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1.4 État de la question

1.4.1. Enquête auprès des institutions universitaires des pays africains

Cette articulation vise, grâce aux concours des États, des partenaires du développement, des institutions universitaires, des consultants, des enseignants-chercheurs et des chercheurs, à établir les états des lieux et à en produire les portraits de la gouvernance de la recherche dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans les unités retenues par les études. Le contexte global des pays africains étant celui de la crise mondiale, des crises des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, des risques de marginalisation et des défis colossaux de développement.

1.4.1.1Enquête auprès des institutions universitaires dans six pays africains

Cette enquête, réalisée sous les auspices du Centre de Recherches pour le Développement International du Canada (CRDI) visait à combler une lacune en ce qui concerne les informations relatives aux problèmes de gouvernance de la recherche universitaire en Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle visait plus spécifiquement à caractériser la gouvernance de la recherche universitaire dans les établissements suivants : Université d’Abobo-Adjamé (Côte d’Ivoire); Université de Buéa (Cameroun), Université Cheikh Anta Diop (Sénégal), Université Gaston Berger (Sénégal); Université du Ghana (Ghana) et l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso). Un rapport synthèse intitulé État des lieux de

la gouvernance de la recherche universitaire en Afrique de l’Ouest et du Centre à la

demande du Bureau régional pour l’Afrique du Centre et de l’Ouest a été produit par Ibrahima (2009), en s’appuyant sur les rapports fournis par les consultants qui a effectué le travail de terrain.

Les dimensions retenues pour examiner la gouvernance de la recherche universitaire étaient : l’organisation du système de recherche, le pilotage institutionnel de la recherche et la gestion des structures, les programmes ou projets et les ressources. Les données ont été produites à l’aide de trois instruments : une revue documentaire; un questionnaire, pour la collecte de données factuelles et statistiques, des entretiens pour le recueil des perceptions et des opinions des acteurs-clés de la gouvernance de la recherche universitaire.

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La lecture de ce rapport nous a permis de constater qu’il y avait une convergence manifeste entre notre appréciation de la gouvernance du CENAREST et les conclusions générales de cette enquête. En effet, les traits récurrents caractérisant la gouvernance de la recherche des universités considérées et expliquant, par la même occasion, son rôle marginal et limité sont :

- l’insuffisance de moyens financiers; - les infrastructures inadéquates; - des effectifs pléthoriques;

- des conditions de recherche inadaptées;

- les limites de pilotage, d’organisation et de gestions efficaces; - l’absence de plan stratégique de recherche;

- l’absence de professionnalisation de l’administration; - l’insuffisance de ressources financières;

- l’insuffisance qualitative et quantitative d’équipement de recherche; - l’absence de mécanismes de motivation des chercheurs;

- l’absence de dialogues avec les utilisateurs potentiels des résultats de la recherche; - la prépondérance des financements externes et la définition exogène des agendas de

recherche;

- l’absence de mécanismes appropriés de valorisation des résultats de la recherche.

Il en est de même des problèmes d’instabilité institutionnelle du ministère, de tutelle parfois éclatée, du sous-financement de la recherche, de la priorisation des recherches nationales, du cloisonnement des unités et institutions de recherche et de l’absence de critères compétitifs d’attribution des primes.

De manière plus spécifique, sur le plan de l’organisation de la recherche, on note ce qui suit :

- l’absence de textes spécifiques organisant la recherche universitaire;

- le manque d’interactions entre les unités de recherche, le cloisonnement des chercheurs, des unités de recherche et des initiatives de recherche.

Pour ce qui est du pilotage institutionnel de la recherche, on peut lire ce qui suit dans ce rapport synthèse :

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- l’absence d’une politique nationale ou, si elle existe, sa déconnexion avec la politique institutionnelle;

- la faiblesse des allocations publiques dédiées à la recherche et l’inadaptation et l’inefficacité des mécanismes actuels de financement de la recherche universitaire; - l’absence de culture de l’évaluation et l’inexistence de mécanismes des unités de

recherche;

- l’absence d’agenda de recherche et la prise en compte insuffisante de la demande sociale de recherche.

