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La discrimination des hommes de minorités sexuelles au Québec au moment de l'enquête de terrain (2010-2011)

MIELS-Québec et la discrimination des hommes de minorités sexuelles : une perspective québécoise

5.4 La discrimination des hommes de minorités sexuelles au Québec au moment de l'enquête de terrain (2010-2011)

Dans le chapitre précédent, il a été question de la discrimination historique vécue par les hommes gais ou bisexuels au Québec avec notamment, la criminalisation des pratiques homosexuelles jusqu'en 1969. Bien que de nombreux gains ont été faits sur le plan judiciaire et dans l'acceptation sociale de l'homosexualité, il est possible de constater la persistance du contexte hétéronormatif dans de nombreux domaines tels que dans les milieux sportifs, dans certains milieu de travail, au sein des familles et auprès des proches, dans certains milieux scolaires et envers les familles homoparentales. Depuis 1986, MIELS-Québec offre des services aux hommes de minorités sexuelles et aux

personnes vivant avec le VIH-sida (PVVIH) de la région de Québec. Le volet PRISME- Québec est un programme qui s'adresse spécifiquement aux hommes gais, bisexuels ou en questionnement sur leur orientation sexuelle. Aujourd'hui, MIELS-Québec et son volet PRISME contribuent à la lutte contre la discrimination des hommes de minorités sexuelles et contre l'homophobie en offrant des services aux hommes de minorités sexuelles et en participant à l'organisation d'événements publics tels que la journée de lutte contre l'homophobie. Dans cette section, il est question de tracer un portrait général de la discrimination des hommes de minorités sexuelles au moment de l'enquête de terrain à Québec et de la lutte contre l'homophobie.

Au Québec, Gai Écoute et sa Fondation Émergence soutiennent des campagnes annuelles de sensibilisation à l'homophobie et les activités entourant la tenue de la Journée de lutte contre l'homophobie. Au fil des années, le groupe communautaire Gai Écoute s'est positionné comme un acteur incontournable dans la lutte contre la discrimination des hommes de minorités sexuelles au Québec. Au moment de l'enquête de terrain, Gai Écoute sensibilise les gens du public aux différentes formes que peut prendre l'homophobie et aux conséquences de la discrimination envers les hommes gais, entre autres, par son portail web homophobie.org. On peut y lire une définition de l'homophobie :

Toutes les attitudes négatives pouvant mener au rejet et à la discrimination, directe et indirecte, envers les gais, les lesbiennes, les personnes bisexuelles, transsexuelles et transgenres, ou à l'égard de toute personne dont l'apparence ou le comportement ne se conforme pas aux stéréotypes de la masculinité ou de la féminité. Sont considérées comme des variantes de l'homophobie : la biphobie : aversion envers la bisexualité ou envers les personnes bisexuelles; la gaiphobie : aversion envers l'homosexualité ou envers les hommes homosexuels; la lesbophobie : aversion envers le lesbianisme ou envers les femmes lesbiennes.

Également, Gai Écoute définit différentes formes ou manifestations que prend l'homophobie. On peut lire sur le portail Web homophobie.org que l'homophobie d'attitude est le sentiment ou l'opinion voulant que les personnes homosexuelles soient anormales ou malades. Rappelons que pendant de nombreuses années, l'homosexualité a

été classée comme une pathologie dans le DSM publié par l'American Psychological Association (APA). L'homophobie hétérosexiste est la croyance voulant que tout le monde est hétérosexuel ou que l'hétérosexualité est la seule voie valable. Cette croyance repose sur la notion de norme de la majorité. Dans le mémoire, le terme hétéronormatif a été utilisé afin de souligner cette forme d'homophobie. L'homophobie du langage est le langage comportant un vocabulaire et des expressions allant de la plaisanterie à l'injure. Pour plusieurs intervenants de MIELS-Québec, cette forme d'homophobie est retrouvée souvent dans les milieux scolaires, de travail et dans les domaines sportifs.

