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Du comité des femmes chefs d’entreprise au conseil des femmes membres de la CCDM

Chapitre 6. Des femmes dans une association d’hommes d’affaires

6.2. Du comité des femmes chefs d’entreprise au conseil des femmes membres de la CCDM

Le 6 décembre 1955, au Cercle universitaire, sous la présidence de Mme Flore D. Jutras132, douze femmes membres de la CCDM se réunissent en vue de fonder un Comité des Femmes Chefs d’Entreprise133. Ses objectifs sont « d’étudier, de défendre les droits et intérêts généraux des femmes chefs d’entreprise, de documenter les membres sur toutes les questions d’ordre général concernant la double qualité de femme et de chef d’entreprise »134. Pour ce faire, il entend rassembler toutes les femmes membres de la Chambre de commerce et précise que

c’est au sens large du mot qu’il faut entendre l’acceptation « chefs d’entreprise » ; à proprement parler, les femmes qui, par leur situation dans l’administration et la direction d’entreprise, dans les diverses branches professionnelles, etc. se trouvent dans des situations de commande ou de responsabilité135.

132 À la date de la création du CFCE de la CCDM, Flore D. Jutras est engagée dans de nombreuses associations. Elle n’est en effet, rien de moins que « courtier d’assurance agréé, diplômée en service social de l’Université de Montréal, [et] membre du Comité consultatif de l’effectif national du ministère du Travail, de l’association des diplômés de l’UdeM, de l’association des courtiers d’assurance de la Province de Québec, du Montreal Council of Women, de l’Association canadienne des auxiliaires sociales, du Comité permanent du fonds de construction de l’hôpital Sainte-Justine, de la Ligue des propriétaires de Notre-Dame de Grâce, de l’Association des consommateurs et de l’Association des dames patronnesses de l’institution des sourdes-muettes ». Commerce-Montréal, 6 février 1956, p 6. Elle est la fille d’Eugène Durocher, ancien député du quartier Lafontaine de Montréal, et propriétaire de la maison de courtage en assurance, Durocher & Fils. « Après des études de spécialisation [elle] est devenue l’associée de son père, puis la seule propriétaire de la firme de courtage, Eugène Durocher et Fils.» (HEC, CCDM, Simone Gélinas, « Mme Flore Jutras, vice-présidente, de l’Association mondiale des femmes chefs d’entreprise », Notre Temps, décembre 1958).

133 Parmi les fondatrices, nous retrouvons le nom de Mme Annette B. Vennat. Cette dernière est la belle-fille de Gabrielle Mellé, épouse de Raoul Vennat, qui était membre de l’AFA et a repris l’entreprise de son beau-père. Ce lien témoigne d’une relative continuité entre les deux associations. Hasard ou pas, c’est aussi une certaine Manon Vennat, qui sera la première présidente du conseil d’administration de la CCDM en 1986.

134 HEC, CCDM, Procès-verbal de la réunion mensuelle du CFCE de la CCDM (PV - CFCE de la CCDM), 6 décembre 1955, p. 3 et Commerce-Montréal, 20 février 1956, p.5. Voir aussi Élise Detellier, « S’unir pour être plus fort », p. 2.

135 HEC, CCDM, Conférence de presse par Mme Annette B. Vennat, présidente du Comité des femmes chefs d’entreprise de la CCDM, 11 septembre 1957.

Dans un premier temps, ce petit groupe s’engage dans une campagne de recrutement afin d’augmenter le nombre de femmes membres de la Chambre. Cette initiative lui doit le soutien des services de la Chambre de commerce136. Le 1er février 1956, ce sont 65 nouvelles membres qui ont rejoint la Chambre et le CFCE. C’est à cette date qu’a lieu la conférence de presse de lancement officiel du comité qui a, alors, atteint la barre des cent membres137.

Figure 1. Conseillères du Comité des femmes chefs d’entreprise de Montréal, mai 1956

Source : Commerce, mai 1956, p. 15.

Le CFCE est créé officiellement sur décision du conseil d’administration de la CCDM, mais vient surtout de l’impulsion de sa première présidente, Mme Flore D. Jutras. L’ambition de celle-ci est de fonder une association sur le modèle des Femmes Chefs d’Entreprise (FCE) d’Europe, avec qui elle entretient des liens étroits, et de l’intégrer dans une dynamique internationale138. Ce souhait n’est cependant partagé ni par l’ensemble des membres du conseil ni par les autorités de la CCDM.

