3.2 Le bruit thermique et le bruit en 1 /f
3.2.1 Eet de bruit thermique au niveau de l'échantillonneur
eme eme
Circuits-Bias10%
er re u r; p ar tie n u m er iq u e 5% ) Br uit de qu an tifica tio n5 %)Fig. 3.2 Exemple de la contribution des diérentes bruit dans un modulateurΣ∆, à la réalisation SC
thermique sera aussi étudié dans le cas d'un amplicateur (AOP) employé dans un modulateur CT.
3.2.1 Eet de bruit thermique au niveau de l'échantillonneur
La conversion d'un signal analogique en un signal numérique se fait en général en deux étapes :
l'échantillonnage puis la quantication numérique, comme cela est représenté sur la gure 3.3. Dans un
premier temps, un bloc, nommé échantillonneur-bloqueur ("Sample-And-Hold", SAH ), suit
réguliè-rement le signal d'entrée aux instants d'échantillonnage (fréquencef
e). Ensuite, la sortie du bloqueur
SAH x (nT)
oSDM V(n)
x(t)
S(t)
T
e×
x(t) x (t)
sh (t)
zohx (
onT)= [x (t) * h (t)]
s zohFig. 3.3 Chaîne de conversion analogique-numérique (sans décimation)
peut s'eectuer de plusieurs manières, par exemple par la modulationΣ∆. L'échantillonneur-bloqueur
est indispensable dans la plupart des convertisseur analogique-numérique (A/N). Il doit conserver le
signal d'entrée analogique à un niveau constant pendant le temps de conversion.
En eet pour des raisons de précision et de simplicité, l'échantillonnage-bloquage est souvent réalisé
à l'entrée du premier étage du ltre où une sortie de la branche de contre-réaction est aussi l'entrée.
Dans le cas d'un modulateur à temps continu, l'échantillonneur-bloqueur est réalisé à l'intérieur du
modulateur juste en amont du quanticateur. Cela rend les eets dégradants de
l'échantillonneur-bloqueur beaucoup moins sévère dans le cas continu que dans le cas discret.
Dans cette section, le comportement d'un échantillonneur-bloqueur est décrit; une description plus
détaillée est donnée dans [91,93].
Un échantillonneur/bloqueur idéal devrait conserver le signal d'entréex(t) jusqu'à ce que la
conver-sion soit nie. La sortie du SAH, nommée x
o(nT
e), peut être alors dénie par l'équation ci-dessous :
x
o(nT) =x(t)|
t=nTe, quand:nT
e≤t≤(n+ 1)T
e(3.9)
oùnest le nombre d'échantillons etT
e=
f1e
est la période d'échantillonnage. Le termenT, qui indique
l'instant d'échantillonnage, est souvent simplement remplacé par n. An de mettre en équation le
fonctionnement d'un SAH, on peut supposer que l'entrée x(t) est en fait multipliée par une série
d'impulsions de Dirac. Puis, la valeur obtenue est maintenue jusqu'à la n de la période comme cela
est expliqué par la suite :
s(t) =
∞X
−∞δ(t−nT
e),
x
s(t) = x(t)
∞X
−∞δ(t−nT
e)
x
o(n) = x
s(t)∗h
zoh(t),
h
zoh(t) =
½
1 quand 0 < t < T
e0 quand t ∄ ] 0, T
e[ (3.10)
où, δ(t−nT
e) dénote une série d'impulsions et h
zoh(t) est une fenêtre qui marque la valeur
échan-tillonnée dans chaque période. Dans le cas d'une entrée sinusoïdale, c.-à-d. x(t) =A
in.sin(2πf t), la
sortie peut être représentée comme sur la gure 3.4.
x(f)
x (f)
sx (f)
of
f
f
f
Bf
e2f
e (a) (b)Fig. 3.4 a) échantillonnage, b) spectre du signal; suivant les diérentes étapes d'échantillonnage avec un
bloquer idéal
motif de base est le spectre du signal analogique.x(t)peut être reconstitué à l'aide d'un ltre
passe-bas s'il n'y a pas de recouvrement des spectres, c'est à dire, si la condition f
e> 2f
Best vériée.
