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2-3-3 Formation d’un commerce qui bouleverse la hiérarchie des centres

Rééquilibrage de la trame urbaine dans le Sud-ouest algérien : place primordiale des services publics et des commerces

III- 2-3-3 Formation d’un commerce qui bouleverse la hiérarchie des centres

Après deux décennies de monopole commercial de l’État par le biais des entreprises publiques de distribution, la libéralisation du marché initiée en Algérie depuis 1994, date de mise en place de Plan d’Ajustement Structurel imposé par le FMI et la Banque Mondiale, l’activité commerciale a connu une évolution considérable.

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Caractérisant l’économie urbaine, les activités commerciales structurent l’armature urbaine et le réseau urbain où chaque niveau attribue une fonction donnée dans l’espace. Ainsi, l’approche de l’armature urbaine par le biais des activités commerciales est incontournable pour la compréhension du rôle de chaque centre. L’évolution des moyens de transports après l’indépendance et surtout après l’arrivée du bitume a réactivé les relations commerciales à plusieurs échelles.

Nous nous sommes basés sur les données des services de registre de commerces des deux wilayas relevant des Directions de commerce, de concurrence et des prix, ainsi que sur quelques travaux de mémoires de fin d’études en géographie, afin de pouvoir couvrir l’ensemble de la zone d’étude. La fiabilité des données sur le commerce peut être discutée du fait de l’ampleur du commerce parallèle, informel, dans les villes. Mais devant la difficulté de l’évaluer et de localiser exactement ces échanges, l’analyse du commerce officiel, qui occupe dans le cas des agglomérations du Sud-ouest une grande place (1), permet d’avancer des éléments pertinents. Une hiérarchisation des centres a été effectuée en fonction d’un ensemble de critères qui concerne aussi bien la taille de ces activités que de leurs natures et leurs types. C’est ainsi que nous nous sommes basés sur un critère constant et déterminant dans la hiérarchisation qui est celui de la taille des commerces dans chaque centre où il était question d’identifier les strates. A ceci s’ajoutent d’autres critères qui concernent la taille du commerce de gros, la part des services et la part du commerce non alimentaire. Ces trois derniers critères nous permettent d’appréhender le poids des ces activités dans la structuration de l’espace. Le ratio qui donne le rapport entre nombre de commerces et nombre d’habitants a été calculé pour mieux comprendre la densité commerciale dans chaque espace.

a- Moyennes et grandes villes : l’essor du commerce occasionnel et du commerce de gros

Nous avons défini dans cette catégorie toutes les agglomérations qui se distinguent par l’importance de leur activité commerciale à la fois par le nombre de commerces aussi bien de détail que de gros (volume commercial de plus de 1 000 activités commerciales de détail et de plus de 100 commerces de gros : soit 1 commerce de gros pour 10 commerces de détail) et par

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(1) Nous avons constaté l’absence des marchés illicites dans les villes du Sud-ouest où les jeunes squattent les rues pour exercer leur activités mis à part à Bechar. Mais ceci n’exclut pas l’existence de quelques petites activités (cigarettes, fruits et légumes) dans ces villes sans oublié la contrebande transfrontalière qui prend une dimension importante dans la région.

la nature de ces activités en se référant à la part des services et des commerces non alimentaires dont le seuil est fixé à plus de 25% pour le premier et plus de 75% pour le deuxième. La combinaison de ces indicateurs est révélatrice de l’attractivité, ou du moins du potentiel d’attractivité, de ces centres.

