• Aucun résultat trouvé

Les femmes membres du Board of Trade et de la Chambre de commerce

Chapitre 6. Des femmes dans une association d’hommes d’affaires

6.1. Les femmes membres du Board of Trade et de la Chambre de commerce

intégrées et pour quelles raisons ont-elles privilégié ce genre de structure aux associations féminines ? Certaines d’entre elles ont, de plus, participé à la mise en place d’un comité féminin au sein de la Chambre de commerce du district de Montréal qui existe entre 1957 et 1971. Quelles sont les motivations qui sous-tendent cette démarche ? Qui sont les femmes qui s’y investissent ? À quel point les femmes propriétaires d’entreprises y sont- elles représentées ? Quelles initiatives en termes de formation ou de valorisation du travail des membres sont prises par ce groupement pour soutenir les femmes en affaires ? À quel point la mixité a-t-elle favorisé l’intégration des femmes au sein de la CCDM ou, au contraire, participé à une « ségrégation des sexes » selon ou au sein même de ses activités ? Enfin, où en est l’intégration des femmes membres de la CCDM à la fin de la période étudiée ? En proposant une analyse de l’entrée des femmes dans ce type d’organisation et en apportant quelques éclairages sur l’organisation, les discours et les revendications de ce comité féminin en particulier, le présent chapitre vise, plus globalement, à mettre en exergue l’institutionnalisation des rapports de genre dans ces univers majoritairement masculins qui se veulent représentatifs du monde des affaires de Montréal et les transformations de la prise en considération par ces instances de l’entrepreneuriat féminin

stricto sensu.

6.1. Les femmes membres du Board of Trade et de la Chambre de

commerce

Le monde des affaires montréalais se divise, depuis la fin du XIXe siècle, en deux grands groupements : le Montreal Board of Trade (MBT) et la Chambre de commerce du district de Montréal (CCDM). Le premier est fondé en 1822, sous le nom de Committee of Trade, par des marchands issus de la bourgeoisie anglo-écossaise dans le but de soutenir l’essor économique et commercial de Montréal. La Chambre de commerce, quant à elle,

est créée quelque 60 ans plus tard, en 1887, pour défendre plus spécifiquement les intérêts des Canadiens français dans la dynamique économique montréalaise105. Les femmes n’ont

été admises dans ces deux groupements qu’à partir de la Seconde Guerre mondiale.

Plus précisément, du côté des Canadiens français, entre 1930 et 1942, les statuts de la CCDM mentionnent spécifiquement, comme condition d’adhésion, d’être « de sexe masculin »106. Précédemment silencieuses en la matière, les autorités de la Chambre ont donc discuté de la question de l’acceptation des femmes comme membres au moins à ces deux dates. En effet, cette indication claire concernant l’obligation d’appartenance des membres à la gent masculine sous-entend une prise en considération de la présence de femmes dans le monde des affaires et du choix émis par les autorités de la Chambre de les exclure explicitement de leurs assemblées. Cette décision témoignerait-elle de la méfiance, véhiculée par une certaine frange de la population, vis-à-vis de la présence des femmes dans le monde du travail en temps de crise économique107? L’absence de trace des arguments avancés pour limiter l’accès à la CCDM aux seuls hommes ne permet pas d’affirmer avec certitude qu’il en fut ainsi. Il se fait, en revanche, qu’en supprimant cette mention en 1942 — soit au moment de la Seconde Guerre mondiale et en pleine reprise économique — cette institution ouvre sciemment ses portes aux femmes. Un an plus tard, en 1943, nous relevons les noms de dix femmes membres sur un total de 3128 personnes, soit à peine 0,3 % (graphique 22)108. Entre 1950 et 1955, seules 35 nouvelles recrues y sont intégrées alors que la Chambre compte quelque 2256 membres109. En 1956, il y aurait

105 Ces deux groupements fusionnent en 1992 et deviennent La Chambre de commerce du Montréal métropolitain/Board of Trade of Metropolitan Montreal. Voir Edgar Andrew Collard, The Montreal Board of Trade, 1822-1972 : A Story, Montréal, Montreal Board of Trade, 1972; CCDM, Un siècle à entreprendre. La Chambre de commerce de Montréal : 1887-1987, Montréal, Libre Expression, 1987.

