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Les facteurs et obstacles spécifiques à une habitation collective de mixité sociale

5. LA DISCUSSION

5.3. Les facteurs et obstacles spécifiques à une habitation collective de mixité sociale

Cette partie de la discussion est au cœur de cette recherche, car elle répond spécifiquement à la question de départ qui est : quels sont les facteurs facilitants et les obstacles à la participation sociale dans une habitation collective de mixité sociale. Précédemment, les résultats étaient descriptifs, car ils rapportaient des éléments confirmés dans d’autres études scientifiques et s’appliquant aussi à cette recherche. Maintenant, ils sont exploratoires, c’est-à-dire que, à travers l’analyse des résultats, il y a des particularités qui se sont dégagées spécifiquement liées au contexte de mixité sociale et qui ont un impact considérable sur la participation sociale.

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En ce qui concerne la composante individuelle de la dimension des facteurs favorables à la participation sociale, la recherche démontre qu’une motivation, partagée par plusieurs des participants, est intimement liée au phénomène de la mixité sociale. Comme il a été expliqué dans la recension des écrits, un des arguments avancés afin d’appliquer le concept de mixité sociale est celui de type démocratique. Selon les auteurs, une communauté diversifiée engendrerait moins de discrimination et davantage de respect entre les différents groupes. Il résulterait de l’utilisation de cette stratégie une meilleure cohésion sociale et une société plus égalitaire (Dansereau et al., 2002; Deschamps, 2001). Cette aspiration visée par la mixité sociale a interpellé des bénévoles impliqués dans l’organisme. Ils ont indiqué s’engager aux « Habitations Vivre Chez Soi » afin de tisser des relations intergénérationnelles et interculturelles. Ils souhaitaient l’inclusion sociale de tous dans un même milieu de vie. Comme le mentionne Duperré (2004), les valeurs défendues par les membres sont à la base de leur implication. Elles permettent de se projeter dans des projets concrets et des actions. En résumé, cette motivation d’accéder à l’utopie de la mixité sociale est ancrée dans les valeurs profondes des participants et elle a permis d’initier, en partie, leur participation sociale dans les différents comités et activités.

Toutefois, un obstacle de la composante interpersonnelle unique à une habitation collective mixité sociale fragilise la consolidation de la cohésion sociale ainsi que la participation sociale. Aux « Habitations Vivre Chez Soi », la collectivité est hétérogène (âge, classe socio-économique, ethnie, etc.). Les réalités individuelles quant aux trajectoires biographiques, aux motivations et au degré d’interdépendance et d’investissement des sphères de vie sont donc diversifiées et entrent parfois en opposition. Comme l’indique Duperré (2004), des différences idéologiques entre les membres peuvent engendrer des conflits. Dans l’organisme, les participants se reconnaissent peu entre eux et leur représentation de l’autre est erronée. D’ailleurs, les participants ont relevé la présence de conflits entre les jeunes et les personnes âgées. Ces groupes entretiennent des préjugés les uns envers les autres. Dans ce contexte, les processus d’ajustement des cadres, dont particulièrement celui de la triangulation auquel renvoie Duperré (2004), est difficile à construire. Ce processus se définit comme étant « la mise en commun des différentes

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représentations qui habitent les membres » (p.62). Il permet à chacun de s’approprier le point de vue des autres membres et d’ériger un regard commun du système d’action. Étant donné que les identités des participants sont plurielles et divergentes, la jonction entre l’individu et l’acteur collectif est laborieuse à réaliser. Une cassure dans le processus de triangulation peut donc être à l’origine de ces conflits internes qui ont des répercussions sur l’engouement des participants à s’impliquer.

