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2. PERSISTANCE DU TROUBLE : EXPRESSION, REMISE AU TRAVAIL ET STRUCTURATION D’UN RAPPORT AU MONDE

2.2. Persistance du trouble : répercussions sur la vie psychique et sociale

2.2.2. Impact sur la socialisation et sur l’identité

Les participants en témoignent de manière assez unanime : il y a quelque chose qui, en lien avec le décès, la perte, l’absence du (des) parent(s), impacte plus ou moins directement leurs relations à autrui : relations amicales, relations amoureuses et conjugales, relations à leurs enfants également. Quelque chose qui, interférant et introduisant de façon plus ou moins intense du désordre dans leurs relations et interactions aux

autres, semble partie prenante – faisant parfois frein, parfois levier – à la fois des dynamiques de liaison, et de déliaison, dans lesquelles se font (se défont, se refont) leurs relations aux autres et au monde.

F. de Singly note, à propos des enfants de divorcés, que le divorce a des répercussions durables sur le plan de la socialisation et de l’identité16, répercussions constatées aussi auprès des orphelins interviewés. Après

avoir fait l’inventaire des témoignages qui portent plus précisément sur les problématiques relationnelles, relations de couple, et relations à autrui en général, on s’attachera à présenter les éléments qui témoignent de répercussions sur le plan de la construction de soi et de l’identité des individus.

2.2.2.1. Les relations amoureuses et conjugales

L’orphelinage semble avoir un impact et des répercussions sur les relations amoureuses et les relations de couple au moins à deux niveaux : au plan d’abord (toute chose, ou mécanisme sociologique égal par ailleurs17) du choix du conjoint ou du partenaire amoureux ; au plan également, des attentes liées à la relation

de couple et de sa qualité, dont de nombreux interviewés témoignent qu’elle est (trop) souvent à leurs yeux parasitée par les angoisses et les problématiques existentielles liées à leur orphelinage : colères, peur d’être abandonné, « dépendance affective ».

2.2.2.2. Le choix de la personne aimée

Certains interviewés disent avoir été à un moment de leur vie dans une recherche inconsciente d’un conjoint qui leur rappelait, sous tel ou tel aspect, le parent défunt. C’est le cas pour Édith à l’adolescence, d’être en recherche de petits copains/copines qui ressemblent, physiquement, à son père. Il peut également s’agir de se mettre en couple avec une personne plus âgée qui évoque, rappelle, réintroduit dans sa vie, une figure maternelle ou paternelle.

Sophie dit avec insistance que sa vie amoureuse, sentimentale et affective a été, et est encore, fortement impactée par la perte précoce de sa mère. Elle laisse entendre, à plusieurs reprises et de façon plus ou moins explicite, qu’à ses yeux son orientation ou ses préférences sexuelles ont été possiblement aiguillées par l’absence de la mère et la recherche d’un conjoint incarnant une figure maternelle.

Richard pense que le fait d’avoir épousé une femme plus âgée que lui (elle est son aînée de 11 ans) n’a rien d’anodin. À la fin de son service militaire, il rencontre celle qui deviendra sa femme : « première personne que je rencontre je me marie avec ». Sur la différence d’âge avec sa femme, il commente : « il y a peut-être aussi une raison. Je ne cherchais peut-être pas forcément une femme ». En attente d’une figure maternelle, la première relation de Richard est prise très au sérieux, et rapidement sécurisée, d’une certaine façon, par un mariage.

C’est un peu différent pour Marie, chez qui les répercussions sur le choix du conjoint sont plus indirectes. Le choix effectué lui apparaît a posteriori comme celui qu’elle n’aurait pas fait si son père avait été encore en vie.