Dans cette classification, les villes de rang supérieur émergent très nettement, notamment les deux chefs-lieux de wilaya à savoir Bechar qui domine la région avec plus de 9 000 activités et Adrar qui dépasse 6 000 activités. Le rôle régional de ces villes est clairement visible, notamment pour Adrar, révélé par un ratio de 106 commerces pour 1 000 habitants contre 58 commerces pour 1 000 habitants à Bechar. Ce ratio en faveur d’Adrar s’explique par la genèse d’une demande extérieure importante émanent des nombreuses communes rurales et ksour dépendants de la ville, et qui sont à l’origine de l’évolution de la nature de la consommation. En effet, l’absence d’autres villes de même rang dans un rayon de 500 km a mis la ville d’Adrar en tête de la hiérarchie commerciale dans les sous–réseaux du Touat, du Gourara et du Tidikelt, qui se caractérisent par un fort peuplement rural.

La ville d’Adrar est devenue ainsi un centre commercial important dans la région avec 559 commerces de gros, alors que ce chiffre est de 365 à Bechar. Ceci illustre bien le nouveau rôle régional de cette ville et son indépendance vis-à-vis Bechar qui a longtemps exercé un pouvoir économique sur Adrar. Cette indépendance progressive est confirmée par les nombreux entretiens conduits avec les responsables locaux des collectivités communales et les commerçants. La dimension de commerce international orienté vers les pays du Sahel constitue une réalité par le biais de l’import- export (39 commerces) qui prend peu à peu de l’ampleur. Ce constat semble par ailleurs relativement sous-estimé du fait de l’ampleur du commerce illicite qui génère une activité importante dans la région.

En examinant la structure du commerce de gros de la ville d’Adrar en 2005, on peut distinguer la diversification des activités qui a touché non seulement le commerce alimentaire mais aussi l’habillement, la quincaillerie et les matériaux de construction (tableau 15). Ces deux dernières activités prennent de l’ampleur avec plus de 51% : l’essor de ce commerce est dû à la dynamique du secteur du bâtiment qui a connu ces dernières années des investissements publics lourds. Le saut qualitatif de la structure commerciale de gros de la ville d’Adrar lui attribue un nouveau rôle régional puisqu’il s’agit de la genèse de nouvelles activités qui étaient concentrées seulement dans les métropoles localisées plus au nord.

Tableau n° 15 Structure de commerce de gros dans la ville de Bechar et d’Adrar

Type d’activité Adrar % Bechar

Commerce alimentaire 69 24.6 130 66.6 Matériaux de construction 46 16.4 16 08.2 Quincailleries 98 35 20 10.2 Equipements électriques 12 4.2 03 1.53 Légumes et fruits 12 4.2 07 3.5 Habillement 3 11.4 11 5.6

Equipements (maison, de bureau) 6 2.1 02 1 Cosmétiques et produits pharmaceutique 5 1.7 06 3.1

Total 280 100 195 100

Source : - Fellahi A. 2001 ; Moulay L., Bahnini A., 2005.

Photo n°19. Naissance d’un commerce d’habillement à Adrar (commerçant originaire du Nord algérien)

Le commerce de détail et de redistribution, en essor sous la colonisation française continue à dynamiser le fonctionnement de la ville de Bechar. Il faut dire que le développement de cette activité est plutôt lié à une demande locale, exprimée par une masse considérable de

Cette présence militaire est héritée de la colonisation et qui se perpétua après l’indépendance suite aux conflits sur le tracé des frontières avec le Maroc ainsi que sur le Sahara occidental. Ces 40 000 militaires estimés, suscitent une demande très importante en matière d’approvisionnement.. Cependant, la ville continue à jouer un rôle important avec les zones voisines où la densité commerciale par habitant est faible tant dans les communes rurales que dans les communes urbaines les plus proches. Ce taux ne dépasse pas la moyenne de 20 commerces pour 1000 habitants dans les communes rurales telles que Lahmer, Boukais et Mogheul, situées dans au nord de Bechar.