L'homophobie interpersonnelle fait référence à la manifestation d'inconfort, d'insécurité ou de peur au contact des personnes homosexuelles. L'homophobie d'intérêt est l'attitude des personnes qui s'intéressent à l'orientation homosexuelle à des fins pécuniaires ou personnelles et qui refusent toute association à l'homosexualité. L'homophobie institutionnelle ou systémique est la pratique institutionnelle érigée en système où les personnes homosexuelles sont défavorisées. Encore aujourd'hui, dans certains pays tels que l'Iran, l'homosexualité est passible de la peine de mort. Au moment de l'enquête de terrain, les médias rapportent le cas de deux jeunes iraniens qui ont été pendus en public à cause de leur présumée homosexualité.

En ce qui a trait à l'homophobie intériorisée, il s'agit de la forme d'homophobie, souvent inconsciente, résultant de l'éducation et des valeurs transmises par la société. Les personnes homosexuelles ne sont pas à l'abri de cette forme d'homophobie, ayant reçu la même éducation que tous et ayant été influencées par les mêmes valeurs de la société. Plusieurs intervenants de MIELS-Québec m'ont fait part de cette forme d'homophobie intégrée par les hommes de minorités sexuelles. En effet, de nombreuses personnes homosexuelles doivent déployer de nombreux efforts afin de se débarrasser des croyances envers l'homosexualité qu'elles ont intériorisées durant leur vie. Selon un intervenant de MIELS-Québec, il est très important de prendre conscience de l'homophobie intériorisée car l'estime de soi est un facteur clé dans l'adoption de pratiques sexuelles sécuritaires. L'homophobie passive ou par omission est l'attitude passive qui consiste à ne rien dire ou à ne rien faire devant un comportement homophobe, alors que la situation voudrait que l'on intervienne pour y mettre fin. Finalement,

l'homophobie violente est la manifestation extrême de l'homophobie qui conduit à la violence, allant de l'agression verbale jusqu'au crime haineux. Selon les chiffres de Statistique Canada, en 2010, les services policiers canadiens ont déclarés 218 cas de crimes haineux en lien avec l'orientation sexuelle, dont les 2/3 étaient violents.

Le plan d'action 2011-2016 du gouvernement du Québec dans la lutte contre l'homophobie se base explicitement sur les conclusions des travaux du groupe de travail mixte contre l'homophobie (2007). Les travaux du groupe de travail mixte contre l'homophobie identifiaient la présence de discrimination envers les hommes de minorités sexuelles, entre autres, au sein de la cellule familiale, dans les milieux de travail, dans les milieux scolaires, dans les milieux sportifs et envers les personnes de minorités sexuelles atteintes du VIH-sida. Pour les intervenants de MIELS-Québec, ces constats sont toujours aussi vrais au moment de l'enquête de terrain : « Bien sûr, il y a eu des améliorations au niveau de l'acceptation de l'homosexualité, mais on ne peut dire qu'il n'existe plus de jeunes qui se ramassent dans la rue après avoir fait leur coming out ou qu'il n'y a pas de jeunes qui se font traiter de tapette dans les écoles ou dans les milieux sportifs ». D'un autre côté, plusieurs intervenants constatent une plus grande ouverture envers les personnes homosexuelles et ils constatent que les jeunes hommes gais sont plus à l'aise de montrer leurs couleurs : « Moi je trouve que les jeunes sont vraiment plus à l'aise à s'afficher. Dans les bars, je vois des jeunes gais qui s'affichent fièrement sans avoir peur de conséquences ».

Pour lutter contre les différentes formes d'homophobie et pour sensibiliser à la discrimination des individus de minorités sexuelles, Gai Écoute et la Fondation Émergence organisent des campagnes annuelles de sensibilisation sous une thématique choisie. Ces campagnes annuelles culminent sur la Journée de lutte contre l'homophobie tenue le 17 mai de chaque année dans différentes milieux du Québec. Au moment de l'enquête de terrain, la thématique portait sur l'homophobie dans les sports pour l'année 2010 et sur l'homophobie envers les couples de même sexe pour l'année 2011. MIELS- Québec a participé à la tenue de cette journée à Québec le 15 mai 2010 en collaboration avec GRIS-Québec, la Fondation Émergence et d'autres groupes communautaires LGBT.

