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80 [Fals] poids de 32 ḫḫarrūba

Dans le document POIDS ET MESURES DE L’ÉGYPTE MUSULMANE (Page 177-183)

1 : 1 Légende en trois lignes :

ﺮﻤﻋ ‘Umar

ﻦﻴﺜﻠﺛﻭﻦﻴﻨﺛﺍ iṯnayn wa-ṯalaṯīn

ﺔﺑﻭﺮﺧ

ḫarrūba

« ‘Umar. Trente-deux ḫḫarrūba. »

Complet. 6,195 g ; Ø : 30 mm ; estampille : 23 x 23 mm ; vert. Groupe chimique du verre : 1B (§ 1.8.2.4., Gratuze 1988, n° 14).

– 34 ex. non illustrés : Casanova 1893, II, p. 382, nos 54, 56-57  ; Miles 1948, nos 120-120a  ; Fahmi M. 1957, nos 265-279 = Launois 1957, nos 364-367  ; Miles 1958a, nos 155-157 et 159  ; Launois 1960a, n° 17  ; Miles 1964a, nos 43-45  ; Launois 1969, n° 17  ; Miles 1971, n° 38  ; Morton 1985, nos 275-277  ; Eldada 2002, n° 33.

Quatre dénominations de fals poids sont attestées au nom de ‘Umar, toutes d’une large graphie, que les catalogueurs ont unanimement attribuées à un même ‘Umar :

– 24 ḫarrūba : Miles 1971, n° 39, fig. 15, dénomination en chiffres coptes  ; – 30 ḫarrūba : Morton 1985, n° 273, pl. 13, dénomination en arabe (2 matrices)  ; – 32 ḫarrūba : ce type, dénomination en arabe  ;

– 33 ḫarrūba : V.Stras. 81, dénomination en chiffres coptes.

81 [Fals] poids de 33 ḫḫarrūba

1 : 1 Dans un cercle, légende en deux lignes :

ﺮﻤﻋ ‘Umar

33

« ‘Umar. / 33. »

Fragment, manque à droite. Ø : 32 mm ; estampille : 27 mm ; masse du fragment : 4,535 g ; vert.

Autres exemplaires publiés :

– 4 ex. de la même matrice (A) : Fahmi M. 1957, n° 280, pl. 31  ; Morton 1985, nos 278-280, pl. 13  ; – 2 ex. d’une autre matrice (B) : Petrie 1926, n° 192, pl. IX  ; Miles 1951b, n° 35, pl. I  ;

– 13 ex. non illustrés (A ou B) : Fahmi M. 1957, nos 281-290 = Launois 1957, nos 370-371  ; Miles 1958a, n° 154  ; Miles 1971, n° 37.

Morton 1985, nos 278-280, distingue deux matrices pour ce type, caractérisées par les 3 points en triangle au-dessus du texte : l’une pointe en haut (A, cet exemplaire), l’autre pointe en bas (B). La dénomination est toujours donnée en chiffres coptes.

QUTAYBA (IBN ZIYĀD ?)

Subordonné (c. 152-159/769-776) sous Muḥammad ibn Sa‘īd

(directeur des finances, 152-157/769-774) et Maṭar (directeur des finances, 157-159/774-776)

82

Estampille d’une mesure par délégation

1 : 1 Légende en deux lignes :

ﻱﺪﻳﻰﻠﻋ ‘alā yaday

ﺔﺒﻴﺘﻗ Qutayba « Via Qutayba. » Ø : 18 mm ; vert (traînées jaunes).

Position de l’estampille : sur le rebord de la mesure ; épaisseur de la paroi : c. 1 mm.

Autres exemplaires publiés :

– 4 ex. de la même matrice : Miles 1948, n° 121, pl. XIV  ; Balog 1976, n° 504, pl. XXIX  ; Morton 1985, nos 282-283, pl. 13.

