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2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 CAP et autres diplômes de niveau V 176 087 173 263 174 540 177

1. LES CONTOURS DE L’APPRENTISSAGE PICTO-CHARENTAIS

1.1. EFFECTIFS DE L’APPRENTISSAGE

Cette partie ne sera pas seulement l’occasion de situer l’apprentissage dans le paysage régional de formation au travers de quelques éléments quantitatifs. Il nous semble également intéressant d’étudier la structuration de l’effectif apprenti afin d’en apercevoir les évolutions au cours de ces dernières années.

70

1.1.1. Revue globale des effectifs d’apprentis

En 2004, sur100 jeunes âgés de 16 à 25 ans, 6,5% étaient apprentis, ce qui représente la proportion d’apprentis la plus élevée de France toutes régions confondues71. L’apprentissage (hors régime agricole) concernait72 :

- 11 379 apprentis et 238 élèves en pré-apprentissage ;

- 9500 entreprises d’accueil ;

- 14 CFA et 11 sections d’apprentissage ;

- 154 diplômes préparés dont :

84 de niveau V (CAP, BEP, MC) 45 de niveau IV (BP, Bac pro) 19 de niveau III (BTS, DUT)

6 de niveau II et I (licences professionnelles, Masters, diplômes d’ingénieur…)

Après avoir connu un accroissement continu de ses effectifs de 1994 à 2000, l’apprentissage accuse une légère diminution de ses effectifs depuis cette date (12 345 apprentis en 2000 contre 11 379 en 2004).

En 2004, l’apprentissage en régime agricole concernait 1155 apprentis73, répartis à travers 50 types de diplômes, dont :

18 CAPA 6 BEPA 2 BPA 8 Bac pro 1 CS 7 BP IV 7 BTSA 71

Contrat d’Objectifs et de Moyens pour la modernisation et le développement de l’apprentissage, Région Poitou-Charentes, 9 juin 2005, p. 2

72 Ibid., pp. 2-3.

73 La Formation dans les établissements d’enseignement technique agricole de la région Poitou-Charentes, DRAF, novembre 2005.

Ces enseignements sont dispensés au sein de quatre CFAA (Centres de Formation d’Apprentissage agricole) et de deux IREO. Ces dix dernières années, la proportion de jeunes s’orientant vers l’apprentissage agricole s’est développée de manière considérable dans l’ensemble des quatre départements de la région Poitou-Charentes. Cependant, certains d’entre eux ont assisté à une évolution plus ou moins importante de leurs effectifs. Le département des Deux-Sèvres a enregistré la plus forte hausse d’apprentis dans le secteur agricole : les effectifs ont été multipliés par cinq entre 1994 et 2004, soit 239 élèves supplémentaires. L’évolution au sein des trois autres départements a eu un impact moindre :

- + 92% en Charente-Maritime (183 élèves supplémentaires) ;

- + 68% des effectifs dans la Vienne (142 élèves supplémentaires) ;

- + 41% en Charente (35 élèves supplémentaires) ;

Au 31 décembre 2005, l’effectif d’apprentis (hors élèves de CPA) au sein des CFA, SA et UFA du Poitou-Charentes (hors régime agricole) s’élevait à 11 432 jeunes74, soit une légère hausse de 0,46 % par rapport à l’année 2004. À la même date, l’apprentissage en régime agricole concernait 1142 jeunes, soit une légère baisse de 1,12% par rapport à 2004. Notons que l’apprentissage agricole en Poitou-Charentes ne cesse de chuter depuis 2003, après avoir connu une forte hausse en 2002. Cette évolution suit une tendance inverse au niveau national puisque l’effectif d’apprentis agricoles a progressé en 2003 et 200475. Fin 2006, 13 723 jeunes suivent une formation par apprentissage, soit une hausse de 8,9% par rapport à 2004. L'évolution n'est cependant pas uniforme : la diminution des effectifs en régime agricole (- 6,2%) est compensée par la progression du régime général (+10,3%).

