Transformation de Fourier
5.7 Espaces de Sobolev
=X
k∈Z
ck2πF−1δ2πk=X
k∈Z
ckei2πkx, o`u on rappelle que
ck =F(φu)(2πk) pour toutk∈Z, et o`u la s´erie au membre de droite converge dansS0(R).
Comme on l’a rappel´e apr`es l’´enonc´e de la Proposition 5.6.4, dans le cas o`u la distribution uest en fait une fonction continue p´eriodique sur Rde p´eriode 1, le nombre ck est le coefficient de Fourier d’ordre kdeu. Comme la fonction ud´efinit un ´el´ement deL2(R/Z), la th´eorie classique des s´eries de Fourier nous dit que la s´erie de Fourier deu
X
k∈Z
ckei2πkx
converge dans L2(R/Z) vers u — voir cours de P. Colmez, chapitre IV.3. Le point de vue des distributions nous dit que cette mˆeme s´erie converge dans S0(R) (ce qui est ´evidemment une information plus faible.)
5.7 Espaces de Sobolev
On connaˆıt les espaces Cm(Ω), o`u Ω est un ouvert de RN et m un entier positif. La notion de fonction de classe Cm est ´evidemment fondamentale, de sorte que les espacesCm(Ω) sont de toute fa¸con des objets tr`es naturels.
En revanche, les espacesCm(Ω) ne sont pas tr`es commodes pour y faire de l’analyse fonctionnelle — c’est `a dire pour y utiliser des arguments de nature topologique o`u les ´el´ements de l’espace Cm(Ω) sont trait´es comme des points (en oubliant qu’il s’agit de fonctions sur Ω.) Par exemple, les espaces Cm(Ω) munis de la convergence uniforme sur tout compact des d´eriv´ees d’ordre au plus mne sont pas des espaces de Banach.
Au contraire, les espaces de LebesgueLp(X), o`u X ⊂RN est un ensemble mesurable et o`u 1 ≤ p ≤ ∞, sont des espaces de Banach — voir le cours de P. Colmez, chapitre II. Mais les ´el´ements de ces espaces sont des classes d’´equivalence de fonctions ´egales en dehors d’un ensemble de mesure nulle — ou encore, ce qui revient au mˆeme, de fonctions mesurables d´efinies p.p. sur X — donc des objets typiquement beaucoup plus irr´eguliers que des fonctions continues.
Les espaces de Sobolev constituent un compromis entre les espacesCm(Ω) et les espaces de LebesgueLp(X), au sens suivant :
(a) ces espaces sont naturellement des espaces de Banach ou mˆeme de Hilbert, et
(b) ces espaces se comparent tr`es facilement aux espacesCm(Ω).
D´efinition 5.7.1 (Espaces de Sobolev) Soient Ω ouvert de RN, un entier k∈Netp∈[1,∞]. L’espace de SobolevWk,p(Ω) est d´efini par
Wk,p(Ω) ={f ∈Lp(Ω)|∂αf ∈Lp(Ω) pour|α| ≤k}. Cet espace est muni de la norme
kfkWk,p(Ω)= X
|α|≤k
k∂αfkLp(Ω).
Evidemment W0,p(Ω) =Lp(Ω).
On v´erifie sans peine que les espacesWk,p(Ω) munis de la norme ainsi d´efinie sont des espaces de Banach — c’est une cons´equence facile du fait que Lp(Ω) muni de la normek · kLp(Ω)est complet, du fait qu’une suite de fonctions conver-geant dansLp(Ω) converge dansD0(Ω) vers la mˆeme limite, et enfin de la conti-nuit´e de la d´erivation dansD0(Ω).
Un cas particulier tr`es important de ces espaces de Sobolev est celui o`u p= 2. On note, pour toutk∈N,
Hk(Ω) :=Wk,2(Ω).