Cette matrice est également attestée sur des raṭl, sur lesquels Qutayba est associé à Maṭar (Balog 1976, n° 530, pl. XXX  ; Morton 1985, n° 286, pl. 13), et sur un fragment de poids disque dont l’estampille principale manque (Miles 1963, Benaki, n° 54, pl. VII). Ce subordonné sans patronyme pose un problème semblable à celui de ‘Umar ibn Yaḥyā (V.Stras. 80-81). Ce pourrait être un esclave public. Balog 1976, n° 504 et Morton 1985, nos 282-283 préfèrent l’identifier à Qutayba ibn Ziyād, subordonné connu par des estampilles de la même époque. Sont attestés avec ce patronyme :

– des raṭl sur lesquels Qutayba ibn Ziyād est associé à Muḥammad ibn Sa‘īd (Petrie 1926, n° 183, pl. IX), puis à Maṭar (V.Stras. 85)  ;

– un dinar poids, associé avec Maṭar (Morton 1985, n° 284, pl. 13)  ;

MAṬAR

Directeur des finances (157-159/774-776)

83

Fragment d’un poids disque d’une wuqiyya

1 : 1 Légende en quatre lignes :

[

ﺮﻣﺍﻪﻠﻟﺍﻢﺴﺑ

]

[bi-sm Allāh amara]

[

ﺮﻴﻣﺍﻰﻟﻮﻣﺮﻄﻣ

]

[Maṭar mawlā amīr]

ﻪﻣﺮﻛﺍ

[

ﻦﻴﻨﻣﻮﻤﻟﺍ

]

[al-mu’minīn] akramahu

ﻑﺍﻭﺔﻴﻗﻭ

[

ﻪﻠﻟﺍ

]

[Allāh] wuqiyya wāfin

« Au nom de Dieu. Maṭar mawlā (client) de l’émir des croyants — Que Dieu le comble de bienfaits — a ordonné une wuqiyya plein poids. »

Tiers inférieur (27 x 49 x 9). Ø : [50 mm] ; estampille : [35 mm] ; masse du fragment : 13,570 g ; vert. Porte une étiquette manuscrite collée : « Vom Karmel ? / dd. Schumacher / 19. Oct. 1904 »

Autres exempaires publiés :

– 2 ex. de la même matrice : Miles 1963, Ruthven, n° 30, pl. IX, Morton 1985, n° 285, pl. 13.

Les fragments de la collection Peter Ruthven et du British Museum permettent une identification certaine. C’est le seul type de poids disque attesté pour ce gouverneur et directeur des finances. Maṭar, non mentionné par al-Kindi, est un client du calife al-Manṣūr, il succède à Muḥammad ibn Sa‘īd à la direction des finances. C’est la première apparition du titre de mawlā sur des estampilles bien que de nombreux gouverneurs et directeurs des finances aient également été des affranchis.

Le nom écrit sur l’étiquette manuscrite est certainement celui de Gottlieb Schumacher (1857-1925). Cet ingénieur américain d’ascendance allemande résidait en Palestine à l’époque et participait aux fouilles de la Deutsche Palästina Verein (Nigro 2004, avec bibliographie). Une étiquette semblable est collée sur un autre fragment de poids de la collection de la BNU (V.Stras. 128). Deux étiquettes manuscrites trouvées en vrac avec la collection apportent des précisions. L’une porte le texte arabe : wuqiyya wafīn qui renvoie de manière certaine à V.Stras. 83, et la mention : « (angebl. vom Karmel) / […].X.04 » « prétendument du Karmel ». L’estampille sur laquelle la deuxième était collée ne peut plus être identifiée. Cette deuxième étiquette indique : « angebl. aus Tell es-Samak (Sykaminow) beim Karmel Kloster am Meer in Grabhöhl gefun-

den / Dr Schumacher / 8 Oct. 04. / (unw….. P.) » « prétendument trouvée à Tell es-Samak au monastère du

mont Carmel dans une tombe près de la mer / Docteur Schumacher / 8 octobre 1904 / ? ».

V.Stras. 82 et/ou V.Stras. 123 pourraient donc avoir été trouvés dans une tombe près de Tell es-Samak,

un site ancien situé en bordure de mer, aujourd’hui Tel Shiqamona et englobé dans Haïfa (Israël). Le monastère le plus proche est celui des carmélites dit Stella Maris. Ce site ne fait pas partie des sites bib- liques fouillés par G. Schumacher, mais celui-ci participait en 1908, comme ingénieur, à des travaux de drainage, dont l’exploration d’anciens aqueducs le long de la mer. Mais que faisaient ces poids dans une

tombe ? C’est sans doute cela l’origine du doute : c’est une indication de marchand local, d’où le scepti- cisme. Le site de Haïfa était connu comme un centre production de verre, mais ces poids, même s’ils y ont été trouvés, peuvent avoir été importés d’Égypte.