Tableau 3 : Évolution de la répartition des apprentis sous régime agricole et hors régime agricole entre 2004 et 2006 Nombre d’apprentis total CFA et SA agricoles % CFA et SA hors agricoles % Evolution annuelle Evolution 2004/2006 2004 12 597 1051 8,3% 11 546 91,7% 2005 12 927 1036 8,0% 11 891 92,0% 2,6% 2006 13 723 986 7,2% 12 737 92,8% 6,2% 8,9% Source : Région Poitou-Charentes – Données au 31 décembre 2006

74 Service académique de l’Inspection de l’Apprentissage, L’Apprentissage dans l’académie de Poitiers. Effectifs

au 31/12/2005, Rectorat de l’académie de Poitiers.

75 La Formation dans les établissements d’enseignement technique agricole de la région Poitou-Charentes, DRAF, novembre 2005.

1.1.2. Évolution de la structuration de l’effectif des apprentis (hors régime agricole)

 Répartition des apprentis selon le niveau de formation

Une diminution des effectifs affecte le niveau V. Les apprentis préparant un CAP ou un BEP étaient 9103 en 2000, ils ne sont plus que 7607 en 2004. Au 31 décembre 2004, le niveau V représentait 69% des effectifs globaux d’apprentis du Poitou-Charentes. Malgré tout, la part du niveau V tend à régresser avec le temps puisque quatre ans plus tôt, 71,5% des jeunes en formation par apprentissage préparaient un diplôme du niveau V. Dans le même temps, les formations supérieures au niveau V sont en constante augmentation. Le niveau IV (Bac pro, BP) se développe de manière importante, atteignant 25% de l’ensemble des apprentis de la région au 31 décembre 2004. Les effectifs de niveau III (BTS, DUT) et des niveaux supérieurs II et I (ingénieurs, sup de co), ont atteint 10% des effectifs totaux, ce qui reste toute fois inférieur à la tendance nationale. Cependant, malgré la hausse constante du niveau de qualification des apprentis, la formation reste néanmoins encore marquée par le poids important du niveau V (69%), notamment au regard de la moyenne nationale se stabilisant autour de 62%. Au 31 décembre 2005, la répartition des apprentis selon leur niveau de formation est la suivante76 :

- 64 % préparent un diplôme de niveau V ( - 5 points par rapport à 2004) ;

- 24 % préparent un diplôme de niveau IV (même niveau qu’en 2004) ;

- 12 % préparent un diplôme de niveau III, II ou I (+ 2 points par rapport à 2004) ;

 Évolution de la palette de spécialités offertes en fonction des niveaux de formation

L’apprentissage reste centré sur une dizaine de secteurs professionnels. Bien qu’il concerne un large panel de secteurs de métiers différents (45 secteurs incluant, entre autres, la comptabilité, la gestion, l’habillement, la plasturgie, la santé, l’imprimerie, la chimie ou encore la finance), l’apprentissage demeure majoritairement ciblé sur une dizaine de secteurs d’activité, dont les entreprises relèvent presque exclusivement de l’artisanat. Ainsi, dix secteurs professionnels concentrent 76% de l’effectif total apprenti en 2004 :

76 Service académique de l’Inspection de l’Apprentissage, L’apprentissage dans l’académie de Poitiers…, op.

- commerce et vente ;

- agroalimentaire, alimentation, cuisine ;

- bois et ameublement ;

- bâtiment ;

- coiffure et esthétique ;

- mécanique auto ;

- accueil, hôtellerie, tourisme ;

- électricité, électronique ;

- structures métalliques ;

- santé.

De plus, les formations proposées sont davantage orientées vers le domaine de la production (65,3 %) que vers le domaine des services (34,7 %). En 2004, comparativement à la France, les effectifs dans le domaine « génie civil, construction, bois » sont beaucoup plus élevés en Poitou-Charentes (21 % pour la région contre 14,6 % au niveau national). Ce chiffre s’explique par le nombre important d’artisans du BTP. En ce qui concerne « les services aux personnes », poste le plus important dans le domaine des services, la proportion d’apprentis est légèrement supérieure en France : 18,3 % contre 17 % en Poitou-Charentes.

