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PREMIÈRE APPROCHE DES EXMATRIC ULA TI ONS

4.1. INTERRUPTIONS ANTÉRIEURES

Avant de traiter de l'exmatriculation universitaire à proprement parlé, nous avons cherché à savoir si notre population avait déjà connu des interruptions (desinscriptions et réinscriptions) durant son parcours de formation.

Parmi nos répondantes et répondants, e sont au total 19,4 %, personnes, soit presque le cinquième, qui ont interrompu lems études durant Je parcours en sciences de l'éducation et avant l'exmatriculation actuelle. Dans l'ensemble, la part des femmes est de 10.6 % et celle des hommes de 8.8 °/c,.

Toutefois, si l'on observe la répartition de ces interruptions à l'intérieur des catégories de sexe, il faut noter que seuls 1 4.5 % de l'ensemble des femmes ont vécu une interruption contre 34 % des hommes. Donc les hommes de notre population sont plus de deux fois plus nombreux que les femmes à interrompre leurs études durant leur parcow-s en SE.

Il faut préciser que ces interruptions ne sont en aucun cas supérieures à deux ans. Même à l'intérieur de cette seule catégorie temporelle, elles sont relativement rares puisque sur 21 personnes, 86 % (soit 10 femmes et 8 hommes) ont fait une interruption inférieure à deux ans. Une femme et deux hommes déclarent avoir dû interrompre à plusieurs reprises.

L'argument le plus souvent utilisé par les femrnes pour j ustifier de cette interruption (aucun homme n'y a r cours) se réfère à la situation personnelle (naissance, divorce, malad ie) el a ffective (lat:,situde, moins de motivation, peur d'avoir trop de travail).

L'argument professionnel (trop de travail, besoin de travailler pour gagner, occupation professionnelle) est également utilisé mais surtout par les hommes (la moitié des hommes y fait référence).

Quatre personnes (2 femmes et 2 hommes) déclarent avoir interrompu pour suivre une autre formation.

4.2. EXMATRICULATIONS

Observons tout d'abord les fréquences annuelles des exmatriculations concernées par notre étude.

Figure 1w 9 : année de l'exmatriculation des femmes et des hommes de notre o ulation (chi es absolus).

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Cette figure représente un histogramme montrant les années durant lesquelles notre population s 'est exmatriculée. Curieusement trois personnes ( deux femmes et un homme) déclarent s 'être exmatriculés en 1990/91 alors que notre population concerne en fait le total des exmatriculations des quatre autres années de ces courbes.

On observe ainsi que les femmes s'exmatriculent davantage durant le premier cycle des études (66 %) que durant le second (34 %). Pour les hommes, ce rapport est tout à fait égal puisqu'ils interrompent autant en premier cycle qu'en second.

Pour appréh ender l es significations d e cette exmatriculation, nous avons introduit une question ouverte dans notre questionnaire: Expliquez les circonstances qui vous ont amené à cette exmatriculation ?

Pour le dépouillement nous avons retranscrit intégralement les réponses reçues avant de les classer selon leurs thèmes de référence. Cette analyse nous a permis de dégager sept catégories; certaines catégories ne concerne qu'un seul thème de référence, d'autres en ont deux.

0 Échec

1 Problème administratif

2 Stratégie pour finir le mémoire : l'exmatriculation est une manière de surseoir au délai de fin d'études défini par la faculté.

3 Circonstances personnelles : cette catégorie regroupe toutes les réponses faisant référence à la situation personnelle des questionné(e)s. Sous ce vocable nous entendons désigner tout ce qui touche à la situation de la personne, sa santé, son rythme, son statut politique, sa situation financière, conjugale, familiale, sociale et de manière générale ce que concerne sa vie et ses choix personnels.

4 Circonstances professionnelles : sous cette appellation, nous entendons désigner tous les arguments se rapportant à la situation professionnelle, aux conditions diverses du lieu de travail.

5 Circonstances personnelles et professionnelles : nous avons répertorié dans cette catégorie, les justifications des exmatriculations faisant référence tant à la situation personne1le qu'à la situation professionnelle de la personne. Il s'agit généralement d'un cumul des charges qui conduit la personne à rompre son projet de formation universitaire.

