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1 16 Germinal an II (5 avril 1794) : Fabre d'Églantine et Danton sont décapités

37 opte donc pour Monsieur et retrouve d’instinct le vouvoiement qui n’est plus guère de mise durant la période révolutionnaire.

 Est-ce vous, Monsieur qui avez contacté mon frère Antoine il y a deux mois ?

 C’est moi ! En concertation avec mon frère Jacques. As-tu conclu ce mariage ?

 C’est fait. L’homme a vingt-six ans, la femme trente. Ils sont tous deux célibataires et habitent la municipalité de Salvador. Voici une copie de l’acte de mariage faite par mes soins. Quoique sans valeur, elle est tout à fait fidèle. Vous aurez confirmation lorsque le registre sera déposé au greffe.

 J’ai confiance. Je connais ta famille et je sais ton attachement à mon frère. Viens t’asseoir, nous devons parler de ce que j’attends maintenant de toi.

Pendant cette brève conversation, le chanoine a jaugé son interlocuteur. Comme son frère, le député Brival, il sait aller à l’essentiel et voir sur le champ s’il peut ou non accorder sa confiance. Il a apprécié les marques de respect qui lui ont été portées, tout autant que la célérité avec laquelle la mission a été remplie. Le jeune Tereygeol appartient à une famille de notables et principalement de notaires et propriétaires terriens. Ils ont les pieds sur terre, fortement ancrés dans la réalité, opportunistes si nécessaire, mais fidèles à leurs engagements. Le prêtre ne peut se permettre la moindre erreur d’appréciation, il va devoir accorder une confiance absolue à Dominique. La partie qui se joue maintenant ne peut laisser place à la moindre fantaisie. Toute indiscrétion peut conduire à la mort.

 Dominique, je vais maintenant te révéler l’identité de l’enfant que le couple que tu as uni va prendre sous sa garde. Mais lorsque tu sauras, c’est toi qui deviendras le véritable protecteur de cet enfant, ta vie durant. Sa propre vie dépendra de ton silence et des choix que tu feras en son nom. Lorsqu’il te sera remis, c’est toi et toi seul qui deviendra son véritable tuteur. Es-tu prêt à supporter une telle charge ?

 Je ne sais pas ! Je n’ai pas assez d’éléments en main pour me faire une idée de ce que vous attendez de moi. Ne m’en veuillez pas.

 L’enfant qui va être placé chez ce couple n’est rien moins que le roi de France, le jeune Louis dix-sept.

Dominique, un instant perplexe et incrédule, a toutes les peines du monde pour appréhender la situation. Louis XVII est en train de croupir dans

38 la prison du Temple, sous la férule d’un simple cordonnier. S’il était en Corrèze à l’instant présent, cela se saurait. Il ne peut pas croire que les représentants de la commune de Paris qui ont le jeune roi sous leur autorité aient décidé de s’en séparer et de l’exiler en province. D’autre part, si l’enfant s’est évadé, cela aurait fait grand bruit à la Convention, puis toute la France aurait été en émoi. Quelque chose échappe à son entendement.

 Que s’est-il passé que nous ne savons ? L’enfant est sous bonne garde, il ne peut donc être ici.

 Il est bel et bien là. Tu peux avoir confiance en ce que je te dis. Nous l’avons retiré du Temple. Il s’est en quelque sorte évadé, quoique le mot ne soit pas très approprié.

 Comment est-ce possible ? Puis-je en savoir plus, connaître les circonstances et surtout savoir pourquoi ? Qui le détient actuellement ?

 L’enfant devait être mis à l’abri des violents bouleversements de notre époque. Sa vie était réellement en danger. Qui le détient, je ne peux te le dire. Quant à connaître les détails de son extraction, je laisse à mon frère Jacques le soin de te les dévoiler, s’il le juge utile. C’est avec beaucoup de reconnaissance que j’ai accepté de m’occuper de placer cet enfant, car il doit vivre comme un enfant de son âge, à défaut de vivre comme un prince. Est-il juste, est-il moral, de garder un enfant de neuf ans prisonnier ?

