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Après l’élection présidentielle de 1995, une configuration interne stabilisée au PS

Chapitre 1 – Le PS face à la crise partisane

3) Après l’élection présidentielle de 1995, une configuration interne stabilisée au PS

La deuxième partie de la période étudiée, allant du second semestre de l’année 1995 au début de l’année 1997, se caractérise par une forte atténuation de la crise partisane. L’élection présidentielle permet en effet de donner au Parti socialiste un premier secrétaire disposant d’une légitimité solide. Ce dernier introduit quelques éléments de rénovation en 1995, avant de mettre en œuvre durant l’année 1996 un processus de conventions nationales, visant à mobiliser le parti autour de la réflexion idéologique.

– Le tournant de l’élection présidentielle de 1995

Le Congrès de Liévin avait désigné comme candidat à la présidentielle de 1995 Jacques Delors. Ce dernier adhère au Parti socialiste au milieu des années 1970 et joue un rôle important auprès de François Mitterrand, notamment sur le plan économique235. Il est ensuite nommé ministre de l’Économie et des Finances de 1981 à 1984, au sein des trois gouvernements Pierre Mauroy, avant de devenir président de la Commission européenne. Il soutient donc activement l’adoption de l’Acte unique en 1985, l’élargissement de la CEE et la signature du traité de Maastricht en 1992. Cette rapide présentation permet de comprendre la problématique qui émerge ici : Jacques Delors, en raison de son fort engagement européen, a une assise très faible au sein du Parti socialiste, puisqu’il n’a pas vraiment participé à sa vie interne durant les années 1980 et le début des années 1990. De plus, compte tenu de son discours très modéré, une alliance avec le centre semble plus possible, ce qui va à l’encontre de la stratégie définie par le Parti socialiste après les États généraux de 1993. C’est pourquoi le 11 décembre 1994, il renonce à présenter sa candidature236. Il joue tout de même un rôle dans la campagne en devenant président du comité de soutien du candidat socialiste.

234 Citoyens Actualités, octobre 1994, p. 9, boîte no 273, OURS.

235 Mathieu Fulla, Les socialistes français et l’économie (1944-1981). Pour une histoire économique du

politique, op. cit., p. 355.

236 Gérard Grunberg, « La candidature Jospin ou la construction d’un nouveau leadership », in Pascal Perrineau,

Colette Ysmal (dir.), Le vote de crise. L’élection présidentielle de 1995, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « Chroniques électorales », 1995, p. 66-69.

Début janvier 1995, aucun successeur à François Mitterrand n’est donc officiellement désigné. Le Parti socialiste rencontre les différents partenaires de gauche, les Verts, le MDC, Radical et le PCF en particulier. Si aucun document issu de ces rencontres n’a été retrouvé dans les archives, le compte-rendu du Bureau national du 4 janvier 1995 signale que selon Henri Emmanuelli, toujours premier secrétaire du PS, la proposition de candidature commune « interpelle et ne laisse pas indifférent nos différents interlocuteurs237 ». La convergence, a minima, du PS, de Radical et du MDC est jugée par Jean-Pierre Masseret, sénateur de Moselle et membre du Bureau national, « indispensable » pour « enclencher une véritable dynamique de rassemblement »238 et surtout, pour éviter une trop grande dispersion des voix.

Le candidat du Parti socialiste parvient finalement à obtenir le soutien dès le premier tour d’Andrée Buchmann, ancienne porte-parole des Verts, de Noël Mamère, ancien membre de la direction de Génération écologie, du Mouvement des citoyens, qui après son score très bas à l’élection européenne de 1994 ne peut que difficilement se lancer dans l’élection de manière isolée et espère ainsi infléchir la ligne du PS, et de Radical. Concernant ce dernier parti, Jean- François Hory maintient sa candidature jusque dans les dernières semaines avant le premier tour, puisque Henri Emmanuelli lui demande dans un communiqué fin mars de la retirer et de participer à « l’élan239 » autour du candidat socialiste. Radical, dans la continuité de l’élection européenne de 1994 à l’issue de laquelle Bernard Tapie réalise un très bon score, tente en effet de poursuivre sa stratégie d’indépendance et de concurrence vis-à-vis du PS, qui n’aboutit finalement pas puisqu’il ne présente aucun candidat. Le PS ne parvient donc pas en 1995, contrairement aux vœux formulés par Jean-Christophe Cambadélis lors du Bureau national du 11 janvier, à dégager « un mouvement multi-polaires sans exclusive240 ».

