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Sortie

Mosquée

Souk

Vestiaire

Entrée Matin pour Femme Après-midi pour Homme

Bassin d’eau chaude

III.3. Système de Chaufferie et Alimentation en eau .

L’hypocauste du latin "hypocaustum", et du grec "hupokauston", de "hupo" et "kaiein" brûler, fourneau souterrain pour chauffer les bains, les chambres (p).

Il est un système de chauffage utilisé déjà dans l’antiquité par les g recs et développé par les Romains. Ces de rniers généralisaient un système de chauffage à l'air chaud par le sous-sol. Le même procédé était utilisé dans les bains médiévaux.

Ce système se composait de deux grandes parties (14):

 Un foyer de Chaleur "Praefurnum" : dans cet espace se déroulait l ’opération de combustion du bo is pour donner la chaleur aux "Caldarium" et le "Tepidarium", l'air chaud produit était envoyé par des canalisations sous les sols dont les dalles reposaient sur des petits piliers de briques En gé néral la hauteur du vide était d'environ 40 à 60 cm. ce dernier qui est formé d’une chape de béton, reposant sur des piliers en briques carrées ou ronds au -dessus d’un espace vide destiné à la circulation de l’air chaud.

 Tubulures "Tubuli" des tuyaux de terre cuite dans les parois de la salle, qui faisaient remonter l’air chaud provenant du "Praefurnum", et qui évacuaient la fumée.

L’hypocauste s’engageait à chauffer : l’air, l’eau. Des passages souterrains permettaient aux esclaves d’entreteni r le système de chauffage.

III.3.1. Le Chauffage de l’air.

Le sol repose sur des piliers qui sont faits de briques. Le sol est souvent épais pour éviter qu’il ne devienne trop chaud pour marcher dessus. En général les voûtes et les murs sont aussi chauffés grâce au système des murs creux "Tubuli", fixé au mur et recouvre de marbre ou de plâtre. La rangée inférieure est posée de telle sorte qu’elle laisse monter l’air chaud du sol le long des murs. Cet air chaud s’échappe par des conduits dans la toiture. Les salles chaudes sont orientées de façon à créer un effet de serre et les fenêtres sont grandes.

Les vapeurs d'eau, provenant de la sall e attenante où le combustible "Praefurnium" est chauffé, sont évacuées dans l'épaisseur des murs. Les salles chauffées possèdent les doubles parois nécessaires à la distribution d'air chaud.

III.3.2. Le Chauffage de l’eau.

L’architecte romain Vitruve décrit u n système de chauffage appelé " testudines alveolorum", Il s’agit d’une grande cuve " Testudo", placée quelques centimètres en dessous du fond d’un bassin. L’eau y est chauffée en permanence, elle monte donc automatiquement et laisse place à l’eau froide au fond du bassin, ainsi l’eau chaude est toujours en circulation.

Figure 16 : Système de chaufferie Hypocauste .

Source : Conception et Dessin Auteur . (Idée d’origine Encyclopédie)

III.3.3. Le Circuit de l’eau .

Les thermes nécessitaient beaucoup d'eau dans l'ensemble du circuit pour fonctionner. En générale c’est un "Aqueduc" principale qui amenait de l'eau au site, mais c'est un autre secondaire qui l'acheminait jusqu'à l'entrée des thermes.

Ensuite des canalisations en plomb ass uraient l'approvisionnement des bassins froids et des chaudières.

L'évacuation des eaux usées se faisait par trois circuits distincts :

 un circuit périphérique qui collectait les eaux pluviales (toitures et ruissellement),  un circuit souterrain qui receva it les eaux usées provenant de la vidange

des bassins,

 un égout de sortie de nettoyage des latrines effectué à partir des circuits précédents envoyés dans les latrines par un système de vannes.

Photo 18 : "Aqua Marcia" des "Thermes de Caracalla". Source : http://www.mikeanderson.biz/ .

Conclusion.

Outre sa fonction hygiénique, le bain est une pratique sociale souvent associée aux rites religieux, coutumes de société, guéris on des maladies, plaisirs et culte du corps. La relation entre la valeur purificatrice de l’eau et les ablutions sacrées apparaît dès que les hommes s’inventent des dieux et des rites pour les adorer. Se purifier dans une eau fait partie des cérémonials de toutes les mythologies, depuis l’antiquité.

Les bains collectifs et publics ont été presque toujours des bains de vapeur dont l’usage reflète un idéal, une philosophie ou des préceptes d’une religion. Ils prenaient leur source avant l’antiquité, aux confins de l’Orient, ils arrivaient en Grèce autour du VIe avant J.-C., associées au gymnase, puis ils donnaient naissance aux thermes. Par le nord, ils gagneraient la Russie et les pays Scandinaves. Par le sud, ils r ejoignaient l’Asie Mineure et le Moyen-Orient ou les musulmans invent aient le hammam. Enfin ils se répandraient en Espagne et en Afrique du nordavec l’arrivée des arabes.

La place privilégiée des thermes dans la société romaine équivalait à celle de la place publique de la Cité. Ce qui n'était à l'origine qu'un acte d'hygiène devint très vite une distraction. Les thermes se transformèrent en lieu de passe -temps associé au plaisir du bain(15).

Les bains médiévaux semblent se situer en droite fil iation de leurs ancêtres antiques, d’où d’ailleurs ils apparaissaient dans un mode d'organisation et des formes qui annoncent le développement futur des bains musulmans, dans un contexte lié à "l’Islam" cette croissance avait apporté ce qui est nécessaire aux baigneurs musulmans, les ablutions rituelles.

Les deux types de bains de vapeur (chaleur sèche et chaleur humide) persistent encore aujourd’hui, dans les pays nordiques et le monde musulman. Plus qu’un simple bain de vapeur, c’est un état d’esprit et u ne culture.