 Non, je vous l’accorde, d’autant plus qu’il est enfermé depuis près de deux ans. Il ne pourra passer sa vie entière en prison et je vois mal les révolutionnaires le conduire à la guillotine, comme ses parents. Nous aurions des émeutes dans tout le pays. Il reste la solution de l’exil.

 Manifestement, ceux qui ont conçu ce projet ont voulu avoir l'œil sur l’enfant. De prisonnier, il va devenir otage en quelque sorte, tout en étant libre.

Au fil de la conversation, Dominique a retrouvé ses esprits et avec eux ses facultés de comprendre et de raisonner. Ils vont pouvoir aborder tous les aspects pratiques de la situation. Le chanoine sait que tant que l’enfant est sous sa garde, il maîtrise la situation. Même si son visiteur quittait brusquement cette pièce et proclamait à qui veut bien l’entendre, que le jeune roi s’est évadé, que la République est en danger, qui le croirait ? Il serait arrêté aussitôt et jeté en prison pour tentative d’émeute. Par contre, lorsqu’il se sera séparé de l’enfant, la situation lui échappera totalement. Tout doit être fait pour que nul

39 ne sache jamais rien de ce qui se trame. Rien ne doit laisser place à l’improvisation.

 J’ai longuement réfléchi, lorsqu’à la fin du mois de janvier mon frère m’a demandé de ramener cet enfant chez nous, dans notre département. Nous avons d’ailleurs mis une bonne dizaine de jours pour faire le trajet. J’ai prié Dieu afin qu’il m’éclaire sur la conduite à tenir. Impossible de le placer dans une institution. Elles ont toutes fermé leurs portes. L’héberger chez tel ou tel jusqu’à ce qu’il puisse accéder au trône, c’est mettre sa vie en danger. Il serait exhibé, déconsidéré, objet de toutes les polémiques et de bien des convoitises.

 Il ne restait donc qu’une solution, lui trouver une famille qui veuille bien le recueillir.

 Exactement. Une famille qui ne devra jamais savoir qui elle héberge. Une famille qui devra le considérer et l’élever comme leur fils. Un fils aîné pour qu’il puisse bénéficier du droit d’aînesse lorsqu’il héritera. Autrement, les risques de le retrouver complètement démuni, à la merci de toutes les vicissitudes de l’existence, sont grands.

 Une famille largement récompensée afin que l’enfant puisse vivre une existence confortable. Mais une famille placée sous surveillance constante.

 Tu m’as parfaitement compris, Dominique. Mon frère Jacques m’a donné carte blanche et l’assurance d’une générosité presque sans limites pour que ce placement soit un succès. L’enfant va devoir basculer dans l’anonymat, ne plus savoir qui il est ni d’où il vient. Ceci dit, cette phase est déjà bien amorcée, surtout depuis que le comité de salut public a décidé de le séparer de sa mère et de sa sœur en juillet 1793.

 Faudra-t-il établir un document attestant son identité réelle ?

 Non ! Si un tel document venait à être découvert, ce serait l’aveu d’un complot et dans l’instant la guillotine. S’il était produit plus tard, il serait immanquablement considéré comme un faux ou même détruit. J’ai bien réfléchi à tout cela et je n’ai trouvé qu’une solution...

 Laquelle ? Sans document faisant foi, je ne vois pas !

 Je reconnais bien là l’homme de loi pour qui seul compte ce qui est écrit. Alors que pour un prêtre comme moi, seul compte ce qui est dit, rappelé avec humilité et amour, c’est-à-dire la prière qui élève vers Dieu l’âme de chaque homme et l’apaise.

 Vous oubliez l’action. Beaucoup n’écrivent ni ne prient. Ils vivent donc dans l’action.