Par rapport aux espaces de SobolevWk,p(Ω), les espacesHk(Ω) poss`edent une propri´et´e suppl´ementaire fort agr´eable : ce sont des espaces de Hilbert, pour le produit scalaire
(f|g)Hk(Ω)= X
|α|≤k
(∂αf|∂αg)L2(Ω), o`u on rappelle que
(φ|ψ)L2(Ω)= Z
Ω
φ(x)ψ(x)dx .
Il n’est pas difficile de voir que la norme d´efinie par ce produit scalaire est bien
´
equivalente `a la normek · kWk,2(Ω) d´efinie plus haut.
Nous n’´etudierons pas plus en d´etail les espacesWk,p(Ω) ou mˆemeHk(Ω) lorsque Ω est un ouvert quelconque de RN, bien que ces espaces soient d’un grand int´erˆet pour l’analyse des ´equations aux d´eriv´ees partielles. Pour plus de d´etails sur ces questions, voir par exemple le cours de G. Allaire, Analyse num´erique et optimisation, chapitre 4.
En revanche nous allons nous restreindre au cas particulier o`u l’ouvert Ω est l’espaceRN tout entier, et montrer comment l’emploi de la transformation de Fourier permet d’´etablir de fa¸con tr`es simple les propri´et´es essentielles des espacesHk(RN).
Commen¸cons par une remarque cruciale, bien que triviale :
Lemme 5.7.2 Soitk∈N∗ etf ∈ S0(RN); il y a ´equivalence entre (a) f ∈Hk(RN);
et
(b) pour tout multi-indiceα∈NN tel que|α| ≤k, on a ξαFf ∈L2(RN).
D´emonstration.D’apr`es la Proposition 5.4.3 (a), il suffit ´evidemment de trai-ter le cas o`uk= 0. Autrement dit, il suffit de faire voir que, pourf ∈ S0(RN), il y a ´equivalence entre les deux conditions
(a’) f ∈L2(RN), et et
(b’)Ff ∈L2(RN).
Que (a’) entraˆıne (b’) est une cons´equence du th´eor`eme de Plancherel (Th´ eo-r`eme 5.4.12).
Montrons que (b’) implique (a’). D’apr`es le Th´eor`eme 5.4.8 d’inversion de Fourier,
F(Ff) = (2π)Nf˜= (2π)Nf◦(−IdRN). D’autre part, toujours d’apr`es le Th´eor`eme 5.4.12 de Plancherel
F(Ff)∈L2(RN) puisqueFf ∈L2(RN). Par cons´equent
f ◦(−IdRN)∈L2(RN) ce qui implique la condition (a’).
D’apr`es le th´eor`eme de Plancherel et la Proposition 5.4.3 (a) (f|g)Hk(RN)=(2π)1N
X
|α|≤k
(ξαFf|ξαFg)L2(Ω)
de sorte que
(f|f)Hk(RN)= (2π)1N Z
RN
X
|α|≤k
ξ2α
|Ff(ξ)|2dξ
= (2π)1N
Z
RN
(1 +|ξ|2)k|Ff(ξ)|2dξ .
Ceci sugg`ere de g´en´eraliser la d´efinition ci-dessus des espaces de SobolevHk
`
a des valeurs non enti`eres dek, comme suit.
D´efinition 5.7.3 (Espaces Hs(RN)) Pour tout s∈R, on d´efinit Hs(RN) ={f ∈ S0(RN)|(1 +|ξ|2)s/2Ff ∈L2(RN)}
et on pose
(f|g)Hs(RN)= (2π)1N
Z
RN
(1 +|ξ|2)sFf(ξ)Fg(ξ)dξ .
L’espace vectorielHs(RN)est un espace de Hilbert pour la forme sesquilin´eaire (·|·)Hs(RN). Dans toute la suite, on notek·kHs(RN)la norme hermitienne d´efinie par la formule
kfkHs(RN)= (f|f)1/2Hs(RN), f ∈Hs(RN).