Au 31 décembre 2005, la répartition des apprentis de Poitou-Charentes en fonction du secteur d’activité dans lequel ils exercent est la suivante77 :

- 34 % d’entre eux travaillent dans le secteur industriel et SBSSA (Sciences Biologiques et Sciences Sociales appliquées) ;

- 29 % dans le secteur du bâtiment et bois ;

- 18 % dans le secteur tertiaire alimentaire ;

- 20 % dans le secteur tertiaire non alimentaire.

Ces tendances, lorsqu’elles sont croisées au niveau de formation, montrent que les apprentis de niveaux supérieurs (III, II et I) sont plus nombreux dans le secteur tertiaire non alimentaire, alors que les niveaux V et IV sont largement, voire exclusivement, majoritaires au sein des trois autres secteurs d’activités, notamment dans celui du tertiaire alimentaire. Ceci s’explique

77 Ibid.

par le fait qu’aucune formation de niveau III, II et I n’existe en lien avec ce domaine professionnel.

Toutefois, au regard des nouvelles formations ouvertes en apprentissage à la rentrée 2006, on constate que les spécialités se diversifient dans les niveaux supérieurs de formation. En effet, 16 nouvelles formations ont été créées aux niveaux III, II et I dans des secteurs professionnels peu occupés par l’apprentissage, tels que la communication, le management, l’expertise comptable, l’informatique ou encore la gestion. Les autres concernent principalement des Bac pro, CAP et mentions complémentaires. L’offre d’apprentissage au niveau V ne se diversifie pas, restant centrée sur les métiers traditionnellement préparés par la voie de l’apprentissage : agriculture, hôtellerie–restauration, santé, accueil…

Graphique 1 : Répartition des apprentis par secteur d’activité en 2006

253 242 530 942 969 1219 1738 3080 4750 0 1000 2000 3000 4000 5000 Maintenance et industrie Bâtiment, travaux publics Commerce, artisanat d'art

Services aux personnes et aux entreprises Agriculture, cultures marines, pêche, sylviculture Hôtellerie, restauration, tourisme, alimentation Gestion administrative, informatique, banque, assurances

Santé Non renseigné

Source : Région Poitou-Charentes – Données au 31 décembre 2006

Plus de la moitié des apprentis (57%) sont accueillis dans des entreprises appartenant soit au secteur maintenance et industrie, soit au secteur BTP. Viennent ensuite les secteurs du commerce et des services aux personnes et aux entreprises (21,5%) et ceux de l’agriculture et de l’hôtellerie-restauration (14%). Des secteurs professionnels tels que celui du lien social ou de la fonction publique sont également demandeurs de formations par apprentissage.

 Répartition des apprentis suivant la taille des entreprises d’accueil

L’apprentissage, bien qu’étant encore essentiellement l’apanage des petites entreprises, évolue progressivement vers des établissements de taille plus importante avec l’élévation des niveaux de qualification. Les entreprises de moins de 20 salariés accueillent, en effet, 80 % des

effectifs globaux d’apprentis. Cette proportion est de 74 % en ce qui concerne les entreprises de moins de 10 salariés. Toutefois, avec l’élévation continue du niveau de qualification des apprentis, cette situation évolue très sensiblement. Ainsi, si les entreprises de moins de 20 salariés accueillent encore 88 % des apprentis de niveau V, ce taux chute à 63 % pour les apprentis de niveau IV et passe à 45% pour les formations de niveau III et plus. L’élévation des niveaux de formation permet donc d’étendre le champ des entreprises d’accueil concernées par l’apprentissage.