Suite au retrait de Jacques Delors, le Parti socialiste décide pour sélectionner son candidat à l’élection présidentielle d’organiser pour la première fois une primaire interne, à laquelle seuls les militants peuvent voter. Le 4 janvier 1995, Lionel Jospin annonce sa candidature devant le Bureau national241. Celle-ci surprend et plusieurs socialistes, dont Henri Emmanuelli, Jean Poperen et Paul Quilès, considèrent que cette annonce peut freiner la recherche d’une candidature commune de la gauche et bouleverse le calendrier, puisque la période de dépôt

237 Compte-rendu du Bureau national du 4 janvier 1995, p. 2, boîte no 279 Coordination Bureaux nationaux

6 janvier 1995 – 14 juin 1995, archives du PS, FJJ.

238 Compte-rendu du Bureau national du 11 janvier 1995, p. 2, boîte no 279 Coordination Bureaux nationaux

6 janvier 1995 – 14 juin 1995, archives du PS, FJJ.

239 Communiqué de Henri Emmanuelli, boîte no 279 Coordination Bureaux nationaux 6 janvier 1995 –

14 juin 1995, archives du PS, FJJ.

240 Ibid., p. 4.

241 Compte-rendu du Bureau national du 4 janvier 1995, p. 4, boîte no 279 Coordination Bureaux nationaux

officiel des candidatures se tient entre le 18 et le 25 janvier242. Henri Emmanuelli se déclare candidat à son tour le 18 janvier, tout comme Jack Lang, qui retire finalement sa candidature une semaine plus tard. Le vote dans toutes les sections a lieu le 3 février 1995 et Lionel Jospin, très ancré dans le PS, dont il a été secrétaire national puis premier secrétaire pendant presque quinze ans, l’emporte de manière indiscutable, avec 65,85 % des suffrages exprimés, sur les 82 649 votants243. Lionel Jospin est intronisé candidat le 5 février 1995 lors d’une convention nationale extraordinaire à la Mutualité.

L’élection présidentielle de 1995 marque un tournant pour le Parti socialiste en général et pour Lionel Jospin en particulier. Elle permet au parti de la rue de Solferino de sortir véritablement de la crise qui a lieu depuis plusieurs années, en particulier depuis la défaite massive aux législatives de 1993. Cette élection de 1995 confirme en effet que le PS demeure, comme le soulignent Alain Bergounioux et Gérard Grunberg, « le plus grand parti de la gauche, et un parti d’alternance244 ». Après deux septennats présidentiels socialistes, Lionel Jospin obtient 23,2 % des suffrages exprimés au premier tour des présidentielles, arrivant en tête, et 47,3 % au second tourface à Jacques Chirac, candidat de la droite. Ces bons scores lui donnent une légitimité forte. Les scores du PCF et de l’extrême gauche n’étant respectivement que de 8,7 % et 5,4 %, la position hégémonique du PS à gauche est alors indéniable.

– Lionel Jospin à la tête du PS : rénover et stabiliser

Après l’élection présidentielle, la position de Lionel Jospin à la tête du Parti socialiste se caractérise par une volonté de rénovation, tant organisationnelle qu’idéologique. Cette rénovation, quoique modérée, permet une stabilisation de la situation interne et la relance de l’idée d’ouverture aux autres partis. Les trois conventions organisées durant l’année 1996 permettent aussi une stabilisation idéologique, nécessaire à cette ouverture.

Tout d’abord, Lionel Jospin prend, après la présidentielle, la tête d’une commission de rénovation, dont l’objectif affiché est de rendre le PS plus ouvert, plus démocratique et plus transparent. Cette commission de rénovation soumet au vote des militants, qui se déterminent en section le 9 octobre 1995, dix-huit propositions245, détaillées par un ou quelques

242 Compte-rendu du Bureau national du 4 janvier 1995, p. 4-5, boîte no 279 Coordination Bureaux nationaux

6 janvier 1995 – 14 juin 1995, archives du PS, FJJ.

243 Le PS revendique à l’époque environ 103 000 adhérents.

244 Alain Bergounioux, Gérard Grunberg, L’ambition et le remords. Les socialistes français et le pouvoir, op. cit.,

p. 416.

245 Les informations concernant cette commission, les propositions et les résultats du vote sont tirés de :

Vendredi, no 258, 29 septembre 1995, p. 6-12, et Vendredi, no 261, 20 octobre 1995, p. 5-10, archives en ligne,

paragraphes explicatifs et ensuite formulées le plus souvent sous la forme de questions fermées auxquelles il faut répondre par « oui » ou « non ».

La première question est : « Souhaitez-vous que Lionel Jospin devienne premier secrétaire du Parti socialiste ? » Elle est en lien direct avec une autre question, la cinquième, qui propose d’élire par tous les adhérents au suffrage direct et secret le premier secrétaire national, les premiers secrétaires fédéraux et les secrétaires de section. Ces deux questions, approuvées respectivement par 94,17 % et 92,52 % des militants, permettent à Lionel Jospin de « consolider la prééminence acquise par le suffrage universel246 »et « d’amoindrir les jeux de courant247 », habituellement centraux et très critiqués depuis le Congrès de Rennes en 1990. Lionel Jospin est donc élu premier secrétaire du PS, malgré une participation globale relativement faible (66 %248) à ce vote.