La discussion ci-dessus montre que cette d´efinition co¨ıncide avec la pr´ec´edente lorsques∈N, et que la normek · kHs(RN)ainsi d´efinie est ´equivalent `a la norme k · kWs,2(RN) qui a ´et´e d´efinie plus haut.
Voici quelques premi`eres propri´et´es tr`es simples de ces espacesHs(RN).
Proposition 5.7.4 (Echelle des espaces Hs(RN)) Soients, t∈R.
(a) Sis < t, alorsHt(RN)⊂Hs(RN)et cette inclusion d´efinit une application lin´eaire continue, car
kfkHs(RN)≤ kfkHt(RN), f ∈Ht(RN) ; (b) Pour tout s >0, on a
Hs(RN)⊂L2(RN)⊂H−s(RN) et ces deux inclusions sont continues ;
(c) pour tout s∈R, on a
S(RN) est un sous-espace dense deHs(RN) ; (d) l’application lin´eaire
H−s(RN)3f 7→Lf ∈Hs(RN)0, o`uLf est la forme lin´eaire d´efinie par
Lf(φ) =(2π)1N
Z
RN
Ff(ξ)Fφ(ξ)dξ ,
est un isomorphisme (anti-lin´eaire) isom´etrique entre H−s(RN) et le dual to-pologique5 Hs(RN)0 de l’espaceHs(RN).
D´emonstration.Le point (a) est trivial.
Il entraˆıne le point (b) carH0(RN) =L2(RN).
L’inclusionS(RN)⊂Hs(RN) du point (c) est ´egalement triviale.
5Le dual topologique d’un espace vectoriel norm´eE est le sous-espace du dualE∗ deE, g´en´eralement not´eE0, des formes lin´eaires continues surE.
V´erifions que S(RN) est dense dans Hs(RN). Soit donc f ∈ Hs(RN) ; on sait que
Φ = (1 +|ξ|2)s/2Ff ∈L2(RN).
Par densit´e de Cc∞(RN) dans L2(RN)— cf Th´eor`eme 1.3.14 — il existe une suite (Φn)n≥1 de fonctions deCc∞(RN)⊂ S(RN) telle que
Φn→Φ dansL2(RN) lorsquen→ ∞.
Notons, pour toutn≥1,
φn= (1 +|ξ|2)−s/2Φn∈Cc∞(RN)⊂ S(RN), etfn =F−1φn.
Evidemment fn ∈ S(RN) pour tout n≥1 puisqueφn ∈ S(RN) et que F est un isomorphisme deS(RN) dans lui-mˆeme. D’autre part
kfn−fkHs(RN)=(2π)1N/2k(1 +|ξ|2)s/2(Ffn− Ff)kL2(RN)
=(2π)1N/2kΦn−ΦkL2(RN)→0 lorsquen→ ∞.
Pour ce qui est du point (d), d’apr`es le th´eor`eme de repr´esentation de Riesz, l’application anti-lin´eaire
Hs(RN)3φ7→Λφ∈Hs(RN)0
est un isomorphisme anti-lin´eaire isom´etrique, o`u Λφ est la forme lin´eaire conti-nue surHs(RN) d´efinie par
Λφ(ψ) = (φ|ψ)Hs(RN)=(2π)1N
Z
RN
(1 +|ξ|2)sFφ(ξ)Fψ(ξ)dξ , ψ∈Hs(RN). Or la d´efinition mˆeme de Hs(RN) et de k · kHs(RN) montre que l’application lin´eaire
T : Hs(RN)3φ7→T φ=F−1 (1 +|ξ|2)sFφ
∈H−s(RN) est ´evidemment un isomorphisme isom´etrique. La formule
Lf = ΛT−1f
entraˆıne imm´ediatement le r´esultat.
Les espacesHs(RN) ont beau avoir sur les espacesCm(RN) le grand avan-tage d’ˆetre des espaces de Hilbert, on ne peut pas se passer compl`etement de ces derniers, et il est donc souhaitable de pouvoir comparer les espaces de Sobolev aux espacesCm(RN), qui sont des objets plus familiers.
