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Genèse et évolution du groupe MIELS-Québec : un portrait chronologique

3.2 Genèse et évolution de MIELS-Québec (1997 2009)

Après 1996, l'histoire du groupe communautaire Miels-Québec est fortement marquée par les importantes avancées médicales en ce qui a trait au traitement du VIH-sida. En effet, l'arrivée de traitements ■ plus efficaces pour combattre le virus du VIH et le développement des connaissances sur la transmission du virus feront évoluer la maladie de mortelle à chronique dans la majorité des cas. Conséquemment, on assiste alors à la naissance d'une période de banalisation du VIH-sida. De plus, durant ces années, de nouveaux débats identitaires au sein de la communauté gaie et la mise en place de

structures de lutte contre l'homophobie influenceront les programmes de prévention afin d'inclure les personnes qui ne s'identifient pas à la communauté gaie, mais qui ont des pratiques homosexuelles. C'est durant cette période que naîtra à MIELS-Québec le programme PRISME-Québec pour accompagner les hommes en questionnement sur leur identité sexuelle et faire de la prévention auprès de tous les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH).

1997

En 1997, le ministère de la Santé et des Services sociaux présente son plan d'action pour favoriser l'adaptation des services aux réalités des personnes homosexuelles (MSSS, 1997). Les axes d'interventions identifiés concernent -la lutte à la discrimination, l'adaptation des services, l'amélioration des connaissances et des interventions, ainsi que la reconnaissance des communautés LGBT et le soutien à leur contribution sociale. La présentation de ces orientations ministérielles mènera à la production et la diffusion d'outils, de recherches, de programmes en lien avec l'orientation sexuelle dans trois centres jeunesse, ainsi que des campagnes d'éducation et de sensibilisation pour les jeunes. De plus, des formations seront dispensées à plus de 13 000 membres du personnel

du réseau de la santé et des services sociaux et à certains professionnels du milieu scolaires. Toutefois, les lacunes relatives à la coordination et au financement des orientations ministérielles entraîneront un résultat inégal, voire inachevé (CDPDJQ, 2007 : 15).

À MIELS-Québec, on fait face à une crise financière importante avec une baisse des dons, des revenus de l'autofinancement et de certaines subventions. Également, la baisse de la mortalité suite à l'impact des multithérapies conduit à de nouveaux questionnements reliés à la problématique du VIH et du retour à la vie active (on déplore 9 décès dans les utilisateurs de MIELS au lieu de 23 l'année précédente). Au niveau de la prévention, les projets se diversifient et s'adaptent aux réalités changeantes du VIH-sida et des hommes de minorités sexuelles. En 1997, les projets incluent la production d'un dépliant sous la thématique du sécurisexe « Un p'tit goût de sécurisexe », distribué à 20 000 exemplaires et une pochette sécurisexe « Entre toi et moi, ça se déroule bien!», distribuée à 10 000

exemplaires le 14 février, jour de la Saint-Valentin. De plus, un projet s'adressant à 40 jeunes en difficulté est mis sur pied afin de favoriser leur implication entre pairs dans la réalisation d'activités novatrices et adaptées à leurs réalités (Projet jeunes de la rue). En mai, l'organisme tient la 2 me édition du concours de présentation artistique « Engagez-

vous dans la lutte », au Bar le D'Auteuil. Le mois suivant, l'organisme procède au lancement de la bande dessinée « L'Indésirable » à l'intention des maisons de jeunes du Québec.

Durant l'été 1997, MIELS met sur pied un projet d'intervention dans les parcs où ont lieu des rencontres sexuelles entres hommes. Ce projet novateur montre l'originalité des méthodes utilisées par les intervenants de l'organisme pour rejoindre les hommes de minorités sexuelles. Ce programme révèle une face cachée de la vie de certains hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. En effet, certains parcs, comme les saunas gais, sont devenus au fil des années des lieux de rencontres homosexuelles. À MIELS-Québec, le choix a donc été fait de placer un intervenant dans certains parcs de la ville de Québec afin de faire de la prévention et de favoriser l'usage du condom. Au cours du mois de novembre de la même année, MIELS-Québec met sur pied le projet Collectif action-travail avec la Société québécoise de développement de la main d'œuvre. Le 27 de ce mois, l'organisme procède au lancement de la nouvelle Escouade Caoutchouc au bar Le Vogue qui vise la sensibilisation dans les bars et les « raves » en collaboration avec la station de radio CHOI 98,1. Finalement, le 1er décembre, une

conférence de presse est organisée par MIELS-Québec dans le cadre du témoignage d'un employé d'un ministère qui a dévoilé sa séropositivité.