106 Bulletin de la CCDM, juillet 1930, p. 77 et Bulletin de la CCDM, novembre 1942, p. 23 – 28. Cette condition est, d’ailleurs, encore de mise en 1942 pour être membre de la Chambre des Jeunes. Bulletin de la CCDM, novembre 1942, p. 95.

107 Denyse Baillargeon, Brève histoire des femmes, pp. 126-127; Marie Lavigne et Jennifer Stoddart, « Ouvrières et travailleuses », pp. 99-113, pp. 106, 107 et 109; Margaret Hobbs, « Equality and Difference ».

108 Annuaire du Bulletin de la CCDM, septembre 1943, p. 21.

109 Commerce-Montréal, 11 septembre 1950 ; 18 septembre 1950 ; 30 octobre 1950 ; 24 décembre 1951 ; 11 février 1952 ; 20 juin 1952 ; 3 novembre 1952 ; 10 novembre 1952 ; 24 novembre 1952 ; 1er décembre 1952 ; 9 décembre 1952 ; 1er juin 1953 ; 15 juin 1953 ; 4 avril 1955 ; 21 novembre 1955 ; 5 décembre 1955. – Voir chapitre 2.

« près d’une centaine » de femmes membres110, en 1957, cent vingt-cinq111 et, en 1958,

cent cinquante112. Cet ensemble continue de gonfler jusqu’en 1959, date à laquelle il est

mentionné que le nombre atteindrait 300 « avant la fin de l’année »113. Par la suite, le nombre fluctue entre 200 en 1961, 290 en 1968 et 250, en 1970114. En 1972, nous ne retrouvons plus que 149 femmes membres individuelles et déléguées de membres corporatifs dans l’annuaire de la Chambre de commerce qui reprend les coordonnées de ses 4000 membres. Ainsi donc, si les femmes représentent quelques 0,3 % de l’ensemble des membres de la CCDM en 1943, elles atteignent les 8 % en 1968, une proportion qui retombe à 3 % en 1972. Ces chiffres témoignent, malgré les variations, d’une entrée très limitée, entre 1943 et 1972, des femmes au sein de la principale institution représentant l’élite commerciale canadienne-française.

Graphique 22. Membres féminins de la CCDM, 1943-1972

Sources : Commerce-Montréal et annuaires des membres de la CCDM, 1943-1972

110 Commerce-Montréal, 20 février 1956, p. 5.

111 HEC-Montréal, Fonds de la CCDM, P003, H2, 0002, Procès-verbal de la réunion mensuelle du CFM de la CCDM (PV-CFM de la CCDM), 22 août 1957. Tous les documents du CFCE, du CFM de la CCDM et de la CCDM proviennent du fonds de la CCDM : HEC-Montréal, Fonds de la CCDM, P003. Par souci d’alléger les notes, nous nous sommes permise, dans les notes suivantes, d’en raccourcir la mention à HEC, CCDM.

112 Commerce-Montréal, 18 février 1957, p. 1. 113 Commerce-Montréal, 29 juin 1959, p. 7.

114 Commerce-Montréal, 2 octobre 1961, p. 7. Notons qu’en septembre 1960, la Chambre compte 3500 membres individuels et 150 compagnies membres. HEC, CCDM, Bulletin du CFM de la CCDM, septembre 1960. 0 50 100 150 200 250 300 350 1943 1956 1957 1958 1959 1961 1968 1970 1972

Le nombre plus élevé de femmes membres de la CCDM entre 1959 et 1970 qu’avant ou après cet intermède nous paraît être davantage la conséquence des activités du comité féminin que le reflet d’une plus grande importance de l’entrepreneuriat féminin entre ces deux dates. En effet, à en croire les statistiques, le nombre de femmes à la direction d’entreprise augmente considérablement entre 1960et 1980 (chapitre 3) alors que le nombre de femmes membres à la CCDM semble diminuer à partir de 1970. L’augmentation du nombre de femmes membres entre 1959 et 1971 semble donc directement attribuable à la création du comité des Femmes Chefs d’Entreprises (FCE) qui voit le jour au sein de la CCDM en février 1956. Au printemps 1958, le FCE devient le Conseil des Femmes-Membres (CFM). Après quinze ans d’existence, en 1971, il est dissout alors qu’un Comité des Femmes-Membres (Comité FM) est créé au sein de la section Manifestation de la Chambre. Ce comité n’existe plus en 1980-1981115. Notons, enfin, qu’en 1960, la cotisation demandée aux membres pour intégrer la CCDM augmente fortement, passant de 35$ à 50$, ce qui force le CFM à diminuer la cotisation supplémentaire demandée à ses membres de 5$ à 1$116. Il est fort probable que cette décision de la Chambre soit à l’origine de la chute du nombre de femmes membres de la CCDM entre 1959 et 1961 (graphique 22). Ces trois constats amènent à croire en l’action positive du CFM en ce qui concerne la représentativité féminine au sein de la CCDM, en termes numériques tout du moins.