Th´eor`eme 5.7.5 (Th´eor`eme de plongement de Sobolev) Soitk∈N. Pour touts > N2 +k, on a
Hs(RN)⊂Ck(RN).
Plus pr´ecis´ement, tout f ∈Hs(RN) est ´egale p.p. `a une fonction deCk(RN); Cauchy-Schwartz. Par inversion de Fourier (voir Th´eor`eme 5.4.8, ainsi que l’Exemple 5.4.2), la distribution temp´er´ee ∂αf est en fait une fonction continue, et on a
∂αf(x) = (2π)1N
Une cons´equence imm´ediate du th´eor`eme de plongement de Sobolev est le fait que
\
s∈R
Hs(RN)⊂C∞(RN).
Toutefois, les espaces Hs(RN) ne se comportent pas tout `a fait comme les espacesCk(RN). En voici un exemple frappant.
Evidemment, pour tout f ∈Cm(RN) et pour tout hyperplan Σ deRN, la restriction f
Σ est une fonction de classe Cm sur Σ (on peut supposer que Σ est l’hyperplan d’´equationx1= 0, auquel cas la restrictionf
Σest l’application (x2, . . . , xN)7→f(0, x2, . . . , xN) qui admet bien des d´eriv´ees partielles continues jusqu’`a l’ordremsif ∈Cm(RN).)
L’´enonc´e analogue dans le cadre des espaces de Sobolev est faux. Si f ∈ Hs(RN) avec s > 0 et N ≥ 2, la restriction de f `a l’hyperplan d’´equation xN = 0 n’est pas en g´en´eral un ´el´ement deHs(RN−1).
Cette restriction n’est d’ailleurs mˆeme pas a priori bien d´efinie, puisque Hs(RN) est un sous-espace deL2(RN), de sorte qu’une fonction deHs(RN) est une classe d’´equivalence de fonctions mesurables qui co¨ıncident sur le compl´ emen-taire d’un ensemble de mesure nulle — ou, ce qui revient au mˆeme, une fonction mesurable d´efinie seulement p.p. surRN. Comme tout hyperplan deRN est de mesure nulle, on ne peut donc pas parler de la restriction `a un hyperplan d’une fonction deHs(RN).
On a toutefois un r´esultat positif dans cette direction, connu sous le nom de
“th´eor`eme de trace”.
Th´eor`eme 5.7.6 (Th´eor`eme de trace) SoientN≥2ets >1/2. Alors l’ap-plication lin´eaire
γ: S(RN)→ S(RN−1) d´efinie par
γ(f)(x1, . . . , xN−1) =f(x1, . . . , xN−1,0) se prolonge en une application lin´eaire continue
γ: Hs(RN)→Hs−1/2(RN−1).
L’application lin´eaire γ est appel´ee habituellement “trace sur l’hyperplan d’´equationxN = 0”.
Comme nous l’avons expliqu´e ci-dessus, il serait impropre d’appeler γ(f) la restriction de f `a l’hyperplan d’´equation xN = 0. Plus exactement, γ est l’unique application lin´eaire deHs(RN) dansHs−1/2(RN−1) co¨ıncidant avec la restriction `a l’hyperplan d’´equationxN = 0 sur la classe de Schwartz S(RN), qui est un sous-espace dense deHs(RN).