1 9 9 8

En 1998, MIELS retrouve un équilibre budgétaire après des mois de coupures importantes. Le rapport Berthelot, qui porte sur le bénévolat à l'organisme, est déposé. Un comité est formé afin de le mettre en application. Également, un comité d'orientation pour la maison Marc-Simon est mis sur pied pour identifier les nouvelles directions à prendre en ce qui concerne les besoins des PVVIH. En janvier, c'est la naissance du projet d'accueil, d'accompagnement et de référence pour les hommes gais ayant des

difficultés personnelles en lien avec l'adoption de comportements sexuels sécuritaires, qui deviendra PRISME-Québec. La bande dessinée « L'Indésirable » est traduite en anglais et distribuée à travers le Canada à 130 000 exemplaires.

En 1998, 149 personnes meurent du VIH-sida au Québec, dont 128 hommes et 21 femmes (MSSS, 2002). Afin de rejoindre le plus grand nombre d'hommes, MIELS- Québec produit deux bandes dessinées abordant la question du VIH-sida en prison avec la participation des détenus du pénitencier de Donnacona (1er juin). Aussi, en septembre, plus de 70 membres de MIELS et du RPVVIH participent à l'événement « Ça marche » à Montréal, organisé par la Fondation Farha. Finalement, le 1er décembre, un encan est

organisé avec des affiches de prévention du VIH-sida de partout dans le monde au bar Le Drague.

1999

En 1999, le dépôt d'une étude de la Direction régionale de santé publique de la capitale- Nationale (DRSP) constate les nouvelles réalités liées au VIH-sida, soit celle de la toxicomanie, de la santé mentale, des femmes, de la pauvreté et de l'isolement (MIELS- QUÉBEC, 2011 : 29). À MIELS-Québec, une étude de besoins est menée auprès des membres et des partenaires. Les recommandations concernent la problématique du VIH- sida chez les femmes, la toxicomanie ainsi que la santé mentale. Également, un nouveau plan d'action est adopté afin de redéployer les services et les activités, afin de prendre en considération la chute de la mortalité et le potentiel de la Maison Chouinard. En septembre, des postes de coordination au maintien dans la communauté, de coordination aux liaisons avec les communautés et d'infirmier de milieu sont ouverts. De plus, les démarches sont entamées pour trouver un appartement de cinq chambres pour loger les futurs services d'hébergement axés sur le répit et la convalescence. Des négociations ont lieu avec le centre hospitalier Robert-Giffard pour l'utilisation de l'édifice du 625 rue Chouinard afin d'héberger des personnes ayant des problèmes de santé mentale.

Le 15 octobre, MIELS-Québec devient propriétaire de l'édifice du 279-281, chemin Ste- Foy. Pour la première fois de l'histoire du mouvement, l'organisme pourra regrouper

sous un même toit tous ses services, dont l'hébergement. Le 15 novembre, les services d'hébergement (maintenant l'Appartement Marc-Simon) sont déménagés de la Maison aux locaux du 279-281, chemin Ste-Foy. Ainsi, l'ancienne Maison Marc-Simon devient la Résidence Chouinard qui se spécialise en gérontopsychiatrie en collaboration avec le Centre hospitalier Robert-Giffard.

