young avec un objet transparent d’indicen1 placé entre les fentes et l’écran.

Le déphasage est donné ici par :

∆φw = 2π λ0

δw, (10.17)

avecδw =AB.n+BC.n1+CD.n. En faisant apparaîtreBC.net−BC.ndans l’expression deδw, on a :

10.2. Théorie 129

∆φw = 2π

λ0((r2−r1)n+BC(n1−n)). (10.18) Pour obtenir n1, il est nécessaire d’enregistrer une figure d’interférence de référence sans le milieu test. Sa phase sera :

∆ϕref = 2π

λ ((r2−r1)n). (10.19)

On pourra déduire n1 en calculant la différence de phase :

∆ϕ1−∆ϕref = 2π

λ (n1−n)BC. (10.20)

Pour extraire automatiquement la phase d’une figure d’interférence, les propriétés de la transformée de Fourier sont souvent utilisées (voir rappels sur l’analyse de Fourier dans la présente partie). L’utilisation d’un interféromètre de Young est malaisé lorsque l’on désire mesurer l’indice de réfraction d’un objet. On utilise plutôt des interféromètre de Mach-Zehnder ou de Michaelson.

10.2.1 Mesure de l’indice de réfraction à l’aide d’un interféromètre de Mach-Zehnder

Un interféromètre de Mach-Zenhder est un dispositif qui va séparer un faisceau de lumière cohérente en deux faisceaux distincts : un faisceau de travail, où l’on place l’objet à diagnos-tiquer, et un faisceau de référence. Ces deux faisceaux se rejoignent ensuite pour interférer.

Afin d’obtenir une mesure de l’indice de réfraction d’un plasma, On enregistre tout d’abord un interférogramme de référence comme spécifié sur la figure 10.3. La différence de chemin

A

B C

D

faisceau référence faisceau sonde

x y

z

Figure10.3 –Représentation du chemin optique lors de l’enregistrement de l’interférogramme de référence.

optique entre les faisceaux de travail et de référence sera de :

δref = [(AB+BC+CD)−AD]n0. (10.21) La phase de la figure d’interférence sera donnée par :

∆φref = 2π

λ [(AB+BC+CD)−AD]n0. (10.22)

On place ensuite l’objet d’étude dans l’interféromètre, puis un enregistre un interféro-gramme de travail (fig.10.4). Cette fois ci, la différence de chemin optique sera :

130 Chapitre 10. Interférométrie

A

B C

faisceau référence

D

faisceau sonde

e

r

f

x y

z

Figure10.4 – Représentation du chemin optique lors de l’enregistrement de l’interferogramme de travail.

∆φtravail= 2π

λ [(AB+BC+CD)−AD]n0+ Z f

e

λ(n−n0)dz. (10.23) Finalement, la différence de phase est de :

∆φtravail−∆φref = 2π λ

Z f

e

λ (n−n0)dz. (10.24)

Afin d’obtenir une figure d’interférence, il est nécessaire d’avoir un interféromètre légè-rement déréglé, par exemple en tournant très légèlégè-rement un miroir. En effet, si deux ondes planes parfaites interfèrent, aucune franges ne sera visible car les phases seront constantes.