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PROTÉGEANT DES JOINTS DE CONSTRUCTION

11.3 Coupe-feu pour joints au sommet des murs

Lorsqu’on construit des séparations coupe-feu verticales en plaques de plâtre et certains murs en maçonnerie, on observe souvent au bas du mur un jeu qui peut être causé par les irrégularités du revêtement de sol ou lorsque l’installateur tente d'obtenir un joint serré au sommet du mur. Ce jeu linéaire entre le plancher et la rive inférieure du mur représente une discontinuité dans la séparation coupe- feu qui pourrait favoriser le passage des flammes et de la fumée et qui devrait être protégé à l’aide d’un système coupe-feu homologué, comme le montre la figure 11.B. Les coupe-feu pour bas de mur sont généralement constitués d’un produit de calfeutrage ou d’étanchéité ou d’un revêtement projeté (voir le chapitre 3). Généralement, les joints au bas des murs ne sont pas considérés aussi critiques que les joints au sommet des murs en raison du développement ascendant de l’incendie et des températures élevées à l’intérieur d’une pièce ou d’un vide.

Figure 11.B : Exemple de coupe-feu au bas d’un mur

Dans une construction à ossature, il n’est pas obligatoire d’installer un système coupe-feu homologué à la jonction d’un mur à ossature de poteaux de bois et d’un support de revêtement de sol en panneaux de copeaux orientés (OSB) ou en contreplaqué. On peut utiliser un produit d’étanchéité acoustique dans cette application pour prévenir la transmission du son à travers une ouverture. Bien que cette mesure soit souhaitable, il n’est pas obligatoire d’installer des systèmes coupe-feu homologués dans cette application parce que le joint linéaire s’appuie sur un poteau ou une traverse en acier ou en bois et que des matériaux semblables sont plus susceptibles de subir une quantité comparable de mouvement, ce qui réduit le risque d’ouvertures traversantes. (Voir aussi le point 7.6.)

11.3 Coupe-feu pour joints au sommet

des murs

Il faut également poser des coupe-feu au sommet des murs en plaques de plâtre et en maçonnerie pour assurer la continuité des séparations coupe-feu (voir la figure 11.C). Dans certains bâtiments, on maintient un jeu de 13 à 25 mm entre la sous-face du plancher ou du platelage et le sommet d’un mur pour tenir compte du fléchissement du plancher et s’assurer que les charges ne sont pas transmises au mur. Dans ces cas, le coupe-feu installé à l'intersection du sommet d’un mur et d’une dalle en béton, d’un platelage en acier ou d’une autre paroi ayant un degré de résistance au feu sera souvent un produit de calfeutrage ou d'étanchéité, si le

Si une isolation acoustique est exigée…

• Tout l’ensemble de séparation (y compris les coupe- feu protégeant les joints périphériques ou les pénétrations) devrait offrir l’ITS exigé entre les usages.

jeu n'est pas trop important. À l’instar des joints au bas de murs décrits au point 11.2, le coupe-feu installé au sommet d'un mur sert à obturer le jeu linéaire que pourrait causer un ajustement irrégulier entre le mur et le plancher ou le toit au-dessus. Il faut souligner qu’il est parfois nécessaire de poser des cornières de support au sommet des murs pour ancrer ceux-ci au platelage au-dessus.

Figure 11.C : Exemple de coupe-feu au sommet d’un mur

Comme il a été expliqué pour les joints installés au bas des murs, on peut utiliser, à la jonction d’un mur à ossature de poteaux et d’un toit ou d’un plancher à ossature protégé par des plaques de plâtre, de la pâte et du ruban de jointoiement ou un produit d’étanchéité acoustique au lieu d’un système coupe-feu homologué pour obturer le joint. En autorisant l’utilisation de ces produits, on reconnaît que les joints s’appuient sur un poteau en bois ou une traverse en acier qui contribuent généralement à prévenir la propagation des flammes par ces jeux dans certaines circonstances.

Il existe d’autres situations où une séparation coupe-feu verticale rencontre un platelage en acier ondulé et où un jeu important peut être observé entre le sommet de la séparation coupe-feu verticale et les cannelures du platelage. Cette situation peut poser un problème particulier si on prévoit que le platelage proprement dit risque de subir un mouvement dans des conditions normales ou sous l’effet d’une exposition à la chaleur.

Une solution consistant à installer des coupe-feu au sommet des murs surmontés d'un platelage en acier ondulé est

représentée à la figure 11.D. Dans cette configuration, le système coupe-feu homologué doit permettre le mouvement prévu du platelage au-dessus du mur. Les systèmes qui ne permettent pas ce mouvement ne devraient pas être utilisés au sommet des murs. La figure 11.D montre différentes configurations possibles selon que le mur est parallèle ou perpendiculaire aux cannelures du platelage.

Figure 11.D : Exemples de coupe-feu installés au sommet d’un mur pour protéger le joint entre le mur en maçonnerie et la sous-face d’un platelage en acier cannelé.

Pour protéger le sommet des murs en plaques de plâtre lorsqu'un mouvement est prévu, on peut aussi utiliser un système coupe-feu mécanique sur glissière homologué (voir la figure 11.E). Dans ce système coupe-feu, une glissière métallique est fixée sur la sous-face du platelage, et le mur en plaques de plâtre est monté sous la glissière [11-6]. Le mur n’est

BÉTON MONOLITHIQUE

Si une isolation acoustique est exigée…

• Tout l’ensemble de séparation (y compris les coupe- feu protégeant les joints périphériques ou les pénétrations) devrait offrir l’ITS exigé entre les usages.

Si une isolation acoustique est exigée…

• Tout l'ensemble de séparation (y compris les coupe- feu qui en obturent les ouvertures) devrait offrir l’ITS exigé entre les usages.

• Il peut être nécessaire d’installer un revêtement de finition en plaques de plâtre sur une face (ou les deux) pour améliorer les caractéristiques acoustiques et esthétiques du mur.

• Ces joints peuvent être isolés des espaces occupés par des murs ou des plafonds qui assurent en partie l’isolation acoustique exigée. Dans ces cas, aucun ITS n’est exigé pour le coupe-feu. Voir la section 2.7.

pas fixé à la glissière mais comporte une bande supplémentaire de plaques de plâtre découpée de manière à s'adapter au contour du platelage et à chevaucher le mur en dessous. Cette bande est posée à l’extérieur, recouvre le mur et est fixée à la glissière au-dessus. Cette configuration permet un mouvement vers le haut et vers le bas du toit sans que des jeux ne se forment dans la protection coupe-feu en plaques de plâtre.

Figure 11.E : Coupe-feu sur glissière au sommet d’un mur

Il existe aussi des situations où une séparation coupe-feu verticale rencontre un platelage en acier ondulé qui est soutenu par une ossature en solives d’acier. Dans ce cas, les systèmes coupe-feu homologués doivent tenir compte à la fois de la pénétration des solives dans le mur et du joint linéaire au sommet du mur. Un exemple de cette configuration est présenté à la figure 11.F.

Figure 11.F : Coupe-feu aux endroits où les solives pénètrent dans le mur et à l’emplacement du joint linéaire au sommet du mur

11.4 Coupe-feu entre des planchers