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Les grands organismes internationaux

Nous diviserons ce chapitre en trois parties. D'abord les fournisseurs de données avec le GIEC/GRID et le WRI. Ensuite nous ferons un détour par l'ONU et les organisations qui s'y rattachent, et enn nous ferons un bref résumé des grandes conférences. Le nombre de textes mis en ligne par ces diérentes structures est gigantesque, des vies ne suraient pas pour tout lire. Nous avons tenté de fournir un résumé simplié dans les lignes qui suivent pour illustrer la complexité du problème.

C'est à partir de la n des années 60, le début des années 70, que les scientiques ont réellement pris conscience des problèmes qui allaient se poser. Leurs travaux sont restés relativement condentiels, jusqu'à ce que la presse et les médias, pas toujours bien intentionnés, s'en emparent au décours des années 80. Cela ne signie pas que les gouvernements ont décidé d'agir sur le terrain, mais elles ont inspiré beaucoup de textes dans les médias. Dans ces conditions il était normal que des structures internationales fussent créées.

Au cours des années 80 le G7, composé des pays les plus riches12, a demandé à

l'ONU d'étudier et d'évaluer les changements climatiques liés à l'activité humaine, d'en cerner les conséquences, et de suggérer des remèdes et des stratégies d'adaptation ou d'atténuation.

À cette époque il n'existait pas de structure spécialisée, ayant les moyens de ses ambitions, capable de recueillir les données les plus à jour, ables, se rapportant au changement climatique. Pour pallier ce manque, l'ONU créa le GIEC (Groupe d'experts International sur l'Évolution du Climat ) ou en anglais IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change). Pratiquement en même temps que GIEC naissait le WRI (World Reseach Institute). qui est également une organisation non gouvernementale attachée à l'environnement.

Ces deux organismes ne dépendent d'aucun gouvernement, ne possèdent aucun pou- voir de décision : ce sont des organismes d'expertise qui fournissent aux décideurs des données se rapportant à l'environnement, aux ressources. Les résultats de leurs travaux et leurs conclusions sont en libre accès sur le web. Nous leur consacrons une place im- portante car ce sont des organismes de référence. Leurs rapports sont nombreux, très documentés, bien faits, didactiques. Ils permettent la lecture à diérents degrés.

2.3.1 Le GIEC/GRID-Arendal

Nous regroupons dans le même chapitre le GIEC et son centre associé le GRID- Arendal.

Le GIEC est un groupe de travail intergouvernemental dont le but est d'étudier à l'aide des documents et des techniques scientiques les plus élaborés, dignes de conance, et d'actualité, les risques liés aux changements climatiques d'origine humaine. Il a été fondé à partir de la réunion de l'OMM (organisation Météorologique Mondiale ou WMO - World Maritim Organization) et le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement) ou l'UNEP (United Nation Environment Program), en 1988 à la demande du G7 (Groupe des 7  maintenant Groupe des 8), par l'ONU.

GRID-Arendal13, (Global Resource Information Database) est un centre de qui

collabore avec l'UNEP (United Nations Environmental programme). Il a été mis en place en 1989 par le Gouvernement de Norvège, sous le statut de fondation norvégienne.

Royaume Uni, la France, l'Italie., le G8 comprend en plus le Canada. 13. www.grida.no

Sa mission est de communiquer des informations environnementale aux politiques et de fournir des données destinées à promouvoir des changements de comportements. Ce centre est situé en Arendal dans le sud de la Norvège.

Les membres qui composent le GIEC et le GRID sont des personnalités reconnues pour leurs compétences. Le GIEC a tout loisir de faire appel à des experts. Son bu- reau comprend 14 membres de diérents pays et deux co-présidents. Il a pour mission d'évaluer, et de faire connaître, de la façon la plus rigoureuse possible, en fonction des informmations scientiques les plus récentes, les données relatives au changement cli- matique et de diuser ces informations, sous forme de rapports complets ou de résumés, en direction du public et des décideurs. Il eectue un travail d'expertise, mais n'a pas de pouvoir décisionnel. Le résultat de ses travaux, soit sous forme simpliée de résumés, ou de textes complets, est public, mais parfois dicile d'accès à ceux qui ne posséderaient pas un minimum de culture scientique.

Le GIEC se compose de trois groupes de travail, et une équipe spéciale chargée plus particulièrement des gaz à eet de serre, à savoir : le groupe I , est dédié à la base scientique de la compréhension des phénomènes météorologiques ; le groupe II, étudie plus particulièrement la sensibilité, l'adaptation, et la vulnérabilité des systèmes naturels et humains face à l'évolution du climat, ainsi que ses conséquences ; le groupe III concerne l'atténuation des changements climatiques.

Les membres du GIEC se réunissent tous les ans en assemblée plénière. Le GIEC convoque et réunit aussi des groupes d'experts en fonction des besoins. Il émet des rapports d'évaluation dans un but de faire connaître ses travaux.

Le premier rapport a été émis en 1990, suivi deux ans plus tard par un rapport complémentaire. Dans ce rapport est établi d'une façon certaine le rôle d'eet de serre du CO2, et il y est prédit une forte augmentation de la température moyenne et il est

constaté également une augmentation de la température atmosphérique de 0,3 à 0,6 °C au cours des 100 dernières années. Le rapport supplémentaire de l'IPCC est une mise à jour du rapport de 1990. Il servira de base de travail pour le sommet de la terre de Rio de Janeiro en 1992.

Le second rapport date de 1996. Il indique que les concentrations des gaz à eet de serre continuent d'augmenter, ainsi que les aérosols d'origine anthropique. Il conrme le premier rapport quant à l'augmentation de la température due à l'activité humaine,

sensible entre 1990 et 1996 et suggère que cela va empirer. Dans ce rapport, cependant, des hypothèses sont formulées en attendant plus d'expertise.

Le troisième rapport a été présenté en 2001. Dans ce troisième rapport du GIEC les auteurs soulignent l'augmentation et l'amélioration de la collecte des données, qui conrment l'accroissement de la fonte des neiges et des glaciers, l'augmentation inces- sante des émissions de gaz à eet de serre et des aérosols. Depuis le début le GIEC travaille sur des modèles qui se précisent de rapport en rapport et qui concluent que les modications climatiques vont continuer au cours du XXIe siècle. La température

moyenne et le niveau des mers vont continuer d'augmenter.

Le quatrième rapport, le plus récent date de 2007. Dans ce rapport toute équivoque concernant le réchauement climatique dû sans aucun doute à l'action anthropique est levée. Les prédictions font état d'un réchauement climatique de 1,1 à 6,4 °C durant le XXIesiècle accompagné d'une modication importante des climats et une augmentation

du niveau des mers. Les concentrations en CO2 atmosphérique vont continuer à croître pendant le prochain millénaire.

Attardons-nous brièvement sur ce quatrième rapport, qui est à la fois la suite, la synthèse, l'amélioration du troisième, auquel d'ailleurs il fait souvent référence ; les in- formations suivantes que nous en avons extrait proviennent des résumés à l'attention des décideurs fournis par les trois groupes du GIEC. Il existe trois résumés des rap- ports correspondant aux trois groupes de travail que nous présenterons sous le nom des