De surcroît, un obstacle de la composante organisationnelle accentue ce fossé des représentations. Les participants de l’organisme ont indiqué que la salle communautaire n’est pas accessible à tous, car elle est située dans l’immeuble pour les aînés. De plus, les résidents des autres immeubles ne possèdent pas la clef pour y entrer. Ils ne sont pas à l’aise d’utiliser l’aire commune, car ils ont l’impression qu’elle appartient exclusivement aux personnes âgées. Les résidents ont donc moins d’opportunités de se rencontrer et de participer socialement. Selon Leclerc-André (2010), les espaces publics neutres permettent d’apprivoiser les différences. En multipliant les occasions d’interaction, les personnes revoient leurs préjugés et tissent des liens. À l’inverse, comme c’est le cas aux « Habitations Vivre Chez Soi », l’inaccessibilité d’un tel lieu accentue la peur de l’autre et donc affecte négativement la participation sociale.

Néanmoins, la présence d’un agent communautaire dont le rôle est d’harmoniser les échanges entre les différents groupes est un facteur favorable de la composante organisationnelle qui vient atténuer les divergences de perception. Selon Leclerc-André (2010) et Vermeersh (2006), l’apport d’un intervenant communautaire est une composante importante dans la réussite de la mixité sociale. Il facilite les relations et agit comme médiateur. Du point de vue des participants interrogés, la venue d’un agent de vie communautaire, dédié à l’animation d’activités intergénérationnelles et interculturelles, a contribué à une meilleure ambiance et a favorisé l’engagement de nouveaux bénévoles plus jeunes.

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5.4. Implications des résultats de la recherche sur le fonctionnement et la mise en œuvre d’un projet de mixité sociale

Cette partie s’adresse à deux acteurs différents. Dans un premier temps, il s’agit de guider l’organisateur communautaire dans son travail de mobilisation à l’intérieur d’une habitation collective de mixité sociale. À l’aide des données issues de la recherche, il sera possiblement mieux habilité à identifier et mettre en œuvre des solutions afin de soutenir la participation sociale.

Dans un deuxième temps, cette section est destinée aux décideurs qui souhaitent mettre sur pied ou gérer un milieu de vie de mixité sociale. Les décideurs peuvent être, entre autres, des administrateurs d’une habitation collective de mixité sociale, des dirigeants de la Société d’habitation du Québec (SHQ) et de groupes de ressources techniques (GRT) ou encore des élus d’un conseil municipal. Ces décideurs ont un certain nombre de paramètres à respecter autant dans l’aménagement physique que dans l’interaction entre les individus de différents âges et classes socioéconomiques afin de parvenir à une cohésion sociale et d’assurer une participation sociale.

En ce qui concerne l’organisateur communautaire, la question est de savoir quelles sont les personnes qui pourront être mobilisées et comment il peut faciliter leur participation sociale en contexte de mixité sociale. Comme il a été expliqué précédemment, celui-ci fera face à de multiples et divergentes réalités individuelles dans un même milieu de participation sociale. Dès le départ, un effort constant devra être déployé afin d’arrimer les réalités individuelles à un vécu collectif. Comme l’indique Duperré, « le vécu collectif est une grande source de solidarité et d’identification et donc de mobilisation dans le processus de retournement de stigmate. Il ne faut donc pas ménager les efforts pour « l’être ensemble » peu importe la forme qu’il peut prendre » (2008b, p.22). Dans les premières rencontres, celui-ci a donc intérêt à ce que les membres expriment ce qu’ils recherchent en intégrant le groupe et à mettre en commun les désirs de chacun. De plus, il est important qu’il s’informe de leur trajectoire biographique ainsi que du temps qu’ils ont à consacrer à l’activité ou au comité. De cette manière, il pourra déterminer des responsabilités qui sont compatibles avec le temps que les membres peuvent y investir et avec les intérêts et les compétences

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qu’ils possèdent (Lamoureux et al., 2009). Afin d’accentuer la cohésion sociale et la participation sociale, cela peut aussi vouloir dire de privilégier le travail d’équipe et d’instaurer des activités hors cadre comme un repas communautaire, une fête. De cette manière, les membres vont se découvrir sous un jour nouveau et resserrer les liens (Lamoureux et al., 2009). Vermeersch (2006) conclut aussi que, dans de tels événements, les participants ont tendance à se rapprocher et à interagir davantage.