Par ailleurs, la quatrième question, approuvée par 90,74 % des militants, demande si le PS doit participer à la constitution d’« espaces de coopération » avec toutes les forces de gauche et les écologistes « autour de discussions sur des thèmes communs et d’actions concrètes sur des objectifs identiques »249. Cette formulation est extrêmement vague : on ne sait rien des thèmes de discussions, ni de quelles actions concrètes il peut s’agir, ni même des objectifs partagés. En outre, la formule des « espaces de coopération » n’est pas moins énigmatique. On peut émettre l’hypothèse que le choix de cette expression a pour objectif non seulement de ne pas mettre en avant trop d’attentes concernant un éventuel rassemblement des forces de gauche et donc de ne pas risquer de mettre le PS en porte à faux vis-à-vis des militants en cas d’absence de convergence, mais également de ne pas effrayer, en quelque sorte, les organisations avec lesquelles des « discussions » et des « actions concrètes » pourraient se tenir, en particulier le PCF.

Toutes les autres propositions de la Commission de rénovation, là encore formulées sous la forme de questions, sont acceptées largement par les adhérents et modernisent le fonctionnement du Parti socialiste, par exemple en facilitant l’adhésion, en incluant la parité entre hommes et femmes dans les statuts250 ou encore en supprimant le délai de six mois

246 Alain Bergounioux, Gérard Grunberg, L’ambition et le remords. Les socialistes français et le pouvoir, op. cit.,

p. 417.

247 Carole Bachelot, « Parti socialiste français et parti travailliste britannique. Le cas des groupes

dirigeants », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, no 96, 2007/4, p. 115.

248 Cette participation étant relativement faible, il paraît donc difficile de parler réellement ici « de pratiques

quasi plébiscitaires », même s’il s’agit en effet d’un scrutin « non concurrentiel », comme le fait remarquer Laurent Olivier dans son article nommé « Ambiguïtés de la démocratisation partisane en France (PS, RPR, UMP) », Revue française de science politique, vol. 53, 2003/5, p. 767-768.

249 Vendredi, no 258, 29 septembre 1995, p. 7, archives en ligne, FJJ.

250 Cette féminisation des instances dirigeantes est un processus en cours au sein du PS depuis les années 1970

d’ancienneté pour participer à un vote. Enfin, les adhérents approuvent la préparation prochaine de trois grands débats, afin d’amorcer un processus de réflexion au sein du PS. En 1996, sont donc organisées par les socialistes trois grandes discussions suivies de conventions nationales et de l’adoption par les militants de textes d’orientation. Il ne s’agit toutefois pas encore d’une « phase d’élaboration programmatique251 ». Les thèmes sont : la France et l’Europe face à la mondialisation, les acteurs de la démocratie et enfin, la politique économique et sociale.

Les phases préparatoires de ces trois débats sont relativement semblables. Dans un premier temps sont récoltées les contributions des militants, sections et fédérations, encadrées par des « axes de réflexion » pour le deuxième252 et troisième débat253. Puis un texte d’orientation est produit par le groupe de travail du Bureau national ou une commission nationale d’élaboration. Le texte du premier débat est par exemple rédigé par le groupe de travail du Bureau national254, sous l’égide de Pierre Moscovici255. Il est composé de deux parties principales : « Affronter et organiser la mondialisation » et « Construire un espace de civilisation pour la France dans une Europe-puissance ». L’introduction est largement consacrée à la mondialisation en elle-même, vue comme une réalité incontournable, source de progrès, mais également source d’inquiétudes profondes, en particulier quand « seul le libéralisme semble régner en maître absolu256 ». La mondialisation doit donc être encadrée par des règles afin de lutter contre la « loi de la jungle257 » et pour ce faire, le choix européen est une réponse présentée comme étant « sans ambiguïté258 ». L’Europe libérale est cependant refusée et c’est une Europe sociale et politique qui est privilégiée. Sans exprimer la volonté de rompre avec la mondialisation, mais tout en reconnaissant des limites à celle-ci, ce texte présente donc le projet européen comme étant l’échelon pertinent pour mener une politique économique sociale coordonnée avec tous les pays membres et lutter contre les dérives de la mondialisation et la compétition économique internationale accrue.

À l’issue de la présentation du texte d’orientation, des amendements peuvent être déposés. C’est le cas pour le premier et le troisième débat, notamment par le courant Gauche socialiste.

femmes), mais encore largement inachevé au milieu des années 1990 (Carole Bachelot, « Parti socialiste français et parti travailliste britannique. Le cas des groupes dirigeants », art. cit., p. 112.)

