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1. GENRE ET SOCIÉTÉ

1.2. Genre et tradition

1.2.2. Influence de l’école et de la famille

Avec l’Église, l’école et la famille sont des vecteurs importants de socialisation et contribuent au développement de la personnalité des enfants. Bien qu’il n’y ait que peu d’exemples directs dans les œuvres de Federico García Lorca et Laila Ripoll, il nous a paru essentiel de dresser un bref panorama de l’influence de l’école et de la famille, étant donné qu’ils laissent une empreinte indélébile sur tous les

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personnages, ce qui permettra de mieux comprendre la définition et les rôles de l’homme et de la femme dans la suite de notre travail.

Dans les années 1940, les manuels scolaires reflétaient les qualités soi-disant « innées » des femmes, valeurs passives, telles la soumission, la résignation, la docilité, l’indulgence ou la patience, ce qui leur fit penser qu’elles avaient des prédispositions naturelles pour obéir, assumer les offenses et souffrir en silence. L’intériorisation de ces notions aura des conséquences dramatiques sur la personnalité des femmes, car elles apprendront à supporter les humiliations et violences de leur conjoint et de la société en général. Nous reviendrons ultérieurement sur ce point, mais l’œuvre de Laila Ripoll,

Unos cuantos piquetitos, illustre parfaitement ce propos. La femme est soumise à la volonté de son mari. Elle croit fermement que son devoir est de lui obéir et de supporter constamment ses offenses. Les services sociaux, d’une importance capitale comme nous l’avons dit, se chargeront d’inculquer aux femmes cette abnégation et ce devoir d’obéissance, ainsi que l’apprentissage de la féminité, selon l’analyse de Karine Bergès. Leur corps est façonné, à travers la socialisation et la nationalisation, grâce à l’éducation physique, et leur esprit, par des cours de religion et de national syndicalisme. En effet, il faut domestiquer le corps et l’âme de la femme afin de la préparer à son destin biologique, la maternité (Bergès 2012).

Ce modèle d’éducation perdurera dans les grandes lignes jusqu’à la fin de la dictature, étant donné que dans la soumission des femmes réside la persistance de ce modèle familial imperméable aux changements. Malgré cette résistance aux évolutions, les progrès venus du reste du monde ont pu pénétrer la société espagnole, ce qui a provoqué quelques changements. L’Église a dû s’adapter et accepter la présence des femmes, bien qu’encore faible, sur le marché du travail. Dans son discours, elle tolère que ces dernières travaillent, mais tout en respectant certaines limites : le travail avant le mariage est autorisé, une fois mariées et avant que les enfants arrivent aussi et une fois qu’ils ont quitté le nid familial. On voit bien ici qu’aux yeux de l’Église son rôle reste inchangé : la femme est avant tout mère de famille, c’est le but même de sa vie et, à tout moment, cela doit être sa priorité. Parallèlement aux mouvements féministes, les années 1970 voient la timide augmentation des écoles mixtes et la progressive généralisation de l’accès des femmes à l’éducation, sans pour autant que cela ait signifié une incorporation comparable dans la vie active (Ballarín Domingo 2001).

En plus de la mixité, les écoles voient disparaître de leur programme les matières en rapport avec les questions domestiques. À première vue, il s’agirait plutôt d’une progression pour l’égalité homme/femme, mais si l'on y regarde de plus près, on peut s’apercevoir que tout n’est pas positif dans cette mesure. Cette modification a contribué à la dévaluation des tâches dites « féminines », car le fait de les supprimer des programmes ne les a pas fait disparaître : elles continuent à être réalisées et qui plus est, presque exclusivement par les femmes. Avec une formule faussement neutre et égalitaire, l’école a contribué et contribue encore à la reproduction des inégalités. Derrière l’unification des programmes se cache l’universalisation d’un modèle exclusivement masculin, ce qui revient à dire que

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les filles ont tout simplement été intégrées dans les écoles de garçons (Ballarín Domingo 2001). Le système éducatif n’a pas fusionné le masculin et le féminin, mais a tout simplement éliminé le féminin pour le reléguer à un plan secondaire, ce qui a contribué à la dévalorisation des activités domestiques et les a reléguées à la sphère privée. L’école est donc une instance où le modèle masculin s’impose au féminin, sans qu’il y ait égalité.