6 Réorientation - autre formation

7 Programme et plan d'études ne correspondant pas aux attentes.

Cette répartition par catégorie s'illustre de la manière qui suit:

Figure no 10 : catégories de circonstances à l 'exmatriculation invo uées. Di ërence emmes-hommes (chi es absolus).

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Cette figure montre un histogramme des huit catégories de motifs invoqués par les questionnées et les questionnés à leur exmatriculation universitaire. Le motif de la réorientation récolte le plus grand nombre d'arguments féminins. Suivent de près les circonstances personnelles et professionnelles des femmes. Pour les hommes, la catégorie des circonstances professionnelles recueille le plus d 'arguments. Par contre, l'argument de l'échec ou celui du programme ou du plan d 'études n 'est jamais évoqué.

Figure ,w 11 : catégories de circonstances à l ' exmatriculation invoquées. Ici, en % de l 'ensemble des femmes et en <J,,;, de l 'ensemble des hommes.

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Cet histogramme fait également état des sept catégories de circonstances à l' exmatriculation évoquées par les questionnées et les questionnés mais établi en % de l 'ensemble des femmes et en % de l 'ensemble des hommes. On voit ainsi que les hommes recourent nettement plus souvent que les fernrnes à. l 'argument professionnel qui recueille 38 % des voix masculines. Le recours à des circonstances professionnelles est chez les fenrm.es aussi fréquent que le recours à des circonstances personnelles, soit dans les deux cas 22.5 % de l'ensemble des voix féminines. Lil réorientation est l'argument le plus fréquent chez les femmes; il n 'est que Légèrement supérieu1' aux deux

précédents avec 25 <Yo.

Voyons maintenant plus précisément chacun de ce�;

arguments et les personne[; qui y ont fait recours.

L'éche<.: est déclaré par une seule personne dura n t la première année d 'études en sciences de l'éducation. I l s'agit d'une jeune femme de 24 a ns de langue et origine étrangères.

Après l'obtention d'une maturité étrangère, el le a dû apprendre et perfectionner son français, puis 1,e prépc1rer à l'examen de

Fribourg. Elle écrit avoir choisi les études en sciences de l'éducation par goût personnel. Elle a subi trois échecs pendant la première année en sciences de l'éducation, ce qui l'a en quelq_ue sorte contrainte à changer d'orientation.

Trois personnes évoquent d e s d é m ê l é s avec l'adm inistration. Toutes trois avaient terminé les cours du deuxième cycle et travaillaient à la rédaction du mémoire de fin d'éi:ude. Deux d'entre elles ont été exmatriculées pour avoir omis de payer la taxe universitaire ou requis un statut spécial.

Ces deux personnes déclarent avoir l'intention de déposer leur mémoire en vue de l'obtention de la licence au semestre d'hiver 1995-96. La troisième semble ne pas avoir annoncé son changement d'adresse.

Sept personnes, toutes exmatriculées en fin de deuxième cycle, déclarent travailler à leur mémoire et s'être exmatriculées pour bénéficier d'un délai plus long pour achever leur mémoire de fin d'études. Il ne s'agit pas ici d'une négociation qui aurait lieu avec l'institution universitaire en vue du prolongement du temps d'études fixé au moment de l'immatriculation mais d'une pratique, sorte d'artifice permettant d'arrêter le compte des semestres d'études accordés dans le but d'en obtenir le prolongement.

Du point de vue de l'étudiante et de l'étudiant, il s'agit donc bien ici d'une stratégie de réussite mise en place en vue de l'obtention de la licence. C'est néanmoins une manoeuvre de contournement de l'exigence de durée des études requise par le olan d'études. On oeut se demander si. avP.c 1'ri11P-mPntr1_tion ilP

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---la charge financière des études et ---la suppression du statut

"sans cours ni exercice", cette pratique, permettant d'éviter du même coup le paiement de la taxe universitaire, n'ira pas en augmentant. Quelle sera alors la tolérance de l'institution universitaire face au maintien de ses prestations fournies par les directeurs de mémoire et d'autres services universitaires tels que la bibliothèque ?

Vingt-quatre questionnées et questionnés, c'est-à-dire plus de 20 % des femmes et des hommes, ont évoqué des raisons personnelles pour expliquer leur exmatriculation.