Il se peut que, malgré toutes ces attentions, des conflits liés aux différences de perception se manifestent et deviennent une source de désengagement pour des participants. Les conflits font partie de la vie des groupes et des organisations (Duperré, 2013). L’organisateur communautaire doit être donc à l’affut des signes précurseurs et agir comme médiateur si une telle situation se déclenche. Il est important de faire des efforts constants pour régler les difficultés au fur et à mesure (Lamoureux et al., 2009). Comme le mentionne Duperré (2004), à la base du groupe, une identité collective est définie et il se peut qu’elle nécessite un recadrage en cours de route. Dans cette situation, l’organisateur communautaire doit rappeler aux participants les éléments qu’ils ont en commun et réorienter le groupe dans la même direction. En terminant, un travail de conscientisation en amont est à privilégier pour défaire les préjugés et améliorer la participation. Comme l’indique Ampleman, Denis et Desgagnés (2012), la société est fondée sur des rapports sociaux d’oppression sous différentes formes que ce soit la classe sociale, le sexe, l’âge, le genre, la culture, etc. Dans une communauté de mixité sociale, il y a donc diverses relations d’opprimés-oppresseurs et un processus de conscientisation permet de libérer les participants, en partie, de ces préjugés défavorables. Brièvement, il s’agit à l’organisateur communautaire de faire reconnaître, à travers le vécu et les expériences des participants, qu’il existe au sein de la société et de leur communauté des rapports d’oppression socialement organisés et que chacun est partie prenante de ces rapports. En développant une conscience critique de l’oppression par un processus d’action et réflexion, cela inverse les rapports de force dans le groupe et peut modifier les relations interpersonnelles pour le mieux (Desgagnés et al., 2012). Cette démarche de conscientisation individuelle et collective exige du temps et s’inscrit dans une perspective à long terme. Elle permettra de construire des relations plus égalitaires et inclusives et d’augmenter, par le fait même, la participation sociale.

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À l’égard des décideurs, ils ont aussi un rôle déterminant afin de favoriser la participation sociale dans une habitation collective de mixité sociale. Ils doivent être conscients que la participation sociale en contexte de mixité sociale est possible, mais n’est pas assurée. Cela demande que ceux-ci mettent des dispositifs d’accompagnement en place afin de faciliter les relations entre les différents groupes. L’aménagement d’un lieu public, neutre et accessible à tous ainsi que l’embauche d’un intervenant dédié à des activités intergénérationnelles et interculturelles sont des conditions favorables au tissage de liens ainsi qu’à la participation sociale. D’une part, la conception et la gestion d’un lieu public doivent tenir compte de l’aspect central et accessible, c’est-à-dire que l’aire commune est positionnée de manière à ce qu’elle soit connectée avec tous les immeubles et de préférence au milieu. De plus, tous les résidents ont la liberté d’y pénétrer sans entrave. Puis, comme le mentionne Leclerc-André (2010), il est impératif que les services et les équipements qui s’y retrouvent correspondent aux besoins de chacun des groupes. Par exemple, l’endroit doit être sécuritaire pour les personnes âgées et que du matériel tels que des jouets pour les enfants soient prévus. D’autre part, l’embauche d’un agent de vie communautaire, qui agira comme intermédiaire entre les participants, est essentielle dans un tel contexte. Par ses interventions individuelles et collectives, il sera en mesure d’harmoniser les relations et de créer une synergie. Sa présence se fera ressentir dans les espaces de participation.

Pour terminer, les liens entre les résultats de la recherche et les écrits scientifiques démontrent que les dimensions des facteurs favorables et les obstacles de la participation sociale dans une habitation collective de mixité sociale doivent être considérés autant dans leur composante individuelle, interpersonnelle, organisationnelle qu’environnementale. De plus, les dimensions de la participation sociale dans un tel contexte s’expriment de manière unique et apportent leur lot de défis qui nécessitent que les acteurs concernés soient bien préparés à y faire face.

