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protection des pénétrations techniques

5.4 Exigences du CNB sur l’insonorisation

5.4.1 Exigences de la partie 5 et de la partie 9 du CNB

Dans la version de 2005 du CNB, on définit les objectifs d’insonorisation, mais on n'emploie pas la terminologie propre à la version de 2005 des normes de l'ASTM (qui ont été publiées à une date ultérieure).

L’objectif OH3 de l’édition de 2005 du Code national du bâtiment du Canada vise la protection contre le bruit et est énoncé comme suit :

OH3

Un objectif de ce code est de limiter la probabilité qu’en raison de la conception ou de la construction du bâtiment, une personne à l’intérieur du bâtiment soit exposée à un risque de maladies inacceptable dues à des bruits de forte intensité provenant des espaces contigus à l'intérieur du bâtiment. Les risques de maladies dues à des bruits de forte intensité dont traite le CNB sont causés par :

OH3.1 – l‘exposition à des bruits aériens transmis à travers les ensembles de construction qui séparent les logements des espaces contigus à l’intérieur du bâtiment.

Cet objectif (qui s’applique uniquement aux logements) est exprimé sous forme de dispositions précises dans les parties 5 et 9, Division B, du Code national du bâtiment du Canada :

5.9.1.1. Indice de transmission du son

1) Les indices de transmission du son doivent être déterminés conformément à la norme ASTM-E 413, « Classification for Rating Sound Insulation », en utilisant les résultats des mesures effectuées selon :

a) la norme ASTM-E 90, « Laboratory

Measurement of Airborne Sound Transmission Loss of Building Partitions and Elements »; ou b) la norme ASTM-E 336, « Measurement of

Airborne Sound Insulation in Buildings ». (Voir l’annexe A.)

5.9.1.2. Protection contre le bruit

1) Sous réserve du paragraphe 2), chaque logement doit être isolé de toute autre partie du bâtiment où il peut se produire du bruit par une construction ayant un indice de transmission du son d’au moins 50, mesuré conformément aux normes citées au paragraphe 5.9.1.1. 1) (voir la note A-9.11.1.1. 1). 2) La construction séparant un logement d‘une gaine

d’ascenseur ou d'un vide-ordures doit avoir un indice de transmission du son d'au moins 55, mesuré conformément aux normes citées au paragraphe 5.9.1.1. 1).

La section 9.11.1. du CNB présente les mêmes exigences, fondées sur trois normes de l’ASTM [5-3] à [5-5]. On constate que l’exigence n’établit pas de distinction explicite entre les variantes de l’indice de transmission du son (ITS, ITS apparent, ITS mesuré sur place). Ce flou est imputable au fait qu’il n’existait pas de normes à jour sur la transmission latérale et de terminologie précise au moment où ces dispositions ont été établies. Ceci donne lieu à une certaine ambiguïté pour ce qui est de l’intention du Code; ainsi, l’exigence selon laquelle l’ensemble de construction du mur ou du plancher de séparation devrait avoir obtenu un ITS de 50 au cours d’essais en laboratoire peut être interprétée comme différente de l’exigence selon laquelle une construction à l’intérieur d’un bâtiment (y compris toutes les ouvertures et les voies de transmission latérale) doit avoir un ITS apparent de 50.

En 1992, le Centre canadien des codes a souligné ce point et publié une interprétation dans laquelle on reconnaissait qu’il s’agissait là :

« d’un aspect du Code pour lequel une démarche légèrement différente de la démarche habituelle a été adoptée. Ordinairement, lorsque le code établit un objectif de performance, celui-ci doit s’appliquer à l’ensemble de construction fini et être mesuré sur place. Cependant, dans le cas des séparations acoustiques, le Comité permanent des maisons et des petits bâtiments a estimé que cette démarche ne pouvait être adoptée puisqu’elle nécessiterait un recours fréquent à des essais sur place coûteux et difficiles des séparations acoustiques. Le Comité a donc décidé de permettre l’utilisation d’ensembles de construction éprouvés en laboratoire.