84

Fragment d’un poids en anneau d’un raṭl, via ‘Abd al-Raḥmān (ibn Tamīm ?)

1 : 1 Estampille A : légende en quatre lignes :

[

ﺮﻣﺍﻪﻠﻟﺍﻢ

]

ﺴﺑ bi-s[m Allāh amara]

[

ﺮﻴﻣﺍﻰﻟﻮﻣ

]

ﺮﻄﻣ Maṭar [mawlā amīr]

[

ﻪﻣﺮﻛﺍﻦﻴﻨﻣ

]

ﻮﻤﻟﺍ al-mu’[minīn akramahu]

[

ﻑﺍﻭﻞﻃ

]

ﺭﻪﻠﻟﺍ Allāh ra[ṭl wāfin]

« Au nom de Dieu. Maṭar mawlā de l’émir des croyants — Que Dieu le comble de bienfaits — a ordonné un raṭl plein poids. »

Estampille B : légende en trois lignes :

ﻱﺪﻳﻰﻠﻋ ‘alā yaday

ﺮﻟﺍﺪﺒﻋ ‘Abd al-Ra-

(

ﻢﻴﻤﺗ

)

ﻦﺑﻦﻤﺣ ḥman ibn (Tamīm) « Via ‘Abd al-Raḥmān ibn (Tamīm ?). »

Partie supérieure d’un poids en anneau (43 x 50 mm ; H : 28 mm), portant 2 estampilles (A, partielle, Ø : 33 mm ; B : 20 x 20 mm) ; masse du fragment : 86,82 g ; vert olive (très sombre, presque opaque).

Autre exemplaire publié :

– 1 ex. des même matrices A et B : Balog 1976, n° 531, pl. XXX.

85

Fragment d’un poids en anneau d’un raṭl, via Qutayba ibn Ziyād

1 : 1 Estampille A, légende en quatre lignes :

ﺮﻣﺍﻪﻠﻟﺍﻢﺴﺑ bi-sm Allāh amara

[

]

ﻴﻣﺍﻰﻟﻮﻣﺮﻄﻣ Maṭar mawlā amī[r]

[

]

ﻣﺮﻛﺍﻦﻴﻨﻣﻮﻤ

[

ﻟﺍ

]

[al-] mu’minīn akrama[hu]

ﻑﺍﻭﻞﻃﺭﻪﻠﻟﺍ Allāh ra-ṭl wāfin

« Au nom de Dieu. Maṭar mawlā de l’émir des croyants — Que Dieu le comble de bienfaits — a ordonné un raṭl plein poids. » Estampille B, légende en trois lignes :

ﻱﺪﻳﻰﻠﻋ ‘alā yaday

ﺔﺒﻴﺘﻗ Qutayba

ﺩﺎﻳﺯﻦﺑ ibn Ziyād

« Via Qutayba ibn Ziyād. »

Partie supérieure (47 x 67 mm ; H : 26 mm). Estampilles A (Ø : 33 mm), B (20 x 20 mm) ; masse du fragment 121,31 g ; vert olive (très sombre, presque opaque, comme V.Stras. 84).

Autre exemplaire publié :

– 1 ex. des mêmes matrices A et B : Miles 1948, n° 94, pl. IX.

Un autre raṭl est attesté avec l’estampille A (même matrice) associée à une estampille au nom de Qutayba (sans patronyme, Balog 1976, n° 530, pl. XXX  ; Morton 1985, n° 286, pl. 13  ; V.Stras. 82, même matrice sur une estampille de mesure), ce qui amène Balog et Morton à identifer ce Qutayba à Qutayba ibn Ziyād.

AL-MAHDĪ

Dans le document POIDS ET MESURES DE L’ÉGYPTE MUSULMANE (Page 177-183)