136 HEC, CCDM, PV - CFCE de la CCDM, 12 décembre 1955. 137 HEC, CCDM, PV - CFCE de la CCDM, 26 février 1956.

138 Il s’agit principalement de l’Association des femmes chefs d’entreprise de France (1945) et de Belgique (1948), mais aussi la Nederlandse Unie Vrouwelijke Bedrijfshoofden (1949), la British Association of Women Entrepreneurs (1954), Vereinigung von Unternehmerinnen (1955) (Élise Detellier, « S’unir pour être plus fort », p. 31; Simone Gélinas, « Mme Flore Jutras, vice-présidente de l’Association mondiale des femmes chefs d’entreprise », Notre Temps, décembre 1958.). Le

En effet, les femmes membres de la CCDM font face au choix de s’affirmer soit comme groupement indépendant de défense des intérêts féminins soit comme groupement interne à la CCDM pour favoriser l’intégration des femmes au sein de cette institution et bénéficier de son aura139. La seconde option sera rapidement privilégiée; dès la première réunion du CFCE, s’il est indiqué que ce comité « jouit comme tous les autres comités de la Chambre, d’une très large autonomie », la présidente précise qu’« il ne s’agit pas d’une section séparative [sic], mais au contraire, d’une collaboration plus étroite de l’homme et de la femme sur le plan professionnel, économique, civique et social »140. En ce sens, selon

La Presse, « il est entendu que [les femmes] vont collaborer avec leurs collègues

masculins, sans aucune idée de la rivalité ou de prédominance. Les relations d’affaires entre les membres se déroulent dans un climat d’entraide »141. De plus, à la réunion du 27 novembre 1956, Mme Germain de Lom affirme que « le prestige de la Chambre rejaillit sur le groupe féminin et personne n’est intéressé à s’en séparer »142. Quelques mois plus tard, cette même conseillère, de retour d’un voyage en Europe, souligne la différence entre le CFCE et les FCE de France en ces termes : « il n’y a pas de comparaison à faire sur l’organisation de ces mouvements qui fonctionnement dans des pays si différents, au Canada c’est un comité de la CCDM, en France c’est une association libre que dirige Mme Yvonne-Edmont Foinant qui a créé le mouvement »143.

mouvement mondial existe toujours (http://fcem.org) tout comme les associations françaises (www.fcefrance.com), belge (www.fce-vvb.be) et allemande (www.vdu.de). Pour l’histoire de l’association belge des Femmes Chefs d’Entreprises, voir Valérie Piette, « Entreprendre au féminin. L’exemple de l’association belge des femmes chefs d’entreprises », dans Jaumain Serge et Kenneth Bertrams, dir., Patrons, gens d’affaires et banquiers : hommage à Ginette Kurgan-van Hentenryck, Bruxelles, Le Livre Timmerman, 2004, pp. 193-214; Lisa Lacroix, L’entreprenariat féminin. Histoire de l’association des femmes chefs d’entreprise, 1949-2012, Namur, Éditions namuroises, 2013; Inge Verfaillie, « Une femme chef d'entreprise...Ne me faites pas rire! » Monografie over de Association belge des Femmes Chefs d’Entreprises 1949-1988, Mémoire de M.A, Brussel, Vrij Universiteit Brussel, 2007.

139 Élise Detellier, ibid., pp. 35-36.

140 HEC, CCDM, PV - CFCE de la CCDM, 6 décembre 1955, p. 3.

141 HEC, CCDM, « Assemblée des Femmes chefs d’entreprise », La Presse? , mai 1956?, p. 6. 142 HEC, CCDM, PV - CFCE de la CCDM, 27 novembre 1956.

143 HEC, CCDM, PV - CFCE de la CCDM, 14 février 1957. Il s’agit de Mme Yvonne-Edmont Foinant, avocate française devenue maître de forge pour reprendre l’entreprise familiale. Elle fonde l’Association des Femmes Chefs d’Entreprise françaises en 1945. Bien qu’elle soit élue à la Chambre de commerce de Paris cette année-là, elle fonde cette association de manière indépendante de la CC.

Sans nier l’autonomie et le pouvoir des femmes au sein de la CCDM pour se coordonner et s’affirmer, cette option d’être et de rester un comité de la CCDM semble surtout avoir été le résultat d’une prise de contrôle de la part des autorités masculines de la CCDM sur le groupe des membres féminins. En effet, dès cette même réunion du 27 novembre 1956, les conseillères expriment le souhait d’inviter M. Jean Allaire, directeur général adjoint de la Chambre, « pour savoir à quoi [s’] en tenir »144. Lors de la réunion suivante, le 4 décembre 1956, à l’initiative de Mme Germain de Lom, soutenue par M. Allaire, le conseil décide qu’à l’avenir « toutes les résolutions prises par le Conseil du Comité des FCE doivent être approuvées par la Chambre de commerce »145. De plus, M. Allaire affirme que les autorités de la CCDM « ont laissé volontairement évoluer le mouvement », mais qu’il est temps de préciser la gestion des réunions, l’écriture de procès- verbaux ou encore le choix des conseillères146. L’exigence d’approbation des décisions du CFCE par le conseil d’administration de la CCDM est réitérée en mars et en juin de l’année 1957, toujours en présence de M. Allaire147. Il est aussi établi que les procès- verbaux des assemblées du conseil seront portés à l’attention de l’exécutif de la Chambre ; que, créé par l’exécutif et le conseil d’administration de la Chambre, le CFCE peut être dissout « par simple décision de leur part » ; que « toute décision du comité devien[t] une suggestion respectueuse proposée à l’exécutif et au conseil à toutes fins pratiques » et, enfin, qu’« aucune publicité ne p[eut] être faite sans l’approbation de la présidente en liaison avec la secrétaire ; et les deux, en rapports étroits avec la direction des relations extérieures de la Chambre de commerce »148. Ces principes resteront en vigueur durant

