13/10/2011
A.16.1 Classification du matériel
Pour classer les outils selon leur sensibilité, le BCMA pourrait donner un avis. Mais pour avoir des informations plus précises sur la sensibilité des outils, il pourrait être intéressant de contacter le SEDIMA (Syndicats des distributeurs de machines agricoles qui regroupe beaucoup de concession- naires et réparateurs). Le niveau national ne serait pas forcément pertinent mais au niveau départe- mental des personne seraient peut-être en mesure d’apporter des éléments car ils voient de près les dommages des inondations. Il peut aussi être intéressant de contacter quelques adhérents.
Pour servir de base à la construction de classes de matériel, les catégories du barème peuvent servir, mais au sein d’une catégorie il peut y avoir des différences importantes. Le sous-niveau du barème peut constituer une liste de matériel assez exhaustive. Bien qu’il y ait toujours des différences entre chaque outil (au sein des sous-catégories), on pourrait considérer ce niveau comme cohérent pour une classification.
A.16.2 Courbes d’endommagement Niveaux d’endommagement
La méthode de niveaux d’endommagement proposée par la CA 30 (Remplacement / Réparation 30% / Réparation 50%) semble bonne à M. PERES mais le seuil de 50% est trop élevé selon lui. Avec 50% de la valeur à neuf d’un outil en frais de réparation, il peut rapidement être plus intéressant d’en racheter un (neuf ou d’occasion) plutôt que de le réparer. Proposition d’un seuil haut autour de 35%, au delà rachat d’un matériel.
Il pourrait être intéressant de travailler avec une notion de cote pour prendre en compte l’âge moyen du matériel. Mais il peut être difficile d’estimer l’âge moyen du matériel sur une exploitation.
Construction des courbe d’endommagement
Il faudrait pouvoir estimer pour chaque type d’outil (sous-niveaux du barème) quel est le dégât en fonction de la hauteur d’eau et de la durée de submersion.
Étape 1 Pour estimer cela, on peut décomposer les outils en éléments sensibles. En connaissant
la hauteur de ces éléments sur l’outil on pourrait alors estimer son endommagement en fonction de la durée de submersion. Les catégories d’éléments sensibles à considérer sont les suivantes : Simples (mécano-soudés) / Vérins et roulements / Transmission et pignonnerie / Électrique / Électronique. ⇒ Le BCMA ne serait pas en mesure d’avoir des réponses pour tous les outils / éléments sensibles. Par contre le BCMA pourrait participer à la construction des tableaux éléments sensibles / hauteur en complétant / corrigeant des tableaux pré-remplis par nos soins.
Étape 2 Les seuils de durées de submersion pour chaque type d’éléments sensibles pourraient
être caractérisés avec une durée sans incidence et plusieurs durées problématiques (nécessitant des réparations plus ou moins lourdes). Ensuite, un coût de réparation serait attribué pour chaque durée. L’utilisation de coûts forfaitaires plutôt que de pourcentages à ce niveau semble mieux approprié. Les
Étape 3 Pour repasser à l’échelle de l’outil on peut alors calculer pour les combinaison hau-
teur/durée, des dommages en sommant les dommages pour chaque élément. Cette somme peut alors être convertie en pourcentage par rapport à la valeur totale de l’outil. Si on atteint un certain pourcentage, on bascule sur un remplacement par du neuf.
D’après JL PERES si l’outil doit être remplacé, les dommages correspondent à la valeur à neuf totale et pas la valeur amortie de l’outil perdu, car l’agriculteur n’avait pas forcément prévu le rem- placement, d’autant plus s’il y a plusieurs outils à racheter en même temps.
Remarques Une fois tous les tableaux construits à l’étape 2, des profils d’outils apparaîtront
pour des outils qui comportent les mêmes éléments sensibles. On pourra ainsi peut-être construire des classes de vulnérabilité. Il est difficile d’essayer de construire ces classes avant pour simplifier le travail ensuite. Cela semble confirmé par le travail de la CA 30 qui montre que des outils de catégories différentes dans le barème se retrouvent endommagées de façon similaire. Il n’y a a priori pas de logique intuitive pour construire les catégories de vulnérabilité.
Le courant devrait aussi être pris en compte, plus le fait que les outils peuvent être dans les bâtiments ou hors bâtiment. Le courant peut soit entraîner les outils s’ils sont légers soit entraîner d’autres objets qui viendraient cogner dedans. La plupart des outils sont relativement sensibles aux chocs ou ont des pièces sensibles aux chocs.
Il faudrait également tenir compte du délai de livraison des outils neufs : de 4 à 6 mois. Pour faire ses travaux pendant ce temps l’agriculteur devra faire appel à des prestataires, ce qui a un coût.
A.16.3 Parcs matériels
Des parcs moyens pourront être utilisés si le territoire d’étude est suffisamment grand. Sur des pe- tits territoires, il faudrait vérifier l’adéquation du parc moyen avec la réalité des parcs d’exploitation. Les dires d’experts permettraient de préciser ces parcs pour les adapter au contexte locaux.
Sources potentielles de données :
– système ROSACE géré par l’APCA. (contact à l’APCA : Cécile Fèvre).
– la FN CUMA peut apporter des éléments sur le matériel mis en commun selon les régions. De plus, les CUMA peuvent elles-mêmes être inondées.
Remarque : Les concessionnaires et les artisans ruraux peuvent également être touchés (entre- prises ou activités agricoles ?).
A.16.4 Exemples de sensibilité du matériel
Tracteur :
– Pièces mécaniques peuvent rouiller si l’eau reste longtemps. – Pneumatiques, pas de problème si eau douce.
Quad, hauteur seuil de dommages plus faible que le tracteur (10-15 cm des pièces sont déjà touchées). Outils de travail du sol (outils simples avec quelques roulements et des pièces hydrauliques) : – Charrue, sous-soleuse, décompacteur : pas ou peu de roulement. 5-10 cm pas de problème. A
partir de 40 cm, axe de rotation, roulements, vérins hydrauliques donc ces pièces peuvent être endommagées. Si axe de rotation de charrue touché, la charrue entière peut être remplacée car le remplacement de cette pièce seulement est très cher.