Une marche de solidarité a été organisée ainsi que des activités sportives faisant écho à la problématique de l'homophobie dans les sports. Un résumé de la campagne de 2010 est disponible sur le portail web de Gai écoute :

Lancée à quelques jours de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver, la campagne de 2010, intitulée Parler du silence, est destinée au monde du sport. Elle vise à parler du silence qui règne dans le monde du sport envers tout ce qui concerne la diversité sexuelle et à interpeller tous ses acteurs : les institutions d'enseignement, les médias, les organisations sportives professionnelles et amateurs, les sportifs, les athlètes, les commanditaires, les gais et lesbiennes, les minorités sexuelles et les pouvoirs publics.

Cette campagne a été particulièrement intéressante parce qu'elle a fait écho de la culture normative des masculinités dont traitent des auteurs tels que Wetzer-Lang, Connell et Weeks. En effet, les domaines sportifs valorisent beaucoup les valeurs de la compétitivité et les standards sociaux de ce qui représente être un homme, un « vrai homme ». Ainsi, il y aurait toujours la croyance que pour développer des sportifs de haut niveau, il faut que les hommes rejettent les comportements associés aux femmes et aux hommes gais. Aujourd'hui, il n'y a que quelques sportifs qui ont dévoilé leur homosexualité. C'est encore plus difficile pour les athlètes qui pratiquent des sports d'équipe dans des lignes masculines professionnelles. Rappelons qu'en 2007, le joueur réputé de basketball professionnel Tim Hardaway a déclaré aux médias qu'il n'accepterait jamais de jouer avec un coéquipier ouvertement gai : « First of all I wouldn't want him on my team », dit-il en référence à un ancien joueur de basketball qui venait de révéler son homosexualité. Il ajouta : « Well, you know I hate gay people, so let it be known » . Cette étoile de la NBA, la ligue de basketball professionnelle américaine, en viendra à travailler avec des groupes de défense des droits des minorités sexuelles en Floride, mais on peut comprendre pourquoi les athlètes gais ou bisexuels hésitent encore à révéler leur homosexualité. Au moment de l'enquête de terrain, encore dans la NBA, le célèbre joueur Kobe Bryant a traité un arbitre de « Faggot » durant un match. Le joueur a été

En ce qui a trait à la campagne de sensibilisation à l'homophobie 2011, la thématique choisie portait sur les couples de même sexe. Les objectifs menés par cette campagne visaient notamment à dissiper les perceptions des relations homosexuelles voulant que l'homosexualité soit principalement un affaire de relations sexuelles, informer la population sur l'égalité juridique des couples de même sexe et valoriser les relations de couples auprès de la communauté gaie. À Québec, cette campagne a culminé sur la tenue d'une journée de sensibilisation aux couples de même sexe le samedi 14 mai 2011. Les groupes communautaires GRIS-Québec, MIELS-Québec, Spiritualité Entre Nous et le Groupe gai de l'Université Laval ont élaboré une activité de démystification dans un centre commercial de Québec. Contrairement aux années 2008, 2009 et 2010, les organisateurs ont préféré un endroit public très fréquenté et à l'abri de la météo au lieu de la tenue d'une marche de solidarité. Sous la thématique, « couple de même sexe, une histoire d'amour », un kiosque animé a été tenue sur les réalités des gais et lesbiennes. De plus, du matériel informatif a été distribué tels que des dépliants et des autocollants.