251 Vendredi, no 258, 29 septembre 1995, p. 6-7, archives en ligne, FJJ. 252 Vendredi, no 282, 26 avril 1996, p. 6-11, archives en ligne, FJJ. 253 Vendredi, no 294, 20 septembre 1996, p. 4, archives en ligne, FJJ.

254 Vendredi, no 276, 8 mars 1996, archives en ligne, FJJ. Sont présentés dans ce numéro le texte d’orientation

(p. 4-25) et l’amendement proposé par la Gauche socialiste (p. 26 et 30).

255 Voir la biographie en annexe no 1. 256 Ibid., p. 4.

257 Ibid. 258 Ibid., p. 5.

Ce dernier dépose en effet un amendement, qui se distingue du texte majoritaire, non pas par la critique de l’objectif des socialistes, à savoir une Europe fédérale et sociale, mais par la contestation des moyens proposés pour y parvenir. Pour les membres de la Gauche socialiste, il est en effet nécessaire de dépasser le traité de Maastricht, car ce « compromis réalisé avec les gouvernements libéraux » a tourné à « l’avantage exclusif »259 des politiques de ces derniers. Il faut donc un nouveau traité pour tourner la page de Maastricht, qui garderait par exemple l’objectif de la monnaie unique, mais refuserait les critères de convergence, jugés inacceptables. Ce courant dépose également trois amendements au texte d’orientation du troisième débat. Celui-ci260, découpé en deux parties principales, « Agir pour la croissance et l’emploi » et « Agir pour la justice sociale » propose de très nombreuses mesures. Parmi ces dernières, nous pouvons citer par exemple, concernant la première partie, l’organisation d’une conférence nationale des salaires, la relance de l’investissement public, la stabilisation et la réorientation de la dépense publique, et pour la deuxième partie, la refonte du système fiscal, la mise en place du prélèvement à la source ou encore la défense et la rénovation des services publics. Les amendements de la Gauche socialiste ont pour objectif de promouvoir « une véritable politique de gauche qui ne soit pas un simple plan d’accompagnement261 » et proposent d’aller plus loin sur certaines propositions, par exemple avec la mise en place d’une loi de justice fiscale dès la première année de mandat.

Les trois textes et amendements sont donc soumis au fur et à mesure de l’année 1996 au vote des militants, puis les conventions nationales présentent les résultats. Elles se déroulent les 30 et 31 mars, les 29 et 30 juin, et les 14 et 15 décembre. Les textes sont tous adoptés, par plus de 93 % des suffrages pour le premier et le deuxième et environ 75 % pour le troisième. La participation progresse : de 47 % à l’issue du vote sur le premier texte d’orientation, elle est presque de 60 % pour le dernier262. Quant aux amendements, celui proposé par la Gauche socialiste pour le premier débat à propos de l’Europe recueille tout de même 40,7 %. Il n’est donc pas adopté « et ne se substitue pas à la partie du texte qu’il critiquait263 », mais emporte l’adhésion d’une forte minorité et met au jour un certain scepticisme d’une partie des adhérents concernant les propositions de la direction socialiste. Les amendements proposés pour le troisième débat remportent en revanche un succès bien plus relatif (environ 16 %). Ce premier chapitre a donc permis de faire un état des lieux historique de la situation interne du Parti socialiste entre 1993 et 1996, qui se caractérise par un état de crise se résorbant petit à

259 Vendredi, no 276, 8 mars 1996, p. 27, archives en ligne, FJJ.

260 Vendredi, no 300, 15 novembre 1996, p. 4-15, archives en ligne, FJJ. 261 Ibid., p. 16.

262 Le nombre d’adhérents est officiellement de 93 023 fin 1996. 263 Vendredi, no 282, 26 avril 1996, p. 8-9, archives en ligne, FJJ.

petit. La fragilisation du parti est forte, à tel point que les directions se succèdent par accroc, au gré de majorités changeantes, et qu’une partie de l’aile gauche socialiste crée une nouvelle organisation, le MDC, qui se présente désormais en tant qu’adversaire. Les élections législatives de 1993 entraînent une tentative de refondation du parti d’un point de vue organisationnel et idéologique, notamment par le biais des États généraux. Dans ce cadre, le processus de réflexion concernant la stratégie d’alliance à adopter est amorcé mais apparaît comme un aspect parmi tant d’autres. La désunion interne représente un problème plus urgent que la division externe, qui n’est toutefois pas totalement mise de côté. Après l’élection présidentielle de 1995 toutefois, la situation interne se stabilise, mais la tentative de rénovation se poursuit. L’idée de la gauche plurielle n’a pas encore germé dans les esprits, il ne s’agit pas encore d’un objectif mais la légitimité de la nouvelle direction et le travail de réflexion entrepris à travers les trois conventions posent des fondements indispensables pour un rapprochement avec d’éventuels partenaires, eux aussi confrontés à la question de la rénovation.