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LA CONCLUSION L’utopie de la mixité sociale resurgit à la fin du 20e

siècle, comme principe directeur des projets de réforme de planification urbaine. Que ce soit en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis ou au Canada, les préoccupations relatives à la concentration de la pauvreté conduisent les gouvernements à préconiser l’équilibre des groupes à l’échelle des quartiers et des ensembles d’habitation (Dansereau et al., 2002; Sintomer, 2001). Plusieurs grands projets de réaménagement urbain ont effectivement porté le sceau de la mixité sociale, toutefois ces tentatives récentes d’application de ce concept présentent des résultats mitigés. Les chercheurs ont répertorié autant de vertus que d’inconvénients occasionnés par sa mise en pratique (Germain et al., 2010; Arthurson, 2005; Dansereau et al., 2002). Cependant, la majorité des auteurs s’entend pour dire qu’il est difficile de développer un sentiment de communauté ou une cohésion sociale dans de telle circonstance (Leclerc-André, 2010; Dansereau et al., 2002, Sintomer, 2001, Arthurson, 2005). De plus, un constat commun est celui que les études scientifiques portant sur la relation entre la mixité sociale, les milieux d’habitation et les opportunités sociales doivent être davantage explorées (Musterd et Anderson, 2005). L’approfondissement des connaissances permettrait donc de mieux comprendre les enjeux liés à ce phénomène et de faire preuve de moins d’improvisation lorsqu’un projet semblable se prépare (Germain et al., 2010).

Afin de contribuer aux avancements scientifiques, le concept de la mixité sociale et celui de la participation sociale ont été utilisés. Dans ce cas-ci, la participation sociale « signifie prendre part à une activité à caractère social réalisée dans une organisation dont le nom et les objectifs sont explicites » (Raymond et al., 2008, p.8). Quant à la mixité sociale, cette recherche se concentre sur celle intergénérationnelle et socioéconomique. L’étude avait pour but de vérifier si le contexte spécifique de mixité sociale entrave ou facilite la participation sociale en posant plus spécifiquement la question: quels sont les facteurs qui favorisent ou freinent la participation sociale des résidents dans une habitation collective de mixité sociale?

Pour répondre à cette question, un modèle conceptuel a été conçu à partir de la recension des écrits. Quatre composantes ont été identifiées pour les dimensions des facteurs

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favorables et des obstacles. Ces composantes sont individuelles, interpersonnelles, organisationnelles, et environnementales. Une fois que ces quatre composantes ont été déterminées et définies, elles ont été utilisées pour regrouper et faire des liens avec les indicateurs de la participation sociale, eux aussi sélectionnés à partir de la recension des écrits. Ce cadre conceptuel a permis de recueillir et d’analyser les données. Dans les prochaines lignes, le chercheur présentera les points saillants de l’interprétation des résultats ainsi que l’analyse.

Il ressort que les facteurs favorables ainsi que les obstacles sont globalement similaires à ce que l’on pourrait retrouver dans un autre contexte que celui de la mixité sociale, à quelques exceptions qui sont exposées ici. La première différence se situe sur le plan des facteurs favorables de la composante individuelle. La réussite de la mixité sociale est considérée comme une motivation à s’engager de la part des participants. Pour eux, l’inclusion de tous concorde avec des valeurs qui sont ancrées en eux et qui sont explicites dans le projet.

Deuxièmement, sur le plan des obstacles de la composante interpersonnelle, les données montrent que le phénomène de la mixité sociale accentue les conflits à l’intérieur des espaces de participation sociale. Des différences de réalités vécues entre les jeunes familles et les personnes âgées peuvent être à l’origine de tension dans le milieu de vie. Des préjugés sont entretenus et exagérés l’un à l’égard de l’autre. Au lieu de tisser des liens entre eux, ils ont tendance à s’éviter. Bref, cela augmente inévitablement la discrimination et diminue la participation sociale.