toute la période d’activité du conseil féminin, soit de 1956 jusqu’en 1971.

Par ailleurs, durant ces premières années, le CFCE adopte « le principe et la mise en pratique d’une cotisation supplémentaire pour défrayer [sic] les dépenses d’initiatives qui ne s’adressent pas à l’endroit des membres de la Chambre en général, mais seulement aux membres du comité FCE »149. Cette participation est de 5 $ supplémentaires pour les

144 HEC, CCDM, Procès-verbal de la réunion mensuelle du CFC de la CCDM, 27 novembre 1956. 145 HEC, CCDM, PV - CFCE de la CCDM, 4 décembre 1956.

146 HEC, CCDM, PV - CFCE de la CCDM, 4 décembre 1956.

147 HEC, CCDM, PV - CFCE de la CCDM, 19 mars 1957 et 18 juin 1957. 148 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 18 juin 1957.

femmes à ajouter aux 35 $ de cotisation annuelle pour faire partie de la CCDM. En revanche, en octobre 1960, la cotisation à la Chambre augmente à 50 $. Le CFM « accepte l’augmentation » et se voit contraint, pour conserver ses membres, de diminuer leur cotisation supplémentaire à 1 $150. Cette adaptation de son budget en fonction des décisions de la CCDM force le CFM à organiser des activités soit à coût nul, soit aux résultats bénéficiaires et, de plus en plus régulièrement, en collaboration avec le conseil des activités de la Chambre.

Dans ce contexte de confirmation de la dépendance du conseil aux autorités de la Chambre, des réticences vis-à-vis de la manière dont Mme Flore D. Jutras gère les relations avec les FCE européennes vont être exprimées et le conflit va s’envenimer sur fond de vexation personnelle151. En octobre 1957, la présidente des FCE, Mme Annette B. Vennat, lui reproche d’avoir demandé au président de la CCDM, M. Allaire, de correspondre directement avec Mme Yvonne-Edmont Foinant, présidente des FCE mondiales pour « demander copie des règlements des FCE mondiales »152. Selon la présidente des FCE, cette tâche incombait non pas au président de la CCDM, mais à Mme Jutras elle-même, « puisqu’elle a accepté de présider [le] sous-comité [responsable du dossier] »153. La demande formulée auprès de M. Allaire serait « une grosse erreur [et] confirmerait les bruits tendancieux qui veulent que la Chambre nous empêche toutes initiatives, ce qui est faux »154. Dans une seconde lettre adressée au directeur adjoint de la CCDM, Mme Jutras réitère sa demande à ce que le secrétariat de la CCDM assure la liaison avec les FCE européennes. Son argument est qu’il aurait, précédemment et de connivence avec la présidente et la secrétaire du comité féminin, pris des initiatives sur ce plan et, par ce fait-là, saper l’autorité du Comité Liaison Europe des FCE dont elle est responsable155. Les conseillères du comité féminin discutent de cette missive et de l’attitude de Mme Jutras, mais décident de « laisser [au président de la CCDM] le soin de

150 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 25 janvier 1961.

151 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 17 octobre 1957 et 14 novembre 1957. 152 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 17 octobre 1957.