Au cours de l’entretien, le seul moment où Marie est vraiment submergée par l’émotion, c’est en effet lorsqu’elle explique que son père lui a certainement manqué en tant que garde-fou ou dans une fonction de

« protecteur ». Elle imagine qu’il l’aurait probablement mise en garde au sujet de son mari, lui aurait

16 « La troisième explication considère la séparation, le divorce comme source d’une double déstabilisation, celle des conditions de

socialisation et celle de l’identité de l’enfant elle-même ». F. de Singly, Sociologie de la famille contemporaine, 5e édition, Armand Colin, 2014, Paris, p.75

17Nous ne parlons pas du choix du conjoint en termes d’endogamie ou d’exogamie sociale, mais de ce qui, en lien plus ou moins

direct avec leur expérience de l’orphelinage, a pu jouer, aux yeux des interviewés, sur les choix effectués en matière de relations amoureuses à différents moments de leur existence.

déconseillé de se marier. Son mari a en effet des troubles bipolaires depuis des années et, récemment, une schizophrénie a été détectée. Enceinte, elle refuse d’abord de l’épouser, puis se revient sur sa décision, parce qu’elle ne supporte pas l’idée que son futur enfant n’ait pas un « vrai foyer », c’est-à-dire ne grandisse pas avec son père et sa mère. La vie de famille et la vie de couple sont compliquées. Au moment de l’entretien, Marie est en pleine procédure de divorce.

« Au début j’étais bien parce que j’ai dit : le bébé a un père, mais moi j’ai pas de mari, en fait, j’en voulais pas... Alors maman, m’avait : oh, mais enfin ! Mais je lui ai dit : mais c’est de votre faute, vous m’avez toujours dit que les hommes étaient des grands enfants et des égoïstes et tout ça, SAUF mon père ! [...] finalement, j’ai changé d’avis, parce que je veux, j’étais tellement dans une famille unie, le bon père, la bonne mère, que je voulais pas que ma fille que j’attendais ait un autre père... alors que c’est idiot, c’est très bien les familles recomposées, mais moi je préférais sacrifier ma vie, c’est à dire, se marier avec un homme qu’on aime pas, plutôt que mon enfant n’ait pas un vrai foyer… C’est idiot, mais c’est comme ça [...] j’ai eu la joie de d’avoir une famille comme je les aime, c’est à dire une famille nombreuse où il se passe plein de trucs, des anniversaires, des jeux dans l’herbe et tout ça, mais bon, mon pauvre mari est bien gentil, mais il est malade quoi ».

Son père « adoptif » ou de substitution, le Père Ceyrac, lui déconseille de se marier à l’époque, mais elle ne l’écoute pas. Tout se passant comme si le fait de se marier quand même, malgré cette mise en garde, actait précisément l’absence de son vrai père, la dramatisait en quelque sorte, en entérinant une relation que le père, s’il avait encore en vie, aurait justement désapprouvée pour protéger sa fille.

Le fait d’être orphelin peut aussi parfois faire affinité, rapprocher de quelqu’un, et on compte parmi les interviewés quatre couples où les deux conjoints sont orphelins : Adrien et Jeanne sont mariés ; les conjoints respectifs d’Édith et Karine, l’épouse de Louis, sont également orphelins précoces. Karine raconte que son ex-mari a lui aussi perdu son père de manière précoce, à peu près au même âge qu’elle (4-5 ans) et que c’est ce point commun qui les a rapprochés, puis unis dans les liens du mariage. Elle dit que leurs enfants ont été « suivis » (thérapie), parce que son mari et elle-même se sont révélés être, du fait de leur orphelinage précoce, des « parents angoissés ». Elle pense, sans en dire davantage, que leur séparation est, elle aussi, liée à leur orphelinage.

Adrien évoque la rencontre avec sa future femme et pense que le fait d’être tous les deux orphelins de père a pu faciliter la relation et faire affinité. Même s’il ne le note pas explicitement, le fait d’avoir été tous les deux d’emblée placés en position de parents, puisqu’ils sont moniteurs dans un séjour de vacances pour handicapés mentaux, a également pu jouer, et contribuer à les « rapprocher ». Sans parler du fait que le troisième moniteur de la bande est, elle aussi, orpheline précoce :

« Quand on s’est rencontrés il y avait une troisième personne une copine aussi, qui avait perdu son père aussi à 18 ans. Donc ça faisait, on était trois, et on est restés, amis. Donc ce qui est bizarre quand même, peut-être que… Peut-être que ça a pu nous rapprocher, mais c’est aussi parce qu’il y avait à l’époque de la connivence, de la proximité […] ça faisait partie peut-être aussi des choses qui nous rapprochaient : on était tous les trois au courant que les autres avaient vécu la même chose, au même âge à peu près. Sur des modes très différents ».