Les inégalités au sein de l’école sont nombreuses. La ségrégation sexuée des choix d’orientation est nettement marquée à tous les niveaux. Les filles s’orientent plus facilement dans les filières dites « relationnelles », qui leur permettent d’accéder aux métiers de l’éducation, de la santé et du social, alors que les garçons choisiront des filières qui leur donneront accès au monde de l’industrie et des affaires. Ainsi les filières dites « féminines » offrent moins de débouchés et ceux-ci sont moins prestigieux. De plus, dans le cas où un garçon ou une fille qui choisit une orientation « atypique » par rapport à son sexe, l’intégration sera différente en fonction de son sexe. Le regard des autres va être pesant pour tous les deux, ils devront vivre avec les moqueries de leurs camarades. Néanmoins, les garçons vont être bien intégrés dans leur classe à majorité féminine et auront plus de facilité que celles-ci à décrocher un emploi, et qui plus est un emploi à responsabilités, tandis que les filles vont devoir affronter de nombreux obstacles pour réaliser leurs aspirations « atypiques » : l’accueil hostile des camarades masculins et la difficulté pour trouver un emploi. Ainsi « alors que l’entrée des garçons dans des filières féminines n’entame pas la valeur de ces dernières, voire l’accroît, la féminisation des filières techniques masculines est perçue par ceux qui y sont majoritaires comme un risque de démonétisation de ces choix d’orientation » (Bereni et al. 2014, 150).

Les différences d’orientation, ainsi que la meilleure réussite scolaire des filles, s’expliquent par le processus de socialisation par la famille. Les filles, socialisées dans un espace limité, ont moins de liberté de sorties et sont orientées vers des loisirs qui imitent leur futur rôle d’adulte. L’identification avec la mère, qui est le plus souvent chargée de l’entretien culturel, leur permet de s’intégrer plus facilement dans la vie scolaire, alors que « l’apprentissage de l’identité masculine induit à l’inverse l’incorporation de dispositions qui sont éloignées, et parfois en contradiction avec les attentes de l’institution scolaire » (Bereni et al. 2014, 150). Cependant, leur socialisation est orientée vers la compétition et l’affrontement, ce qui leur permet de se mettre en avant quand la sélection scolaire s’élève, alors que les filles vont avoir tendance à se mettre en retrait. La socialisation des filles basée sur le modèle de la soumission explique à la fois pourquoi elles jouissent d’une meilleure réussite scolaire et pourquoi elles choisissent des filières moins prestigieuses et rentables (Bereni et al. 2014).

De plus, les garçons sont considérés comme étant plus violents, agressifs, créatifs, agités et quelques fois timides et immatures, alors que les filles sont plutôt mûres, attentionnées, calmes, soumises, bien qu’elles puissent être aussi dégourdies. Leur soi-disant intérêt pour l’aspect physique et

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leur maniérisme sont perçus comme des traits négatifs. Les professeurs97, ainsi que les parents, analysent

et stimulent les enfants de manière différente en accord avec ces stéréotypes, ce qui a des conséquences négatives chez les petites filles : elles perdent leur motivation et s’inhibent, laissant spontanément la première place aux garçons. D’ailleurs, face à de mauvais résultats, on dira des petites filles qu’elles manquent de capacité, alors que pour les garçons ces résultats seront dus à un manque d’effort. Inhibition de l’apprentissage d’un côté, stimulation de l’apprentissage de l’autre (Ballarín Domingo 2001). De plus à l’école, les transgressions des garçons seront plus aisément tolérées sous prétexte que c’est dans leur nature, tandis que les filles devront être plus sages et moins turbulentes. Les enseignants, plus ou moins inconsciemment, exigeront plus de performances de la part des garçons et plus de responsabilités de la part des filles. Comme dans le domaine familial, où la petite fille devra, très tôt, apprendre les tâches domestiques, ne serait-ce que par imitation.