Pour MIELS-Québec, une façon de lutter contre l'homophobie consiste à participer à des événements publics tels que la Fête Arc-en-ciel et la journée de lutte contre l'homophobie. Durant la Fête Arc-en-ciel, tenue le 5 septembre 2010, un intervenant de MIELS-Québec a pris la parole au Brunch de solidarité contre l'homophobie. Son intervention portait sur une courte enquête informelle qu'il a effectuée auprès de ses membres pour savoir s'ils avaient vécu de l'homophobie : « Dans un premier temps, la plupart m'ont déclaré ne pas vraiment avoir été victime d'homophobie. Toutefois, en discutant davantage, ils m'ont raconté certaines expériences où les attitudes subies sont vraisemblablement provoquées par des sentiments de peur, d'aversion ou par une méconnaissance de la diversité sexuelle ».

Ainsi, malgré la réponse initiale des participants, leurs propos révèlent la persistance du contexte hétéronormatif. En effet, un homme a raconté que bien qu'il soit hétérosexuel, il a souvent eu des questions sur sa sexualité puisqu'il a une apparence soignée. Un autre a raconté qu'il avait toujours peur lorsqu'il intègre un nouveau milieu de travail de la réaction des gens envers son homosexualité. Un homme âgé de 45 ans raconte qu'il a

perdu des amis lors de son « coming out ». Un autre âgé de 57 ans raconte qu'il a eu des défis liés à sa famille après avoir annoncé son homosexualité.

Au Québec, depuis juin 2008, la responsabilité gouvernementale du dossier de la lutte contre l'homophobie incombe au ministère de la justice. En mars 2007, la Commission des droits de la personne et de la jeunesse (CDPDJ) avait publié un rapport sur l'homophobie en collaboration avec des groupes communautaires qui proposait plusieurs recommandations. En réponse à ces recommandations, une première politique québécoise de lutte contre l'homophobie a été rendue publique en 2009. Les quatre orientations de cette politique québécoise de lutte contre l'homophobie visaient à reconnaître les réalités des personnes de minorités sexuelles, favoriser le respect de leurs droits, leur mieux-être et assurer une réponse concertée dans la lutte contre l'homophobie. De cette politique est né un plan d'action gouvernemental de lutte contre l'homophobie pour les années 2011 à 2016. Ce plan d'action, rendu public le 20 mai 2011, a été mis sur pied avec la collaboration de onze ministères participants et certains groupes communautaires tels que Gai Écoute.

Le gouvernement y propose 60 mesures dont la mise en place d'une chaire de recherche universitaire sur l'homophobie, la tenue de campagne nationale de sensibilisation traitant de l'homophobie, l'augmentation de l'appui financier aux organismes de promotion et de défense des droits des personnes de minorités sexuelles et la mise en place d'un bureau de lutte contre l'homophobie. Neufs objectifs sont poursuivis par le plan d'action, soit la sensibilisation et l'éducation, le développement de la recherche sur l'homophobie, la promotion des droits, le soutien aux organismes communautaires de défense des droits des personnes de minorités sexuelles, le soutien aux victimes d'homophobie, l'adaptation des services publics, soutien à l'action communautaires, coordination de l'action des institutions publiques, encourager l'adhésion des instances locales et finalement assurer le suivi du plan d'action. Il est à noter que ce plan d'action a mené à la création de la chaire de recherche universitaire sur l'homophobie à l'UQAM au département de sexologie le 21 novembre 2011.

En résumé, au moment de l'enquête de terrain plusieurs groupes communautaires tels que MIELS-Québec et Gai Écoute participent à la défense des droits des hommes de minorités sexuelles. Aujourd'hui, le constat est qu'il y a eu de nombreuses avancées en ce qui a trait à l'acceptation sociale de l'homosexualité, mais qu'il existe encore des conséquences liées au contexte hétéronormatif. En effet, on constate encore la présence d'homophobie notamment dans les milieux scolaires, dans les milieux de travail et au sein de la cellule famille. En réalité, il reste encore très difficile pour de nombreux jeunes hommes gais de révéler leur homosexualité à leurs proches.

6. Conclusion

Dans ce mémoire, j'ai voulu tracer la généalogie de la discrimination envers les hommes de minorités sexuelles au Québec à travers l'histoire de MIELS-Québec, ce Mouvement d'Entraide dans la Lutte contre le VIH-sida à Québec. J'ai voulu aussi replacer l'histoire de MIELS-Québec dans le contexte plus large du mouvement communautaire québécois dans ce secteur d'intervention. Trois questions ont été abordées qui sont ici reprises et discutées.

