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Catégorie 1 Caisses Populaires et de Crédit « Yètè Mali » de Guinée (CPEC-G)

1.2 Economie des ménages

Activités agricoles non rémunérées Recherche bois de chauffe

Recherche de l‟eau Faire la cuisine Faire le marché

Autres travaux ménagers

80% de femmes sont des aides agricoles 45,5 % de femmes 73,5 5 de femmes 68,8 % de femmes 52 % de femmes /14, 1% d‟hommes 77 % de femmes/24,6% d‟hommes DRSP III, 2013 RNDH 1997 EIBC 1995 2. Education

Sans Niveau d‟instruction Taux d‟analphabétisme Enseignement primaire Taux brut de scolarisation Taux brut d‟achèvement Taux brut d‟abandon Effectif corps enseignant Enseignant secondaire

67% des femmes/40% des hommes 76% de femmes/45% d‟hommes 75,5% de filles/90% de garçons 44% de filles/56% de garçons 40 % de filles/30 % de garçons 30% de femmes/70 d‟hommes EDS-MICS 2012 EDS-MICS 2012 MEPUA, 2014 MEPUA, 2015

117 Taux brut de scolarisation collège

Taux brut de scolarisation lycée Effectif corps enseignant Enseignement technique et FP Inscription

Enseignant supérieur et RS Inscription

Effectif corps enseignant

34,3% de filles /56,7% de garçons 21% de filles/39/8% de garçons 5,7% de femmes/94,3% d‟hommes 46,2% de filles /56,8% de garçons 28,8% de filles/71,2% de garçons 2,3% de femmes/97,7% d‟hommes MEPUA, 2014 METFP, 2012 MESRS, 2014 3. Santé et sida

Taux de mortalité maternelle Taux de mortalité infantile Taux de fécondité

Utilisation contraceptifs (jeunes) Taux de prévalence nationale Sida % infection du Sida par genre

Personnel soignant (avec une faible représentation du personnel féminin au niveau décisionnel)

724 décès pour 100 000 naissances 67 décès sur 1 000 enfants

5,1 enfants par femme

26,4% de filles/33,6% de garçons 1,7%

2,1 % de femmes/1,2% d‟hommes 4 Aides de santé pour 2.000 habitants (51% de femmes/49% d‟hommes) Pour 10.000 habitants, on dénombre : 1,4 infirmier 0,5 sages-femmes 0,16 techniciens de laboratoire 1,8 médecin (spécialistes) 1,3 médecin (généralistes) EDS-MICS, 2012 CNLS/ESCOMB, 201233. PNDS 2015 Ŕ 2024, mars 2015 4. Droit

Inégalité de droits dans l‟arsenal juridique Inégalités de faits dans la société qui ne permettent pas aux femmes de jouir de leur intégrité physique et de leurs droits fondamentaux

Discrimination envers les femmes

Certains articles

Insuffisance d‟application des textes Pesanteurs socioculturelles

Mariages précoces et forcés (3 filles sur 5 avant 18 ans)

Excision : 97% malgré la loi de 2010 Domination masculine, divorces, répudiation, polygamie, violences basées sur le genre (VBG),

Code civil, code du travail, code foncier et domanial, code pénal, conventions internationales EDS 2012 MASPFE, 2011 FNUAP, Enquêtes VBG 5. Participation politique Gouvernement Assemblée nationale Cour suprême CES CNC CENI Gouverneurs Préfets Sous-préfets

Délégués spéciaux dans les conseils locaux

Forces de l‟ordre Police

Gendarmerie

7femmes ministres/26 hommes 25 femmes/89 hommes 5 femmes/35 hommes 10 femmes/25 hommes 1 femme/8 hommes 5 femmes/20 hommes 1 femme/7 hommes 2 femmes/31 hommes 7 femmes/297 hommes

2 femmes/128 présidents de délégations spéciales 11% de femmes 15% de femmes MASPFE, 2013 (rapport national Beijing +2020) et données 2016 MATAP, 2015 DRSP III, 2013

Source : Banque Mondiale, 2016

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Conseil National de Lutte contre le Sida/CNLS (2012), Enquête nationale de surveillance comportementale et biologique (ESCOMB) auprès des groupes à haut risque d‟infection par le VIH en Guinée.

118 Conclusion partielle

Le genre est devenu de nos jours le mot-clé des institutions de développement pour cerner les rôles, les attitudes et les valeurs que l‟on considère comme appropriés à un sexe ou à l‟autre afin de promouvoir l‟égalité entre les sexes.

En Guinée, en dépit de la ratification de nombreux instruments juridiques internationaux relatifs à l‟affirmation de l‟égalité entre l‟homme et la femme, on observe aujourd‟hui encore des disparités importantes au détriment des femmes : malgré leur porte implication dans la réalisation des activités agricoles, elles ont un faible accès aux ressources productives (terres, crédit, bétail, etc.) ; contrairement aux hommes, elles sont moins représentées dans la sphère publique et politique et aux postes de décision ; dans le domaine de l‟éducation, les taux d‟achèvement et de redoublement restent encore très défavorables aux filles ; de même, les femmes sont majoritairement analphabètes ; sur le plan sanitaire, les taux de mortalité maternelle et d‟infection au VIH/SIDA restent encore élevés….