Enfin, pour ce qui est de la gestion, l’auteur estime que l’on doit tenir compte des données suivantes :

- les limites liées aux conditions de travail;

- l’insuffisance dans la prise en charge des jeunes chercheurs;

- l’absence d’une politique de valorisation des résultats de recherche.

D’une part, les conclusions de ce rapport, toutes intéressantes qu’elles soient, doivent être traitées avec un certain doigté dans la mesure où il s’agit d’une enquête réalisée rapidement (plus ou moins un mois). D’autre part, à ce jour, nous n’avons pu consulter ni le questionnaire distribué ni le protocole d’entretien et encore moins l’analyse des discours qui a été effectuée. Cependant, malgré les limites inhérentes à ce genre d’enquête, nous ne pouvons que réitérer notre étonnement en ce qui concerne la convergence des points de vue exprimés et les conclusions auxquelles nous sommes parvenus à la suite de notre exposé des problèmes de gouvernance au sein du CENAREST. Nous verrons, par ailleurs, à la suite de notre analyse d’autres études empiriques qu’il semble bien qu’il s’agit d’un problème qui affecte de nombreuses institutions universitaires africaines.

1.4.1.2 Enquête auprès des institutions universitaires dans sept pays africains

Ce rapport d’enquête a été réalisé par Boubacar Baidari et El Bachir Wade, à Dakar, en juillet 2011. L’intitulé du rapport est Gouvernance des établissements d’enseignement

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Les auteurs semblent être conscients du rôle du savoir en tant qu’un des leviers de la compétitivité. Les pays africains se sont donnés pour mission d’amener l’enseignement supérieur et la recherche à soutenir le développement économique et social. Le but est de moderniser, par les changements de modes de fonctionnement, des universités africaines. Ce but justifie, par la même occasion, la nécessité de faire l’état des lieux de la gouvernance et son impact sur l’environnement des affaires dans les sept pays francophones membres de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Togo et Sénégal). La Guinée-Bissau n’était pas prise en compte dans le cadre de cette étude.

Le rapport soutient que les universités considérées ont une faible contribution au développement économique et à la réduction de la pauvreté, de même que la formation ne prédispose pas au façonnement des jeunes aptes à gérer les défis nationaux. Il en est de même de leur contribution à l’économie mondiale du savoir.

Pour ce travail, les experts se sont intéressés presque exclusivement :

- aux modes de gouvernance des universités par pays membre;

- à l’identification des actions universitaires participant à l’amélioration de l’environnement des affaires des pays considérés;

- au style de gouvernance des universités ayant un impact considérable sur l’environnement des affaires.

Les objectifs principaux étaient: (1) d’évaluer les pratiques actuelles de gouvernance universitaire; (2) d’identifier les pratiques qui contribuent à l’amélioration des affaires et (3) de formuler les recommandations, en vue d’une meilleure harmonisation des dispositifs de gouvernance dans les établissements d’enseignement supérieur de la zone UEMOA.

En ce qui concerne la démarche méthodologique retenue, il était question, dans le cadre d’une analyse de contenu des cadres organiques, d’exploiter les productions sur la gouvernance universitaire et des institutions comme l’OCDE, l’UNESCO, l’UE et la Banque Mondiale, pour ne citer que celles-là. Il y a eu, par ailleurs, des enquêtes de terrain dans

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les pays membres, excepté la Guinée-Bissau. Des questionnaires ont été utilisés et des entretiens réalisés. L’enquête a concerné 39 établissements à statut public, 121 établissements à statut privé, 99 fédérations et associations professionnelles et 776 diplômés de l’enseignement supérieur en activité.

Les enquêtes ont été réalisées par les chercheurs locaux, associés à l’équipe mandataire. Le traitement statistique à l’aide du logiciel d’analyse de données SPSS a permis de tout coordonner.