Tableau 4 : Évolution de la répartition des apprentis en fonction de la taille de leur entreprise d’accueil entre 2005 et 2006

Nombre de salariés 2004 % 2005 % 2006 % Évolution 2004 - 2006 De 0 à 50 11 415 90,6 11 426 88,4 12 147 88,5 6,4 De 51 à 100 251 2 331 2,6 330 2,4 31,5 De 101 à 150 163 1,3 203 1,6 195 1,4 19,6 De 151 à 200 101 0,8 133 1 144 1 42,6 De 201 à 250 76 0,6 69 0,5 75 0,5 - 1,3 De 251 à 300 34 0,3 49 0,4 34 0,2 0 Plus de 300 338 2,7 450 3,5 460 3,4 36,1 Non renseigné 219 1,7 266 2,1 338 2,5 54,3 Total 12 597 12 927 13 723 8,9

Source : Région Poitou-Charentes, données au 31 décembre 2006

Même si les entreprises de moins de 50 salariés – PME, PMI et TPE – demeurent les plus impliquées dans la formation par apprentissage (88,5% en 2006), on constate que le nombre d'apprentis au sein des entreprises entre 50 et 200 salariés et de plus de 300 salariés augmente fortement depuis 2004. Ces entreprises appartiennent principalement à des secteurs en tension ou en fort développement, tels que la maintenance et l’industrie, le BTP, le commerce, l’artisanat ou encore les services aux personnes et aux entreprises.

 Une mixité des métiers qui suit celle des niveaux de qualification

La part des jeunes filles se formant par la voie de l’apprentissage reste, comme en France, relativement peu élevée : 29,5 % des jeunes préparant un diplôme par apprentissage en 2003 étaient des filles, contre 30,5 % au niveau national. Cependant, si le niveau V demeure très largement marqué par la prégnance des métiers dits « masculins », cette situation évolue très nettement avec l’élévation des niveaux de qualification. En effet, les métiers pouvant être

préparés par apprentissage au niveau V et IV sont radicalement différents de ceux qui sont ouverts aux niveaux III, II et I. En effet, le secteur tertiaire non alimentaire, largement occupé par des jeunes de niveaux supérieurs, est également le secteur où les filles sont les plus nombreuses. Ainsi, d’une répartition filles / garçons de 26–74 % pour le niveau V, on constate un net rééquilibrage avec la hausse du niveau de formation : 38–62 % pour le niveau IV et 48–52 % pour le niveau III et plus.

Graphique 2 : Répartition des apprentis par niveau de formation et par sexe en 2006

6484 1899 1936 1287 752 706 78 94 46126 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 Niveau V Niveau IV

Niveau IIINiveau II Niveau I

Hommes Femmes

Source : Région Poitou-Charentes, données au 31 décembre 2006

 L’âge : un critère déterminant dans l’accès à l’apprentissage

Bien que l’apprentissage soit ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans, en 2004, sur les 7607 apprentis préparant une formation de niveau V, seulement 14% ont plus de 20 ans. Or, l’apprentissage peut constituer une « 2e chance » pour des publics plus âgés ayant échoué, par exemple, en 1re année d’Université. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :

- les réticences des employeurs à recruter des jeunes plus âgés qui représentent des publics plus difficiles à gérer auxquels les salaires versés sont plus élevés ;

- le manque d’information des jeunes de plus de 20 ans sur les possibilités offertes par l’apprentissage. Ces publics sont actuellement davantage dirigés vers des dispositifs de formation continue alors qu’ils ont accès à l’apprentissage ;

- la connaissance de l’apprentissage limitée des structures d’accueil et d’information.

En 2006, 32% des apprentis sont originaires de Charente-Maritime, 21% de la Vienne, 19% de la Charente et 18% des Deux-Sèvres. Ce département connaît cependant la progression la plus forte entre 2004 et 2006 (+ 12,4%). L'apprentissage en Poitou-Charentes attire également les jeunes des régions limitrophes, de Gironde, de Vendée et surtout d'Indre et Loire (+ 22,9%).