153 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 17 octobre 1957. 154 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 17 octobre 1957. 155 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 14 novembre 1957.

répondre »156. Elles invitent, en revanche, toutes les présidentes sortantes du CFCE (et

donc à Mme Jutras) à « remettre le courrier qu’elle a reçu dans le courant de l’année », demande à laquelle Mme Jutras refuse de donner suite157. En conclusion de ce débat au sujet des rapports entre le comité féminin et les FCE européennes, la présidente du conseil « précise que le président de la Chambre et l’Exécutif ont pris la chose en main » et qu’il est tout à fait envisageable de simplement « devenir un groupe sympathisant avec l’Europe »158. Finalement, en janvier 1958, après deux années de discussions et d’ajustements, Flore D. Jutras prend ses distances avec la CCDM et fonde, de manière indépendante, le chapitre canadien des FCE mondiales159. Ses objectifs sont larges et pancanadiens. Il s’agit, plus explicitement

d’assurer devant les pouvoirs publics la représentation de ses membres en toutes questions importantes et d’informer ses membres de toutes les fonctions publiques auxquelles leur compétence leur donne droit, de solliciter et d’appuyer leurs candidatures dans les organismes sociaux ou industriels, militer dans toutes les organisations patronales et enfin mettre en commun leur expérience pour améliorer les conditions de travail de chacune.160

La fondation de ce groupement déstabilise les FCE de la CCDM. En effet, les conseillères évoquent le fait qu’« une trentaine de nos membres ont été sollicités, plusieurs ont démissionné [...] et [d’autres ont] résisté à de très fortes pressions de la part de Mme Jutras »161. Cette dernière présente son mouvement comme « complètement autonome » tout en étant « en accord » avec Mme Yvonne-Edmont Foinant, présidente des FCE mondiales162. Quelques mois de confusions et de malentendus concernant le statut du comité des FCE de la CCDM et du chapitre Canada des FCE mondiales s’ensuivent. En février et avril 1958, le comité des FCE demande à l’exécutif de la CCDM d’exclure Mme Jutras et, à leur propre présidente, Mme Annette B. Vennat, de rencontrer M. Gilbert A. LaTour, président de la CCDM, « afin de discuter sur la marche à suivre pour éviter des

156 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 14 novembre 1957. 157 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 14 novembre 1957. 158 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 14 novembre 1957.

159 Pour les détails de cette affaire, voir Élise Detellier, « S’unir pour être plus fort », pp. 31-36. Les FCE mondiales est un mouvement qui existe encore aujourd’hui au contraire du chapitre Canada des FCE mondiales. http://fcem.org/ (consulté le 8 août 2016).

160 « Nouveau statut international des Femmes Chefs d’Entreprise », La Presse, 18 avril 1958. 161 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 25 février 1958.

complications »163. Finalement, le 5 juin 1958, le conseil change de nom « afin de rester

intimement lié à la Chambre et pour éviter tout malentendu et toute confusion devant la similitude de noms analogues de groupements parallèles, avec l’autorisation du Conseil d’administration de la Chambre »164. Il devient le « Conseil des femmes membres de la CCDM »165. Son mandat se modifie et se décline en trois actions : « éduquer la femme dans son rôle de femme d’affaires, aider son intégration dans le milieu des affaires et aussi à la protection mutuelle »166. En décembre 1958, les membres de l’exécutif du CFM de la CCDM jugent utile, pour clarifier la situation, d’envoyer « une lettre individuelle et selon les circonstances [sic] aux présidentes d’associations, aux journalistes et aux personnes s’intéressant à notre groupe »167. Encore en janvier 1961, l’assemblée des chefs de service de la CCDM dont fait partie Mme Anne F. Ballestrazzi, directrice du conseil des femmes membres, évoque le « différend qui existe entre les Femmes Chefs d’Entreprise et le Conseil des Femmes membres »168. Leur conclusion est d’« essayer d’ignorer Mme Jutras en faisant plutôt faire [sic] marcher la Chambre sans essai de comparaison avec les FCE »169. L’absence de documents d’archives des FCE nous prive du point de vue de Mme Flore D. Jutras et des activités des FCE. Il apparaît, en revanche, qu’à partir de cette date, la rupture entre la CCDM et les FCE est consommée. Le nom de Flore D. Jutras n’est plus mentionné dans la liste des fondatrices du mouvement du CFM de la CCDM et l’existence des FCE n’est plus évoquée au sein de la CCDM170.

La création du conseil des femmes membres de la Chambre de commerce est donc non seulement marquée par la question de son rapprochement avec les FCE européennes et la fondation du chapitre Canada des FCE mondiales, mais surtout par la clarification de sa position au sein de la CCDM. À partir de 1958, il devient, en effet, très clairement autonome dans son fonctionnement interne, mais aussi directement dépendant de

163 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 25 février 1958 et 24 avril 1958.

164 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 5 juin 1958 et « Sans titre », Le Devoir, 11 juin 1958. 165 Ibid. et PV - CFM de la CCDM, 5 juin 1958.

166 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 5 novembre 1958. 167 HEC, CCDM, PV - CFM de la CCDM, 4 décembre 1958.

168 HEC, CCDM, Procès-verbal de l’assemblée des chefs de service de la CCDM, janvier 1961. 169 Ibid.

l’approbation du conseil d’administration de cette institution pour toutes ses initiatives et l’organisation de ses activités.

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