L’analyse des manuels scolaires des années 1980 à aujourd’hui montre qu’ils transmettent des valeurs sexistes par l’intermédiaire d’un langage masculin générique qui cache les individualités sexuées, même si cette tendance diminue aujourd’hui. Ils sont également marqués par la prépondérance des personnages masculins sur les féminins et quand ces derniers sont présents, ils ont le plus souvent une fonction sociale limitée et correspondent aux stéréotypes féminins. L’école est un instrument de socialisation puissant qui perpétue les stéréotypes de genre, en continuant à transmettre les présupposés de la représentation patriarcale, fondée sur l’homologie entre la relation homme/femme et celle adulte/enfant. Les structures hiérarchiques de l’école ainsi que les différentes spécialités, sexuellement connotées, reflètent des manières d’être, de se voir, de se représenter ses aptitudes qui influent sur nos choix et l’image de soi (Bourdieu 1998).

L’école reproduit le système social, se basant sur des préceptes de domination/soumission, des parents envers les enfants, calqué sur le modèle de la domination des hommes sur les femmes. En effet, les femmes ont été considérées jusqu’à encore récemment comme des enfants incapables de penser et de raisonner par elles-mêmes. Il est évident que tout comme l’école, les parents sont aussi un vecteur essentiel qui contribue largement à la reproduction des inégalités.

C’est sans doute à la famille que revient le rôle principal dans la reproduction de la domination et de la vision masculines ; c’est dans la famille que s’impose l’expérience précoce de la division sexuelle du travail et de la représentation légitime de cette division, garantie par le droit et inscrite dans le langage98.

97 Les enseignants jouent un rôle prépondérant dans la fabrication du genre à l’école. Comme l’explique Bereni,

Chauvin, Jaunait et Revillard dans leur ouvrage de 2014 Introduction aux études sur le genre. Louvain-la- Neuve : De Boeck, les professeurs agissent différemment selon qu’il s’agit d’une fille ou d’un garçon. Les enseignants interagissent plus avec les garçons et les considèrent dans leurs individualités, alors que les filles apparaissent comme plus indifférenciées. Leurs copies sont louées pour la forme et la propreté, tandis que pour les garçons c’est la richesse et l’originalité qui seront mises en avant. Enfin, la réussite d’une fille est due à son travail et son effort, alors que pour les garçons il s’agira de leurs capacités intellectuelles et de leur talent.

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La plupart des personnages des pièces commentées sont le reflet de leur éducation. D’ailleurs, au siècle dernier et aujourd’hui encore, on a tendance à croire que chaque individu est la reproduction, ne serait-ce que partielle, de ses parents. Yerma vient d’une famille féconde, son père lui ayant laissé « su sangre de padre de cien hijos » (García Lorca 1996j, 515), elle assume donc que ce doit être également son cas. Quant à Juan, « ni su padre, ni su abuelo, ni su bisabuelo se portaron como hombres de casta » (García Lorca 1996j, 523), c’est pourquoi, selon la Vieja, Juan est le coupable de ne pas avoir d’enfant, c’est « l’héritage » de sa famille. La Madre de Bodas de sangre, au lieu d’apprendre à connaître personnellement sa future belle-fille, préfère d’abord se renseigner sur sa famille, sur la mère de la Novia plus concrètement. Elle apprend par une tierce personne que « no quería a su marido » et que « era orgullosa » (García Lorca 1996c, 420), ce qui lui permettra de dresser un portrait de la Novia avant même de la rencontrer. Ces exemples ne sont pas sans rappeler la coutume des villages andalous où généralement les grands-parents posent la question « ¿De quién eres? ¿Quiénes son tus padres? » quand ils rencontrent quelqu’un. Ainsi, ils peuvent se faire une idée du caractère de la personne qu’ils ont en face par l’intermédiaire des parents.