Tableau 5 : Évolution des départements d’origine des apprentis Picto-Charentais entre 2004 et 2006 2004 2005 2006 Répartition 2006 (%) Évolution 2004 - 2006 Charente (16) 2380 2439 2591 18,9% 8,9% Charente-Maritime (17) 4157 4118 4479 32,6% 7,7% Deux-Sèvres (79) 2255 2088 2535 18,5% 12,4% Vienne (86) 2618 2450 2896 21,1% 10,6% Gironde (33) 236 248 222 1,6% - 5,9% Indre et Loire (37) 109 116 134 1,0% 22,9% Vendée (85) 220 202 241 1,8% 9,5% Autres 622 1266 625 4,6% 0,5% TOTAL REGION 11 410 11 095 12 501 91,1% TOTAL 12 597 12 927 13 723 8,9%

Source : Région Poitou-Charentes, données au 31 décembre 2006

 Une sur-représentation des établissements parapublics et privés

Caractéristique constante depuis 2004, près de 90% des apprentis sont formés au sein d'établissements parapublics et privés (CFA de branche ou chambres consulaires). La Région souhaite associer les lycées professionnels à la modernisation de l'apprentissage, de sorte que la carte des formations régionales s'appuie de manière équilibrée sur le secteur public. En 2006, 17 formations sur 35 ouvertures effectives ont eu lieu au sein des établissements publics régionaux. Le développement de l'apprentissage dans les lycées a été facilité par la création du CFA académique (CFA G. Barré à Niort) en 2005 qui regroupe les SA en Unités de Formation par l'Apprentissage (UFA).

Tableau 6 : Évolution de la localisation des apprentis établissements publics / para- publics / privés entre 2004 et 2006

Nombre d’apprentis total Etablissements publics78 % Etablissements para-publics79 % Etablissements privés % 2004 12 597 1320 10,5 8929 70,9 2348 18,6 2005 12 927 1464 11,3 8976 69,4 2487 19,2 2006 13 723 1614 11,8 9359 68,2 2750 20,0

Source : Région Poitou-Charentes – Données au 31 décembre 2006

1.1.3. L’apprentissage dans les établissements d’enseignement supérieur

L’année 1987 marque l’autorisation d’étendre le système de formation par apprentissage à l’enseignement supérieur. À partir de 1990 vont se développer les premières formations supérieures en apprentissage. En janvier 2001, 22 263 apprentis étaient rattachés à l’enseignement supérieur (hors BTS). En comptant les Brevets de Techniciens supérieurs, leur effectif grimpe à 50 000. Les effectifs ont été multipliés par 43 entre 1991 et 2001, mais ne représentent seulement que 6% de l’effectif total des apprentis. Ainsi, sur les 1 500 000 étudiants que comptaient les établissements d’enseignement supérieur début 2001, 360 000 étaient apprentis80. À cette époque, l’apprentissage dans le supérieur est une voie expérimentale et récente. De plus, beaucoup de formations universitaires généralistes se prêtent difficilement à l’organisation et à la pédagogie de l’apprentissage. Pourtant, son extension à l’enseignement supérieur constitue un enjeu décisif, faisant de l’apprentissage une voie complète de formation jusqu’au niveau I et participant, ainsi, à la diversification des parcours et des profils de réussite.

En 2005-2006, 70 637 jeunes préparaient un diplôme de l’enseignement supérieur par la voie de l’apprentissage, ce qui représente une hausse de près de 12% par rapport à l’année précédente. Le BTS occupe, dans ce paysage, une place prépondérante, regroupant la moitié des apprentis du supérieur. En dehors de ce diplôme, les jeunes qui se préparent à un DUT par cette voie sont également en augmentation, après avoir connu un certain ralentissement entre 2002 et 2004. Les effectifs d’apprentis inscrits en licence ou en Master suivent la même progression. Enfin, on note une forte hausse des apprentis préparant des diplômes de niveau I depuis 200281.

78

Lycées publics Éducation nationale et agricoles. 79 CFA des Chambres consulaires.

80 Fournet-Tatin, J. (2002). Rapport de la Commission nationale sur l’apprentissage dans l’Enseignement

supérieur. Paris : ministère de l’Éducation nationale et de l’enseignement professionnel.