La génération la plus jeune est représentée par deux femmes âgées de 16 à 25 ans. Toutes deux se sont

exmatriculées en premier cycle. L'une déclare un besoin de faire le point sur ma vie; suite à des problèmes extra-scolaires, familiaux, cette jeune femme nous fait part des problèmes de concentration, de mémoire et de déprime qu'elle a rencontrés et qui .l'ont conduite à s'exmatriculer. La seconde s'est inscrite à la FPSE, section des sciences de l'éducation pour ne pas rester sans rien, faire un second choix en quelque sorte. En effet, suite à un premier échec au concours d'entrée en physio elle a tenté sa chance une seconde fois. Encore en stage pratique au moment du début des cours en sciences de l'éducation, elle semble avoir commencé les cours avec du retard et déclare n 'avoir jamais réussi à crocher par la suite.

Comme dans notre population, la deuxième génération -les personnes de 26 à 35 ans - est la plus représentée dans cette catégorie de significations de l'exmatriculation. Deux femmes exmatriculées en premier cycle, une troisième en second cy le évoquent la naissance d'un ou deux enfants. Cet événement est mis en avant sans autre explication comme parlant de Jui­

même. Ainsi, l'une d'elle nous dit deux maternités m 'ont arretée au seuil de mon mémoire, une autre : Grossesse. Naissance de mon fils. Certes, ces réponses écrites au quest:ionnaire nous laissent sur notre faim en ce sens qu'elles ne nous donnent guère accès aux projets et choix opérés par la personne. En tout état de cause, la maternité s'impose jmplicitement comme une pdorité sur le parcours universitaire entamé initialement par ces deux femmes. Plus loqua e quant à ses nouveaux choix de vie, la troisième femme dans cette situation nous écrit : J'ai d'autres priorités dans la vie qui me tiendront encore pour quelque temps loin de mes études ou bien de ma profession : je suis devenue mère de deux enfants.

La maternité est encore invoquée par une femme qui ne mentionne pas son âge, mais qui a dû faire face à la naissance d'un enfant gravement handicapé.

Une autre femme évoque des problèmes psychoaffectHs de dépression suite à un échec sentimental.

Une femme étrangère parle de problèmes d'adaptation cu lturelle au o omaine de l'éducation en Suisse. Enfin, la dernière femme de cette génération qui a déjà connu trnis interruptions d'études durant son parcours en sciences de l'éducation fait appel à la lassitude et l'aberration du contact avec sa directrice de mémoire.

Parmi les cinq hommes de cette génération, nous trouvons deux exmatriculés en premier cycle qui évoquent entre autres des causes financières; l'un nous dit : le constat de l'impossibilité matérielle et morale de continuer ces études tandis que l'autre précise impossibilité financière à soutenir ces études. Comme cité auparavant le fait de devoir travailler pour assurer loyer, assurances, etc. n'était pas satisfaisant. De plus, je n'ai pu bénéficier d'une bourse d'étude ù rnuse du revenu de mes parents. Seulement un prêt (insuffisant).

Un autre évoque une vie chargée de drames et un parcours fait de ruptures, sans dire à quel stade il se trouvait au moment de son exmatriculation.

Enfin, un homme a abandonné en fin de deuxième cycle, juste avant le mémoire, pour des raisons personnelles non précisées.

On a le sentiment au travers des réponses reçues que la période de vie 36-45 ans soulève un autre type de circonstances personnelles; en effet,

deux femmes exmab·iculées en premier cycle évoquent des passages difficiles, l'une parle de séparation, suivie d'un divorce et d'une reprise d'activité à 100 % ainsi que des problèmes de santé liés à ce passage difficile, une autre mentionne simplement une maladie longue;

une troisième femme, également exmatriculée en premier cycle, nous dit avoir réalisé qu'elle n'était absolument pas été prête à s'investir dans des étude universitaires.

Deux autres femmes de cette génération se sont exmatriculées en second cycle, l'une n'ayant pas le couragP.

d'attaquer le mémoire et pas envie de payer Fr. 1 '000.-pour ne rien Jaire en FPSE, l'autre parce qu'elle partait à l'étranger avec sa

famille.