Les données sont beaucoup plus disparates en ce qui concerne l’entrée des femmes au sein du Board of Trade, mais indiquent une aussi faible participation féminine que dans

115 « Programme du 94e exercice 1980-1981 », Commerce-Montréal, mi-septembre 1980, p. 7. Il y aura, en revanche, comme évoqué plus haut, à partir de 1987, un comité de gestion « Accès 51 » et un nouveau comité « Action femmes d’affaires » qui auront comme objectif respectif d’intégrer les femmes dans les conseils d’administration d’entreprises et de promouvoir les femmes en affaires. Commerce-Montréal, septembre et octobre 1988. Francine Harel-Giasson et al., « Les réseaux de femmes en gestion ». Plus précisément, « Accès 51 » a été créé en mars 1987 à l’instigation des femmes et des entreprises-membres de la Chambre de commerce qui voulaient permettre aux entreprises des secteurs privés et public d’identifier des femmes compétentes pour faire partie de leurs conseils d’administration, de leurs comités consultatifs et de leurs commissions, ou encore pour agir comme conférencières. Les candidates devaient envoyer leur curriculum vitae et Accès 51 mettait leur candidature à la disposition d’entreprises intéressées. En 1988, la banque contenait des données sur 440 candidates qualifiées et possédant des expertises très diversifiées. Nicole Forget, « « Accès 51 », une banque de ressources pour les femmes », dans Micheline Plasse et Carolle Simard, dir., Gérer au féminin. Actes du colloque tenu à Montréal le 2 juin, Montréal, Agence d’ARC, 1989, pp. 55-58, p. 55.

le monde francophone. Les premières femmes en seraient devenues membres vers l’année 1954-55117, mais encore en 1965, les autorités de cette association sentent la

nécessité de préciser l’acceptation des femmes dans leurs rangs :

Consequent on a number of queries received by this Office, it was thought advisable to remind member firms that their representation in the Board’s membership need not be confined to men. The Board’s by-laws do not preclude ladies from being nominated as representatives. Lady representatives of member firms, as well as female employees of member companies, are most welcome to participate in the various activities organized by the Board, such as the ‘workshops’, panel discussions, local industrial tours, etc.118.

Par ailleurs, ces deux grandes institutions ont chacune des sections réservées aux jeunes en affaires : le Montreal Junior Board of Trade (MJBT) et la Chambre de commerce des jeunes de Montréal (CCJM), toutes deux créées en 1931119. Les règlements de ces deux groupements, adoptés lors de leurs incorporations respectives en 1941, précisent que leurs membres doivent être des « jeunes hommes de 21 à 35 ans » ou « any man between the ages of 20 and 35 years »120. À la CCJM, nous retrouvons la trace de quelques « membres auxiliaires féminins » en 1939 et 1947-48121 et d’« un comité féminin » composé de

« jeunes filles bénévoles » en 1950122. Ce n’est cependant qu’en 1957-58 que cette association intègre les femmes comme des membres de plein droit et crée un nouveau

117 La première mention de femmes membres du Board of Trade que nous avons retrouvée est celle de deux femmes : HEC-Montréal, Fonds du MBT, P019 W8 0003, Review of Activities of the Montreal Board of Trade, 1954-55.