D’ailleurs dans certaines pièces de Lorca, il est facile d’apercevoir d’importantes similitudes entre la mère et la fille. C’est le cas de Martirio qui, des cinq filles de Bernarda, est celle qui a le plus de ressemblances avec sa mère. À l’exception d’Adela, dont les similitudes avec sa grand-mère sont assez évidentes, les autres filles se sont résignées à cette vie de solitude et d’amertume, reflet de la vie de Bernarda. Martirio fait preuve d’une méchanceté consciente que ses sœurs n’ont pas. Par jalousie envers Adela, elle met en place tous les moyens nécessaires pour qu’elle ne puisse pas avoir de relations avec Pepe el Romano. À l’instar de sa mère, elle la surveille sans relâche et s’érige en tant que gardienne de la moralité. Mais il s’agit d’une fausse moralité, car elle ne veut pas que sa sœur ait des relations sexuelles avec Pepe étant donné qu’elle est consciente qu’elle ne pourra jamais l’avoir. On voit en elle une future Bernarda qui après ce drame fermera son cœur à jamais et deviendra froide et autoritaire. Une autre fille est présentée comme le reflet de sa mère. En effet, la mère de Belisa lui a inculqué ses propres valeurs. Elle utilise les autres, plus particulièrement les hommes pour arriver à ses fins. Cette femme est matérialiste et calculatrice. Pour elle, les sentiments ne rentrent pas en ligne de compte pour se marier, tout comme Belisa qui accepte de se marier avec Perlimplín et n’hésite pas à le tromper dès la première nuit, tout en sachant que son mari l’aime et ira jusqu’à l’aider à trouver son bonheur. Un tout autre type de femme est Rosita qui, élevée par sa tante et son oncle, ressemble à ce dernier. Tous deux sont songeurs, son oncle ne pense qu’à ses fleurs, alors que Rosita ne pense qu’à son cousin. Par conséquent, ils s’éloignent de la réalité, attitude qui conduira l’oncle à hypothéquer la maison et conduira Rosita à sa propre perte, puisqu’elle refusera de se marier avec un homme autre que son cousin. Même si l’influence des parents dans le processus de socialisation est indéniable, dans certains cas, l’enfant n’a que peu de points communs avec les parents. C’est le cas de Víctor dans la pièce de Ripoll. Víctor est machiste, intolérant, voire violent. Il est « reconcomío, lleno de rencores » (Ripoll 2003d, 13), tandis

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que sa mère a une personnalité joyeuse et qui « se [pasa] el día cantando » (Ripoll 2003d, 13). Ainsi, bien qu’on ne puisse généraliser, les enfants sont le reflet de leurs parents et suivent la division traditionnelle homme/femme en ce qui concerne les rôles de chacun d’entre eux, perpétuant ainsi les coutumes.

La différence entre homme et femme n’est pas biologique, nous le savons aujourd’hui. Malgré cela, les parents, avant même la naissance de l’enfant, agissent de manière différente en fonction du sexe de celui-ci. Ils conditionnent ainsi le comportement de l’enfant avant que celui-ci soit en mesure d’avoir des préférences (Héritier 2010). De même, lors de l’éducation de l’enfant, chaque parent ne s’investit ni se comporte de la même manière selon qu’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. Les parents pratiquent sans en avoir pleinement conscience le « renforcement différentiel » (Rouyer et Zaouche-Gaudron 2006)99, ce qui permet aux enfants d’adopter les comportements propres à leur sexe sans même avoir

