• Aucun résultat trouvé

Les facteurs interpersonnels

4. LA PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

4.2. La description de la participation sociale

4.3.2. Les facteurs interpersonnels

Au début de sa participation, la façon dont la personne interagit avec les autres membres détermine la poursuite de son implication. La sociabilité, la solidarité, la cohésion idéologique et les émotions positives vécues dans le groupe sont des indicateurs-clés évoqués par les participants auxquels une attention particulière doit être portée afin de préserver leur intérêt.

Tout d’abord, selon les individus interrogés, la qualité du climat social et affectif qui s’est imprégné dans les différents comités les encourage à revenir à chaque rencontre. Le simple fait de se dire bonjour, de faire des blagues, d’être à l’écoute, d’établir des dialogues, de s’encourager facilite l’intégration dans le groupe.

Quand on s’implique dans les comités, ce sont de très bon lien. Tout le monde se salue, je vais chercher quelque chose d’eux, des intérêts communs. On discute tous ensemble. Il y a des encouragements entre les bénévoles. Dans les comités, les gens sont toujours bons. On est capable de se saluer, d’établir des petits dialogues pour voir comment ça va. On se fait des petites blagues. Tout ça me donne le goût de venir parce que je sens que je suis à ma place. (Participant 4)

Ensuite, la sociabilité transite progressivement vers la solidarité. Celle-ci a un impact considérable sur la cohésion et la motivation des participants à s’investir dans l’organisation « Habitations Vivre Chez Soi ». Des liens d’amitié se développent entre les membres des comités et ceux-ci s’offrent du soutien quand cela est nécessaire. Pour certains d’entre eux, le groupe devient alors une seconde famille.

C’est un peu comme ma famille. Quand on s’implique et on est constant, ces personnes-là deviennent un peu notre famille. C’est plus facile de cette manière d’aller les chercher plus tard. (Participant 4)

Avec les autres bénévoles, ça se passe bien. Je trouve que c’est très amical. On jase, on a du fun. Il y a une personne avec qui je vais avoir des contacts à l’extérieur des réunions. Elle m’aide quand j’en ai besoin. Je me souviens que j’ai déjà été désagréable à une réunion, puis cela m’a étonné à la réunion

63

suivante, les personnes me saluaient cordialement. J’avais trouvé ça le fun qu’ils ne m’en veulent pas. J’ai des bons liens avec eux. (Participant 5)

Par ailleurs, lors des observations participantes, plusieurs gestes de solidarité ont été notés. À titre d’exemple, un membre a raccompagné un camarade ayant de la difficulté à marcher jusque chez lui. De plus, une participante a fait la lecture à une autre dont la vision est faible. Bref, ces actes de solidarité renforcent l’attachement au groupe.

Non seulement la solidarité et la sociabilité sont des indicateurs ayant un impact positif sur l’engagement d’une personne, mais aussi, comme le mentionnent les participants de la présente recherche, une cohésion idéologique permet d’avancer dans la même direction et d’établir des liens entre eux. D’ailleurs, pour une jeune, la cohésion idéologique est un facteur ayant contribué à se rapprocher des aînés et à briser cette barrière de l’âge.

Avec la plupart des bénévoles, je me suis bien entendu. Je pense à des bénévoles avec qui je m’entendais bien. C’était intéressant de voir que moi qui suis jeune et que d’autres qui sont plus âgés avions des sujets de discussion, des intérêts communs. Je trouve ça intéressant que j’étais capable d’être proche avec les personnes plus âgées, parce que tu te rends compte qu’il y a un respect, mais en même temps j’étais capable de m’entendre, de rire avec eux. (Participant 3)

Également, comme indicateur de la composante interpersonnelle, les personnes interrogées ont souligné l’importance des émotions positives vécues dans le groupe. En raison du plaisir ressenti, les participants ont davantage le goût de s’investir. Ils ne perçoivent pas leur participation sociale comme étant une tâche ou un devoir.

C’est un plaisir d’être avec eux. En fait, c’est un plaisir d’être avec les gens. Ce n’est pas un devoir, c’est un plaisir. (Participant 1)

Je me sens bien, il y avait beaucoup de rires et de plaisir. (Participant 3)

La fierté a aussi été un sentiment exprimé lors des entrevues. En s’engageant dans l’organisme « Habitations Vivre Chez Soi », les participants développent un sentiment de contribution collective, ce qui rehausse leur estime personnelle.

64

De la fierté. C’est bon pour mon estime personnelle. Je sens que je donne une contribution, une participation. Bien c’est de me dire que je participe dans mon milieu puis je suis fière. Je suis content. (Participant 7)

D’autres émotions positives évoquées par les participants tels que l’amitié, le rire, la joie, la gratification font que ceux-ci se sentent bien dans le groupe et ont envie d’y demeurer.

Moi, je ressens beaucoup d’amour. Je ressens de l’accueil, de l’amitié et le partage. Je ressens tout ce qui est chaleureux, amical et beau. (Participant 4)

En définitive, autant dans les entrevues que lors des observations participantes, les relations avec les autres bénévoles sont rapportées et perçues comme étant très harmonieuses de façon générale. En plus d'augmenter leur bien-être et leur appréciation de leur implication, ces liens favorisent le maintien de leur participation sociale.