118 HEC-Montréal, Fonds du MBT, P019 W8 0010, Circular n ° 767, December 15th 1965.

119 La CCDM crée sa section jeunesse le 28 octobre 1931 par une résolution de son conseil d’administration. Cette section deviendra progressivement indépendante par rapport à la Chambre de commerce et sera incorporée le 5 juin 1940. Elle deviendra la Chambre de commerce des jeunes du district de Montréal, puis, en octobre 1969, la Jeune Chambre de Montréal et enfin, en 1979, la Jeune Chambre de commerce de Montréal. Le Board of Trade crée le Montreal Junior Board of Trade également en 1931 ; il sera incorporé au début des années 1940, intégré au groupe Canada Jaycees (Junior Chamber International, section Canada) en 1970 et officiellement dissout en 1984. 120 HEC-Montréal, Fonds de la CCJM, P054, W99, 0002, Annuaire Fédération des Chambres, 1941-1942. Tous les documents relatifs à la CCJM proviennent du fond HEC-Montréal, Fonds de la CCJM, P054. Par souci d’alléger les notes, nous nous sommes permise, dans les notes suivantes, d’en raccourcir la mention à HEC, CCJM.

121 HEC, CCJM, Revue de Haute élégance, section féminine du Comité des œuvres sociales de la Chambre de commerce des jeunes de Montréal, 19 avril 1939 et Programme Souvenir Pot Pourri 48, Chambre de commerce des Jeunes de Montréal, 8-9-10-11 décembre 1948, Manège Fusiliers Mont-Royal; Vigilant, décembre 1947.

comité féminin123. Il s’agit d’un comité de femmes des membres qui propose à ses

adhérentes une formation dans les soins de beauté et diverses activités culturelles ou de bien-être, des conférences et des cours universitaires sur des sujets « d’un intérêt tout particulier pour les femmes »124. En 1960, il compte quelque 350 personnes, soit près d’un tiers du nombre total de membres, une proportion encore identique en 1970 alors que la CCJM ne compte plus que quelque 400 membres125. En 1968, dans la mouvance de l’exposition universelle Expo’ 67, parallèlement à ce comité des femmes des membres, un comité des hôtesses est créé pour « accueillir les membres et invités lors des manifestations de la Chambre »126 et de 1971 à 1974, la CCJM élit une « Mlle Jeune Chambre » comme ambassadrice127. Finalement, en 1977, une première femme devient présidente de la CCJM qui ne compte plus que 168 membres128. Autrement dit, ce groupement ne laisse aucune place à la question de l’intégration des femmes sur le marché de l’emploi, qu’elles soient salariées, employeures, à leur propre compte ou de professions libérales et ne considère ses membres féminins que comme des épouses, des hôtesses ou des représentantes. La date de l’acceptation des femmes au Junior Board of Trade nous est, quant à elle, inconnue. Le

123 HEC, CCJM, Vigilant, avril 1957, p. 21; Hebdo Jeune commerce, 30 novembre 1957, p. 3; Album Souvenir, 1931-1981, 50e anniversaire, Jeune Chambre de commerce de Montréal, 1981 et Règlements de la Chambre de commerce des jeunes du district de Montréal, 1956-57; « La Jeune Chambre chevaleresque accepte des membres féminins », La Presse, 18 janvier 1960.

124 HEC, CCJM, Hebdo, Jeune Commerce, 30 novembre 1957, p. 3; 11 janvier 1958, p. 3; 25 janvier 1958, p. 3 ; 1er février 1958, p. 3 ; 8 février 1958, p. 3, 15 février 1958, p. 3 et 10 novembre 1967, p. 2; Initiatives, août 1967, p. 31; Programme du 9e congrès de la Chambre des jeunes du

district de Montréal, 29-30 septembre et 1 octobre 1961 et 34e rapport annuel, 1964-1965, p17 125 HEC, CCDM, « La Jeune Chambre chevaleresque accepte des membres féminins », La Presse, 18 janvier 1960. et HEC, CCJM, Procès-verbal de la 18e assemblée régulière du conseil

d’administration de la Jeune Chambre de commerce, 20 mars 1972 et Soirées de motivation, projet présenté à la Jeune Chambre de Montréal par la commission d’affaires culturelles, 19 février 1973, p. 1.