2000

En 2000, les statistiques américaines démontrent que les nouveaux cas d'infection au VIH-sida sont, pour la première fois, supérieurs chez les hétérosexuels par rapport aux homosexuels (MIELS-QUÉBEC, 2011 : 31). À MIELS-Québec, les nouveaux locaux sont inaugurés au 279-281 chemin Ste-Foy en présence de la ministre Agnès Maltais. De plus, l'organisme met sur pied le « Projet Tremplin » afin de favoriser la vie active des personnes vivant avec le VIH -par le travail à la Maison Chouinard. Au printemps de l'année 2000, trois affiches sont produites sous le thème : « Je suis séronégatif, mais je vis avec le sida » afin de sensibiliser la population à cette réalité de la maladie. Également, le projet « Ne remets pas à demain ce que m peux mettre aujourd'hui » est créé afin d'améliorer l'accès au condom pour les jeunes.

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En 2001, après plusieurs années de déni, la Chine confirme que la problématique du VIH- sida est une menace pour la santé publique (MIELS-QUÉBEC, 2011 : 32). L'anniversaire des 20 ans du sida est souligné dans de nombreux pays. À MIELS-Québec, c'est aussi un anniversaire : celui des 15 années. La deuxième édition du projet « Il suffit de l'ouvrir à temps » est tenue en collaboration avec la station de radio CHOI 98,1, le groupe SOS Grossesse et la compagnie de condoms Lifestyles. Ce projet vise l'amélioration de l'accessibilité au condom pour les jeunes. En septembre, le projet « Du latex mur à mur » est mis sur pied dans les commerces gais de Québec. Le programme rend accessible l'utilisation du condom et l'information sur le VIH et les autres ITSS dans les commerces gais de la région de Québec : « Par des campagnes de sensibilisation et de mobilisation, nous rejoignons les hommes ayant des relations affectives et sexuelles avec d'autres hommes (MIELS-QUÉBEC, 2011: 32) ». Durant le mois de décembre, une réunion est

tenue avec des anciens présidents, des membres et des partenaires de MIELS-Québec dans le cadre du 15ème anniversaire de l'organisme. De plus, une campagne télévisée est organisée en collaboration avec TVA afin de sensibiliser la population aux préjugés liés au VIH. Finalement, une table de MIELS-Québec est inaugurée au bar Le Drague afin de souligner l'importance de ce commerce dans l'histoire du groupe communautaire : « C'est ici que la lutte a commencé ».

2002

En 2002, le Ministère de la Santé et des Services sociaux publie le Portrait de l'infection par le VIH et du sida au Québec (MSSS, 2002). Les données, qui ont été obtenues dans le cadre du Programme de surveillance du sida du Québec (PSSQ), révèlent que les hommes de minorités sexuelles représentent la plus grande proportion de cas déclarés, soit 63% de tous les cas adultes à ce jour (1979-2002). On y affirme que les premiers hommes de minorités sexuelles porteurs du virus au Québec ont probablement été infectés lors de voyages dans les grands centres urbains des États-Unis à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Également, on y apprend que Montréal reste la région la plus touché avec 77% de tous les cas déclarés au PSSQ (1979-2002).

À MIELS-Québec, une journée d'échange est organisée avec les membres du personnel et les conseils d'administration de deux organismes afin d'aborder les défis reliés à la mixité et à la cohabitation des différentes communautés touchées par le VIH. Également, un comité est formé pour élaborer une stratégie de planification et une étude sur le potentiel du parc immobilier de l'organisme. Au niveau de la prévention, on commence à parler de la « banalisation du VIH-sida ». Au sein du Mouvement, on participe à l'organisation du colloque « L'amour, c'est plus que du condom » qui est destiné aux intervenants jeunesse en sexualité. Le 30 janvier, le Centre d'accès communautaire (CAC) à l'internet et à l'informatique est inauguré pour les membres et bénévoles. En février, c'est le début de la Grande Tournée de prévention et de sensibilisation « Du latex mur à mur » avec des jeux, débats, parade de mode et autres activités connexes. Aussi, une première édition du Camp d'estime de soi et de créativité pour jeunes gais et bisexuels à Ham-Sud est tenue en collaboration avec le CLSC Haute-Ville-Des-Rivières.