Troisièmement, au point de vue des obstacles organisationnels, les représentations négatives entre les différents groupes sociaux sont susceptibles d’augmenter en intensité du fait qu’il y a absence d’un lieu public, neutre et accessible à l’intérieur du milieu d’habitation. En n’ayant aucun espace de rencontre adapté, les résidents ont peu d’opportunités de se côtoyer, de s’apprivoiser et de participer socialement.

Quatrièmement, la présence d’un intervenant ayant comme mandat d’harmoniser les relations entre les différentes catégories sociales est un facteur favorable de la composante

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organisationnelle. Celui-ci facilite les interactions par l’entremise d’activités intergénérationnelles et interculturelles. De plus, il agit comme médiateur en cas de conflits. Celui-ci contribue donc à une meilleure ambiance à l’intérieur du milieu de vie facilitant ainsi la participation sociale.

En résumé, l’instauration de la mixité sociale dans un milieu d’habitation ne suscite pas spontanément une cohésion sociale et une hausse de la participation sociale entre les différents groupes. Bien qu’il y ait une volonté, au départ, de certains résidents de participer socialement dans les différentes instances afin d’atteindre les idéaux voués à la mixité sociale, les conflits de cohabitation peuvent moduler ces plans initiaux. Il est donc essentiel, afin d’aspirer à une communauté engagée et équilibrée, de respecter certains paramètres. Au début du processus de mise en place d’une habitation collective de mixité sociale, l’aménagement d’un lieu public, neutre et accessible ainsi que l’embauche d’un intervenant sont à prévoir. Il est nécessaire de maintenir un effort constant et durable de la part des décideurs et intervenants afin de préserver la participation sociale.

Suite à ces conclusions, il est possible d’affirmer que la présente recherche répond à la question de départ. Toutefois, malgré la rigueur avec laquelle la recherche a été menée, certaines limites peuvent être identifiées. Elles sont au nombre de trois. La première est la proximité existant entre le chercheur, l’organisme ainsi que les participants. Cette proximité peut avoir eu des répercussions sur les résultats de la recherche. Par exemple, bien que tout le nécessaire ait été mis en place afin que les participants puissent partager leurs expériences en toute confiance, il se pourrait que certains aient pu vivre des inconforts à divulguer des informations par peur que leurs propos ne demeurent pas confidentiels. Dans le même ordre d’idée, il se pourrait aussi que cette proximité ait influencé le discours des participants qui auraient pu avoir peur de déplaire au chercheur-intervenant. Ce serait le phénomène de la désirabilité sociale.

La deuxième limite identifiée à cette recherche concerne le fait qu’elle s’appuie sur l’analyse d’un seul cas et en ce sens, cela ne permet pas de revendiquer la généralisation. En conséquence, il serait intéressant que d’autres études sur la participation sociale dans

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des contextes de mixité sociale puissent se réaliser afin de permettre une certaine généralisation des résultats.

Enfin, dans le même ordre d’idée, la recherche compte un nombre limité d’entretiens avec les personnes concernées. Un nombre plus élevé d’entrevues permettrait peut-être de confirmer ou de nuancer certaines particularités qui ont été observées.

En terminant, la présente étude a démontré qu’il ne suffit pas de faire converger des individus de différents groupes sociaux pour parvenir aux fins de la mixité sociale et les inciter à participer socialement. L’ouverture aux différences exige de l’énergie, du temps et de l’argent. Malheureusement, comme l’explique l’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ) dans leur mémoire présenté lors des consultations relatives à la stratégie nationale sur le logement en octobre 2016, le financement des services et du soutien communautaire est difficile à obtenir de la part des paliers de gouvernement provincial et fédéral. Ce manque de subvention constitue un frein à la réalisation de nombreux projets à l’intérieur des habitations collectives. De l’avis du chercheur et de l’ARGTQ, des nouveaux investissements sont donc nécessaires afin d’assurer une offre diversifiée et évolutive des services et un soutien communautaire. Dans une habitation collective axée sur la mixité sociale, ces subventions permettront à divers groupes de population d’être appuyés par des professionnels dans leur démarche, de se