Pour autant, les conjoints qui ont en commun d’avoir été orphelins précoces en parlent généralement assez peu entre eux. Ainsi Édith :

« il m’a pas raconté l’enterrement, je ne sais pas s’il l’a vu mort euh, je sais pas du tout... On en parle pas, en détail [...] il les connaît pas trop mon mari les mots des émotions [...] Il est plutôt dans “Ça va passer”, [...] Après mon mari lui il a plein d’objets de son papa [...] Il a aussi une boîte... Voilà on a une boîte chacun... (Elle rit) Après, je sais pas s’il la regarde... Moi il sait pas que je la regarde ma boite hein (Elle rit) - Mais vous en parlez tous les deux avec vos enfants. Oui oui. » »

Lorsqu’ils parlent de leur(s) parent(s) défunt(s), en dehors de possibles et occasionnelles évocations de souvenirs, c’est généralement à l’initiative de leurs enfants, qui ne manquent pas, eux, de poser des questions sur le(s) grand(s) -parent(s) qu’ils n’ont pas eu l’opportunité de connaître. C’est le cas pour Louis et sa femme, pour Adrien et Jeanne, pour Édith également.

2.2.2.3. Des attentes et des craintes : incidences sur la qualité des relations amoureuses/de couple

C’est peut-être au niveau de la qualité de la relation amoureuse/de couple, ainsi qu’au plan des attentes et des craintes liées à ces relations à haute intensité affective, que les répercussions de l’orphelinage se font le plus clairement sentir. Les troubles pouvant produire des interférences, venir parasiter, voire saboter, à son corps défendant, la relation de couple dans laquelle l’individu est engagé.

Aurore, en relation avec quelqu’un depuis cinq ans, pense par exemple qu’elle fait souffrir cette personne, comme d’une façon plus générale les gens autour d’elle. Elle dit réfléchir et se poser la question de savoir si son compagnon est capable de continuer avec elle – et probablement si elle s’autorise à faire subir son propre mal-être et ses troubles toujours sur le point de surgir, à son compagnon. Question qui se pose vraisemblablement de façon de plus en plus sérieuse, pesant sur la relation comme une épée de Damoclès : « Je suis une bombe à retardement [...] quand ça va pas, c’est vraiment la cata ».

Édith témoigne de manifestations d’humeur quoi venaient jusque-là parasiter sa vie familiale, la relation avec son conjoint et surtout avec ses enfants. Alors qu’elle avait peu tendance à faire de grosses colères lorsqu’elle était petite, et même adolescente (en dehors de disputes parfois violentes avec sa sœur) – elle se trouvait avoir, avant de « se faire aider » en entamant une thérapie, des « colères monstres » en famille. Colère à l’égard d’elle-même juge-t-elle aujourd’hui, qu’elle reportait sur son mari et ses enfants et dont elle se rendait compte, une fois passées, qu’elles étaient disproportionnées, indues, injustes, ce qui la rendait très malheureuse. Pour son thérapeute, Édith était « démunie » (désarmée face à sa souffrance, et à sa vie d’une façon plus générale), et – les « choses » sortant comme elles peuvent – « ça sortait comme ça ». L’explication de son thérapeute venant au passage normaliser, désigner cette manifestation comme une réaction sinon légitime, compréhensible voire évidente, en la rapportant à la fois à un trouble plus profond, et aux moyens dont disposait alors Édith pour l’exprimer, le mettre au travail, le penser :