Une première question fut celle-ci : Quelles formes a pris et prend toujours la discrimination envers hommes de minorités sexuelles au Québec ? Si l'homophobie institutionnelle ou systémique est une forme de discrimination envers les hommes gais érigée en système, il est vrai de dire qu'au Québec il y a eu de cette forme de discrimination. En fait, la discrimination était inscrite dans la loi jusqu'en 1969 au Canada. Dans ce contexte, la communauté gaie a été forcée au silence, à la clandestinité. On sait que des lieux de rencontre pour les hommes de minorités sexuelles existaient à Montréal durant cette période de clandestinité. On sait aussi qu'il y a eu de nombreuses arrestations, preuves de la discrimination sous sa forme systémique.

Au Canada, c'est le 14 mai 1969 que les actes sexuels entre adultes de même sexe, accomplis en privé, sont decriminalises. Le 28 juin de même année de 1969 surviennent les émeutes à New York du Stonewall Inn qui marquent un des points de départ des mouvements d'affirmation des droits des individus de minorités sexuelles en Amérique. Après une longue période de clandestinité, la communauté gaie commence à émerger au sein de la société québécoise. Malgré une plus grande visibilité au sein de la société québécoise et l'adoption du Bill Omnibus, les hommes gais continueront à faire face aux répressions policières dans des bars de Montréal, notamment. N'est-ce pas là une des formes les plus graves de discrimination envers les hommes gais? Rappelons que c'est dans ce contexte explosif de confrontations entre policiers et hommes gais que vont survenir des changements légaux importants pour les individus de minorités sexuelles au Québec. En effet, au lendemain d'une descente policière au bar le Truxx qui mène à

l'arrestation de 146 personnes dans la nuit du 21 au 22 octobre 1977, une manifestation est tenue avec près de 2000 personnes qui réclament la fin de la répression policière. Ces événements mènent à l'adoption de la loi 88, le 15 décembre de cette même année, qui modifie la Charte québécoise des droits et libertés de la personne pour y inclure la discrimination liée à l'orientation sexuelle.

D'un point de vue historique, les résultats de cette étude révèlent qu'une autre forme sévère de discrimination envers les hommes gais est celle liée au VIH-sida. En effet, après l'effervescence communautaire suivant la libération gaie, c'est un véritable drame humain qui s'abat sur la communauté gaie avec la crise du sida. Au début des années 1980, les hommes gais atteints du VIH-sida font face au rejet, notamment au sein du réseau de la santé selon les témoignages tirés des archives de MIELS-Québec. Ainsi, selon ces sources documentaires, des jeunes hommes seraient morts sans avoir eu accès à des soins de base. Conséquemment, les bénévoles et employés qui ont connu les premières années de MIELS-Québec ont été témoins de cas de discrimination très graves avec le refus des soins de santé, la perte d'emploi et de revenus, la perte d'amis et de proches. D'un autre côté, c'est dans ce contexte de crise que des citoyens de Québec, concernés par l'apparition de cette maladie, ont mis sur pied une structure communautaire pour venir en aide aux gens touchés. Aujourd'hui, l'amélioration des traitements médicaux a entraîné une certaine banalisation du VIH-sida. Les groupes communautaires sida font face à un mouvement de refus du condom. Au niveau de la discrimination liée au VIH-sida, les groupes communautaires s'inquiètent de la criminalisation du VIH avec de nombreux cas qui se retrouvent devant les tribunaux.

Quelles formes a pris et prend toujours la discrimination envers les hommes gais et bisexuels au Québec? D'un point de vue historique, il y a eu des améliorations importantes pour les hommes de minorités sexuelles au Québec avec notamment, la mise en place de mesures de protections légales, le développement de structures communautaires de soutien et d'entraide pour les hommes gais ainsi que la mise en place