Dans notre dernière catégorie d'âge, nous trouvons tout d'abord une femme qui pensait reprendre ses études dans un.

but d'enrichissement personnel; elle constate : l'université ne correspond plus ni à mes attentes ni à ce que je recherche . Également exmatricu lée en premier cycle, cette femme a déjà connu deux ruptures dans le cadre des études pédagogiques, l'une au début de la vingtaine en raison de sa première grossesse, l'autre dans la trentaine alors que, divorcée, elle avait repris ses études dans le but d'acquérir une formation professionnelle; elle a à nouveau interrompu durant une seconde grossesse et un remariage.

Un problème de santé doublé d'une question de démotivation sont évoqués par une autre femme de cette génération exmatriculée en 1er cycle qui dit Tout d 'abord ma santé et ensuite moins motivée. Je me suis rendue compte que ma vie privée avait souffert à cause de l'effort que je devais fournir à mes études, mon travail aussi .

Une troisième femme de cette génération évoque également un changement important de vie comme cause de son exmatriculation en fin de deuxième cycle : divorce déménagement -deuil et maladie. Et j 'avais plus de temps pour finir le mémoire.

Dans le même ordre d'idée, un homme de la même génération aussi exmatriculé en deuxième cycle évoque : Problèmes financiers. Nécessité d 'utiliser tout mon temps. Pas possible de me consacrer au mémoire.

Nous notons ici que les hommes semblent davantage exprimer les circonstances personnelles en termes financiers, tandis que les femmes mettent en avant toute une variété de circonstances.

L' a rgum ent professionne] est utilisé ,'i vingt-neuf reprises comme justification à l'exmatriculation. Dix-huit femmes et onze hommes y ont eu recours. Les circonstances professionnelles constituent une cause importante des exmatriculations puisque plus des deux-tiers des femmes et des hommes y ont recours.

Femmes

Parmi les exmatriculations en premier cycle, nous avons tout d'abord trois jeunes femmes âgées de 16 à 25 ans; l'une évoque Je besoin d'etre sur le terrain, de s 'investir professionnellement afin de voir en quoi consiste le métier que je désire faire plus tard. Vérifier si c'est bien la voie qui me convenait. Sa colJègue vient de Fribourg et travaille à 80 %; elle s'est rapidement sentie surchargée par l'ensemble des contra:iJlter�

dans lesquelles elle s'était engagée : Transports, cours, travaux à la maison, diminution de salaire et frais d 'études ont fait qu 'il y a eu très vite surcharge et impossibilité de terminer une licence dans un temps décent. La troisième jeu ne femme répond très sommairement qu'elle poursuit les études pédagogiques et manque de temps.

La génération des femmes âgées de 26 à 35 ans (interruption en premier cycle) paraît se former généralement dans cette section universitaire en parallèle à une insertion professionnelle, plus rarement une autre formation, et tant que les circonstances de leur emploi le leur permettent. L'insertion professionnelle demeure donc une priorité dans leur vie et les conduit à interrompre l'université, lorsqu'un nouveau poste se présente et qu'il s'agit de l'investir, lorsque l'occasion est offerie de travailler à un pourcentage plus élevé, lorsqu'un projet professionnel spécifique se présente.

La seconde moitié des femmes de cette génération qui interrompent en deuxième cycle, le font plus nettement encore pour investir leur emploi et leur pratique professionnelle.

Précisons que la moitié des femmes âgée de 26 à 35 ans ayant recours à l'argument professionnel, sont des enseignantes ayant suivis les EP de Genève.

L'argument professionnel est encore utilisé par deux femmes de la catégorie d'âge de 36 à 45 ans et par une femme âgée de 46 à 55 ans. Tandis que cette dernière s'est exmatriculée avant même de commencer les cours, les conditions d 'obtention de la licence étant incompatibles avec un emploi à 1 00%, une des deux premières femmes s'est également desinscrite avant de commencer les cours, parce qu'elle a disposé d'une opportunité de reprendre une entreprise familiale. La dernière de ces femmes plus âgée s'est par contre exmatriculée à la fin du second cycle, alors qu'elle achevait simultanément ses études musicales, elle a opté pour une reprise d'emploi à 100%

dans la musique.