« Mes enfants, jusqu’à ce que je me fasse aider - donc c’était y a bientôt deux ans maintenant - des fois, mais, j’ai eu des colères monstres ! que je ne ressens plus du tout maintenant ! Parce que... Parce que j’avais envie de faire des choses, mais j’arrivais pas à les faire, et du coup j’étais super énervée contre moi et c’était eux (Son mari, ses enfants) qui prenaient hein ! Je leur en ai parlé, je leur ai dit ben je suis désolée, je vous demande pardon d’avoir réagi comme ça euh, je pouvais pas faire autrement, j’aurais pas dû réagir comme ça... [...] ça sortait comme ça quoi. Tellement euh... Tellement démunie en fait. »

Édith note ailleurs une chose qui nous semble importante à consigner ici, bien que peu d’interviewés l’évoquent. Lorsque les deux conjoints sont orphelins précoces, aucun des deux n’a vraiment eu sous les yeux d’exemple de fonctionnement d’un couple. La relation est moins évidente, au sens où elle ne s’enracine pas dans un modèle incorporé inconsciemment, des habitudes, des perceptions et des attentes, vis-à-vis desquelles il est toujours possible de prendre position et de changer, mais qui constituent le cadre premier d’une relation et d’interactions où les acteurs savent comment se positionner, par exemple comment gérer de possibles conflits dans le couple (« Voilà ça revient au modèle d’un couple (…) Je sais pas moi ! enfin j’ai jamais vu comment un couple il fait quand il y a une dispute ou... »), ou entre les enfants – et pour ce dernier cas, en l’occurrence, comment agir conjointement et partager l’autorité parentale :

« Des fois on en rigole avec mon mari, on se dit, mais en fait nous on sait pas, comment ils font les couples ! Parce que... On les a pas vus quoi !... En même temps on se dit ben au moins on a pas les modèles euh, les clichés quoi ! (Elle rit) - [...] Moi ma maman elle a re-rencontré quelqu’un j’avais 25 ans [...] cette absence de modèle de couple a fait que, ben : comment on fait en fait quand euh... Comment on

gère le conflit ? Comment on gère les conflits des enfants euh ? Ma maman elle avait pas à se poser la question elle était toute seule ».

Une participante raconte qu’elle a été en couple avec quelqu’un qui a « subi » ses angoisses. Elle dit avoir finalement pleuré et sangloté tout une nuit auprès de lui « et lui m’écoutait ». Elle dit qu’ils se sont séparés et que c’est un déclic qui lui a, finalement, fait du bien. Elle met en lien la séparation d’avec son petit ami avec la perte de son père, dans la mesure où cette séparation lui a aussi permis de « se distancier de la perte » et de prendre conscience qu’il s’agit de « vivre avec ». Sans trop sur-interpréter, cette séparation, à la différence de celle, imposée, de la mort de son père, n’est probablement pas complètement subie ici, et il se joue quelque chose d’une réappropriation symbolique de la déliaison, peut-être quelque chose de l’ordre de la reconquête, par cette participante, d’une marge de pouvoir sur ses relations, à elle-même, à autrui, et au monde. Mais c’est bien au niveau des attentes et des craintes liées à la relation – à l’issue de la relation – que se noue le problème de la relation amoureuse ou conjugale : que se détermine ou se définit ce qui va se présenter, dans la relation quotidienne ou les interactions in vivo entre les conjoints, comme autant de problèmes venant parasiter ou saboter la relation.