encore les capacités de pouvoir référer ce comportement à un type d’anatomie (Bereni et al. 2014). Durant toute la période de l’enfance, les garçons et les filles sont exposés à des objets qui reflètent la différenciation sexuelle, comme les différents jeux, la télévision ou encore la publicité. Ces différences ne feront que s’accentuer une fois arrivés à l’adolescence. Encore aujourd’hui, il n’est pas rare de voir la petite fille assignée à la maison effectuant des tâches dites « féminines », associées au domaine du privé et de l’intérieur. Alors que les garçons joueront plus facilement dehors, ils privilégieront les rapports de force et de compétition, plutôt que les relations humaines, où le langage est le plus souvent omniprésent. D’une manière générale, tout comme dans le cas de la scolarisation auquel nous avons fait référence précédemment, nous pouvons dire que les transgressions de genre sont plus tolérées chez les filles que chez les garçons. Nous entendons par transgression de genre le « fait d’adopter des comportements, des goûts, des manières d’être socialement attribués à l’autre sexe, ce qui constitue une rupture avec l’ordre du genre » (Bereni et al. 2014, 131). En effet, la société aura plus de facilité à accepter des traits et une attitude masculine chez une fille que vice versa, étant données les valeurs positives liées au masculin, telles que la force ou la virilité, alors que les valeurs féminines sont le plus souvent associées à la fragilité et à la faiblesse. L’assimilation à une femme est encore aujourd’hui clairement considérée comme une insulte (courir comme une fille, pleurer comme une fille, etc.). Ainsi, « la famille est la première sphère où l’enfant est confronté à des inégalités de sexes. C’est donc au prix d’une abstraction problématique que la famille se voit accorder le rôle décisif de notre formation

99 Selon la définition de Bereni, Chauvin, Jaunait et Revillard dans leur ouvrage de 2014 Introduction aux études sur le genre, le renforcement différentiel se définit comme le « fait pour les parents de récompenser et d’encourager davantage les comportements “masculins” chez les petits garçons et les comportements “féminins” chez les petites filles. Un tel processus opère, par sélection a posteriori, des conduites conformes plutôt que par injonction explicite ex ante » (Bereni et al. 2014, 127).

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morale » (Tissot 2013)100. Ces différences dans l’éducation des enfants se font ressentir non seulement

à l’école et à la maison, mais aussi plus tard dans leur vie d’adulte.

Cette distinction se voit clairement si l'on se réfère à la répartition socioprofessionnelle, où les femmes sont majoritairement présentes dans des professions dans lesquelles le relationnel tient une place importante. Néanmoins, les femmes ont de plus en plus accès à l’instruction. Bien qu’elles soient représentées dans les professions intellectuelles, administratives, dans la vente de services symboliques, elles restent majoritairement exclues des postes d’autorités et de responsabilités, ce qui s’explique par la faible représentation du genre féminin dans les filières scientifiques. Même quand il s’agit de branches massivement féminisées, on retrouve majoritairement des hommes dans les postes les plus élevés. Cette répartition se retrouve encore aujourd’hui dans toutes les classes sociales, où les hommes occupent une place dominante, alors que les positions les plus dévalorisées sont systématiquement occupées par les femmes (Ballarín Domingo 2001). De plus, si nous réfléchissons à certaines professions dites « féminines », telles que la couture ou la cuisine, nous pouvons remarquer que si ces professions sont exercées par un homme, elles perdent leur statut d’infériorité et reprennent leur lettre de noblesse par le simple fait d’être exercées par un homme. Pensons aux grands couturiers ou aux chefs cuisiniers de renoms. Pour aller plus loin, il est intéressant de remarquer que si la plupart des métiers « qualifiés » incombent aux hommes et ceux « sans qualification » aux femmes c’est parce qu’une profession devient « qualifiée » à partir du moment où celle-ci est exercée par un homme.

Pour Pierre Bourdieu, au sein du monde du travail, les hommes, forts de leur statut, ont tendance à exercer une violence symbolique sur les femmes faisant preuve d’une attitude paternaliste envers leurs subordonnées féminines, les binômes médecin/infirmière ou patron/secrétaire n’en sont que quelques