Un repliement de spectre peut aussi avoir lieu si un bruit haute fréquence non porteur d'information
se superpose au signal d'entrée. C'est la raison pour laquelle, d'après le théorème d'échantillonnage
développé par Shannon en 1949 [94], un ltre anti-repliement en tête du chemin de conversion est
nécessaire an d'éviter ce risque. La transformée de Fourier dex
s(t), deh
zoh(t)et l'ensemble dex(n)
s'écrivent :
X
s(f) = f
e ∞X
i=−∞X(f−if
e)
H
zoh(f) = 2sin(πf T)
2πf T e
−jπf TX
o(f) = X
s(f).H
zoh(f),
|X
0(f)| = |X
s(f)|.|sinc(
πff e)|
f
e(3.11)
Le blocage de x
o(n) durant la période T
ese traduit mathématiquement par un sinus cardinal dans
le domaine fréquentiel. Par conséquent, le spectre en bande de base n'est pas ltré, comme le montre
la gure 3.4-b, mais il subit tout de même une erreur de gain si sa fréquence maximale f
Best juste
inférieure à
fe2
. Ce phénomène nécessite un suréchantillonnage an d'obtenir de bonnes performances,
ce qui en pratique se produit dans un modulateurΣ∆.
Un échantillonneur-bloqueur introduit naturellement des erreurs. Notamment, pour les signaux haute
fréquence, les limites résident dans le suivi du signal et dans les erreurs de non-linéarité. Un circuit
simple de SAH, en technologie CMOS, peut être conçu avec des transistors et des capacités de
transistor MOSFET comme cela est présenté sur la gure 3.5. Pendant la phase d'échantillonnage,
le transistor M1 est activé ("on", région linéaire). Alors, la capacité C est chargée parx(t). Dans le
phase de blocage, c.-à-d.Φ
1= 1, la tension de capacité est isolée du signal d'entrée et reste constante
à la sortie. Généralement pour établir un bon SAH, les transistors NMOS sont souvent utilisés pour
M3
M2
M1
x(t)
ph
1ph
1R
on3R
on1C C
v
c (a) (b)Fig. 3.5 a) La structure d'un échantillonneur/bloqueur, b) le modèle électrique du SAH en phase
d'échan-tillonnage
atteindre une vitesse plus élevée, les résistancesR
onsont plus faibles que celles des transistors PMOS.
Un transistor fantôme
3M2 peut être utilisé an de compenser les charges accumulées dans le canal
aux instants de commutation. Pour réaliser la modélisation, nous nous intéressons au modèle simple
du transistor en régime linéaire (triode), ainsi qu'en régime bloqué ("o"). Le transistor agit en
tant que commutateur ( R
on≃ 0). Cependant, le transistor réel conduit quand V
GS> V
T h, où
V
T hest la tension de seuil, puis présente une résistance (R
on) (expression 3.6). Les performances du
modulateur peuvent être détériorées par la non-linéarité du circuit de SAH. De nombreuses études
sur des méthodes de compensation de ces erreurs ont été menées [86, 88, 89]. Les trois sources d'erreur
importantes dans un SAH sont les suivantes :
le bruit thermique
l'injection de charge et CFT ("Clock Feedthrough"),
la gigue d'horloge
Le modèle électrique du SAH en phase d'échantillonnage est illustré à la gure 3.5-b. An de calculer
la puissance du bruit thermique, on ajoute une source de tension en série à chaque résistance dans
les deux phases d'échantillonnage. Quand φ est haut, le commutateur M1 est fermé et la densité
spectrale du bruit est :
v
n,in2(f) = 4k
BT R
on(3.12)
La variance du bruit échantillonné dans la capacité C
Hest déterminée par l'intégrale de la densité
spectrale de v
n,in2(f) multipliée par la fonction de transfert du ltre passe-bas
4de réseau R
onC
H,
3. Dummy transistor
4. Comme la largeur de la bande de bruit blanc n'est pas équivalant de celle de −3dB du ltre, cette intégration ne peut pas être simpliée par une multiplication simple de f−3db = 1
2πRC. Cependant, cette intégration peut être remplacée, ici, par une multiplication par la largeur eective de bruit blanc de ltre passe-bas qui est π
2.f−3db= 1 4RC.