Hommes

Aucun homme de la catégorie d'âge (16 à 25 ans) n'a eu recours à l'argument professionnel ce qui est logique puisque à ce stade de vie on ne s'est généralement pas encore stabilisé dans une situation professionnelle.

Parmi les hommes âgée des 26 à 35 ans, un homme n'a pas commencé les cours; au chômage, il effectuait des remplacements dans les classes, ce qui l'avait motivé à se former en sciences de l'éducation; il a cependant retrouvé entre­

temps du travail dans son métier d'ingénieur.

Un autre s'est exmatriculé en premier cycle suite à l'obtention du brevet EP.

Un autre s'est exmatriculé en second cycle pour des raisons professionnelles

Deux autres hommes se sont exmatriculés en second cycle, faute d'arriver à concilier études et travail.

Des trois hommes de la catégorie 36 à 45 ans, l'un s'est exmatriculé en premier cycle en disant : Trop de travail et de regroupements à part les cours officiels quand on travaille comme moi en Valais et à 75 %.

Également exmatriculé en premier cycle, le deuxième a toutefois suivi les EP et comme les femmes dans la même situation, s'est exmatriculé en début d'activité professionnelle et envisage de reprendre ultérieurement.

Le troisième s'est exmatriculé en deuxième cycle et est très laconique engagement professionnel.

- L'argument professionnel utilisé par les hommes de 46 à 55 ans est encore plus brièvement énoncé :

- Choix professionnel nous dit un homme exmatriculé en premier cycle;

- prise de responsabilités professionnelles ne me laissant plus suffisamment de temps pour l'Uni

- occupation professionnelle à 1 10 % et accès peu commode, perte de temps,

disent deux messieurs exmatriculés en second cycle.

Rappelons que les hommes ont le plus souvent recours à l'argument professionnel. Il semble bien que chez eux, invoquer la profession s'impose comme une raison évidente alors même qu'elle ne l'est pas forcément. On retrouve ainsi chez les hommes un rapport à la profession qui a une certaine analogie avec le rapport à la maternité chez les femmes.

Des circonstances à l a fois personnelles e t professionnelles ont été invoquées à 18 reprises par 1 2 femmes et 6 hommes appartenant à nos trois dernières catégories d'âges. On vérifie ici que le cumul des charges constitue une réalité propre aux personnes de plus de 26 ans, mais en particulier aux femmes âgées de 26 à 35 ans.

Cinq des 7 femmes de la catégorie des 26 à 35 ans se sont exmatriculées en premier cycle; elles nous disent :

- le cumul des tttches et de mes projets était peu réaliste.

Travail enfants -maison ·· vie amoureuse -études - loisirs ....

·· impossibilité de concilier études et travail pr�fessionnel

- Ayant une famille avec deux enfants et une formation à continuer (troisième année) à 100 % je n 'arrivais pas à tout mener de front.

Les deux autres femmes exmatriculées en premier cycle mentionnent, outre le travail, la grossesse et la naissance d'un enfant.

Des raisons semblables justifient l'exmatriculation en seconà cycle àes àeux àemières femmes âgées àe 26 à 35 ans.

L'argument du cumul des charges personnelles et professionnelles est utilisé à trois reprises par des femmes de 36 à 45 ans. Deux d'entre elles sont exmatriculées en premier cycle en raison de difficultés d'ordre familial et de chômage du conjoint. La troisième femme de cette catégorie s'est exmatriculée en fin de deuxième cycle pour les raisons qu'elle explique : en juillet 1992, j'ai terminé et réussi tout le deuxième cycle. Il ne me restait plus que le mémoire à terminer. Cependant, ma formation universitaire m 'avait dynamisée et motivée à diversifier

L'argument du cumul des charges personnelles et professionnelles est utilisé à trois reprises par des femmes de 36 à 45 ans. Deux d'entre elles sont exmatriculées en premier cycle en raison de difficultés d'ordre familial et de chômage du conjoint. La troisième femme de cette catégorie s'est exmatriculée en fin de deuxième cycle pour les raisons qu'elle explique : en juillet 1992, j'ai terminé et réussi tout le deuxième cycle. Il ne me restait plus que le mémoire à terminer. Cependant, ma formation universitaire m 'avait dynamisée et motivée à diversifier