Ces inégalités constituent à la fois des obstacles à la réalisation de l‟égalité des sexes et l‟autonomisation des femmes. Elles sont aussi à la base de la situation de pauvreté particulière dans laquelle vit une large majorité de femmes guinéennes. C‟est dans ce contexte que certaines d‟entre elles, contractent des prêts auprès des structures de microfinance pour initier, renforcer les activités génératrices de revenus ou encore pour satisfaire aux besoins de consommation.

119 DEUXIEME PARTIE : LES IMF ET DIVERSIFICATION DES ACTIVITES ECONOMIQUES DES FEMMES

Les stratégies d‟intervention des IMF se démarquent, à plusieurs égards, de celles des banques commerciales opérant en Guinée. Leur originalité résulte des réponses qu‟elles apportent aux besoins des agents économiques pauvres écartés des circuits financiers formels.

Au départ, les premières IMF apportaient des ressources financières à de petites exploitations ou microentreprises en besoin de financement et situées dans les zones rurales et/ou périurbaines. Par la suite, leurs servcies ont été étendus à la valorisation du capital humain (formation et information). La fanalité, c‟est pour aider les microentreprises à surmonter les obstacles liés au maintien et à l‟expansion de leurs activités (Doumbouya, 2008).

Pour ce faire, les IMF ont adopté un mode opératoire fondé sur une stratégie de proximité afin d‟être constamment à l'écoute des client(e)s et d‟opérer un suivi. Celle- ci met en place des mécanismes d‟implication des client(e)s à la gestion des IMF et aux grandes décisions. Cette optique oriente les actions et créée un ensemble économique interactif, relativement solidaire et productif, dans lequel les appuis institutionnels viennent dynamiser le potentiel productif sous (ou mal)-utilisé (Doumbouya, 2008).

En Haute Guinée, les IMF accordent généralement aux femmes quatre types de microcrédits : le crédit commercial, le crédit d‟investissement, le crédit agricole et le crédit social.

Le crédit commercial est destiné aux micro-entrepreneures ayant des fonds de roulement de faible montant et souhaitant augmenter leur chiffre d‟affaires pour financer le cycle d‟exploitation des activités génératrices de revenus. En général, ce sont des commerçantes (grossistes/demi grossistes et détaillantes) qui ont le plus recours à ce type de microcrédit.

Le crédit d‟investissement est une ligne de crédit orientée pour le financement des activités qui nécessitent l‟acquisition d‟équipements de production ou de transformation en faveur des agriculteurs, des artisans, des producteurs, des petites et moyennes entreprises (PME) et des petites et moyennes industries (PMI). C‟est par exemple le cas des groupements de transformatrices de karité qui utilisent le microcrédit pour acheter des moulins.

Le crédit social octroyé consiste à financer des besoins sociaux (achat de biens de consommation, organisation de cérémonies de baptême, soins de santé, mariage, financement

120 de la scolarité, voyages, équipement de la maison etc.) pour améliorer le bien-être des clientes.

Le crédit agricole est destiné au financement des cultures saisonnières (riz, mil, arachide) ou celles de contre saison (aubergine, piment, oignon, tomate, chou…). Il sert aussi à l‟achat d‟intrants agricoles (herbicide, engrais, produits phytosanitaires, pesticides, herbicides…).

L‟octroi de ces microcrédits obéit à des conditions d‟éligibilité spécifiques notamment la solvabilité et la crédibilité des clientes.

Afin de comprendre l‟apport de la microfinance, trois secteurs d‟activités ont fait l‟objet d‟étude dans le cadre de cette thèse : le commerce, l‟artisanat et l‟agriculture. Nous nous focaliserons sur des études de cas et des comptes d‟exploitations pour démontrer comment la microfinance permet aux femmes de renforcer/diversifier leurs activités. Nous étudierons également des situations qui se soldent par le surendettement.

121 CHAPITRE 4 : PERCEPTIONS DES FEMMES SUR LES IMF EN HAUTE GUINEE Introduction

Ce chapitre traite des interactions entre les femmes et les IMF. Pour appréhender cette dialectique, dans un premier temps, nous présentons les différentes structures de microfinance qui accompagnent les femmes dans l‟amélioration de leurs conditions de vie. Ensuite, la forme de collaboration entre les femmes et les IMF est mise en relief. Pour ce faire, il est important de déterminer le profil des femmes bénéficiaires, la nature de leurs besoins économiques et sociaux, de préciser les motivations qui sous-tendent leur adhésion et leur éligibilité et les barrières auxquelles elles font face.

L‟analyse des interactions mettra, par ailleurs, en lumière l‟articulation entre les pratiques financières informelles et la microfinance, notamment leur complémentarité. Nous verrons, enfin, le rôle de l‟épargne à travers les tontines dans le remboursement du microcrédit et, inversement, celui des revenus issus des activités financées par les IMF dans l‟alimentation des circuits financiers informels.

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