|
(1+jRon1 CHω)|
2:
v
n,out2=
Z
∞ 04k
BT R
ondf
1 + (2πf R
onC
H)
2= k
BT
C
Hv
n,out,rms=
r
k
BT
C
H(3.13)
où, l'eet du bruit qui est induit par la résistance du commutateur ne dépend plus de la valeur de
sa résistance R
on, et dépend seulement de la valeur de la capacité C
H. Cela signie que l'eet du
bruit thermique dans un échantillonneur-bloqueur peut être diminué quand on augmente la valeur
de capacité. Par exemple dans un convertisseur avec une résolution nale de ENOB, on peut estimer
la capacité minimum à utiliser dans la chaîne d'échantillonnage (cas simple), en comparant le bruit
thermique avec l'erreur de quantication supposée σ
2q=
LSB122, LSB =
VF S2EN OB
, quant V
F Sest la
tension plein échelle de sortie :
C
Hmin> 12.K
BT.2
2.EN OB
V
F S2(3.14)
Si on limite la puissance de bruit thermique à un quart de celle du bruit quantication (ce qui
cor-respond à une perte d'approximativement 1dB en SNDR nal) on en déduit une valeur minimale de
la capacité d'échantillonnage : C
Hmin≥
48.KBT.22.EN OBV2
F S
. On obtient par exemple, pour EN OB = 16
bit et V
F S= 1V, une capacité minimum de853pF.
Pendant la deuxième phase (φ= 0), la charge accumulée dans la capacité reste indépendante de la
variation d'entrée, et peut être distribuée aux circuits suivants. Un éventuel courant de fuite peut
introduire une erreur supplémentaire sur la valeur échantillonnée via le transistor M
1qui est dans
l'état fermé, mais elle est heureusement négligeable dans la plupart des cas en technologie CMOS.
Dans le cas de suréchantillonnage du signal avec un facteurOSR, la puissance résultante après ltrage
numérique est réduite de ce même facteur, ainsi la capacité minimum diminue du fait de l'OSR.
D'autre part an de minimiser l'injection de charge CFT, le couplage capacitif entre la commande
φ et la sortie, et la dimension de transistor doit être diminué. L'eet d'injection de charge dans un
commutateur peut être mieux minimisé si on y ajoute un transistor fantôme similaire en série avec un
court circuit entre son drain et sa source qui est excité par le commande φ[91]. De plus le maximum
et le minimum d'amplitude du signal de commande φdoivent se rapprocher de sorte que le courant
de fuite reste assez faible.
Une autre erreur qui peut inuencer le signal échantillonné est induite par l'incertitude du moment
d'échantillonnage (gigue d'horloge). L'eet de la gigue d'horloge peut être estimé par la vitesse de
variation de la sortie ∆v
out(n) =v
out(n)−v
out(n−1) et le taux de la variation du temps
d'échan-tillonnage
∆TeTe
comme suit :
P
∆Te= ∆
2v
out(n) δ
TeT
e(3.15)
Pour un signal sinusoïdal, le pas de sortie est proportionnel à la fréquence du signal ainsi qu'à son
amplitude, comme le montre la gure 3.6. La puissance maximale de bruit introduite par la gigue
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 -150
-100 -50 0
Spectre d'un sinous echantillonné sans gigue
20 40 60 80 100 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4
un signal sinous echentillonné, sans effet de la gigue d'horloge.
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5 -150
-100 -50 0
Spectre d'un sinous echantillonné avec un horloge ayant 20% de gigue
20 30 40 50 60 70 80 90 100 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.6
un signal sinous echentillonné influencé par la gigue d'horloge.
(a)
(b)