En guise de conclusion, l’étude montre qu’il y a une différence significative en matière de gouvernance, entre les institutions publiques et les institutions privées. Une place prépondérance serait accordée aux enseignants. Il y aussi, de manière générale, une absence de dispositif d’assurance qualité et d’outils de contrôle interne. En matière de gestion, les pratiques de bonne gouvernance sont, de plus en plus, importantes dans les établissements publics internationaux et nouvellement institués. La présence des acteurs externes est davantage croissante. Alors que les limites en matière de mécanismes de gouvernance dans les établissements privés sont avérées. L’étude note néanmoins que certains établissements privés ont des dispositifs de contrôle de gestion et d’assurance qualité. Mieux, l’adéquation entre l’offre de la formation et les besoins du secteur productif, dans les établissements privés, semble performante que dans le public. Seuls quelques établissements publics spécialisés tirent assez bien leur épingle du jeu.

L’étude est assortie de recommandations faites à l’endroit des autorités publiques, des autorités universitaires, du monde des affaires et des diplômés.

Au même titre que l’étude d’Eurydice sur la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur, cette étude a l’avantage de couvrir un espace assez large. Elle a aussi le privilège de diversifier les statuts des institutions et des acteurs impliqués. Elle nous aide à mieux apprécier, d’une part, la faible contribution de recherche au développement économique et social des pays africains et, d’autre part, le fait que l’enseignement supérieur africain ne permette pas de former des acteurs susceptibles de

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prendre en charge la lourde mission de développement. Elle donne, de ce fait, une autre dimension au sujet traité et à sa contribution dans le contexte africain.

Nous n’avons pas, à la lecture du rapport, eu d’information sur la durée de l’étude, comme nous n’avons pas eu d’information, malgré l’annonce faite dans le rapport, sur les modèles de questionnaire et de guide d’entretien utilisés.

1.4.1.3Enquête auprès des institutions universitaires dans trois pays africains de l’Est

La contribution d’Olivier Provini, intitulée Croquis du nouveau management public dans

l’espace universitaire est-africain, élargit positivement la sphère étudiée par les

précédentes enquêtes. En 2012, l’auteur met en avant les mutations considérables enregistrées par trois universités africaines que sont l’Université de Makerere (Ouganda), l’Université de Nairobi (Kenya) et l’Université de Dar es Salaam (Tanzanie).

L’auteur pense que les réformes initiées au sein de ces universités porteraient sur « l’apparition d’étudiants privés ou l’avènement de nouveaux enseignements » et rentreraient dans un cadre spécifique. Ce cadre serait l’influence des politiques publiques entre le Nord et le Sud, ainsi que Sud-Sud. Il semble soutenir que tout universitaire provenant des pays considérés aurait davantage la possibilité d’établir un lien entre les attentes des institutions internationales, des bailleurs de fonds et d’un conglomérat d’organismes et d’individus […] structurant un «savoir-faire» technique et diffusant une certaine vision de ce que l’université est, doit être et dit être (p. 1).

Il semble admettre, de plus, que les rencontres scientifiques de toutes natures feraient la promotion des « théories dominantes» et l’érection ou l’émergence d’une « socialité entre pairs» se partageant des bonnes ou mauvaises expériences. Pour l’auteur, c’est effectivement dans ce contexte que se « construit et émerge progressivement» un archétype de réforme.

L’article tente de dresser les piliers de cette transformation en cours: l’avènement d’un nouveau management public dans les universités est-africaines.

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Pour ce faire, l’auteur essaye de remettre d’abord en question la qualité de la gouvernance. La gouvernance envisagée dans ces institutions serait, à son avis, le signe d’un changement des paradigmes par le biais d’un ensemble d’outils de légitimation. Or, pour lui, cette gouvernance aurait pour cliché« le modèle entrepreneurial» qui postule, en substance, que le « management privé» serait plus« efficace, souple, réactif et innovant que l’administration publique» (p. 2). Il reconnaît, par ailleurs, que la place des acteurs reste centrale dans la promotion de cette nouvelle forme de management public. Pour lui, le fétichisme du chiffre, qui va de pair avec l’évaluation, instaurerait une nouvelle bureaucratie pour les enseignants. Un des visages de ce fétichisme serait le « contrat de performance».