81

Tableau 7 : Évolution des effectifs apprentis dans l’enseignement supérieur entre 2002 et 2005

2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006

BTS/BTSA 29 639 30 245 31 435 35 345

DUT 4397 4325 4188 4717

Autre diplômes et titres homologués de niveau III

3715 3647 3937 4171

Total niveau III 37 751 38 217 39 560 44 233

Licence 2203 3004 3945 5392

Maîtrise 2034 2068 1989 1489

Niveau II (hors licence et maîtrise) 7006 7602 8190 8182

Total niveau II 11 243 12 674 14 124 15 063

Diplômes d’ingénieur 5514 6218 6631 7153

DESS 1614 1772 1464 411

Master 11 848 3168

Niveau I (hors ingénieur, DESS et master)

386 377 464 609

Total niveau I 7514 8378 9407 11 341

Total apprentis 56 508 59 269 63 091 70 637

Source : Les Apprentis, in Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche,

DEPP, 2007.

Les premières formations par apprentissage dans des établissements d’enseignement supérieur ont été mises en place en 1996 à l’Université de Poitiers (DUT du secteur secondaire et une dernière année de l’IUP Gestion commerciale des PME-PMI)82 et en 1994 à l’EIA (Ecole d'ingénieurs par apprentissage)83. Depuis, le développement de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur reste lent et concerne surtout les licences professionnelles et les Master. 850 apprentis ont été formés dans le cadre de l’Université de Poitiers en 10 ans, contre 140 000 au total en Poitou-Charentes au cours de la même période84. Les autres établissements d’enseignement supérieur dispensant des formations par apprentissage en

82 Débat Université – Emploi dans l’académie de Poitiers, Synthèse académique, thématique 3 : Apprentissage, développement de l’alternance et formation tout au long de la vie, Rectorat de Poitiers, juin 2006.

83

Conseil économique et social de Poitou-Charentes, Pour une dynamique de développement de l’apprentissage

et de l’alternance en Poitou-Charentes, contribution complémentaire du CESR au Schéma régional des

Formations, Session juin 2006.

84 Débat Université – Emploi dans l’académie de Poitiers, Synthèse académique, thématique 3 : Apprentissage…, op. cit.

région sont les deux écoles de commerce de Poitiers et La Rochelle, l’EIA d’Angoulême et l’Université de La Rochelle. Actuellement, l’apprentissage à l’Université de Poitiers est assuré par deux instituts : l’IUT de Poitiers et l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises). Sa coordination a été confiée au SAFIRE (Service d’Accompagnement à la Formation, à l’Investissement et à la Reprise d’études). L’Université de La Rochelle a obtenu l’ouverture d’une formation pour l’année 2005/2006 : une licence professionnelle gestion et marketing des services, proposée par l’IUT de La Rochelle.

Tableau 8 : Effectifs des apprentis dans l’enseignement supérieur en 2005 en Poitou- Charentes

CFA ou

Sections d’apprentissage

Formations préparées Effectifs

CIPECMA Diplôme ESC La Rochelle 29

CFA CCI 86 Diplôme cadre commercial agro-alimentaire 29

Diplôme de l’ESCEM 52 Total CCI 86 81

EIA Diplôme d’ingénieur 247

IUT 86 Licence professionnelle banque 16

Licence professionnelle technologies avancées domaine automobile

12

DUT génie électrique et informatique industrielle 23

DUT génie climatique et productique 18 Total IUT 69

IAE (Niort) Master sciences du management 24

Master sciences du management gestion fiscale 11 Master sciences du management système

d’information contrôle

22

Total IAE 57

TOTAL 483

Source : Conseil régional Poitou-Charentes

Au 31 décembre 2005, sur les 1445 apprentis préparant un diplôme de niveau III, II ou I en Poitou-Charentes, seuls 483 étaient inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur, soit 33 %.

1.2. CARACTÉRISTIQUES DES APPRENTIS EN FONCTION DE L’ORGANISME

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