126 HEC, CCJM, Procès-verbal de la 1erassemblée régulière du conseil d’administration de la

Jeune Chambre de commerce, 19 juin 1972, p. 5 et Marcel Tardif, « Projet visant la continuité du mouvement « JC » », 30 octobre1968, Congrès de la Jeune Chambre 1972-73. HEC, CCJM, Procès-verbal de l’assemblée générale de la Jeune Chambre de commerce, 29 juin 1972, p. 4. 127 En 1971 et 1972, il s’agit de Pierrette Petitclerc, secrétaire. En 1973, c’est Kathleen Dunnigan, « gérante-ajointe dans une maison de marketing ». En 1974, c’est Marie-André Bastien, conseillère en service à Bell Canada (HEC, CCJM, Initiatives, juin 1972, p. 5, avril 1973, p. 20 et décembre 1973, p.5.).

128 HEC, CCJM, Historique de votre secrétaire, Procès-verbal du Conseil d’administration de la Jeune Chambre de commerce, mandat 1977-78 et « Éditorial du président », Initiatives, avril 1977, p. 4.

seul indice à ce sujet est le fait que la Chambre des Jeunes se targue, encore en 1960, d’être la seule Chambre des Jeunes à accepter les candidatures féminines129.

La création de sections féminines est une démarche commune à d’autres groupements de gens d’affaires francophones à la même époque. Un tel comité est, par exemple, créé, en septembre 1961, au sein de l’Association des hommes d’affaires du nord de Montréal130 ou en 1979, à la régionale de Montréal du Centre des Dirigeants d’Entreprises, sous le nom de « Comité “F” »131. En revanche, aucun comité féminin n’est créé au sein des Board of Trade et Junior Board of Trade. Cet état de fait pourrait s’expliquer par l’existence, encore à cette date, du Business and Professional Women’s Club qui peut donc avoir, dans les faits, rassemblé les forces vives de l’entrepreneuriat féminin anglophone des années cinquante et soixante.

Contrairement à l’AFA et au BPWCM qui sont affiliés à des fédérations d’associations exclusivement féminines telles que la FNSJB ou le MLCW, ces comités féminins font partie intégrante des groupements de gens d’affaires, majoritairement masculins, qui les ont créés. Cette distinction entre l’association de femmes et le comité

129 HEC, CCDM, « La Jeune Chambre chevaleresque accepte des membres féminins », La Presse, 18 janvier 1960.

130 HEC, CCDM, Bulletin Conseil féminin de la CCDM, septembre 1961, p 16. La présidente sera Mme Irène Dubreuil. Archives Université de Québec à Montréal, Fonds de l’Association des hommes d’affaires de Montréal, 41P-725/7, « Comité féminin formé au sein de l’Association des Hommes d’affaires du Nord de Montréal », Le Progrès du Nord, 21 juillet 1961. et « Formation d’un comité féminin à l’Association des hommes d’Affaires du Nord de Montréal », Le Progrès de Villeray, 20 juillet 1961. L’Association des Hommes d’affaires du Nord de Montréal est créée en 1927 et incorporée en 1935. Elle organise des conférences, des diners-causeries, des réunions sociales ou des visites industrielles. Elle propose également des cours de perfectionnement dans le domaine de la vente au détail ou du développement personnel. Elle se positionne dans plusieurs débats politiques comme la crise économique de 1930 ou le développement urbain. Elle devient L’Association des hommes d’affaires de Montréal en 1979. Archives Université de Québec à Montréal, Fonds de l’Association des hommes d’affaires de Montréal, 41P, Description du fonds. 131 Archives Université de Québec à Montréal, Fonds du Centre des dirigeants d’entreprises, 43P- 530 : 02/56, Procès-verbal d’une réunion du comité « F. de la régionale de Montréal, 8 février 1979. Le Centre des dirigeants d'entreprise (CDE) est créé en juillet 1943, sous le nom d'Association professionnelle des industriels (API). Elle regroupe des industriels animés par la doctrine chrétienne et une vision humaniste du travail. Elle propose à ses membres toute une série d’activités et publie un certain nombre d’études sur différents sujets liés à leur profession. En 1960, elle devient le Centre des dirigeants d'entreprise (CDE). Elle participe à la création du conseil du patronat du Québec en 1969. Elle est dissoute en 1990. Archives Université de Québec à Montréal, Fonds du Centre des dirigeants d’entreprises, 43P, Description du fonds.

féminin d’association de gens d’affaires est au cœur des discussions entourant la mise en place du comité féminin de la Chambre de commerce du district de Montréal.

6.2. Du comité des femmes chefs d’entreprise au conseil des femmes

Documents relatifs