Abordant « l’administration et son fétichisme», l’auteur estime que la certification ISO9001, des années 2000, serait devenue le label dans ces universités. Et ce prétendu label aurait pour corolaires ses trois fétiches: « visions», «missions» et« valeurs centrales» (p. 3). À ces fétiches s’ajouterait la charte pour les services délivrés.

Selon Olivier Provini, alors que tous ces outils devaient tendre vers plus de transparence et de visibilité, naît, paradoxalement, une opacité au sujet du financement de ces nouvelles activités.

Ce constat amène l’auteur à parler de « université et de darwinisme». Pour Olivier Provini, à la place des réformes de gouvernance, les universités est-africaines seraient dans une sorte de «mue néolibérale». La concurrence s’érigerait dans cette mue en leitmotiv définissant les comportements des acteurs. Au sein de cette sphère de lutte acharnée, la compétition serait globale et à tous les niveaux.

Même si Olivier Provini ne nous fournit aucun renseignement sur le mode de collecte de l’information partagée, son propos reste pertinent à plus d’un titre. Nous avons certes constaté qu’il rapportait certains propos des acteurs, mais il serait difficile de les valider sans détail sur le mode de conduite de l’entretien.

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Nous partageons malgré tout sa critique du néolibéralisme, du style de gouvernance, des contrats de performance et le rattachement du mode de gouvernance au management privé.

1.4.1.4 Enquête auprès des institutions universitaires dans six pays africains

Cette enquête, réalisée aussi sous les auspices du CRDI, visait à établir une corrélation entre la quantité de la recherche, la qualité de l’éducation et le cadre d’évolution de la recherche.

Le rapport final établi par Alioune Camara et Kathryn Touré, en 2010, intitulé Comment les

universités africaines s’efforcent de créer les conditions favorables à la recherche?, reste

révélateur et semble interpeler et conscientiser plus d’un acteur.

La contribution retient d’abord l’intérêt accordé à l’enseignement supérieur et aux efforts de financement. Les auteurs indiquent que les universités et les unités de recherche tentent d’être au service et à la construction d’une société plus ouverte. Ces efforts se matérialisent par le renforcement d’un dispositif, des instruments de pilotage et d’opérationnalisation de la recherche, notamment les politiques de recherche et de constitution de fonds de recherche. Mais les auteurs déplorent, comme nous pouvons le constater au CENAREST et dans l’enseignement supérieur au Gabon, l’absence de circulation et de capitalisation de l’information relative au mode de gestion de l’enseignement supérieur et, plus précisément, l’information liée à la recherche universitaire, de même que l’absence de cohésion et de synergie des universités, en vue de dynamiser le secteur de la recherche. Et, enfin, il y a le processus accentué de privatisation de l’enseignement supérieur.

Les auteurs poussent un cri d’alarme pour le maintien et partage des pratiques tonifiantes entre institutions et entre pays. Afin de faire de cette connaissance accumulée une sorte d’aide à la décision nécessaire, d’abord à l’émergence des politiques de recherche ou aux programmes nationaux et régionaux et, ensuite, aux négociations avec les partenaires du secteur de l’enseignement et de la recherche.

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Les auteurs semblent prendre assez conscience de l’inefficacité organisationnelle et de la mauvaise administration. Il en est de même des problèmes de vision, de cadre politique, de planification stratégique, de culture de service dans les structures chargées d’administrer, de coordonner et de promouvoir la recherche. Ils font le constat d’un mauvais financement de la recherche et d’une mauvaise rémunération des acteurs de la recherche. Ces entraves facilitent, par conséquent, les consultations privées des chercheurs. Les auteurs admettraient enfin une prise de conscience assez marquée des acteurs de la recherche.

Il est à noter les efforts de la démarche sur l’organisation du système de la recherche, sur le pilotage des institutions de recherche, sur la gestion des structures et des ressources.