Au printemps, les bulletins internes de MIELS-Québec et du RPVVIH sont fusionnés. À l'automne, une entente a lieu avec la Maison Michel-Sarrazin afin que les personnes vivant avec le VIH souffrant d'un cancer en phase terminale puissent avoir accès à cette ressource. De plus, les programmes d'animation communautaire et de promotion de la santé sont transférés de MIELS-Québec au RPVVIH.

2003

En 2003, on constate au sein du Mouvement que la banalisation du VIH a des effets négatifs sur la mobilisation des membres MIELS-Québec. À l'organisme, on créé un comité de liaison entre l'organisme et le RPVVIH. Également, un nouveau programme est mis sur pied au sein du Mouvement, la « Mission TIC-TAC », qui cible les milieux scolaires, les maisons de jeunes et les autres groupes jeunesse. Aussi, un programme d'animation/prévention est créé auprès des Centres d'éducation aux adultes. À l'automne, des groupes d'échanges pour hommes gais séropositifs sont formés. De plus, une campagne publicitaire « Sans latex, tu seras mon ex » est tenue en collaboration avec SOS Grossesse et la station de radio CHOI 98,1. Finalement, durant le mois de décembre de l'année 2003, la présentation de la pièce de théâtre Matthieu Le Sidéen a lieu en collaboration avec l'organisme.

2004

En 2004, MIELS-Québec forme un comité ad hoc pour voir à la relocalisation de l'organisme. Également, on fait de la défense des droits, un élément prioritaire de la mission du groupe. En novembre, le Mouvement participe au 1er forum « Entre nous »

pour les personnes vivant avec le VIH organisé par la COCQ-Sida à Montréal. Le mois suivant, MIELS-Québec met sur pied un atelier sur la prévention du VIH-sida en lien avec les tatouages et les piercings (Prévention du VIH et Hépatite C : tatouages et piercings). Aussi, l'exposition « Jeunes et en Amour » est tenue en collaboration avec Entraide-Jeunesse, le PIPQ, GRIS-Québec, le groupe SOS Grossesse, la station de radio CHOI 98,1 et la compagnie Lifestyles. 350 jeunes participent à l'événement au complexe Méduse.

À cette époque, au niveau provincial, l'engagement contre la discrimination envers les gais et lesbiennes mène à la mise en place d'un groupe de travail mixte sur l'homophobie suite aux pressions faites par les groupes communautaires. En effet, en octobre 2003 et en mars 2004, des représentants de la Table de concertation des lesbiennes et gais du Québec, du Forum des gais et des lesbiennes syndiqués du Québec et de Gai Écoute ont fait des pressions auprès des instances publiques afin de mettre une structure gouvernementale sur pied pour lutter contre l'homophobie. Un groupe de travail mixte est alors constitué de représentants de différents ministères, d'organismes publics et de groupes communautaires tels que Gai Écoute, le Conseil québécois des gais et lesbiennes, le Centre communautaire des gais et lesbiennes et le Réseau des lesbiennes du Québec. À partir de ce moment, les politiques, actions gouvernementales, les campagnes de lutte contre l'homophobie et la tenue d'une journée annuelle de lutte contre l'homophobie se basent sur les conclusions de ce groupe de travail.

2005

En 2005, à la suite du départ du directeur général, un comité de gestion est formé à MIELS-Québec. L'organisme participe au développement du Réseau des alliés de GRIS- Québec. En septembre, le Mouvement participe à l'organisation de la première édition de la « Semaine de la diversité sexuelle » à Québec. A l'automne de cette année, le projet « Du latex mur à mur » devient « Super éros ». Les personnages Super Éros Miss Lub, Super Latex et Capitaine Condom sont créés afin de favoriser la prévention et la sensibilisation dans un cadre plus léger, plus ludique. Également, le programme « Brigade caoutchouc » ayant pour but la formation d'équipes d'élèves dans les établissements scolaires qui donnent, à leurs pairs, une formation de base sur le VIH-sida, les ITSS et les comportements à risque, voit le jour. Finalement, durant le mois de décembre, une activité Tango et une vigile de solidarité vers Place d'Youville sont tenues.