Photo n°20. Modernisation des locaux commerciaux et développement des services (téléphoniques, restauration) à Bechar

b- Villes intermédiaires : une structure commerciale diversifiée

Ville intermédiaire avec une structure commerciale diversifiée, Timimoun se positionne comme un vrai centre urbain similaire aux deux chefs-lieux de wilaya. Rassemblant tous les critères pour s’accaparer une vraie fonction commerciale dans la région avec 1 300 commerces dont 62 commerces de gros. Ainsi, Timimoun se positionne bien dans le réseau urbain avec une densité de 40 commerces pour 1 000 habitants. Il est clair que cette ville a su garder son poids commercial hérité de son histoire, au niveau du Gourara où la densité commerciale est encore faible dans la majorité des communes qui conservent un statut rural (moins de 10 commerces pour 1 000 habitants). Timimoun exerce son influence facilement

sur les communes comme Ouled-Aissa, Ouled-Saïd, Talmine, ou même sur les communes de Tinerkouk, Charouine et Aougrout, qui se trouvent dans un rayon de 70 km, quant il s’agit des services ou du commerce occasionnel.

Enfin, Aoulef, la dernière agglomération de cette catégorie est loin d’avoir le même statut que celui de Timimoun. Son appareil commercial l’exclue de jouer un rôle important à l’échelle régionale, car ses activités commerciales sont essentiellement alimentaires et le commerce de gros est absent. Par contre, l’évolution numérique de ces activités lui a permis d’acquérir un statut d’une ville potentiellement qualifiée pour un centre à rayonnement limité. En effet, l’évolution du nombre de commerces est la résultante d’une demande aussi bien locale qui s’explique nettement par la densité commerciale (23 commerces pour 1000 habitants) que d’une demande externe qui s’étale sur la partie du Tidikelt-occidental. Sa position géographique par rapport à un ensemble de ksour assez peuplés tels qu’Akabli et Tit lui a permis non seulement d’être au centre de distribution des produits alimentaires à large consommation dans cette zone mais aussi d’être un centre relais des échanges est-ouest, développé depuis la colonisation, succédant peu à peu à Akabli. Elle devient un point de transit incontournable entre le Touat et In-Salah.

Tableau n°16 Structure commerciale des villes intermédiaires dans le Sud-ouest algérien

Villes intermédiaires de plus de 20 000 habitants Plus 200 commerces de détail Commerces non alimentaires : plus de 75% Service : plus de 25% Plus de 20 commerces de gros Timimoun x x x x x Aoulef x x

Source : Directions du Commerce, de la Concurrence et des Prix de la wilaya d’Adrar et de Bechar, 2008.

c- Petites villes et agglomérations semi-rurales: évolution remarquable des services commerciaux

Dans cette catégorie les agglomérations les plus dynamiques se distinguent par un critère quantitatif, fixé à un seuil de plus de 200 commerces de détails et un des seuils combinant à la fois l’aspect quantitatif et qualitatif, à savoir :

- commerce de gros : plus de 20 commerces ; - services : plus de 25% ;

- commerce non alimentaire : moins de 25%.

Ainsi, l’existence d’un seul critère attribue à l’agglomération un rôle commercial qui va au- delà de ses limites communales. A cet égard, quelques petits centres urbains émergent dont les activités commerciales ont permis de déclencher des relations d’échange avec leurs arrière-pays agricole.

Tableau n°17 Structure commerciale des petites villes et des agglomérations semi-rurales dans le Sud-ouest algérien

Centres Agglomérations de 10 000 à 20 000 habitants Agglomérations moins de 10 000 habitants Commerces de détail de plus de 200 commerces Commerces de gros : plus de 20 Services: plus de 25% Commerces non alimentaires: plus de 75% Abadla x x x x Reggane x x x x Bordj-Badji- Mokhtar x x x Beni-Abbès x x x Kenadsa x x Aougrout x x Tinerkouk x Beni-Ounif x Igli x

Source : Directions du Commerce, de la Concurrence et des Prix de la wilaya d’Adrar et de Bechar, 2008