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 Prier c’est agir, mais sur un autre plan ! Quant à écrire : la République avec ses lois innombrables et parfois contradictoires, ne considère-t-elle pas qu’elle vit dans l’action ? Mais revenons à ton document. Il n’y en a qu’un que la République authentifiera malgré elle et qui ne sera que rarement détruit : c’est l’acte d’état civil, établi en double exemplaire, l’un gardé par la commune, l’autre destiné au greffe.

 Absolument ! Les registres paroissiaux ont plus d’un siècle et même la révolution n’a pas songé à les détruire pour faire table rase du passé. Dans deux ou trois siècles, les registres de l’état civil existeront toujours, soigneusement protégés par l’administration républicaine ou par toute autre administration1. C’est à croire que Dieu vous a réellement inspiré.

 Sans doute, mais mettons-nous au travail, car le temps passe et tout doit être pensé et décidé avant que l’on ne se sépare.

Le chanoine s’accorde une courte pause et propose à son invité de se rafraîchir. L’entrevue risque d’être bien plus longue que prévu. Il a approché par la même occasion encrier, plumes et papier, au cas où prendre des notes s’avèrerait nécessaire.

 Tout d’abord, tu dois savoir que la commune n’a pas été choisie par hasard. C’est la seule des quelque trois cents communes de la Corrèze, qui porte encore le nom de notre Sauveur : Salvador. Envoyer l’enfant ailleurs que dans ta commune serait une faute impardonnable, presque un sacrilège.

 Je vous ferai remarquer que je réside dans la commune de Beaumont et que j’y ai été recensé en octobre dernier2. N’étant pas électeur dans la commune de Salvador, je n’ai donc pas accès aux registres de l’état civil qui sont actuellement tenus par le notaire Léonard Vedrenne.

Pierre-Joseph Brival, étonné par cette remarque, réfléchit un instant puis prend quelques notes à la plume, montrant ainsi qu’il ne s’autorise aucun oubli, qu’il ne fera preuve d’aucune négligence.

1 26 octobre 1796 : création des archives municipales et départementales, en remplacement des registres paroissiaux et des dépôts de districts.

213 octobre 1793 : Dominique Tereygeol est recensé sur la liste des citoyens de la commune de Beaumont, ayant atteint l'âge de 21 ans et ayant droit de vote – en 48e position. Arch. départ. Corrèze (cote: E DEP 20/D1).

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 Jacques m’avait dit qu’il faisait le nécessaire pour trouver un homme de confiance dans cette commune. Il y a pourtant une de ces sociétés populaires dont il ne cesse de vanter les mérites. Sans doute a-t-il jugé ton frère Antoine beaucoup plus digne de confiance. Quoi qu’il en soit, mon frère et moi allons remédier sur le champ à cette situation.

 Et comment Monsieur ?...

 Allons, ne sois pas naïf ! Le chanoine agacé coupe court, puis se reprend. Dans les jours qui viennent, je vais faire le nécessaire pour que le Conseil général de la commune de Salvador subisse quelques changements. Aujourd’hui, on dit procéder à une épuration, n’est-ce pas ?

 C’est exact Monsieur.

 Le notaire Vedrenne se consacrera à son étude après avoir bien mérité de la Nation et tu lui succèderas à la tenue des registres1.

 Cela ne devrait pas poser de problème, d’autant plus que ma famille possède une propriété à la Jante, village de cette commune. Mais par la même occasion, j’aimerais que mon cousin Jean Tereygeol qui réside sur place soit également nommé au Conseil. C’est un homme respecté de tous, il m’a été d’un grand secours et il le sera très certainement encore. Je ne peux être partout et en cas de défaillance, il pourra me remplacer.

 C’est entendu, je prends note. Nous devons tous œuvrer dans l’intérêt de l’enfant. Nous allons devoir commettre un faux acte de naissance, car c’est la seule façon qui s’offre à nous pour le soustraire à ses ennemis qui ne manquent pas. Il sera toujours temps, si un jour l’occasion se présente, de le faire passer de l’ombre à la lumière. Mais pour l’instant, il nous faut faire le point sur ce que nous connaissons du petit Louis XVII.