2006

En 2006, la 22 me Conférence internationale sur le sida se déroule à Toronto (MIELS-

QUÉBEC, 2011 : 38). Au sein du Mouvement, on souligne les 20 ans de lutte sous le thème « Et ça continue ». Également, une démarche est entamée afin d'étudier la possibilité d'une fusion avec le Regroupement. Durant l'année 2006, un nouveau projet est mis sur pied par MIELS-Québec, « Cowboys de la nuit », qui vise la sensibilisation sur la santé sexuelle des travailleurs du sexe de Québec : « Ce projet consiste à améliorer la connaissance des intervenants concernant les facteurs favorables ou nuisibles à la prise en charge individuelle ou collective de la santé sexuelle des travailleurs du sexe (MIELS- QUÉBEC, 2011 : 38) ». En mai, MIELS-Québec s'implique dans l'organisation de la journée de lutte contre l'homophobie. Cette participation à la journée de lutte contre l'homophobie deviendra alors récurrente et permettra à l'organisme d'accroître sa visibilité auprès de la communauté et des médias, de faire connaître ses services, de faire de la prévention dans un cadre de célébration, de faire du réseautage entre les groupes communautaires et finalement de faire connaître une problématique annuelle faisant écho à la réalité des individus de minorités sexuelles. Finalement, le Mouvement tient une première soirée de Speed dating/prévention et créé un site internet pour la Brigade Caoutchouc.

2007

En 2007, lors de l'assemblé générale extraordinaire (AGE) du 18 septembre, les membres entérinent à l'unanimité la fusion de deux groupes communautaires indissociables, MIELS-Québec (1986-2007) et le Regroupement (1990-2007). Une nouvelle corporation est créée : MIELS devient le Mouvement d'information et d'entraide dans la lutte contre le VIH-sida à Québec. L'organisme garde le même sigle, c'est seulement le mot VIH qui est ajouté dans le nom complet. Plusieurs défis seront relevés durant cette année afin d'intégrer les services du Regroupement à MIELS. Également, l'année 2007 est marquée par des changements importants au niveau du personnel de MIELS-Québec. Aussi, le programme « Les Anges gardiens » est mis sur pied afin de favoriser l'accompagnement entre pairs et le programme « Les Br@nchés » voit le jour afin d'étudier les nouvelles méthodes de rencontres gaies par l'intermédiaire d'internet.

2008

En 2008, on estime à 10 000 le nombre de personnes qui vivent avec le VIH au Québec (INSP, 2011). À MIELS-Québec, l'année est marquée par la mise en place du Comité permanent des PVVIH créé lors de la fusion et la consolidation des services et activités. Également, un projet de groupe d'achat de condoms en collaboration avec la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale voit le jour. Durant cette année, une conférence de presse est organisée sur l'importance du dépistage et une vidéo de prévention est lancée sur le Web. De plus, le nombre de condoms distribués gratuitement approche les 200 000 unités pour l'année.

2009

En 2009, l'interdiction de voyager aux États-Unis pour les PVVIH est annulée (MIELS- QUÉBEC, 2011 : 42). Au sein du Mouvement, l'année est marquée par la réflexion sur la possibilité d'emménager au 625 rue Chouinard. De plus, c'est une année de consolidation à la suite de la fusion des secteurs « Promotion de la santé » et « Maintien dans la communauté » qui deviennent le secteur « Entraide ». Finalement, on met en place le suivi post-hébergement afin de répondre aux besoins des résidents à l'approche du retour dans leur milieu de vie.

En conclusion, l'histoire de MIELS-Québec entre 1997 et 2009 a principalement été marquée par l'arrivée des trithérapies. Trop rapidement, on assiste à la banalisation de la maladie et à l'asphyxie des messages de prévention du VIH-sida. Les groupes communautaires de lutte contre l'homophobie et contre le sida développent alors des nouveaux programmes de sensibilisation novateurs pour rejoindre tous les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. À MIELS-Québec, le programme PRISME est mis sur pied durant cette époque et vise l'adoption de pratiques sexuelles sécuritaires chez les hommes HARSAH en favorisant le soutien entre pairs.