Des agglomérations qui affinent leur structure commerciale

Il s’agit des agglomérations les plus dynamiques qui se démarquent leurs relations commerciales avec les espaces extérieurs. Abadla dans la Saoura, a un rôle moins marquant puisque le commerce de gros est absent dans cette ville et dominé par Bechar à 90 km. Pourtant, elle représente un centre important de distribution dans la zone avec un ratio qui dépasse 37 commerces pour 1 000 habitants, pour un total de 500 commerces. Elle se distingue par une concentration exceptionnelle de services (34.8%) et une structure commerciale diversifiée avec un commerce non alimentaire (84.2%) qui se compose à titre d’exemple de 33 magasins d’habillement, de 30 de quincaillerie, de 11 d’électroménagers et de 04 de pièces détachées (DCCP, 2008). Cette structure commerciale confère à Abadla une

vocation commerciale attractive à l’échelle des communes voisines (Mechraâ-.Houaria- Boumedienne et d’Erg-Ferradj, selon le responsable de la daïra).

Dans la même classe se trouve Reggane dont le développement du commerce de détail est dû en grande partie à son poids démographique se caractérise par un ratio de 27 commerces pour 1 000 habitants. Par ailleurs, son statut administratif (chef-lieu de daïra) et sa situation géographique comme un centre-relais et carrefour de circulation (photo n°21), lui ont permis de développer des services qui forment 32% du total des activités commerciales (cafés, restaurations, taxiphone…). Cette agglomération se caractérise par le développement d’un commerce de détail destiné plutôt aux besoins locaux comme le démontre la densité commerciale et par une structure commerciale qui s’articule sur un commerce alimentaire. En contre partie, ces villes développent les services commerciaux d’une manière intéressante (tableau 18).

Tableau n°18 Structure de commercial de détail d’une petite agglomération : Cas de Reggane

Type d’activité Nbre % Commerce alimentaire 64 23,9 Habillement 25 9,3 Équipement de la maison 28 10,4 Pièces détachés 13 4,9 Cosmétiques 4 1,5 Matériaux de constructions 9 3,4 Commerce de luxe 5 1,9 Commerce du bazar 7 2,6 Culture et loisirs 4 1,5 Sous total1 159 59,3 Services généraux 47 17,5 Services à la 41 15,3 Services rares 3 1,1 Sous total2 91 34 Artisanat 18 6,7 Total 268 100

De part de sa situation géographique frontalière, le commerce de gros occupe une place de plus en plus déterminante à Bordj-Badji-Mokhtar (centre semi-rural en 1998) avec plus de 90 magasins et une densité de 31 commerces pour 1 000 habitants. Un commerce qui vient répondre à une logique d’échanges frontaliers orientés vers les pays du Sahel où une grande partie est gérée par la contrebande, très active dans cette région (2). Quant à la structure commerciale du détail dans ce centre, elle est peu diversifiée et se constitue essentiellement du commerce alimentaire qui représente55% de l’ensemble des activités commerciales. De ce fait, les autres besoins des habitants ne sont pas satisfaits sur place, induisant une dépendance vis-à-vis d’autres centres urbains, notamment Reggane plus au nord.

Photo n° 21. Commerce à Reggane qui s’articule sur les échanges transsahariens

Beni-Abbès remplit l’ensemble des critères qui la place avec un ratio de 25 commerces pour 1 000 habitants. Le développement de la structure commerciale de cette ville est à mettre en corrélation avec les besoins générés par l’existence d’une série de petites agglomérations situées dans la Basse-Saoura qui en dépendent. C’est ainsi, que sa structure est marquée par

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(2) Il est intéressant de souligner l’évolution du commerce dans le Sahara méridional et précisément dans l’agglomération de Timiaouine, composé principalement du commerce de gros avec 20 commerçants contre 18 commerces de détails. Ceci révèle la fréquence des échanges commerciaux qui s’effectuent au-delà des frontières sahariennes. Timiaouine est aussi un point d’approvisionnement pour les derniers nomades touaregs qui parcourent encore la région.