Commence alors une longue réflexion à propos de ce qu’ils peuvent faire au moyen de cet acte de naissance en devenir, sans pour autant le dénaturer et éveiller l’attention. Dominique tout comme le chanoine, vont

1 Arch. départ. Corrèze (cote: 2E DEP 240/12) Saint-Salvadour 1793 - an X.

« Aujourd'hui vingt troisième jour de floréal de l'an Second de la République française une et indivisible à onze heure du matin pardevant moi dominique tereygeol, membre du Conseil général de la Commune de Salvador... » (12 mai 1794) « ...habitant du lieu de la jante municipalité de Salvador, nommé par délibération du vingt germinal dernier (9

avril 1794) pour diriger les actes destinés à constater la naissance, le mariage et le décès des

42 prendre soin de relever chacun pour son propre compte, les informations connues, qui caractérisent le jeune roi.

date de naissance : 27 mars 1785 âge : 9 ans

prénoms officiels : Louis-Charles prénom usuel : Charles père : Louis XVI décapité le 21 janvier 1793, soit le 2 Pluviôse de l’an I. mère : Marie-Antoinette décapitée le 16 octobre 1793 soit le 25 Vendémiaire de l’an II.

Puis suivent les informations contenues dans tout acte de naissance :

 jour et heure de naissance ?

 lieu de naissance ? prénom de l’enfant ?

 noms et âges des deux témoins ?

Ils ne peuvent agir sur rien d’autre. Ils devront se contenter de ces seules informations. Dominique propose alors de prendre une décision quant au jour de naissance envisagé. Ils vont raisonner avec les dates de l’ancien régime, moins sujettes à erreur. Ensuite seulement seront faites les conversions.

 Le 27 mars est derrière nous, attendre une année, ce n’est guère concevable. Et puis cette date ne représente rien pour l’ensemble des Français. Reste le 16 octobre ou le 21 janvier.

 J’avais pensé, lorsque j’ai préparé cette opération, retenir le 21 janvier. Le couple a été uni le 18 mars, dix mois plus tard pour la naissance de leur premier enfant nous porte en janvier.

 En d’autres temps, ce serait la bonne solution, mais nous devons conclure au plus tôt, car nul ne sait ce qu’il adviendra de nous dans dix mois. D’autant plus qu’il n’est pas simplement question d’une date propice à la réalisation d’un faux en écriture, mais que derrière il y a un enfant qui attend et qui grandit.

Finalement, tous deux se mettent d’accord sur la date du 16 octobre 1794, sans doute la date la plus symbolique de la vie de ce pauvre orphelin. Après avoir consulté les tables de conversions, une erreur serait inconcevable, car elle anéantirait toutes les dispositions prises depuis deux mois, ils prennent soigneusement note de la date du vingt-cinq vendémiaire de l’an trois.

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 L’autre élément majeur de cet acte futur est le prénom. Charles est un prénom usuel fréquent. Qu’en pensez-vous, Monsieur l’Abbé ?

 Certes, mais il y a une autre date symbolique, mon ami, dont nous ne pouvons faire abstraction. C’est celle du 21 janvier. Voyons cela ?

Le chanoine a sorti un petit missel imprimé peu avant les États généraux de 1789, dont les premières pages s’ornent d’un calendrier proposant les fêtes chrétiennes de chaque jour de l’année. Il le feuillette, masquant mal sa fébrilité. Un instant, son visage s’attriste, puis s’éclaire d’un sourire lumineux.

 Le 21 janvier est consacré à sainte Agnès. Mais le Seigneur a pensé à nous dans son infinie miséricorde. Si ce jour-là le sang de l’agneau que fut Louis XVI a été versé, comme fut versé celui du Christ, il semble nous dire qu’il n’a pas été versé en vain puisque le lendemain c’est la fête de saint Vincent. Et tu n’es pas sans savoir que nos saints se célèbrent dès la veille1. L’enfant sera prénommé Vincent.