Le rapport débouche sur une liste des conditions susceptibles de booster la recherche universitaire (p. 5) :

 « un cadre institutionnel national plus adéquat pour la définition et la communication des priorités de recherche;

 plus de synergies entre les acteurs impliqués dans les systèmes nationaux d’intervention;

 un soutien institutionnel aux centres de recherche, aux laboratoires et le développement de synergies entre les équipes de recherche;

 une consultation et un dialogue permanents avec les utilisateurs de la recherche;  des inventaires et des évaluations des recherches menées à l’université;

 des mécanismes efficaces de financement de la recherche;

 la professionnalisation et la formation en gestion et administration de la recherche. » Nous partageons l’orientation donnée à l’enquête, même si elle reste centrée sur les recherches universitaires. Nous émettons une réserve sur les motivations énoncées au sujet des consultations.

Cette contribution, comme les autres, aide à cerner l’univers de la recherche et sa gouvernance en Afrique francophone et spécifiquement au Gabon. Cette expérience

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devrait être transférable pour mieux anticiper et faciliter le pilotage de la recherche. En effet, elle a le mérite de prendre en compte, d’abord, la spécificité d’un des pays de la CEMAC; ensuite, les limites récurrentes en matière:

 de politique nationale de recherche;

 d’inefficacité organisationnelle et de mauvaise administration;  de cohésion et de synergie;

 de constitution de fonds compétitifs de recherche;

 des organes de diffusion et de capitalisation de circulation de l’information scientifique;

 de privatisation accrue de l’enseignement supérieur.

1.4.1.5 Enquête auprès des institutions universitaires dans six pays africains

Le rapport relatif à l’enquête sur la gouvernance de la recherche universitaire de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar a été réalisé en novembre 2009 par le

consultant Mohamadou Sy, pour le compte du CRDI.

Le rapport final de l’étude sur la gouvernance de la recherche universitaire à l’UCAD nous a permis de lire avec une attention soutenue, successivement :

 les points relatifs à la contextualisation de la gouvernance au niveau national et à l’UCAD;

 l’organisation de la recherche et le pilotage institutionnel de la recherche;  la gestion opérationnelle de la recherche;

 les enjeux majeurs et les besoins;

 les approches prometteuses, avant de boucler avec les recommandations.

Pour une université africaine, le potentiel en enseignants-chercheurs (1169) est largement considérable et de qualité, car elle avec au moins 176 professeurs d’université inscrits au Conseils africains et malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES). Le nombre de facultés, d’écoles doctorales et des formations doctorales illustre parfaitement l’importance de l’UCAD.

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Comme dans une grande partie des pays africains francophones dont le Gabon, la gouvernance générale de la recherche au Sénégal relève de plusieurs départements ministériels. L’absence de synergie rend opaques la visibilité et la lisibilité de la recherche nationale. Malgré l’existence d’un plan stratégique, l’UCAD semble être, comme le CENAREST, en quête d’un référentiel national de recherche. Cependant, l’UCAD a néanmoins un dispositif de recherche assez bien structuré. Les enseignants-chercheurs peuvent bénéficier de l’apport des deux fonds externes compétitifs, ce qui renforce considérablement quelques mécanismes existants de gestion interne de la recherche universitaire.

Le niveau de production scientifique de l’université semble considérable, contrairement au CENAREST. Mais, il semble indispensable de renforcer et de sécuriser les mécanismes de production et de valorisation des résultats de la recherche. Il demeure que les dysfonctionnements structurels restent assez partagés, comme dans un grand nombre de pays africains. Les problèmes ci-après énoncés sont globalement les mêmes auxquels le CENAREST fait face :

 mauvaise collaboration des acteurs institutionnels et politiques;  problèmes de vision et de lisibilité;

 absence de structures d’accréditation des unités de recherche en création;

 cloisonnement et mauvais fonctionnement des instances internes de gestion de la recherche;

 problèmes de sous-financement étatique et de diversification de financement de la