[Conséquences] de cette démarche : On attend du

constructeur qu’il utilise des ensembles de construction dont l’ITS satisfasse au moins aux exigences minimales, déterminées par des essais ou à partir des tableaux de l’annexe, et qu’il installe ces ensembles conformément aux règles de l’art. Dans ce cas, les règles de l’art exigeraient que l’on accorde une attention particulière aux ouvertures et aux voies de transmission latérales. …»

Essentiellement, la responsabilité finale d’une interprétation officielle incombe à l’autorité compétente, et la terminologie désuète employée dans les codes et les versions antérieures des normes de l’ASTM autorise une certaine souplesse réglementaire. Cependant, l’opinion ci- dessus donne à penser que l’ensemble de séparation (y compris tous les systèmes coupe-feu utilisés pour obturer les ouvertures à l’emplacement des pénétrations ou en périphérie) devrait donner au moins la performance acoustique exigée au cours des essais en laboratoire. Les règles de l’art exigeraient en outre que des systèmes coupe-feu et des pare-feu soient utilisés pour contrôler les fuites acoustiques potentielles entre les logements, et le système fini devrait donc offrir un ITS apparent de 50 entre les logements adjacents du bâtiment achevé (ou un ITS apparent de 55 dans le cas des ascenseurs et des vide- ordures). Dans ce cas, la transmission du son par l’ossature (y compris la transmission latérale due aux pare-feu qui court-circuitent les dispositifs antivibrations) devrait également être pondérée.

5.4.2 Situations où un ITS n’est pas exigé pour les coupe-feu

Les exigences d’insonorisation s’appliquent généralement aux séparations entre des espaces occupés — les dispositions du CNB s’appliquent aux constructions qui séparent des logements, et les exigences de conception supplémentaires visant les bureaux ou les logements s’appliquent aussi, de façon générale, à l'isolation acoustique entre des pièces adjacentes dans un bâtiment. Que les critères soient formulés en termes d’indice de transmission du son de la séparation ou d’ITS apparent de l’ensemble de la construction, ils portent sur le son qui atteint un espace occupé par une personne qui peut l’entendre. Des exemples précis des règles de l’art applicables aux coupe-feu qui maintiennent la continuité des constructions qui séparent des espaces occupés sont présentés aux chapitres 8 à 13.

Cependant, il arrive souvent que des coupe-feu soient exigés pour assurer la continuité d'une séparation coupe- feu entre des vides de construction (dissimulés). Ces vides comprennent les locaux techniques et d'autres vides techniques, comme le vide au-dessus d’un plafond en plaques de plâtre où des tuyaux, des conduits ou des installations électriques peuvent être installés. Dans ces cas, des constructions supplémentaires, notamment le plafond en plaques de plâtre, peuvent contribuer à l’affaiblissement acoustique, et l’ensemble du système bâti peut offrir un affaiblissement acoustique entre les espaces occupés (soit les pièces qui se trouvent en dessous du plafond) beaucoup plus élevé que le seul segment de mur situé au-dessus du plafond et tous les coupe-feu que celui-ci peut comporter. Dans ces situations, bien que les exigences de tenue au feu puissent s’appliquer, il n’y a pas de raison d’exiger un ITS pour le coupe-feu ou la partie dissimulée de l’ensemble de séparation dans laquelle le coupe-feu est installé. Les exigences de performance acoustique devraient plutôt s’appliquer à tout l’ensemble qui sépare les espaces occupées et être formulées en termes d'ITS apparent. De même, aucune exigence acoustique précise ne peut être établie pour un coupe-feu qui obture une ouverture pratiquée dans une seule surface d’une construction creuse — par exemple, dans un ensemble plancher-plafond en plaques de plâtre. Dans ces cas, l’exigence de performance acoustique devrait s’appliquer à tout l’ensemble de séparation. En pratique, les petites ouvertures percées dans

une seule surface d’un plancher à solives ou d’un mur à ossature de poteaux ont un effet négligeable sur l’isolation acoustique, en particulier si la cavité renferme de l’isolant acoustique.

5.5 Évaluation des coupe-feu pour