D´emonstration. Pour tout x ∈ RN, notons x0 = (x1, . . . , xN−1) ∈ RN−1. Alors, pour tout f ∈ S(RN), l’on a
kγ(f)kHs−1/2(RN)=(2π)1N/2k(1 +|ξ0|2)s/2−1/4F(γ(f))kL2(RN−1). Or, par th´eor`eme d’inversion de Fourier (Th´eor`eme 5.2.5)
F(γ(f))(ξ0) =2π1 Z
R
Ff(ξ)dξN, ξ∈RN. Appliquons alors l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz :
Commes >1/2, on aJ(ξ0)<∞pour toutξ0∈RN−1; en faisant le changement de variables
ζ= ξN p1 +|ξ0|2 on trouve que
J(ξ0) =Cs(1 +|ξ0|2)1/2−s, avecCs= Z
R
dζ (1 +ζ2)s. On d´eduit de ce qui pr´ec`ede que
(1 +|ξ0|2)s−1/2|F(γ(f))(ξ0)|2≤Cs
Z
R
(1 +|ξ|2)s|Ff(ξ)|2dξN,
si bien qu’en int´egrant chaque membre de cette in´egalit´e surRN−1, on arrive `a l’in´egalit´e
kγ(f)k2Hs−1/2(RN−1)=(2π)1N−1
Z
RN−1
(1 +|ξ0|2)s−1/2|F(γ(f))(ξ0)|2dξ0
≤2πCs(2π)1N Z
RN
(1 +|ξ|2)s|Ff(ξ)|2dξ= 2πCskfk2Hs(RN). On conclut par densit´e de S(RN) dansHs(RN) (d’apr`es la Proposition 5.7.4 (c)), grˆace `a l’argument de prolongement unique ´enonc´e dans le cours de P.
Colmez (vocabulaire math´ematique,§6.6).
5.8 Exercices
Exercice 1.
Calculer les transform´ees de Fourier des fonctions ou distributions suivantes d´efinies sur la droite r´eelle
(a) 1+x12
(b)e−|x|
(c) 1R+
(d) x±i01 (e) vpx1
(f) xk1R+(x) pour tout entierk≥0.
Exercice 2.
SoitT ∈ D0(RN) une distribution homog`ene de degr´eβ. Montrer queT est une distribution temp´er´ee et que FT est une distribution homog`ene dont on pr´ecisera le degr´e.
Exercice 3.
a) Calculer les transform´ees de Fourier dexα+ pour α > −1 en fonction de la
a) Existe-t-il une fonctionf ∈ S(R) telle que Z
R
xkf(x)dx= 0 pour tout entierk≥0 ? b) Mˆeme question en cherchantf ∈Cc∞(R).
c) Existe-t-il une distributionS∈ E0(R) telle que
hS, xki= 0, pour tout entierk≥0 ?
Probl`eme : le principe d’incertitude de Heisenberg
Le but de ce probl`eme est de montrer une formulation math´ematique du principe d’incertitude de Heisenberg en m´ecanique quantique.
1) Soitf ∈ S(R) `a valeurs complexes. Montrer que 3) D´eduire de ce qui pr´ec`ede une minoration de
Z
4) Montrer que, la fonctionf ´etant fix´ee et choisie comme ci-dessus, la quantit´e dans la question 3) est minimale lorsque
x=
5) Expliquer pourquoi ce qui pr´ec`ede est une formulation math´ematique du principe d’incertitude. (Voir le cours de J. DalibardIntroduction `a la m´ecanique quantique.)
6) Calculer
inf Z
R
(x−x)2|f(x)|2dx Z
R
(ξ−ξ)2|Ff(ξ)|2dξ
lorsquexetξsont choisis comme dans la question 4), et quef d´ecrit l’ensemble des fonctions deS(R) v´erifiant
Z
R
|f(x)|2dx= 1.
(Indication : on pourra ´etudier le cas o`u f est une gaussienne.)
7) G´en´eraliser ce qui pr´ec`ede au cas de fonctions deS(RN) avecN ≥2. Calculer, pour toutk6=l∈ {1, . . . , N},
inf Z
RN
x2k|f(x)|2dx Z
RN
ξl2|Ff(ξ)|2dξ lorsquef d´ecrit l’ensemble des fonctions f ∈ S(RN) telles que
Z
RN
|f(x)|2dx= 1.