l’avènement des commerces rares qui existent dans les grandes villes, variant entre le commerce d’habillement, du cosmétique et des équipements de maison, de pièces détachés, de bijouteries et de quincailleries (tableau 19). Cette nouvelle structure présente une mutation qualitative pour cette ville qui lui permet d’être attractive à l’échelle des communes environnantes (Beni-Ikhlef, El-Ouata et Kerzaz ou même Igli). Seulement, cette attractivité semble être freinée par la dominance de Bechar au nord et surtout d’Adrar au sud concernant les communes de Ksabi, Tamtert et Ouled-Khoudir, située à moins de 120 km, d’autant plus que les centres de Kerzaz et Igli tentent d’avoir une couverture commerciale satisfaisante au moins pour les besoins quotidiens de leurs habitants.

Tableau n°19 Structure commerciale de détail d’une petite ville : Cas de Beni-Abbès

Type d’activité Nombre %

Commerce alimentaire 66 26,8 Habillement 17 6,9 Equipements de la maison 20 8,1 Pièces détachées 7 2,8 Cosmétiques 12 4,9 Matériaux de constructions 21 8,5 Commerce de luxe 6 2,4 Commerce de bazar 2 0,8 Culture et loisirs 10 4,1 Sous total1 161 65.4 Services généraux 26 10,6 Services à la personne 13 5,3 Services rares / Sous total2 39 15,3 Artisanat 46 18,7 Total 246 100 Source : Bouânini A, 2001.

Des agglomérations structurées par le commerce élémentaire

Dans cette catégorie, ces centres se caractérisent par un commerce prenant de l’ampleur graduellement (autour de 100 commerces de détail) et la naissance timide et limitée d’une activité commerciale de gros (moins de 5). Ainsi, se place dans ce groupe une série de centres urbains tels qu’Igli dans la Basse Saoura, Kenadsa et Beni-Ounif dans la Haute Saoura, ainsi que des agglomérations comme Aougrout et Tinerkouk dans le Gourara

L’examen des ratios commerciaux dans ces communes démontre que l’évolution des commerces est due à la croissance de la population locale avec un ratio situé entre 17 et 23 commerces pour 1 000 habitants. L’existence d’un ensemble de ksour aux alentours des ces centres sauf à Kenadsa et Beni-Ounif, propulse non seulement le développement de quelques commerces de gros, essentiellement alimentaire desservant les commerces de détail, mais aussi de quelques services ou de quelques rares activités commerciales non alimentaires.

Dans ce groupe émergent Kenadsa et Aougrout, qui se caractérisent par le même profil avec moins de 10 commerces de gros et une dominance des services commerciaux. Ni le poids démographique, ni le rang administratif (chef-lieu de daïra) de Kenadsa ne lui ont attribué le pouvoir de se muter en réel centre de commerces. Elle se contente d’un commerce orienté vers la consommation quotidienne, avec 267 activités commerciales et un ratio entre 20 commerces pour 1 000 habitants. Ce fait est aussi le résultat d’absence d’un arrière-pays directement connecté à la ville, et de la proximité de Béchar (20 km) qui annihile tout développement commercial plus important. La fréquence des transports en communs illustre bien ce type de rapport. Quant à Aougrout, elle maintient son rôle grâce à l’existence d’une forte population rurale répartie sur un ensemble de ksour situés dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres (Oufrane, El Mansour, Ouled Mahmou, Metarfa….).

Les centres de Beni-Ounif, Tinerkouk et d’Igli se définissent dans la dernière catégorie. Leur structure commerciale s’appuie essentiellement sur le commerce alimentaire qui vient répondre aux besoins quotidiens de consommation à l’échelle locale d’un côté (17 commerces pour 1 000 habitants à Tinerkouk) et au fait de l’éloignement des centres urbains les plus importants (70 km entre Timimoun et Tinerkouk et plus de 100 km entre Beni-Ounif et Bechar). Ces centres restent marqués par la faiblesse de leurs services et de leur structure commerciale.

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