 Pourtant, ce prénom n’est guère en usage chez nous. Je suis certain qu’il n’y a pas le moindre Vincent parmi les ancêtres des Plas ou des Verdier. Ils s’appellent tous Jean ou Léonard, certains Antoine ou Joseph. Ne pourrait-on pas se contenter de Charles ou de Louis ? De plus, la prononciation en patois de ce prénom n’a rien d’évident. Vi… in chan !

 La Providence a délibérément associé ces deux saints afin d’accueillir le martyre de notre bon roi. Nous devons nous incliner devant des choix qui dépassent notre entendement.

 Comme vous voudrez Monsieur l’Abbé. Il y a aussi l’heure de naissance. À quoi peut-elle bien nous servir ? Les heures étant exprimées en heures du matin ou du soir, heure de midi ou de minuit, on ne peut donc utiliser que les onze premiers chiffres.

 Aucune idée ! Le chanoine a repris son petit ouvrage dont il compulse une fois encore les premières pages. Les onze premiers jours de l’année ne

1

La tradition veut que la fête d’un saint soit célébrée dès la veille. Le jour étant

compté à l’apparition des premières étoiles et non arbitrairement à minuit, comme c’est le cas actuellement. C’est ainsi que la veillée de Noël débute le 24 décembre au soir, pour se poursuivre toute la journée du 25. De même, l’Épiphanie débute le 5 janvier pour se poursuivre le 6. Par conséquent, saint Vincent était fêté dès le 21 janvier. À noter que de nos jours, une majorité de Français souhaitent toujours les fêtes la veille.

44 nous aident pas. On a dit Louis : 25 août ; Charles : 4 novembre, voilà ! Tout se met en place ! Tu noteras quatre heures du matin ou du soir.

 Je préfère la quatrième heure du matin, car les actes sont principalement rédigés en matinée et une naissance au petit jour, c’est plus discret. De plus, il se trouve que le 4 novembre correspond au tout premier quatre qui suit le 16 octobre, jour que nous avons retenu pour la naissance.

 Restent les témoins. S’il est possible d’utiliser leurs noms ou leurs âges, fais au mieux. Maintenant, il est tard, il est bien temps que tu repartes. Mais avant, promets-moi ce que tu n’as pas pu me promettre au début de notre entretien. Lorsque l’enfant te sera remis pour être confié à cette famille, promets-moi de veiller constamment sur lui, ta vie durant. Tu seras son véritable tuteur, un tuteur de l’ombre et jamais tu ne devras te servir de ce que tu sais aujourd’hui, qui pourrait mettre sa vie en danger. Il ne règnera peut-être pas, mais fais en sorte de lui faire oublier tous ses malheurs.

 Je vous le promets, Monsieur l’Abbé !

 Approche mon ami !

Dominique se lève, roule sa feuille et se dirige vers le chanoine Pierre-Joseph Brival qui le bénit en lui touchant légèrement le front, le congédie, puis s’isole pour prier. L’entrevue est terminée.

Il est tard, le crépuscule tombe rapidement sur la ville de Tulle, enserrée entre ses sept collines. Dominique juge qu’il serait trop risqué de reprendre la route vers son village des Rivières. Plus de six lieues à parcourir, dont une partie en très forte montée, c’est assurément trois heures de cheval. Il lui faut donc trouver rapidement un hébergement et une écurie pour l’animal. Ce ne devrait pas être un problème. Les auberges ne manquent pas. Il aura tout le temps pendant la nuit, de réfléchir à ce que les frères Brival lui demandent. Et peut-être trouvera-t-il une idée à propos des témoins. D’ailleurs les solutions les plus simples ne sont-elles pas les meilleures ? Le 16 octobre 1794, l’enfant aura neuf ans et demi donc entre neuf et dix ans. Une