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et naturel" (4), il est reconnu comme digne d’être sauvegardé et mis en valeur afin d’être partagé par tous et transmis aux descendances suivantes.

Actuellement, la notion de patrimoine ne peut se construire qu’à partir du social, elle est devenue une notion publique, le patrimoine exist e dans la mesure de la collectivité, qu'elle soit nationale ou locale, fondée sur la construction sociale de l’identité communautaire, dont le rôle de l’acteur public n’est pas moins important, le patrimoine est en conséquence un bien commun, dans ce sens qu’il contient des valeurs partagées par la société et autour desquelles la société reconnaît son identité.

Cette notion dans son acceptation de bien collectif peut se définir comme l’ensemble des richesses d’ordre culturel "matérielles et immatérielles", appartenant à un groupe ou plus, héritage du passé ou témoins du monde actuel , à travers lesquels une société fonde son histoire et son identité.

Devenue extensible, elle est entourée d’une sorte d’ambiguïté, car elle touche à une multitude d’aspects : contexte social, la vision du monde et le développent durable, au rapport passé, la valeur et l’esthétique. Elle est désormais liée à l’écologie, à des sites et des espaces naturels.

I.3. Le Patrimoine Immatériel .

UNESCO a élargi progressivement la définition du patrimoine, dans la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, dans sa 32éme session à Paris, tenue le 17 Octobre 2003, dont elle définit dans son article 2, paragraphe 1 : que le patrimoine culturel immatériel représente tout d’abord les pratiques, les représentations et les formes d’expression, ainsi que les connaissances et les savoir -faire que les communautés, les groupes et, dans certains cas, les individus reconnaissent comme partie i ntégrante de leur patrimoine culturel.

Le paragraphe (2) de ce même article attribut les domaines du patrimoine immatériel et qui se divise nt en :

(c) les pratiques sociales, rituels et événements festifs,

(d) les connaissances et pratiques co ncernant la nature et l'univers, (e) les savoir-faire liés à l'artisanat traditionnel.

I.4. Le Patrimoine Architectural et Urbain " Patrimoine Matériel ".

L'architecture reste un élément important qui véhicule les cultures des peuples, leurs pratiques, leur mode de vie, tout simp lement leur savoir faire. Cette force à travers elle s'opère les plus puissantes relations sur terre entre la culture, le territoire et l'homme. Cela est traduit par les différentes structures urbaines, édifices et monuments, dans le temps ça devient un patrimoine architectural, la mémoire vivante d'un peuple.

Le patrimoine urbain qui comprend les tissus, prestigieux ou non, des villes et ensembles traditionnels préindustriels et du XIXe siècle, et tend à englober de façon plus générale tous les tissus urbains fortement structurés.

"John Ruskin" (critique d’art, sociologue et écrivains anglais) découvrait dès les années 1840 la valeur mémorielle de l’architecture domestique à laquelle il accordait le même intérêt qu’à l’architecture monumentale. Pour lui, la conservation des tissus est exigée par la piété due au travail des générations passées. Il n’admet pas la transformation entière de la chose opérée.

Ensuite, "Camillo Sitte" (architecte autrichien), concevait la ville et les quartiers anciens comme des ensembles "historiques" dont l’usage est périmé et qui, pour la vie moderne, n’ont plus d’intérêt que pour l’art et le savoir. Son objectif n’était pas la préservation des tissus traditionnels, mais c’est de découvrir des règles d’organisation esthétique de l’espace, ses analyses sont à l’origine d’une conservation muséa le des villes historiques que traduit en partie la notion de "ville d’art et d’histoire" .

Enfin, "Giovannoni" (architecte et ingénieur italien) assimile, les deux démarches opposées de "Ruskin" et de "Sitte". Dès 1913, fait de la ville historique un monument en soi, et surtout élabore une théorie qui réintroduit les tissus anciens dans la vie contemporaine en les intégrant dans les plans directeurs d’urbanisme et en les réservant à des usages adaptés à leur morphologie spécifique. De plus il étaitle premier, mis l’accent sur la valeur sociale du patrimoine urbain ancien.

II. Les Composantes Principales du Patrimoine Matériel.

II.1. Les Monuments Historiques.

Ce sont les monuments de tous styles, possèdent une valeur historique, culturelle et artistique particulièrement forte, et constituent une richesse qu’il faut recenser . Symboles éminents d’une culture ou d’une civilisation, ils sont des éléments d’attraction touristique et s’imposent comme des composantes essentielles du cadre de vie.

D’après la convention d’UNESCO de 1972 , concernant la protection du patrimoine mondiale culturel et naturel, les monuments sont toutes réalisations particulièrement remarquables en raison de leur intérêt historique, archéologique, artistique, scientifique, social ou technique, y compris les installations ou les éléments décoratifs faisant partie intégrante de ces réalisations.

C’est la Charte de Venise de 1964, sur la conservation et la restauration des monuments et des sites, qui a approfondi la notion de s monuments historiques. Il s’agit en fait de "toute création architecturale, isolée ou groupée, qui porte témoignage d’une civilisation particulière, d’une évolution significativ e ou d’un événement historique" .

"Le patrimoine assure, rassure, tranquillise en conjurant l’être du temps…son rapport avec le temps vécu et avec la mémoire autrement dit, sa fonction philosophique constitue l’essence du monument" (5).

II.2. Les Ensembles Historiques .

Se sont des groupements de constructions anciennes, les vestiges significatifs en milieu urbain ou rural. C’est en réalité, tout groupement de constructions constituant une agglomération qui, par son homogénéité comme par son unité architecturale et esthétique, présente par elle -même un intérêt historique, archéologique ou artistique (6).

Aujourd’hui la notion d’ensemble s’applique à des entités spatiales très diverse s allant de l’îlot, du secteur ou du quartier urbain jusqu’à la ville ou village entier (7)

II.3. Les Biens Immobiliers Patrimoniaux.

Les monuments "simples" moins spectaculaires que les édifices majeurs et non pas moins riches de valeurs. Une évolut ion constante depuis la fin du XIXe siècle a fait attribuer une valeur historique, esthétique, comparable à celle des monuments dit s historiques.

 les abords des monuments dits architecture mineure, ils composent des paysages

urbains de valeur et confèrent à la ville , sa silhouette globale,

 l’architecture vernaculaire et rurale,  le bâti relatif à l’industrie.

II.4. Les Secteurs Sauvegardés .

Le secteur sauvegardé est une mesure de protection portant selon la loi sur un secteur urbain ou rural lorsqu'il présente un caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restaurati on ou la mise en valeur de tout ou une partie d'un ensemble d'immeubles bâtis ou non. Il peut êt re instauré à l'initiative d'une commune ou de l'é tat.

Il comprend un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), qui est un document de planification et qui a le statut de document d'urbanisme. Ce dernier permet principalement de présenter le site et de fixer les conditions de conservation des immeubles et du cadre urbain (8).