Un groupe note ainsi : « Vie amoureuse : non stable “-- ” peur de l’abandon ». Une participante parle d’un « syndrome abandonnique » qui lui donne l’impression d’être « handicapée », un autre groupe note dans « ce qui fait problème » : « le sentiment d’abandon », « la dépendance affective ». La peur de perdre l’autre, le sentiment de précarité et d’insécurité de la relation induisent un rapport affectif au conjoint, et plus généralement comme on va le voir ci-après, un attachement à autrui, qui peuvent être doublement problématiques. Attachement « sous-estimé » lorsque l’individu est guidé par la peur de s’investir affectivement dans la relation, tend à ne pas prendre le risque de perdre la personne à laquelle il s’est attaché : « Lien avec les autres : fragilité, peur d’aimer, peur de perdre celui/celle qu’on aime » (ARC). Alicia témoigne explicitement de cette disposition lors de l’entretien qu’elle nous accorde :

« j’ai toujours ce problème : laisser entrer les gens » : « les relations amoureuses c’est un désastre hein euh... J’ai eu une seule vraie relation jusqu’à présent, qui a duré quasiment 3 ans. Mais c’est parce qu’il s’est vraiment accroché quoi, parce que généralement mes relations, si elles durent 3 mois, c’est un miracle ! Parce que généralement dès que je commence à sentir que je m’attache, je me casse ! Parce que pour moi c’est pas possible ».

Attachement « surestimé » lorsque l’individu s’investit de manière excessive dans la relation, ou demande à l’autre de s’y investir de manière excessive afin de compenser et de réduire subjectivement (ou de façon fantasmatique) les impondérables incertitudes du lien à autrui : « pression sur l’autre », demande de « preuves d’amour incessantes », qui peuvent se révéler à la longue « étouffant » pour le conjoint, les enfants : « lien hyperfusionnel avec d’abord le parent restant, puis le conjoint, puis l’enfant, jusqu’à étouffement ».

2.2.2.4. Relations sociales en général

Amicale ou amoureuse, c’est bien la question de la sécurité ou de l’insécurité de la relation qui fait leitmotiv. Le désir de « stabilité » qui anime les relations reste motivé par une tenace « peur de l’abandon » dans laquelle s’exprime à corps défendant le traumatisme initial et une représentation subjective des relations construites autour du régime de la perte et de la précarité.

De nombreux participants parlent ainsi d’une « peur de l’abandon » qui se rejoue dans leurs relations à autrui. Un groupe évoque la manière dont le manque de confiance en soi, en la vie, en l’autre, se (re) joue dans les relations à autrui. Richard confesse qu’il a également, en contrepoint, une vision « idéale » des relations aux autres, et des attentes qu’il sait être un peu excessives en la matière. Attentes et idéal qui finissent nécessairement la plupart du temps dans une certaine forme de déception.

Cette économie affective – ou économie subjective des relations – fondée sur le traumatisme de la perte initial et la peur de l’abandon, vient également parasiter les relations à autrui en général (amicales, professionnelles) et/ou induire chez les individus concernés une certaine forme de méfiance vis-à-vis de la vie sociale, des dispositions comportementales visant à éviter le risque que fait potentiellement courir l’interaction et la relation à autrui sur le plan de la sécurité ontologique.

Édith évoque sa forte émotivité, qui peut parfois venir gêner ses interactions à autrui par le surgissement inopiné de sanglots et de larmes lorsqu’elle doit évoquer son père – gêne de l’interaction qu’elle assume en prenant à sa charge de la court-circuiter, parfois avec humour : « Enfin voilà c’est... Quand les gens ils savent pas au début ils... Enfin voilà je leur dit non, mais c’est normal ! Ne vous inquiétez pas ! » Elle note qu’elle a par ailleurs tendance, en matière de relations à autrui, à se mettre d’abord en retrait, en mode « observation », dans une « posture de protection » de soi qui peut donner une impression de froideur, mais dont il lui faut toujours un peu de temps pour se départir. Protection qui se traduit aussi dans un sérieux un peu excessif, en situation de travail par exemple, qui lui permet de limiter tout ce qui pourrait donner aux autres une image négative d’elle-même, l’exposer au « regard de l’autre » et à un éventuel jugement disqualifiant.

« je sais que les premières semaines je vais être dans une posture d’observation parce que je sais que c’est comme ça que je fonctionne et que j’ai besoin de regarder comment fonctionnent les gens, les enjeux entre les personnes [...] Qu’est-ce que je peux dire, à qui, comment [...] J’ai toujours voilà tout le

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